Démolition contrôlée


Par James Howard Kunstler – Le 25 août 2017 – Source kunstler.com

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World Trade Center 7
Le bâtiment qui est tombé sans avoir été frappé par un avion

C’est la semaine où les grands vizirs officiels de la finance se réunissent à Jackson Hole, dans le Wyoming, pour palabrer et interpréter le sens des entrailles de moutons et autres augures dispersés dans le sable, dans l’espoir de diriger les pouvoirs incroyables de l’univers de-ci delà car ils affectent les opérations monétaires. L’exercice n’est guère différent des cérémonies grossières qui avaient lieu au sommet des ziggourats sumériens et des temples aztèques – rassurer les masses que les sorts demandant la faveur des Dieux ont effectivement été jetés – sauf que dans notre civilisation, l’argent est Dieu.
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Levez vous, les prisonniers de la sémantique ! 2/2


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 29 août 2017 – Source Club Orlov

« Un mauvais travailleur accuse ses outils » est une expression assez commune, que les gens comprennent souvent de travers en pensant que les outils n’ont pas d’importance et que seules les compétences en ont. C’est évidemment faux : les outils sont importants et un bon ouvrier commence par se procurer de bons outils et les garde affutés et en bon état. Les bons ouvriers suivent les normes professionnelles, tant par les outils qu’ils utilisent que par les objets qu’ils produisent. En ce qui concerne la réflexion, notre principal outil est le langage. Il est très difficile d’exprimer des pensées compliquées en utilisant des langues simples ou de bien réfléchir en utilisant une langue imparfaite.
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Israël veut fabriquer des Juifs en série pour dépasser en nombre les Palestiniens


Par Jonathan Cook – Le 1er septembre 2017 – Source CounterPunch

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a anéanti les espoirs de paix imminente que la visite au Moyen-Orient du conseiller et du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, avait suscités chez les perpétuels optimistes, la semaine dernière. Lundi dernier, lors d’une célébration, en Cisjordanie, des 50 ans d’occupation israélienne, Netanyahou a clairement admis que les efforts américains pour relancer le processus de paix n’étaient qu’une vaste farce.

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Questions politiquement incorrectes sur les carambolages de l’US Navy

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Note du Saker Francophone

Cet article a fait l'objet d'une analyse approfondie sur le site de 
dedefensa.org, nous vous invitons à vous y reporter 

Nous invitons ceux de nos lecteurs qu'un peu de langue anglaise ne rebute pas à consulter les commentaires des lecteurs de l'article traduit ci-dessous.

Et il s'agit de l'avis d'un ancien militaire américain pas toujours politiquement correct. Mais cela donne le ton de ce qui se passe dans l'armée américaine.

Par John Derbyshire – Le 27 août 2017 –  Source Unz Review

L’état de notre armée est un peu inquiétant. Ceux d’entre nous qui y ont des membres de leur famille se font plus de souci que la moyenne. Je ne doute pas que nos soldats, nos marins et nos aviateurs feront de leur mieux pour réaliser toutes les missions qui leur seront assignées. Mais une direction politisée et des idées stupides sur la nature humaine peuvent les entraver.

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L’arrêt des sanctions anti-syriennes serait bon mais pour de mauvaises raisons


Par Andrew Korybko – Le 1er septembre 2017 – Source Oriental Review

Syrian citizens hold portraits of President Bashar al-Assad as they protest against sanctions outside the EU offices in Damascus, Sept 2011.

Les citoyens syriens tiennent des portraits du président Bashar al-Assad alors qu’ils protestent contre les sanctions à l’extérieur des bureaux de l’UE à Damas, en septembre 2011

Personne ne dit que cela ne devrait pas se produire, mais tout simplement, si jamais cela se faisait, ne vous attendez pas à ce que ce soit fait avec des intentions pures.

Il y a eu récemment des spéculations selon lesquelles l’UE pourrait supprimer certaines des sanctions anti-syriennes promulguées au cours des six dernières années, ce qui constituerait une bonne initiative pour les millions de personnes qui souffrent du manque de médicaments et d’autres nécessités humanitaires. L’aide russe, iranienne et autre a été essentielle pour maintenir la population en vie pendant ce temps, tout comme les efforts héroïques de Damas pour faire de son mieux pour subvenir aux besoins de sa population dans des circonstances aussi difficiles.
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Il semble qu’une solution militaire en Syrie était possible, après tout…


Par Colonel Pat Lang – Le 2 septembre 2017 – Source Sic Semper Tyrannis

Asadmoney

Selon LA Times

« Le gouvernement de Bashar Assad a gagné la guerre militairement », a déclaré Robert Ford, un ancien ambassadeur des États-Unis à Damas qui a été témoin de l’insurrection dès les premiers jours. « Et je ne vois aucune perspective pour que l’opposition syrienne puisse l’obliger à faire des concessions dramatiques dans une négociation de paix. »

Le gouvernement n’a pas encore pleinement sécurisé les zones autour de la capitale et les combats se poursuivent dans diverses poches de l’Est syrien ainsi que dans la province nord-ouest d’Idlib. Pourtant, les plus fiers adversaires internationaux d’Assad voient la continuation de son règne comme un fait accompli et ont exhorté les rebelles qui s’opposent à lui de faire de même.

« Les nations qui nous ont le plus soutenu (…) changent toutes leur attitude », a déclaré Osama Abu Zaid, un porte-parole de l’opposition contacté par téléphone. « Nous sommes pressés de tous les côtés d’adopter une vision plus réaliste, et d’accepter que Assad reste en place. »

La clé de la survie du leader syrien a été ses alliés sur le champ de bataille Moscou et Téhéran. Les deux se sont focalisés sur son maintien au pouvoir.

La Russie a envoyé des avions de guerre et des unités d’élite Spetsnaz en 2015 pour arrêter l’avance de l’opposition, juste au moment où une coalition de rebelles islamistes extrémistes était sur le point d’investir des bastions gouvernementaux clés. L’Iran a déversé du matériel ainsi que de la main-d’œuvre, y compris des supplétifs venant d’aussi loin que l’Afghanistan, pour renforcer les troupes épuisées d’Assad.

Oui, mon titre est sarcastique et vise tous ceux qui gémissent en proclamant depuis des années que « la guerre ne résout rien » et que « aucune solution militaire n’est possible ».

La guerre ne règle rien ? Ceux qui pensent cela auraient dû apprendre un peu plus d’histoire avant de régurgiter des bêtises. Les Japonais et les Allemands auraient pu leur donner des instructions à ce sujet, tout comme l’existence même des États-Unis qui est née par la guerre. Il est particulièrement succulent d’entendre Robert Ford − un ancien ambassadeur des États-Unis sous Obama qui, à mon avis, a fait beaucoup pour laisser faire les troubles qui ont mené à cette horrible guerre − dire cela.

Il y a eu un moment, juste avant l’intervention russe, où il semblait probable que les djihadistes de Al Qaida et d’État islamique, ainsi que leurs alliés laïques parviendraient à conduire le gouvernement syrien multi-confessionnel vers une reddition négociée. Cette sinistre possibilité s’est terminée par une intervention efficace incroyable de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah.

Assad profitera-t-il de l’opportunité de créer une meilleure Syrie, à la fois reconstruite et bien gouvernée ? On peut l’espérer.

Patrick Lang

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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Les Rohingya du Myanmar…


… Des pions dans la guerre que les Anglais livrent aux Chinois par l’intermédiaire des djihadistes saoudiens


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 4 septembre 2017

L’attention des médias est dirigée vers des violences ethniques mineures au Myanmar, l’ancienne Birmanie. Selon la presse « occidentale », les Rohingya musulmans sont injustement vilipendés, chassés et tués par des foules bouddhistes et par l’armée dans l’État de Rakhine près de la frontière avec le Bangladesh. Les « organisations humanistes libérales » comme Human Rights Watch joignent leurs voix à celles d’islamistes comme le président de la Turquie, Erdogan, pour déplorer le sort des Rohingya.

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Trump ne va pas envahir le Venezuela…


… mais ce qu’il planifie pourrait être tout aussi mauvais


Par Andrew Korybko – Le 12 août 2017 – Source The Duran


Trump était plus agressif que d’habitude hier quand il a déclaré qu’il n’excluait pas une « option militaire » au Venezuela, et les médias internationaux se sont mis à croire que le président envisageait une invasion. Rien ne justifie ce que Trump a dit mais, en écartant toutes les considérations morales, sa déclaration n’aurait pas dû surprendre et, d’une manière intéressante, elle pourrait même se retourner contre lui.
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Faire du monde entier l’Angleterre


Par Marian Kestler Combs – Printemps 2004 – Source toqonline.com

Résultats de recherche d'images pour « map england »
Peter Jackson, le réalisateur de la trilogie du Seigneur des Anneaux, film encensé, a plaisanté en disant que le projet était « celui d’un groupe de Kiwis utilisant de l’argent américain pour faire un film très anglais ». Pour être plus exact, la Communauté de l’Anneau a été personnifiée par quatre Britanniques, trois Yankees, un Écossais et un Gallois. Les Elfes étaient pour la plupart des Aussies, comme l’étaient aussi Eomer et Eowyn, Seigneur et dame de Rohan. Ils ont tous été lumineux. Ce cher vieux Bilbo Baggins était un Brit, comme le noble Théoden, le maléfique sorcier Saruman, et le bestial Gollum. Dans les coulisses, le réalisateur, les scénaristes, les costumiers, les gourous des effets spéciaux, et d’autres (le « concepteur des styles de combat culturel », par exemple) étaient en fait pour la plupart des Kiwis (néo-zélandais). La partition oscarisée a été écrite par un Canadien et une Irlandaise ; la chanson primée aux Oscars a été l’œuvre du même Canadien et d’une Écossaise. La direction artistique était entre les mains d’un Yankee et d’un Brit, et ainsi de suite – une véritable « magnifique mosaïque » prenant ses racines en Albion.
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L’aveuglement idéologique de la Gauche


Par Alban Dousset − 7 juillet 2017 − Source Youtube

Alban Dousset anime une chaine Youtube et est l’auteur de la série de vidéos sur ces Chroniques d’un éveil citoyen dont on a partagé quelques épisodes. Il revient avec une analyse de la gauche radicale dont l’aveuglement idéologique l’amène à soutenir ceux la même qu’ils prétendent combattre.

Pour compléter cette vidéo, voici une réponse de l’auteur sur Facebook à une internaute le 5 février 2018.

1/ Au sujet de mon orientation politique

Effectivement, j’ai beaucoup évolué sur le plan politique. Pour dire vrai, je ne me sens ni de gauche, ni de droite. Je considère que ce clivage parlementariste a pour but de diviser le peuple et je le condamne. Les orientations politiques “de gauche” ou “de droite” véhiculent l’une et l’autre une forme d’idéologie conduisant à une perception biaisée de la réalité – notamment sur la question des flux migratoires. J’ai justement réalisé une vidéo traitant de “l’aveuglement idéologique de gauche” [https://www.youtube.com/watch?v=FoM_33Ql9EY&t=890s] mais j’aurais très bien pu en réaliser une sur “l’aveuglement idéologique de droite”… L’objectif étant de conduire les gens à prendre du recul sur leurs croyances politiques et leur grille de lecture morale.

2/ Au sujet de l’immigration en général

En premier lieu, je ne crois pas que cela soit pertinent de considérer l’immigration comme une chose “fondamentalement bonne” (comme on le pense souvent à gauche) ou comme une chose “fondamentalement mauvaise” (comme on le pense souvent à droite).

Dans certains contextes, selon certaines proportions, l’immigration peut être bénéfique ou maléfique pour un pays, une société. L’immigration améliore la richesse (culturelle et économique) mais fragilise (cohésion sociale, identité nationale/religieuse et marché de l’emploi)…

Selon moi, la question des “politiques migratoires” et indissociable du libéralisme.

Pour survivre, le système capitaliste a besoin du libéralisme.

Ce dernier se caractérise par :

– La libre circulation des capitaux (très soutenue à droite) : qui permet aux flux financiers de traverser les frontières sans entraves, pour piller les pays pauvres en les surendettant et menacer les pays riches par l’intermédiaire des taux d’intérêts sur les dettes souveraines (afin que le Capital puisse grossir sans fin).

– La libre circulation des marchandises (au cœur du projet européen) : qui permet de trouver des “déboucher commerciaux”, c’est à dire de contourner les limites de la croissance économique des pays riches et mettre la main d’œuvre de la Chine ou l’Ukraine en compétition directe avec la main d’œuvre nationale des pays “riches”, la compétition au “moins-disant” ne pouvant que conduire à la baisse généralisée des salaires.

– La libre circulation des personnes (très soutenu à gauche) : qui permet maintenir les salaires au plus bas en mettant régulièrement les classes populaires, les ouvriers [pas les bobos comme nous, hein] en concurrence frontale avec des individus prêts à travailler pour n’importe quel salaire.
Mon point de vue est que depuis 50 ou 40 ans, le libéralisme est allé trop loin en matière de libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes. Je ne souhaite pas vivre dans une “autarcie nationale” mais revenir à une situation plus saine, plus maitrisée, pour le bien de tous.

3/ Sur la question des migrants

La France a une tradition humaniste qui la conduit à s’investir sur le plan humanitaire et c’est tout à fait louable.

D’une part, j’observe que cet “investissement humanitaire” ne consiste plus vraiment à apporter de l’aide sur place, mais à accueillir des personnes “en principe” sans en donner les “moyens réels”.

D’autre part, j’observe que la majorité des migrants n’ont pas le profil de “familles déshéritées” par la guerre et qu’il s’agit généralement de jeunes hommes. Pour beaucoup, ils viennent de pays dans une situation d’extrême misère ou que nous avons envahi avec notre armée – parfois pour des raisons économiques. Je condamne ces actions militaires ainsi que la misère et la destruction qu’elles occasionnent. Ces flux migratoires, nos “élites politiques” en sont en grande partie à l’origine et nos “élites économiques” espèrent en bénéficier. Cela aussi, je le condamne.

Bref, il me semble que la question des “politiques migratoires” souffre d’une approche trop clivante, trop morale (bien ou mal ?) et trop peu rationnelle (qui ? comment ? pourquoi ?) …

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