Grève de la faim : Quand la nourriture est plus que de la nourriture


Qu’est-ce que les grèves de Bobby Sands, Nelson Mandela et des prisonniers palestiniens ont en commun ?


Par Stanley Cohen – Le 4 juin 2017 – Source Chronique de Palestine

Rassemblement à Naplouse avec le gréviste de la faim Mohammad al-Qiq

Dans les différentes prisons du monde où l’on parle les différentes langues des cruels despotes qui exercent impitoyablement leur pouvoir, à l’aube, les prisonniers politiques sont appelés à sortir de l’isolement de leurs cellules et se tenir debout dans le couloir pour que leurs geôliers puissent s’assurer qu’ils ne se sont pas échappés magiquement pendant la nuit. Ces prisonniers ont préféré leurs principes à la liberté. Continuer la lecture

Trump et la politique étrangère US : une non-doctrine

The Trump Doctrine: A Non-Doctrine of Foreign Policy


Wayne Madsen

Par Wayne Madsen – Le 1er juin 2017 – Source Strategic Culture

Chaque président américain, depuis Franklin D. Roosevelt, est connu pour avoir eu une politique étrangère doctrinale. C’était le cas jusqu’à ce que Donald Trump devienne président. Contrairement à ses prédécesseurs, la doctrine de la politique étrangère de Trump est de ne pas maintenir une doctrine au-delà d’une liste de points énumérant des objectifs de haute volée et génériques.

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La Russie devient le premier fournisseur d’or noir à la Chine


La fin de la domination du dollar n’est pas une abstraction pour la Russie et la Chine. Elle a commencé. La Russie récolte les bénéfices de pouvoir se passer du dollar pour vendre son pétrole


RIPar RI Staff – Le 18 mai 2017 – Source Russia Insider

Dollar slayers

Les tueurs du dollar

En janvier, il a été révélé que, pour la première fois, la Russie avait dépassé l’Arabie saoudite en 2016, pour devenir le plus grand fournisseur de pétrole brut à la Chine.

Selon OilPrice.com, “La Russie est maintenant le premier fournisseur de pétrole brut pour la Chine, un statut qu’elle est très susceptible de conserver pour les années à venir, après avoir bénéficié d’une augmentation spectaculaire de 24 pour cent en 2016. Presque toutes les routes d’approvisionnement vers la Chine ont connu une croissance en 2016.”

Résultat d’images pour "teapot" refineries

“Teapot” raffineries en Chine – breakingenergy©

Certains rapports médiatiques attribuent l’ascendance de la Russie sur le marché de pétrole brut de la Chine à une demande accrue des raffineries chinoises indépendantes, les “teapot”, mais cette explication ignore commodément l’éléphant dans la salle : Pékin tourne le dos au dollar et, contrairement aux Saoudiens, la Russie est plus que satisfaite de faire des affaires en yuans.

Comme l’a souligné Paul Goncharoff la semaine dernière :

“Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie a montré qu’à la fin de 2015, la Russie a dépassé l’Arabie saoudite, en tant que plus gros exportateur brut en Chine. Le commerce est réglé en rouble / yuan, et non en dollar américain. Les exportations russes vers la Chine ont plus que doublé au cours des sept dernières années, atteignant plus de 550 000 barils par jour et devraient continuer à être solides, notamment via le pipeline de l’Est de la Sibérie et de l’océan Pacifique (ESPO).”

Au début de la décennie, l’Arabie saoudite fournissait 20% des importations de brut chinois, alors que la Russie était en retard, à 7%. Maintenant, les Saoudiens ont été détrônés.

Cela n’a pas eu lieu du jour au lendemain. Même la presse commerciale traditionnelle a compris ce qui se passait.

Comme Bloomberg l’a remarqué en juin 2015 :

“Après l’acceptation récente par la Russie du renminbi en tant que moyen de règlement pour le pétrole, nous espérons que les importations de pétrole par la Chine seront plus importantes”, a déclaré dans un courriel Gordon Kwan, chef de la recherche régionale sur le pétrole et le gaz à Nomura Holdings Inc., basé à Hong Kong, se référant à la monnaie chinoise. “Si l’Arabie saoudite veut reprendre sa place de numéro un, elle doit accepter le renminbi pour les règlements pétroliers, plutôt que seulement le dollar.”

La fin de la domination du dollar n’est pas un rêve opiacé d’Edgar Allen Poe. Elle a lieu.

RI Staff

Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone

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La France se prépare à une intervention pro al-Qaïda en Syrie


Par Moon of Alabama – Le 30 mai 2017

Il semble que la France cherche des moyens de prolonger la guerre contre la Syrie.

Le 25 mai, l’agence de presse française, l’AFP, a publié un article de propagande sur des courses de chevaux arabes à Idlib :

« Les spectateurs se sont lancés dans une danse très animée et tiraient de joyeux coups de feu en l’air à chaque fois qu’une créature musclée franchissait la ligne d’arrivée en créant des nuages de sable doré. »

Des « créatures musclées, des nuages de sables dorés » – est-ce de la poésie française moderne ?

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Hassan Nasrallah sur la visite de Donald Trump en Arabie saoudite


Par Sayed – Le 27 mai 2017 – Source almanar

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 25 mai 2017, à l’occasion du dix-septième anniversaire de la Libération du Sud-Liban

Traduit et sous titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=T61X3f1eHMU

https://www.youtube.com/watch?v=YIC_aEwvwyQ

Transcription 

Venons-en au sommet (de Riyad). Premièrement, il a été dit qu’il s’agissait d’un triple sommet [américano-arabo-musulman], alors qu’en vérité, il n’y avait qu’un seul sommet, à savoir le sommet bipartite entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, c’est-à-dire entre le Président Trump et le Roi Salmane, et les délégations qui les accompagnaient.

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Les États-Unis cherchent à contrôler la province irakienne d’Anbar et au-delà.


L’Irak et la Syrie vont les en empêcher.


Par Moon of Alabama – Le 29 mai 2017

Les États-Unis jettent leur filet sur la partie de désert située entre l’Irak, la Syrie, l’Arabie saoudite et la Jordanie pour installer des bases militaires et des structures de pouvoir, qui leur permettront d’assurer une influence majeure dans la région. Une partie du plan est de développer des forces proxy sunnites qui maintiendront les forces gouvernementales syriennes et irakiennes hors de la région. Une autre partie consiste à privatiser une infrastructure importante pour la maintenir sous le contrôle direct des États-Unis.

La privatisation de l’autoroute irakienne 1 qui relie Bagdad à la capitale jordanienne, Amman, est un point clé de ce plan. Selon le New York Times :

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L’État profond à la manœuvre

... L'assaut contre la présidence de Trump est la plus grande menace pour la sécurité nationale américaine aujourd'hui. 

Stephen F. Cohen


Le maintien de toute relation entre les États-Unis et la Russie est maintenant considéré comme une trahison par l’establishment anti-Trump


RIPar The Real Fly – Le 17 mai 2017 – Source Russia Insider

Stephen F. Cohen

Stephen F. Cohen, professeur d’études russes à Princeton et NYU – un espion russe évidemment – était hors de lui ce soir, dans l’incrédulité absolue à propos de la pathétique insignifiance de la gigantesque chasse aux sorcières lancée contre Trump pour assaillir sa présidence.

Il a déclaré : “Aujourd’hui, je dirais que la plus grande menace pour la sécurité nationale est cette agression contre le président Trump. Soyons clairs, il est accusé de trahison. Cela n’a jamais eu lieu en Amérique, que nous ayons un agent russe à la Maison Blanche.”

Cohen croit que Flynn n’a rien fait de mal en parlant à l’ambassadeur de Russie, expliquant qu’il n’a ainsi fait que son job.

Il a ensuite mis en lumière le fait indélébile qu’il y a une quatrième branche du gouvernement, la communauté du renseignement, qui s’est mêlée des affaires de politique étrangère américaine, entravant les trois autres branches du gouvernement, ajoutant :

“En 2016, le président Obama a conclu un accord avec le président russe Poutine, pour la coopération militaire en Syrie. Il a dit qu’il allait partager les renseignements avec la Russie, exactement ce que Trump et les Russes sont supposés avoir fait l’autre jour.

Notre ministère de la Défense, le Pentagone, a déclaré qu’il ne partagerait aucun renseignement. Et quelques jours plus tard, ils ont tué des soldats syriens, violant l’accord, et ça s’est terminé là. Alors, nous pouvons nous demander qui fait aujourd’hui notre politique étrangère à Washington ?”

Le professeur Cohen a précisé :

Vous et moi devons poser une question subversive, y a-t-il vraiment trois branches du gouvernement, ou y en a-t-il une quatrième ? Ces services de renseignement. Ce que nous savons, en fait, c’est que Obama a essayé – pas trop – mais il a essayé de forger une alliance militaire avec Poutine, en Syrie, contre le terrorisme et il a été saboté par le département de la Défense et ses alliés dans les services de renseignement.

Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone

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Donald Trump essaie de s’en tenir au script…


… mais il est sur le point de causer de gros dégâts au Moyen-Orient


Robert FiskPar Robert Fisk – Le 22 mai 2017 – Source independent

À Riyad, Trump ne pouvait pas mentionner l’origine de la plupart des pirates de l’air du 11 septembre ou quelle culte ou croyance sunnite était l’inspiration de Daech, ni quel pays coupait les têtes avec le même engouement que Daech. (Réponse : l’Arabie saoudite). Et quand il est arrivé en Israël lundi, Trump a été confronté à un nouveau protocole de censure : ne mentionnez pas qui occupait les propriétés de qui en Cisjordanie ou quel pays volait scandaleusement et incessamment des terres – légalement détenues par des Arabes – pour les Juifs et les Juifs seulement. (Réponse : Israël).

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Trump : danser avec les loups sur le Titanic


Trump dansant avec les loups


Saker US

Saker US

Par le Saker – Le 26 mai 2017 – Source The Saker

C’est Robert Fisk qui l’a exprimé le mieux : Trump Is About To Really Mess Up In The Middle East [Trump est sur le point de causer de gros dégâts au Moyen Orient]. Après sa décision fantastiquement stupide d’attaquer l’armée syrienne avec des missiles de croisière, Trump ou, devrais-je dire, les gens qui prennent des décisions pour lui, a probablement compris que c’était « fin de partie » pour toute politique américaine au Moyen-Orient. Donc ils ont fait la seule chose qu’ils pouvaient faire : ils ont couru vers les rares qui étaient effectivement heureux de cette agression contre la Syrie, les Saoudiens et les Israéliens. Inutile de dire qu’avec ces deux « alliés », ce qui passe actuellement pour une sorte de « politique étrangère des États-Unis » au Moyen-Orient ne fera qu’aller de mal en pis. Continuer la lecture

Des détails montrent que l’attentat de Manchester est un retour de flammes du soutien britannique au terrorisme


Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 25 mai 2017

On voit apparaître quelques détails supplémentaires sur l’attentat de Manchester et sa relation avec le soutien britannique aux takfiris dans ses guerres contre les pays indépendants du Moyen-Orient et d’ailleurs. L’image n’est cependant pas différente de celle que nous avons peinte hier. L’attaque a bien été un retour de flammes de l’utilisation des takfiris pour abattre les gouvernements que la Grande-Bretagne n’aime pas.

En 2011, lorsque les Britanniques, les Français et les États-Unis ont mené une guerre contre la Libye, le gouvernement britannique a envoyé des takfiris britanniques et libyens pour lutter contre les forces gouvernementales libyennes.

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