Un vent de guerre souffle dans la région


Ce dilemme pour « Israël » a précisément été au centre des discussions lors de la visite de Biden en « Israël ». « Israël » a insisté pour que Biden trace une « ligne rouge » pour l’Iran : soit accepter une solution diplomatique avec Téhéran dans un délai déterminé, soit faire face à une guerre contre l’Amérique. Biden s’est défilé.


Par Alastair Crooke – Le 8 août 2022 – Source Al Mayadeen

Sayyed Hassan Nasrallah a averti explicitement que si les droits d’exploration de la ZEE maritime du Liban vis-à-vis d’« Israël » n’étaient pas résolus, il entrerait en guerre. Il a même fixé une date limite : septembre. Dans un mois seulement. Dans ce contexte, il existe un précédent potentiellement explosif : la situation des champs libanais contestés (Karish et Qana) rappelle étrangement celle des champs de gaz volés dans la bande de Gaza en Palestine. Les habitants de Gaza ne peuvent que regarder les plates-formes de forage gazier israéliennes opérer à quelques kilomètres de leur propre côte, ce qui ne leur rapporte que quelques maigres pourcentages de la valeur extraite. Continuer la lecture

Nasrallah: La victoire de Gaza ouvre la voie à la libération totale de la Palestine


Résumé détaillé du discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, du 25 mai 2021, à l’occasion du 21e anniversaire de la libération du Liban.


Le 9 juin 2021 − Source Resistance News


Dieu soit loué. Salutations au Prophète et à sa famille. Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde de Dieu.  Je m’excuse de n’avoir pas prononcé de discours depuis la journée d’al-Quds, j’étais un peu souffrant et le suis toujours [Nasrallah avait clairement des difficultés à respirer et toussait; c’était une pneumonie, pas Covid, malgré la propagande israélienne habituelle sur une maladie en phase terminale, comme le prouve sa capacité à faire un discours de deux heures en direct le 25 mai, et par son apparence saine lors de son discours d’une heure du 8 juin].

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Le Hezbollah pris entre deux feux : sa propre société et ses alliés nationaux


Par Elijah J. Magnier − Le 5 juillet 2020 − Source ejmagnier.com

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, bénéficie d’un soutien inégalé parmi les chiites au Liban et plus largement parmi «l’Axe de la résistance», qu’il dirige. Il est le leader le plus célèbre du Liban, il est très respecté et écouté par ses partisans et ses ennemis, en particulier Israël.

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Sayed Hassan Nasrallah et la Covid-19


Le coronavirus bouleversera l’ordre mondial, la pandémie doit constituer un rappel sur la condition humaine


Source Le Cri des Peuples − Mars 2020

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 28 mars 2020, consacré au mois sacré de Cha’ban – qui précède le mois de Ramadan – et à la pandémie de Covid-19. 

Sous-titres français de Sayed7asan

Transcription

[…] J’ai donc évoqué 3 points au sujet de la guerre (mondiale) contre le coronavirus, et mon 4e point (est l’importance) de réfléchir à tout ce qui se passe actuellement dans le monde. Tout le monde suit la situation, mais c’est surtout l’élite politique, intellectuelle, culturelle, économique et militaire qui se concentre sur les développements actuels (et leurs implications).

Nous faisons face à une situation mondiale sans précédent, au moins depuis la 2e guerre mondiale. Et les implications en sont encore plus dangereuses (et colossales) que celles d’une guerre mondiale. Nous ne savons pas comment finiront les choses, mais peut-être qu’après le coronavirus, l’ordre mondial sera complètement chamboulé, et nous ferons face à une situation inédite. Après la première guerre mondiale, il y a eu un nouvel ordre mondial ; après la 2e guerre mondiale, il y a eu un nouvel ordre mondial. Après l’effondrement de l’Union Soviétique et du bloc de l’Est, et (la fin du rideau de fer entre) l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est, il y a eu un nouvel ordre mondial.

Aujourd’hui, ce qui se passe est beaucoup plus important que ce qui a eu lieu durant les guerres mondiales, car cela touche tous les domaines. Aujourd’hui, à la lumière de ce qui se passe dans le monde, il y a un débat culturel, dogmatique, religieux, intellectuel, philosophique… Tout ce qui concerne le domaine des principes, de la culture, de la pensée, de la religion et de la philosophie est actuellement soumis à un tremblement de terre. Un véritable tremblement de terre !

Par ailleurs, il y a un débat sur les priorités des États, sur la pertinence et l’utilité des Nations Unies et des grandes organisations politiques mondiales. Aujourd’hui, on ne sait pas si les États-Unis d’Amérique vont rester unis, ou s’ils vont être démantelés (en États indépendants). L’Union européenne va-t-elle rester unie, ou va-t-elle se disloquer ? Des voix s’élèvent aujourd’hui au sujet de la mondialisation et de ses conséquences après la crise du coronavirus, et on constate un retour aux sentiments et aux calculs nationalistes, et à la priorité donnée à la patrie. En matière économique, tout ce système capitaliste et libéral est criblé de critiques, de même que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Sur les questions économiques, financières, au niveau des organisations politiques internationales, (tout est remis en cause). Il y a des États dont on ne sait pas s’ils vont subsister ou disparaître. Il y a de grandes et puissantes forces militaires qui risquent de disparaître (OTAN, etc.).

Je ne fais aucune prédiction. Je dis juste qu’il faut suivre la situation de près.

Bien sûr, il ne faut pas être trop hâtif, car certains vont trop vite en besogne en matière d’analyse des questions et de leurs implications, considérant que le monde se dirige vers tel, tel et tel résultat (alors qu’il faut être prudent). Prédire dès maintenant ce qui va advenir à coup sûr est très difficile. Tout cela est lié au succès que connaîtront les mesures prises ici et là, même si le monde entier est violemment secoué jusqu’à présent, c’est lié à la question de savoir si un médicament ou vaccin sera trouvé ou pas, etc. Mais il ne fait aucun doute que nous, aujourd’hui, les générations présentes, que ce soit au Liban, dans la région ou partout dans le monde, nous sommes contemporains d’une nouvelle expérience sans précédent (en ampleur), au moins depuis 100 ou 200 ans. Toute la terre et toute l’humanité vont être bouleversées, et se trouveront dans une situation complètement nouvelle, avec une réalité toute nouvelle, ou disons plutôt, pour être prudent, qu’il est possible que le monde se retrouve ensuite dans une situation complètement différente, avec une réalité toute nouvelle. Je dis « peut-être », mais la probabilité est énorme et véritable, et les données objectives le suggèrent très fortement, tant sur le plan théorique que pratique : aux niveaux intellectuel et culturel, au niveau politique, au niveau des alliances et des organisations politiques, au niveau de l’ordre mondial, de l’économie, des finances, des dépenses publiques, au niveau de l’infrastructure sociale, etc., etc., (tout est en plein bouleversement).

Nous devons surveiller tout cela de près, car cela aura une influence sur nous, car nous faisons partie (de ce monde). Dans la région, nous en faisons partie sur les plans sécuritaire, militaire, économique, social, culturel, sanitaire, sur tous les domaines. Nous faisons partie de ce monde, qui est devenu, comme on dit, un village, où chacun ressent l’impact de ce qui se passe dans n’importe quel endroit du monde. Nous devons suivre et surveiller cela de près, car les développements peuvent parfois demander de notre part qu’on prenne des mesures, qu’on ralentisse, voire (pour certains, en particulier les pro-occidentaux) qu’on bouleverse tous nos calculs dans biens des domaines qui nous concernent tous.

Mon avant-dernier point, le cinquième —mon discours comporte six points—, est que j’appelle… Quoi qu’il en soit, j’y reviendrai plus en détail dans mon prochain discours, mais au-delà des mesures (sanitaires) quotidiennes concrètes (qu’il faut absolument respecter et dont je viens de parler longuement), j’appelle (tout le monde) à réfléchir à ce qui se passe dans le monde, et à en tirer les leçons. Lorsque l’on voit par exemple que les États-Unis et l’administration américaine, qui se présentent comme une puissance de premier plan, mais en fin de compte, toute cette administration, qui n’est pas limitée à la personne de Trump, même s’il a une grande influence, toute l’administration américaine est complètement prise de court et désorientée : un jour, ils affirment que (le coronavirus) n’est qu’une simple grippe, et un jour après, ils disent que c’est un mal sans précédent ; un jour, ils affirment que le 12 avril, il faut que tout le monde soit retourné au travail et que la vie ait repris son cours, et le lendemain, plusieurs États déclarent l’état d’urgence, et le gouvernement fédéral déclare l’état d’urgence nationale. La confusion est totale, alors qu’il s’agit du pays qui se présente comme la première puissance mondiale. Voyez (également) la situation des pays les plus riches du monde, etc.
Ce qui se passe aujourd’hui, et qu’on voit sur les chaînes de télévision, est rendu encore plus frappant par le fait qu’on le voit à la télévision, car tout ce qui pouvait se passer il y a 70, 100 ou 150 ans dans un endroit du monde était méconnu ailleurs (du moins pas en direct). Mais aujourd’hui, nous sommes au Liban et nous pouvons voir tout ce qui se passe dans le monde en direct à la télévision.

Quelle est la leçon à tirer ?

Cette terre, ce monde, cette humanité… Je ne vais rien dire de nouveau, cela a été dit et écrit maintes fois dernièrement, mais il est bon que j’y ajoute ma voix. Alors que la civilisation, la technologie et la connaissance sont parvenues à leur sommet, que l’homme est parvenu sur la lune, sur Mars, et où sais-je encore, qu’il a créé des armes nucléaires et d’une sophistication extrême, qu’il innove dans tous les domaines, et qu’il y a une révolution technologique sans précédent dans l’histoire humaine, etc., alors que les armées actuelles sont sans conteste les plus puissantes de l’histoire, que ce soit en effectifs ou en équipements, et que les puissances mondiales ont une influence sur toute la face de la Terre, etc.

Jadis, il y avait un seul homme (à l’orgueil démesuré), Pharaon, qui affirmait « Je suis votre Dieu, le plus haut ! » (Coran, 79, 24), le Pharaon d’Égypte au temps de Moïse. Aujourd’hui, sur toute la Terre, combien y a-t-il de Pharaons qui proclament « Je suis votre Dieu, le plus haut ! », et combien y a-t-il de Nemrod (tyran face à Abraham) qui proclament « Je suis votre Dieu, le plus haut ! » ? Il y a une multitude de Pharaons et de Nemrods qui se comportent comme s’ils étaient Dieu. Il y a même des gens qui sont encore moindres (que des chefs d’État) et qui se comportent comme s’ils étaient des Dieux sur Terre. Mais voyez dans quel état un simple virus microscopique, invisible à l’œil nu, qui reste largement inconnu à ce jour, a mis toute la Terre.

Chacun peut reconsidérer la situation dans son esprit, sans que j’aie besoin de m’étendre. Faisons une liste rapide : des États entiers sont à l’arrêt et toute leur population confinée, les usines et entreprises sont fermées, le tourisme a cessé dans le monde entier, les compagnies aériennes cherchent où garer leurs avions, le FMI a déclaré officiellement que le monde est entré en récession économique, le taux de chômage est sans précédent, tout est paralysé, désorienté, confus, les malades et les morts s’amassent (par centaines de milliers et bientôt par millions), tout est à l’arrêt —les écoles, les universités, le tourisme, le sport… —. Qu’est-ce qui tourne encore ? Un simple virus a jusqu’à présent immobilisé plus de 3 milliards de personnes, depuis que l’Inde, qui compte plus d’un milliard d’habitants, s’est ajoutée à la liste. Il y a 3 milliards et plusieurs centaines de millions de personnes confinées à domicile.

Qui les a mis dans cet état ? Qui ? Une armée ? Un gouvernement ? Une grande puissance ? (Rien de tout ça). Ils ont été assignés à résidence par un simple virus invisible à l’œil nu. Cela exige que chacun réfléchisse sérieusement (à la condition humaine) et en tire les leçons. Dans de telles situations, on se rappelle de ce que Dieu le Très-Haut à dit (aux hommes) : « En fait de science, vous n’avez reçu que bien peu de chose. » (Coran, 17, 85)

Où est la science humaine aujourd’hui ? Malgré toute sa sophistication, après 2 ou 3 mois, l’humanité reste impuissante, incapable de comprendre ce qu’est ce virus, comment elle va pouvoir le décoder, comment elle va le soigner, etc. Tous les esprits du monde sont penchés sur la question. L’élite intellectuelle et scientifique mondiale s’affaire dans toutes les académies et dans tous les centres d’experts, que ce soit par motivation éthique et humanitaire, par motivation financière et lucrative, par motivation électorale ou (même) par motivation raciste, et tous recherchent un remède. C’est une compétition historique qui a lieu aujourd’hui, avec différentes motivations. Mais jusqu’à présent, il n’y a pas de remède.

Plaise à Dieu qu’ils trouvent un remède ! Il n’est pas nécessaire qu’ils échouent pour que les gens puissent en tirer les leçons, non ! Que Dieu fasse qu’ils trouvent un remède. La Miséricorde de Dieu pour Ses serviteurs, en un clin d’œil, peut embrasser le monde entier, par Sa Volonté, Sa Bonté, Sa Générosité, Sa Bienveillance. Mais nous, les êtres humains qui suivons les choses et les subissons, nous trouvant au cœur de cette épreuve, de cette bataille et de cette guerre, nous devons en tirer les leçons.

Il est naturel, au vu de la nature humaine, et cela a été constaté à travers l’histoire, que les hommes, lorsqu’ils font face à des épreuves et à des difficultés de cette ampleur, se tournent vers Dieu le Très-Haut et l’Exalté. Et nous devons faire appel à Dieu le Très-Haut et l’Exalté. Bien sûr, il y a des gens qui sont opposés (à la religion), et qui ont d’autres convictions, d’autres pensées, mais c’est leur problème. Mais la logique, la rationalité, les arguments, les preuves et la nature humaine poussent spontanément à ce qu’on se tourne toujours vers Dieu et qu’on place nos espoirs en Lui, mais surtout lorsqu’on n’a plus d’autre secours que Lui. Ça y est, c’est terminé, il n’y a plus rien à faire, sinon en appeler à la Bonté de Dieu, à la Miséricorde de Dieu.

Cet appel à Dieu dont j’ai parlé dans mon discours (du 13 mars) fait partie des armes les plus puissantes dont nous disposions, surtout les gens simples, ceux dont les cœurs sont brisés (par l’adversité). Il y a peut-être beaucoup de gens qui ne souffrent pas encore, car comme je l’ai dit, la situation au Liban reste acceptable : le nombre de décès reste très faible, et même le nombre de malades, lorsqu’on compare notre situation au reste du monde, nous sommes dans la meilleure partie de la liste (au jour de ce discours, le Liban comptait 412 cas et 8 morts ; au 6 avril, le Liban recense 527 cas et 18 morts). Jusqu’à présent, nous n’avons pas de situation critique, ou de gens qui meurent de faim. Nous n’avons (presque) pas de morts du coronavirus, nous n’avons pas de morts de faim ; tout ce que nous avons, ce sont des mesures (sanitaires de fermeture et de confinement), et les gens étouffent (enfermés) dans leur maison, c’est vrai. Mais faut-il attendre que notre situation empire et devienne très difficile avant de se tourner vers Dieu le Très-Haut et l’Exalté ?

Quoi qu’il en soit, je laisse cette question à la réflexion et à la pensée (de tous), et j’y reviendrai aux prochaines occasions si Dieu le veut, dans quelques jours, une semaine, 10 jours, on verra. […]

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Assassinat de Soleimani : l’effet retour de flamme s’accentue …


… l’Irak révèle comment Trump a essayé de voler son pétrole. [Cœur sensible s’abstenir !, NdT]


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama − Le 7 janvier 2020

Un scandale se développe en conséquence de la mauvaise action de Trump après que le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi a révélé les méthodes de gangster que le président américain Trump a utilisées dans ses tentatives de voler le pétrole irakien. Ci-dessous, nous suivons le développement du jour. Continuer la lecture

Manifestations au Liban et en Irak …


 …les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite en ont assez de l’Iran


Par Elijah J. Magnier − Le 10 novembre 2019 − Source ejmagnier.com

BEYROUTH : Les États-Unis d’Amérique, Israël et l’Arabie saoudite en ont marre de l’Iran et de ses alliés au Moyen-Orient. Mais malgré la guerre menée contre la Syrie et le Hezbollah au Liban, l’invitation au gouvernement irakien à affaiblir al-Hashd al-Shaabi, la tentative de soumettre Gaza et de réprimer les Houthis au Yémen, il n’a pas été possible de rompre les puissantes alliances iraniennes à travers le Moyen-Orient.

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Le pire scénario au Liban : la guerre civile


Par Elijah J. Magnier − Le 14 novembre 2019 − Source ejmagnier.com

Beirut, Lebanon, By Elijah J. Magnier: @ejmalrai

Au Liban, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a averti que les manifestations anti-gouvernementales en cours pourraient conduire au «chaos, à l’effondrement et à la guerre civile». Quel est le scénario d’une guerre civile ? Est-ce une possibilité réaliste ?

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La «guerre» pour l’avenir du Moyen-Orient


Par Alastair Crooke − Le 4 novembre 2019 − Source Strategic Culture

crooke_1-1-175x230Oh, oh, nous y sommes encore ! En 1967, c’était alors la «menace» permanente des armées arabes – et la guerre de six jours qui a suivi contre l’Égypte et la Syrie ; en 1980, c’était l’Iran – et la guerre irakienne qui s’ensuivit contre l’Iran ; en 1996, David Wurmser et son document intitulé Coping with Crumbling States [Se farcir les pays en ruines] – déjection de l’infâme document de stratégie politique Clean Break – ciblaient à l’époque les États nationalistes arabes et laïques, éreintés à la fois comme « des reliques en ruine de l’URSS diabolique » et intrinsèquement hostiles à Israël  ; et dans les guerres de 2003 et 2006, c’était d’abord Saddam Hussein ; puis le Hezbollah, qui menaçait la sécurité de l’avant-poste de la civilisation occidentale au Moyen-Orient.

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Discours de Nasrallah


… Je prierai à Al-Quds (Jérusalem) si Dieu me prête vie, Israël n’est qu’un instrument des États-Unis


Entretien du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, avec la chaîne Al-Manar, le 12 juillet 2019, à l’occasion de la commémoration du 13e anniversaire de l’opération ‘Promesse Véridique’ et du déclenchement de la guerre de 2006.

Source arabe ici.

Traduction : lecridespeuples.fr

 

Transcription 

[…] Journaliste : Qui priera à la mosquée Al-Aqsa à Al-Quds (Jérusalem, après la disparition d’Israël) ? Est-ce vous, vos enfants ou vos petits-enfants (qui verront la libération complète de la Palestine) ?

Hassan Nasrallah : Premièrement, notre vie est entre les mains de Dieu le Très-Haut et l’Exalté, qui peut nous rappeler à Lui à tout instant. Mais si on met ce point de côté, selon moi, si on se base sur la logique, sur l’époque (que nous traversons) et sur l’évolution des événements dans la région et dans le monde, je fais partie de ceux qui ont un très grand espoir de prier eux-mêmes à Al-Quds (après sa libération). Je parle en me basant sur (une analyse) logique (et en considérant que je mourrai de mort naturelle). Mais je ne connais pas le Décret divin, et je ne sais pas combien de temps je resterai vivant.

Journaliste : Mais ce qui importe est l’analyse logique (quant à l’espérance de vie d’Israël).

Hassan Nasrallah : Oui, c’est sur cela que je me base. Nous ne parlons que d’Israël, (une entité artificielle plus faible qu’une toile d’araignée). Le problème, Professeur Imad, le problème est qu’il n’y avait presque pas (d’implication) des Arabes (en faveur de la Palestine durant toutes ces décennies). Le problème est qu’au Liban, nous étions entravés par une ceinture de sécurité, en la personne d’Antoine Lahd qui protégeait Israël (avec sa milice). Mais (dans les autres pays), les ceintures de sécurité étaient (directement) au niveau des régimes arabes, qui protégeaient Israël. Cette entité (sioniste), si elle était livrée à elle-même, (elle n’aurait aucune chance de survivre).

Cette entité repose seulement sur deux équations, et nullement sur une force intrinsèque (dont elle est totalement dénuée). 1/ Le soutien américain et occidental ; 2/ La trahison (de la Palestine par les régimes) arabes. Voilà tout. Israël ne repose nullement sur une force intrinsèque.

Journaliste : Voilà les seuls points de force d’Israël.

Hassan Nasrallah : Si les régimes arabes se contentaient de rester neutres, comme je le leur ai demandé durant la guerre de juillet (2006)… Nous ne leur demandons pas de combattre à nos côtés, mais seulement d’arrêter de nous poignarder dans le dos. N’est-ce pas ce que je leur ai demandé (en 2006) ? Laissez-nous tranquilles, c’est tout (ce que nous vous demandons). Si les régimes arabes restaient neutres et ne complotaient pas contre la Palestine, contre les Palestiniens et contre les mouvements de la Résistance… Et je les appelle à nouveau à rester neutres, car ils ne sont pas neutres. Ils continuent à comploter, à inciter et à imposer des sanctions (contre les Palestiniens et quiconque les soutient). Et je sais que jusqu’à maintenant, dans la majorité des pays arabes, si quelqu’un collecte de l’argent non pas pour le Hezbollah mais pour nos frères de Palestine, pour le peuple palestinien, pour les mouvements de la Résistance palestinienne, on ne se contente pas de saisir les fonds mais on le jette en prison. Ne complotez pas contre la Résistance, restez neutres (et on pourra en finir avec Israël sans votre aide).

Aujourd’hui, Israël subsiste seulement grâce au soutien et à la protection des États-Unis. Et si la Résistance se prépare suffisamment et se décide (à attaquer Israël), même les États-Unis ne pourront pas traverser les mers et les océans pour défendre une entité dénuée de force intrinsèque. Si on met de côté les facteurs extérieurs, et qu’on active (toutes les forces) de l’Axe de la Résistance et le choix de la Résistance, cette entité n’a aucune chance de survivre. […]

Et entre parenthèses, les États-Unis ne travaillent pas pour Netanyahou, contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes qui estiment qu’Israël dirige les États-Unis, mais je considère que c’est tout le contraire. Israël n’est qu’un instrument moyen-oriental, ou, si on utilise la terminologie de Son Eminence l’Imam Khamenei, un instrument ouest-asiatique, c’est-à-dire situé en Asie occidentale, Israël n’est qu’un instrument moyen-oriental (implanté) par les États-Unis pour assurer leur hégémonie dans notre région et (piller) nos ressources en pétrole, en gaz, etc., etc., etc.

Trump ne travaille pas non plus pour Mohammad Ben Salmane (d’Arabie Saoudite), ni pour Mohammad Ben Zayed (des Émirats), il ne travaille pour personne. Trump ne considère que les intérêts des États-Unis. Et c’est pourquoi il y a là-bas des agences qui analysent la situation et prennent des décisions (au service de leurs intérêts), en se basant sur leur analyse (même si on peut remettre en cause la pertinence de leur choix, ils font ce qu’ils estiment être dans leur intérêt).

C’est pour cela que je considère comme hautement improbable que les États-Unis initient d’eux-mêmes une guerre contre l’Iran (malgré l’incitation des pays du Golfe et d’Israël, même si subsiste un risque d’escalade incontrôlable vers la guerre). […]

Voir également :

Vladimir Poutine« L’État profond américain est prêt à sacrifier Israël »

Le Hezbollah en guerre (1) : l’avertissement de Nasrallah le 12 juillet 2006, suite à la capture de deux soldats israéliens

Sayed Hasan

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Discours de Nasrallah …


…Une guerre contre l’Iran signifierait la fin d’Israël, des Saoud et de l’hégémonie américaine


Par Sayed Hasan − Le 23 juin 2019 − Source Les cris du peuple

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Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le vendredi 31 mai 2019, à l’occasion de la Journée Internationale d’Al-Quds (Jérusalem).

Traduction : lecridespeuples.fr

Voir les extraits précédents :

Extrait 1 : – La Résistance et les peuples arabo-musulmans n’abandonneront jamais la Palestine

Extrait 2 :  En cas de guerre, le Hezbollah et la Résistance à Gaza s’empareront de vastes territoires israéliens

Extrait 3 :    L’Axe de la Résistance est plus puissant que jamais, l’Accord du Siècle est voué à l’échec

Transcription

[…] Aujourd’hui- les États-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite – se concentrent sur le point de force essentiel de cet Axe (de la Résistance). C’est le point suivant (de mon discours), à savoir l’Iran. C’est la puissance principale (de l’Axe de la Résistance), sans aucun doute. C’est le cœur de cet Axe. C’est l’Iran qui a aidé l’Irak lors de l’invasion de Daech, lorsque (ces terroristes) sont parvenus aux portes de Karbala et de Bagdad. L’Iran a aidé les dirigeants syriens et l’armée syrienne durant les temps difficiles (face à Daech), il s’est tenu aux côtés de la Résistance au Liban et de la Résistance en Palestine, etc., etc., etc. Et sa position (anti-impérialiste et anti-sioniste) est claire et décisive. Voilà tout.

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