Trump : le détonateur

«... Et puis, dans l’euphorie générale de la farce, on s’est vite aperçu que c’est la gauche, moins suspecte de conchier le peuple, qui pouvait le mieux rouler le prolo dans la farine libérale. Dont acte. Et pour calmer la grogne due à la trahison, il y avait toujours l’alternance. Tout allait donc bien dans le meilleur des mondes

Le 7 mars 2016 – Source entrefilets

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ID 20555592 © Zsemlee – Dreamstime.com

Aux États-Unis, le succès dévastateur du trublion Trump commence à faire sérieusement paniquer l’establishment. À Paris, la même panique saisit la caste dirigeante qui se voit désormais conspuée voire insultée dès qu’elle ose quitter ses palais. De part et d’autre de l’Atlantique, la machine à enfumer est en train de serrer. Les sans-dents se rebiffent et refusent même de marcher à la culpabilité. Dans leurs courriers des lecteurs comme dans leurs talk-shows tapissés de sourires hargneux, les gardiens du prêt-à-penser contemporain sont eux aussi renvoyés dans les cordes et découvrent, effarés, qu’en toute logique plus personne ne les distingue plus de leurs maîtres. Le rejet de la caste dirigeante et de son clergé médiatique est partout massif, global, sans nuances. Alors Trump ? Elvis ? Le Pen ou Astérix for Président ? Oui, «n’importe qui sauf vous», ose la plèbe. Après on verra bien.

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Les fondements historiques de la diplomatie russe, par Serguei Lavrov [2/2]


Par Serguei Lavrov – Le 3 mars 2016 – Source : Saker US

La première partie de ce texte se trouve ici.

Serguei Lavrov

Serguei Lavrov

Il faut aussi rappeler que, à cette époque [la guerre de Crimée 1853-56], la diplomatie russe a défendu des idées qui étaient en avance sur leur temps. Les conférences de paix de La Hague, en 1899 et 1907, convoquées à l’initiative du Tsar Nicolas II, furent les premières tentatives d’accords pour freiner la course aux armements et arrêter les préparatifs d’une guerre dévastatrice. Peu de gens le savent.

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Les choses stupides que les gens font quand leur société s’effondre


Par Brandon Smith – Le 2 mars 2016 – Source alt-market

La vie des noirs compte

Une erreur fréquente que beaucoup de gens font en examinant le concept d’effondrement social ou économique est d’imaginer que les gens et les groupes vont se comporter demain sur la base de la façon dont ils se comportent aujourd’hui. Il est, cependant, extrêmement difficile de prédire le comportement humain lors du chaos terminal. A quoi pourrions-nous nous attendre, ou quel scénario hollywoodien pourrait bien nous être présenté à des fins de divertissement ? Cela ne va peut-être pas correspondre à ce qui se passe réellement quand une société se décompose.

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Pourquoi les Arabes ne veulent pas de nous en Syrie [4/4]


Ils ne haïssent pas «nos libertés». Ils haïssent le fait que nous ayons trahi nos idéaux dans leurs propres pays – pour le pétrole.


Par Robert F. Kennedy Jr – le 23 février 2016 – Source Politico

Quelle est la réponse ? Si notre objectif est la paix à long terme au Moyen-Orient, l’autonomie gouvernementale des pays arabes et la sécurité nationale à la maison, nous devons entreprendre toute nouvelle intervention dans la région avec un œil sur l’Histoire et un désir intense d’en tirer les leçons.

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Pourquoi les Arabes ne veulent pas de nous en Syrie [3/4]


Ils ne haïssent pas «nos libertés». Ils haïssent le fait que nous ayons trahi nos idéaux dans leurs propres pays – pour le pétrole


Par Robert F. Kennedy Jr – le 23 février 2016 – Source Politico

Au printemps 2011, il y avait de petites manifestations pacifiques à Damas contre la répression pratiquée par le régime de Assad. C’étaient principalement les effluves du Printemps arabe qui s’était diffusées de manière virale dans tous les pays de la Ligue arabe l’été précédent. Cependant, les câbles de WikiLeaks indiquent que la CIA était déjà sur le terrain en Syrie. Continuer la lecture

Le maelstrom brésilien. Silence… On tourne !


L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva essuie ses larmes lors d’une réunion organisée par des syndicalistes et des membres du Parti des travailleurs (PT) à Sao Paulo le 4 mars 2016

Brazilian former president Luiz Inacio Lula da Silva (C) wipes tears as he attends a meeting organized by unionists and members of the Workers Party (PT) in Sao Paulo downtown Brazil on March 4, 2016. Brazil's powerful Lula da Silva lashed out at prosecutors Friday after he was briefly detained by police as part of a probe into a massive corruption scheme

© AFP 2016 / NELSON ALMEIDA


Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 6 mars 2016 – Source Sputniknews

Imaginez l’un des leaders politiques mondiaux les plus admirés de l’histoire moderne, appréhendé dans son appartement à six heures du matin par des agents armés de la police fédérale du Brésil et emmené de force à l’aéroport de Sao Paulo, dans une voiture banalisée, pour être interrogé pendant près de quatre heures dans le cadre d’un scandale de corruption impliquant la compagnie pétrolière d’État géante Petrobras pour des milliards de dollars.

C’est la substance qui fait les scénarios hollywoodiens. Et ce fut exactement la logique derrière la production élaborée.

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Pourquoi les Arabes ne veulent pas de nous en Syrie [2/4]


Ils ne haïssent pas «nos libertés». Ils haïssent le fait que nous ayons trahi nos idéaux dans leurs propres pays – pour le pétrole.


Par Robert F. Kennedy Jr – le 23 février 2016 – Source Politico

Pour que les Américains comprennent réellement ce qui se passe, il est important de passer en revue quelques détails de cette histoire sordide mais dont on se souvient si peu. Pendant les années 1950, le président Eisenhower et les frères Dulles — le directeur de la CIA Allen Dulles et le secrétaire d’État John Foster Dulles — ont repoussé les propositions soviétiques de laisser le Moyen-Orient être une zone neutre dans la Guerre froide et de permettre aux Arabes de gouverner l’Arabie. Au lieu de quoi, ils ont organisé une guerre clandestine contre le nationalisme arabe – qu’Allen Dulles assimilait au communisme – en particulier lorsque le gouvernement arabe autonome menaçait les concessions pétrolières. Ils pompaient de l’aide militaire américaine secrète pour les tyrans en Arabie saoudite, en Jordanie, en Irak et au Liban, favorisant des marionnettes aux idéologies djihadistes conservatrices, qu’ils considéraient comme un antidote fiable au marxisme soviétique. Continuer la lecture

Semaine 21 de l’intervention russe en Syrie :
le calme avant la tempête ?


Saker US

Saker US

Par le Saker US – Le 6 mars 2016 – Source thesaker.is

Le cessez-le-feu en Syrie (qui n’est pas vraiment un cessez-le-feu, mais plutôt une concentration des opérations de combat), tient étonnamment bien. C’est dû d’abord à la tactique brillante consistant à contraindre chaque groupe combattant en Syrie à se définir lui-même comme un bon modéré, et jouir d’une sécurité garantie, ou comme un mauvais terroriste et devenir une cible indiscutablement légitime qui peut concerner tout le monde.

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L’ère de l’autoritarisme


… un gouvernement de politiciens, par l’Armée, pour le milieu des affaires

"...J’étais stupéfait, désarçonné. C’était l’Amérique, un pays imparfait, mais où les gens pouvaient s’exprimer, écrire, se réunir, et manifester sans craindre de représailles. Ces droits étaient inscrits dans la Constitution, la Déclaration des Droits. Nous étions une démocratie…

Mais je savais que ce n’était pas un rêve ; il y avait bien une bosse douloureuse sur le côté de ma tête… L’État et la police n’étaient pas des arbitres neutres dans une société d’intérêts divergents. Ils étaient du côté des riches et des puissants. La liberté de parole ? Essayez un peu pour voir, et la police montée, avec ses matraques et ses revolvers, sera là pour vous en dissuader. Dès lors, je cessai d’être un libéral, un croyant dans la capacité de la démocratie américaine à s’auto-corriger. Je devins un radical, croyant que quelque chose n’allait vraiment pas dans ce pays, pas seulement l’existence de pauvres au milieu d’une richesse insolente, pas seulement la condition pitoyable des Noirs, mais quelque chose de pourri à la base. Cette situation nécessitait non pas un nouveau président ou de nouvelles lois, mais de déraciner l’ordre établi, et d’introduire une nouvelle société, fondée sur la coopération, la concorde et l’égalité." Howard Zinn, historien

Par John W. Whitehead – 22 février 2016 – The Rutherford Institute

Les États-Unis sont à la croisée des chemins.
L’Histoire montrera peut-être que c’est à partir de ce point d’inflexion que nous avons abandonné tout semblant de gouvernement constitutionnel et sommes entrés dans un État militaire où tous les citoyens sont suspects et où la sécurité l’a emporté sur la liberté.

 

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