L’empreinte de la Turquie dans la guerre de l’Occident contre la Chine et la Russie

Par Eric Draitser – Le 2 février 2015 – Source NEO

L’empreinte de la Turquie dans la guerre de l’Occident contre la Chine et la Russie

Alors que l’attention mondiale était focalisée sur la France à la suite des meurtres de Charlie Hebdo, la chasse à l’homme qui en a découlé, et sur les conséquences politiques de l’incident, de nombreuses informations importantes ont été discrètement repoussées dans les pages intérieures des principaux journaux mondiaux et sont passées derrière les premiers titres des programmes d’information des chaînes de télévision de la planète. Au Nigeria, Boko Haram est réapparu plus agressif que jamais, commettant une des pires atrocités de l’histoire récente de la région. En Syrie et en Irak, la guerre contre l’État islamique continue sans faiblir. En Grèce, une élection capitale aura lieu, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le futur de l’Union Européenne.

Continuer la lecture

Lutte contre l’Etat islamique: les options réelles

Immanuel Wallerstein

Par Immanuel Wallerstein – Le 1er mars 2015 – Source Binghamton University

Commentaire No. 396

L’État islamique (EI) poursuit son objectif clairement affirmé d’un califat considérablement élargi en recourant délibérément à une brutalité extrême. Il attend que cette brutalité extrême contraigne les autres à accéder à ses revendications ou à sortir de scène. Presque tout le monde, au Moyen-Orient et au-delà, est à la fois horrifié et profondément effrayé par les succès qu’il a remportés jusqu’à ce jour.

Ce qui a rendu les avancées de ceux qui combattent l’EI si difficiles est leur refus de comprendre que ce sont les folies et les priorités mal placées des opposants à l’EI qui ont permis à ce dernier d’émerger et de s’imposer comme une menace d’une telle ampleur.

Continuer la lecture

Les US veulent armer les Forces ukrainiennes: A qui cela profiterait-il réellement?

Glenn Greenwald

 – L

Clapper - USAIl est facile d’oublier qu’il y a seulement deux ans, le président Obama était déterminé à bombarder la Syrie et à éradiquer le régime d’Assad, et que les institutions de l’establishment américains travaillaient à jeter les bases de cette campagne. NPR (National Public Radio) a alors commencé à publier consciencieusement les rapports de responsables américains anonymes selon lesquels la Syrie avait stocké de grandes quantités d’armes chimiques; le NYT signalait qu’Obama augmentait l’aide aux rebelles et redoublait d’efforts pour rallier une coalition de pays qui voulaient comme lui renverser Assad; le Secrétaire d’État John Kerry affirmait que la destitution d’Assad était «une question de sécurité nationale… et une question de crédibilité pour les États-Unis d’Amérique.»

Ceux qui s’opposaient à la campagne de bombardement anti-Assad pour le changement de régime ont fait valoir que si une partie de la rébellion était composée de Syriens ordinaires, les rebelles que les Etats-Unis voulaient armer et faire monter en puissance (c’est-à-dire, les seuls combattants anti-Assad efficaces) étaient en réalité de violents extrémistes et même des terroristes alignés sur al-Qaida et pire. Ceux qui disaient cela étaient invariablement accusés d’être des apologistes d’Assad parce qu’il se trouvait qu’Assad utilisait le même argument: à savoir que les combattants qui lui donnaient le plus de mal étaient les djihadistes et les terroristes.

Mais, à Washington, cet argument est rapidement passé d’argument tabou à argument plein de sagesse quand il est devenu nécessaire de justifier l’engagement américain en Syrie. Les États-Unis sont maintenant en train de bombarder la Syrie, bien sûr, mais ils ne se battent plus contre Assad, le dictateur syrien est (une fois de plus) l’allié et le partenaire de l’Amérique. L’argument utilisé pour justifier la campagne de bombardements étasunienne est le même que celui qu’Assad invoquait depuis longtemps: à savoir que ceux qui se battent contre lui sont pires que lui parce qu’ils sont alignés sur al-Qaida et ISIS (même si les États-Unis ont financé et armé ces factions pendant des années et que leurs alliés les plus proches dans la région continuent de le faire).

Une dynamique similaire est à l’œuvre en Russie et en Ukraine. Hier, James Clapper, haut responsable de la sécurité nationale d’Obama et directeur du renseignement national, a déclaré à un comité du Sénat «qu’il soutenait l’armement des forces ukrainiennes contre les séparatistes russes soutenus par la Russie», selon le Washington Post. Les États-Unis ont déjà fourni une aide non létale aux forces ukrainiennes, et Obama a dit qu’il envisageait maintenant de les armer. A qui, exactement, cela donnerait-il plus de puissance?

Le président russe Vladimir Poutine dit depuis le coup d’État ukrainien de l’année dernière que le régime qui lui a succédé à Kiev est dirigé par des ultra-nationalistes, fascistes, et même des factions néo-nazies. La chaîne de télévision russe RT parle également souvent du «rôle actif que des groupes d’extrême-droite jouent dans le camp pro-gouvernemental en Ukraine depuis le coup de force de l’année dernière.»

Et de ce fait, quelqu’un qui souligne qu’armer le régime de Kiev renforcerait les fascistes et les néo-nazis est immédiatement accusé de défendre Poutine: exactement comme ceux qui disaient que les meilleurs combattants anti-Assad étaient affiliés à al-Qaida avaient été accusés de défendre Assad (jusqu’à ce que ce soit devenu la position officielle du gouvernement des États-Unis). Les médias américains décrivent invariablement le conflit ukrainien comme le noble combat des démocrates pro-occidentaux épris de liberté de Kiev contre les violents oppresseurs séparatistes de l’Est soutenus par la Russie.

Mais comme ce fut le cas en Syrie, alors qu’une partie des gens impliqués dans le coup d’État ukrainien étaient des Ukrainiens ordinaires luttant contre un régime corrompu et oppressif, les allégations concernant les voyous fascistes qui se battent pour le gouvernement de Kiev sont absolument exactes. Dans un article de Foreign Policy qu’il a écrit dans l’est de l’Ukraine en août dernier, Alec Luhn observe:

Les forces pro-russes ont dit qu’elles se battaient contre des nationalistes ukrainiens et des fascistes et dans le cas d’Azov et d’autres bataillons, ces affirmations sont globalement exactes… Le Bataillon Azov, dont l’emblème comprend également le Soleil noir, symbole occulte utilisé par les SS nazis, a été fondé par Andriy Biletsky, le chef des groupes néo-nazis Assemblée nationale-socialiste et Patriotes d’Ukraine.

En septembre, après avoir passé du temps avec les forces pro-Kiev d’Azov, Shaun Walker les a qualifiées dans un article du Guardian de «force la plus puissante et la plus sûre de l’Ukraine sur le champ de bataille contre les séparatistes». Bien que rejetant comme exagérées les craintes russes que ces groupes aient l’intention de procéder au nettoyage ethnique de toute l’Ukraine, Walker a reconnu le «penchant vers l’extrême droite et même le néo-nazisme de plusieurs de ses membres, et a noté que Amnesty International a appelé le gouvernement ukrainien à enquêter sur les violations des droits et les éventuelles exécutions sommaires commises par Aidar, un autre bataillon.» Ce qui inquiétait le plus Walker était que ces milices fascistes avaient l’intention, une fois les séparatistes vaincus, de prendre le contrôle de Kiev et d’imposer leur vision ultra-nationaliste à l’ensemble du pays.

Après le coup d’État à Kiev, les médias étasuniens grand public ont préféré ignorer la nature gênante des forces pro-gouvernementales, et seuls de rares commentateurs en ont fait état. En janvier de l’année dernière, pendant le coup d’État, Seumas Milne, du Guardian, a indiqué que le récit moralisant de l’Ouest sur l’Ukraine – les combattants-de-la-démocratie-versus-les-oppresseurs-de-Poutine – «n’avait qu’un rapport lointain avec la réalité et que, au contraire, les nationalistes d’extrême droite et les fascistes étaient au cœur des manifestations et des attaques contre des bâtiments gouvernementaux». La chaîne 4 anglaise a montré le rôle central joué par les ultra-nationalistes d’extrême droite dans le coup d’État, et noté que le sénateur John McCain s’était rendu dans la capitale ukrainienne (photo ci-dessus) et avait partagé la scène avec les pires éléments fascistes. Justin Raimondo de Antiwar.com signale depuis longtemps «l’ascension d’un mouvement de masse profondément fasciste dans les couloirs du pouvoir à Kiev, notant que, loin de ne représenter qu’une poignée d’éléments asociaux, les militants des deux principaux partis fascistes en Ukraine – Svoboda et Secteur droit – fournissaient le gros des forces dont les insurgés avaient besoin pour prendre les bâtiments du gouvernement à Kiev et dans l’Ukraine de l’Ouest».

Ces faits sont devenu si flagrants que même les organisations les plus conventionnelles de l’Ouest sont maintenant obligées de les noter. La semaine dernière, Vox a publié un article d’Amanda Taub sur «environ 30 des armées privées qui se battent dans le camp ukrainien, dont les combattants sont accusés de violations graves des droits humains, comme les enlèvements, la torture et les exécutions extrajudiciaires». Tout en affirmant que ces milices opèrent en grande partie séparément du gouvernement central de Kiev, Taub note néanmoins qu’elles ont pris une place centrale dans la lutte contre les séparatistes, et reconnaît clairement que les officiels de Kiev les utilisent:

Les milices ont également accru leur pouvoir du fait que le gouvernement ukrainien, dirigé par le nouveau président Petro Porochenko, leur a donné des amis hauts placés. Par exemple, Arsen Avakov, le ministre de l’Intérieur de Porochenko, était auparavant le chef du bloc politique de l’ancienne Première ministre Ioulia Timochenko en Ukraine orientale. Il a conclu une alliance de longue date avec les membres du Bataillon Azov, une organisation d’extrême-droite dont les membres sont connus pour promouvoir l’anti-sémitisme et les opinions néo-nazies. Avakov a utilisé sa position pour soutenir le groupe, allant jusqu’à nommer Vadim Troyan, un adjoint d’Azov, chef de la police de toute la région de Kiev. Et le leader d’Azov, Andriy Biletsky, est maintenant aussi membre du parlement.

Et The Intercept a publié hier un reportage de Marcin Mamon sur l’aide que les djihadistes apportent au gouvernement de Kiev dans le conflit.

La propagande médiatique américaine a non seulement cherché à glorifier le régime de Kiev en ignorant tous ces éléments, mais a aussi activement diabolisé les séparatistes en les faisant passer pour des pions contrôlés par Poutine. En fait, comme Max Seddon de BuzzFeed l’explique dans un excellent article écrit depuis un bastion séparatiste d’Ukraine orientale, ceux qui luttent contre Kiev ont de nombreux griefs importants contre le gouvernement ukrainien, mais ceux-ci n’ont rien à voir avec l’agenda de Poutine dans la région, notamment sa violence contre les civils et son mépris ancré pour les résidents de l’Est:

Dans les zones mêmes que l’Ukraine voudrait reprendre, les bombardements presque incessants de l’artillerie et le terrible blocus économique ont amené les positions à un point de non-retour. Presque chaque jour, des bombardements ôtent la vie à des civils: la mère, le mari, l’enfant de quelqu’un. Et chaque jour, la perspective d’une réconciliation entre les millions de citoyens ukrainiens ici et le gouvernement ukrainien semble plus lointaine.

Nous sommes dont bien en présence d’un nouveau cas où le gouvernement américain – comme toujours suivi de près par ses médias – fabrique une narrative morale manichéenne pour justifier l’intervention des États-Unis et son militarisme. Tout comme les États-Unis ont passé des années à financer et armer ces mêmes éléments extrémistes qu’ils prétendent maintenant vouloir combattre – en Libye, en Syrie et bien avant encore en Afghanistan – armer les forces ukrainiennes ferait monter en puissance une horde monstrueuse de fascistes et de sympathisants nazis purs et durs. Le coup d’État lui-même, que le gouvernement américain a soutenu, a presque certainement eu ce même effet.

La démarche étasunienne consistant à accroître le pouvoir de ces voyous constitue-t-elle un pattern ou un bug ? Il n’est pas rare de voir les États-Unis armer et soutenir des fascistes et autres tyrans du même genre en toute connaissance de cause s’ils pensent que cela servira leurs intérêts (voir l’article de David Ignatius de ce matin qui dit que le dictateur égyptien, le général Abdel Fata Sisi ne vaut pas mieux que Moubarak en ce qui concerne les violations des droits humains, mais que les États-Unis doivent continuer à le soutenir fermement pour qu’il préserve la stabilité). Mais au moins, quand les Etats-Unis couchent avec des régimes comme les Saoudiens ou les Égyptiens, la plupart des gens savent quel genre d’alliés ils embrassent. Dans le cas de l’Ukraine, ces faits ont été presque entièrement exclus du discours dominant. Maintenant qu’un des hauts-responsables de la sécurité nationale d’Obama appelle expressément à armer ces forces, il est essentiel que la vraie nature des alliés de l’Amérique dans ce conflit soit bien comprise.

Glenn Greenwald 

Traduit par Dominique Muselet pour le Saker Francophone

 

 

   Envoyer l'article en PDF   

ONG neutre ou vendue?
Human Rights Watch accuse les bombes baril* syriennes

Le 27 février 2015 – Source Moon of Alabama

Human Rights Watch accuse les bombes baril* syriennes d’avoir causé les destructions perpétrées par les Américains

Human Rights Watch participe à une campagne sectaire de propagande anti-syrienne. Cette ONG monte toute une opération de propagande autour de l’idée que les bombes baril, prétendument utilisées par le gouvernement syrien, sont des armes inhumaines. J’attends toujours que Human Rights Watch dénonce avec la même véhémence l’utilisation aveugle des roquettes artisanales contre les civils par les djihadistes rebelles modérés.

Hier, Human Rights Watch a envoyé ce tweet:

La Syrie a largué des bombes baril en dépit du fait qu’elles sont interdites.

Le tweet de HRW était accompagné de cette photo d’une ville détruite comme si elle avait un lien quelconque avec les bombes baril syriennes. Ce n’est pas le cas.

La photo en question a été publiée dans le New York Times le 13 Février 2015.

La légende de cette photo du NYT disait:
La ville de Kobani à majorité kurde est dévastée après un siège de plusieurs mois par les forces islamistes et les frappes aériennes de la coalition menée par les États-Unis.

Ce sont à l’évidence des bombardements états-uniens massifs qui ont détruit la ville de Kobani. Les États-Unis ne larguent plus de bombes baril artisanales des avions et des hélicoptères. Mais ils ont bien fait un usage extensif de ces bombes baril au Vietnam.

Les bombes baril syriennes n’ont pas détruit la ville de Kobani. Elle a été détruite par les bombes des forces aériennes régulières américaines. Les dommages causés par des bombes baril pourraient difficilement être pires. En réalité, les bombes baril larguées d’hélicoptères en vol stationnaire sont probablement beaucoup mieux ciblées et plus précises que les bombes non guidées larguées par les avions de chasse.

Le tweet de Human Rights Watch est frauduleux à un autre titre. Il renvoie à un article du 24 février du NYT comme si cet article confirmait l’affirmation de HRW. Mais cet article de NYT n’est pas neutre. Le rapport dont parle cet article intitulé La Syrie largue des bombes baril en dépit de leur interdiction, selon un rapport, est un rapport de HRW sur les bombes baril en Syrie. Le tweet de HRW renvoie en fait les lecteurs à son propre rapport comme s’il s’agissait d’un lien vers une source indépendante.

Il est extrêmement intéressant que Human Rights Watch éprouve le besoin d’utiliser une photo des destructions commises par les bons États-uniens pour illustrer les destructions causées par la méchante armée syrienne dans sa lutte contre les djihadistes soutenus par les États-uniens. L’image n’est évidemment pas la seule chose sur laquelle HRW nous trompe.

Mise à jour
Ce n’est pas la première fois que HRW utilise des photos du mauvais camp. En octobre 2014, l’ONG a utilisé l’image d’une femme qui pleurait la mort des fédéralistes ukrainiens brûlés vifs par des hordes nazies à Odessa pour appeler à prendre position contre les politiques répressives de Poutine.

Note 
* Barils de TNT chargés de morceaux de métal

Traduit par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

 

   Envoyer l'article en PDF   

La Chine vient de se ranger du côté de la Russie sur le conflit ukrainien

Par Tyler Durden – Le 27 février 2015 – Source zerohedge

En ce qui concerne la guerre par procuration en Ukraine, qui a commencé pour de bon il y a environ un an, avec le violent coup d’État qui a renversé le président Ianoukovitch pour le remplacer par un oligarque local pro-américain, personne n’a de doute sur l’identité des acteurs clés: à gauche, nous avons l’Ouest, représenté par les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN; et à droite, nous avons la Russie. La seule chose qui n’était pas tout à fait claire jusqu’ici, c’était le rôle que jouait cet autre partenaire encombrant – la Chine.

Il est certain que, tout au long de la guerre civile en Ukraine, on s’est rarement posé la question de savoir de quel côté penchait la Chine. C’est d’autant plus étonnant que le rapport de force précaire entre l’OTAN et la Russie a conduit à une impasse dans laquelle aucune des deux parties n’a sur l’autre un avantage évident (alors que l’Ukraine dont l’économie est morte et la monnaie en hyperinflation, attend un vainqueur clair), et que le soutien explicite ou implicite de la Chine à l’un des deux camps pourrait faire toute la différence, surtout pour l’axe le plus redoutable de la planète.

Aujourd’hui nous avons enfin eu la réponse et le gagnant est… ce type-là:

Continuer la lecture

La Libye, l’Égypte et l’État Islamique: La troisième guerre mondiale pourrait-elle commencer avec une vidéo ?

Patrick Henningsen

Par Patrick Henningsen – Le 17 février 2015 – Source 21st Century Wire

Ce qui s’est passé en Libye cette semaine ne devrait pas surprendre ceux qui ont prêté attention à ce qui s’est passé durant les quatre dernières années.

Géopolitiquement parlant et en considérant sa proximité avec l’Europe, ce nid de vipères a le potentiel pour devenir encore plus périlleux que la Syrie. Au début de la nouvelle année, nous avions prédit que la Libye deviendrait le prochain théâtre important pour l’EI, ouvrant la voie à une éventuelle intervention des États-Unis ou de l’OTAN. A la fin de l’année, 21WIRE avait fait paraître un article intitulé Game Changers: 2015 Prediction [Changer la donne: prédictions pour 2015], qui expliquait :

«Parmi tous les fronts de conflits potentiellement émergents selon la planification centrale de l’OTAN, celui-ci est de loin le plus prometteur. D’une manière hégélienne classique, le désastre libyen que l’OTAN a engendré en 2011, est maintenant mûr pour une deuxième tournée de nettoyage. Tout comme pour l’Irak, le pays a été effectivement séparé en trois régions. Les seigneurs de guerre et les gangs terroristes se sont emparés du pouvoir laissé vacant par la décapitation bâclée du régime de Kadhafi en 2011, et le gouvernement fantoche de l’OTAN s’est déjà mis à l’abri, utilisant ce qui reste de sa force aérienne pour bombarder ses propres villes.»

Continuer la lecture

Iatseniouk éploré sur FOX News, Poutine en Doctor Evil?

Le 25 février 2105 – source – Russia Insider

Le Premier ministre de l’Ukraine tente de manipuler l’opinion publique américaine avec des envolées lyriques à bon marché

http://youtu.be/6nD1E9A36EE

dr_evil_putin

Poutine est certainement un nouveau Dr Evil

Dans une interview accordée à Fox News, Iatseniouk a fait un appel aux USA, leur demandant d’une part d’aider l’Ukraine en lui vendant des armes, et en l’invitant d’autre part à combattre la Russie avec lui.

La chaîne Fox News parvient une fois de plus à se mettre dans l’embarras elle-même en présentant cet appel manipulateur et pathétique afin d’orienter l’opinion publique états-unienne vers toujours plus de confrontation avec la Russie.

Dans l’interview, Iatseniouk semble désespéré et très stressé. Peut-être parce qu’il se sent trahi par les États-Unis et l’Europe?

Continuer la lecture

La Grèce et Syriza
Un autre son de cloche

Le 26 février 2015 – Source Internetz Zeitung

Le gouvernement grec demande de nouveau une réduction de la dette et refuse catégoriquement les privatisations

Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec.

Le ministre grec des Finances remet la réduction de la dette à l’ordre du jour.

Un jour seulement après le compromis obtenu dans la saga de la dette grecque, le ministre des Finances d’Athènes avertit qu’il y aura des difficultés de paiement et remet même sur la table une réduction de la dette.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, est hors de lui.

«Le remboursement des acomptes au FMI maintenant et à la BCE en juillet vont sûrement nous mettre en difficulté», a déclaré le ministre des Finances Yanis Varoufakis à la station de radio Alpha.

«Je parle d’une renégociation qui fasse significativement baisser la charge de notre dette», dit-il. C’est un critère pour que le pays puisse revenir un jour sur le marché des capitaux. Il faudrait plus d’investissements et un paiement des intérêts ajusté à l’excédent budgétaire.

Un porte-parole du ministère allemand des Finances a répondu qu’il était déplacé et irréalisable que l’Allemagne remette de nouveau sur la table la question d’une réduction de la dette grecque. Cela va à l’encontre des assurances données par le gouvernement grec.

La Grèce a de nouveau fait clairement savoir qu’il n’est pas seulement probable, mais tout à fait certain, que les privatisations motivées par des positions néolibérales et la vente à bas prix des bijoux de famille du pays seront stoppées.

Le ministe grec de l’Energie Panagiotis Lafazanis avait déjà annoncé l’arrêt des privatisations en cours dans le secteur de l’électricité. Cela concerne un producteur d’électricité et un gestionnaire de réseaux. Les intéressés n’avaient pas pris d’engagements contraignants, a expliqué Lafazanis au journal Ethnos, donc l’affaire n’a pas abouti. Le gouvernement grec avait en fait engagé les bailleurs de fonds à renoncer à tous les projets de vente. «Notre position est très claire. La vente à bas prix des nos bijoux de famille et à des conditions qui ne contribuent pas au développement de notre économie est terminée

Si la Grèce ne respecte pas pleinement ses engagements liés au programme d’aide en cours, elle ne recevra pas d’autre aide, a averti Schäuble.

Les ministres des finances de l’euro-zone avaient approuvé dimanche une prolongation de quatre mois du programme d’aide à la Grèce, jusqu’à fin juin. En contrepartie, le gouvernement d’Athènes avait promis des réformes.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

   Envoyer l'article en PDF   

Un amiral US:
Les Chinois ont plus de sous-marins que nous!

Le 26 février 2015 – Source Russia Today

Reuters/Guang Niu

La marine chinoise possède aujourd’hui davantage de sous-marins d’attaque diesel et nucléaires, a annoncé un amiral de l’US Navy à des députés. Certains d’entre eux sont assez surprenants et Beijing a de nouvelles façons d’étendre sa puissance sur les mers.

Les Chinois expérimentent de nouveaux emplacements géographiques, de nouvelles durées de mission et de nouvelles armes, a déclaré mercredi le vice-amiral Joseph Mulloy, chef adjoint pour les capacités et les ressources des opérations navales, à la sous-commission pour les forces navales du Comité des Forces armées.

Continuer la lecture

Irak:
Un leader fantôme d’al-Qaida

Par Michael R. Gordon – Le 18 juillet 2007 – Source New York Times
Tous nos remerciements au site www.sott.net pour avoir retrouvé cet article.

Un militaire US: le dirigeant du groupe Al-Qaida en Irak n’a jamais existé

BAGDAD — Durant plus d’une année, on a dit que le dirigeant du groupe d’insurgés le plus célèbre en Irak était un Irakien mystérieux nommé Abdullah Rashid al-Baghdadi.

En tant que chef titulaire de l’État islamique en Irak, une organisation soutenue publiquement par al-Qaida, Baghdadi à rendu public un flot constant de déclarations incendiaires. En dépit des affirmations de fonctionnaires irakiens soutenant qu’il avait été tué en mai, Baghdadi semble avoir survécu indemne.

Ce mercredi, un porte-parole de haut rang de l’armée US à fourni une nouvelle explication à la capacité de Baghdadi d’échapper aux attaques: il n’a jamais existé.

Le Brigadier général Kevin Bergner, porte-parole en chef de l’armée US, à dit que l’insaisissable Baghdadi était en fait un personnage fictif, dont les déclarations sur des bandes audios étaient enregistrées par un vieil acteur nommé Abdullah al-Naima.

Continuer la lecture