John le Djihadiste décapiteur
Démasqué? Vraiment?

Par Shawn Helton – Le 28 février 2015 – Source 21 Century wire

Dans quelle mesure John le Djihadiste était-il bien connu avant les décapitations mises en scène par l’EI?

Les autorités croient maintenant que le présentateur terroriste qui occupe le devant de la scène dans les vidéos, fortement mises en scène, de décapitation d’EI, est un programmeur informatique qui a apparemment quitté l’Angleterre pour rejoindre les militants d’EI autour de 2013.

Jeudi dernier, l’identité du tristement célèbre dirigeant d’EI surnommé John le Djihadiste par la presse britannique, a été prétendument révélée par les services de sécurité, qui ont nommé un citoyen britannique de 27 ans, Mohammad Emwazi, originaire de l’Ouest londonien.

Le moment choisi pour révéler cette information devrait être examiné de près, car les profiteurs de guerre vont très certainement chercher à transformer cette récente révélation en un prétexte pour justifier un conflit plus large en Irak et en Syrie, déjà ravagés par la guerre. Elle pourrait aussi être utilisée pour créer de nouvelles mesures anti-terroristes au cours de l’accélération vers de nouvelles campagnes de guerre.

Le détail qui est peut être le plus révélateur au sujet du récent dévoilement de l’identité de John le Djihadiste, est le fait que les services de sécurité britanniques avaient déjà connu l’homme qui est maintenant accusé d’être le visage derrière le masque du méchant.

Mohammad Emwazi, sur la gauche, était connu depuis longtemps des services de sécurité britanniques, avant d’être désigné comme le méchant John le Djihadiste sur les vidéos d’EI. (Photo link skynews.com)


De la banlieue londonienne à la Syrie

Les rapports disent que Mohammad Emwazi a grandi dans une famille aisée au cœur de l’Ouest londonien, après être né au Koweït en août 1988. La famille d’Emwazi a déménagé en Angleterre quand il avait six ans, bien avant de rejoindre les militants sunnites vêtus de noir de l’EI.

Il a étudié dans une institution qui a récemment été atteinte par un scandale, la Kynaston School à St John’Wood, avant d’être diplômé en programmation informatique par l’Université de Westminster en 2009.

Quelque temps après avoir été diplômé, Emwazi a été placé sous le microscope et ciblé pour être recruté par la principale agence de renseignement britannique, le MI5, après un safari planifié en Tanzanie en 2009.

Emwazi a été rapidement interpellé alors que lui et deux amis, un converti allemand prénommé Omar et un autre homme appelé Abu Talib, avaient atterri à Dar Es Salaam en Tanzanie en 2009. Les hommes furent détenus une nuit et ensuite déportés en Angleterre en passant par Amsterdam.

L’école Quintin Kynaston où Mohammed Emwazi a étudié dans sa jeunesse. (Photo link huffpost.com)

Le terrorisme et l’appareil de sécurité

La nature mystérieuse de la détention d’Emwazi en 2009 a été démêlée durant ces derniers jours grâce à des articles suggérant que le jeune programmeur aurait put être forcé à entrer dans une vie de Djihad, comme l’explique ici le Guardian :

«Emwazi a prétendu avoir été menacé, frappé par des membres armés des forces de sécurité de Tanzanie qui lui ont fait clairement comprendre ne pas agir pour le compte de leur gouvernement…

»Emwazi a été mis dans un avion pour la Hollande où il dit avoir été interrogé par un agent du MI5 appelé Nick, qui l’accusait de vouloir se battre en Somalie, où le groupe militant Al-Shabaab opère au Sud du pays.»

Au fil de l’article, la supposée mise sous pression d’Emwazi est dévoilée:

«Dans des e-mails, Emwazi a dit que l’agent britannique savait tout sur moi ; où je vivais, ce que je faisais et les gens que je fréquentais. Il est affirmé que l’agent a essayé de retourner Emwazi en lui demandant: Pourquoi ne travaille tu pas pour nous?

»Lorsqu’il a refusé d’aider, l’agent du MI5 lui a dit, la vie sera plus difficile pour toi. Emwazi a été mis sur un ferry pour Douvres et ensuite interrogé plus avant par la police, qui lui a dit qu’ils avaient contacté sa fiancée. Elle a ultérieurement rompu leur relation».

Il était aussi déclaré que Emwazi avait parlé à la police et aux services de sécurité «trois fois en une année», et qu’un membre important des services de sécurité pouvait être joint pour fournir des preuves au Comité de renseignement et de sécurité au sujet du contact du MI5 avec Emwazi. Dans un article révélateur publié par le Daily Mail à la mi-septembre, il apparaît que les services de sécurité britanniques avaient décidé de ne pas révéler l’information cruciale impliquant l’identité de John le Djihadiste, afin de ne pas mettre en péril une opération de sauvetage d’otages:

«John le Djihadiste était connu du MI5 avant son voyage en Syrie pour rejoindre l’état Islamique barbare.

»Les fonctionnaires de la sécurité ont maintenant identifié le Britannique qui a joué un rôle clé dans les vidéos du meurtre de l’humanitaire anglais David Haines et de deux journalistes états-uniens.

»Mais son nom et son arrière-plan sont gardés secrets pour éviter de mettre en péril les missions de sauvetage d’otages.»

Alors que de nombreuses lacunes ont été comblées quant à l’identité apparente de John le Djihadiste durant les 72 dernières heures, il est important de préciser que la communauté du renseignement a caché l’information durant six mois, sans avoir apparemment sauvé aucun otage présumé.

Il ne fait aucun doute qu’après la vague initiale d’articles entourant cette histoire, les autorités vont s’avancer avec des contes évoquant des tentatives de sauvetage clandestines manquées pour certaines des victimes de John, ou celles qui auraient été détenues par l’EI dans une zone proche.

Le fait que les agences de sécurité ont dissimulé l’identité de John le Djihadiste durant si longtemps, signifie que le secret aurait pu coûter des vies. Si l’on se fonde sur la narration officielle et la chronologie des événements de ces infâmes vidéos, on peut croire que John le Djihadiste est responsable des morts supposées d’au moins quatre victimes, en plus de celles, suspectées, de 21 soldats syriens.

Les médias vont-ils retourner tout ceci et affirmer que plus de vies auraient pu être mise en danger si son identité avait été officiellement révélée ?

Dans tous les cas, la population devrait être très inquiète que l’on ait caché l’identité d’Emwazi et quant au manque de transparence initial au sujet de ses liens avec les renseignements britanniques, ainsi que le camouflage de leur relation dans les semaines à venir.

L’ancien dirigeant libéral-démocrate Sir Menzies Campbell, qui préside le Comité de renseignement et de sécurité, a déclaré que le cas d’Emwazi évoquait celui des tueurs de Woolwich, Michael Adebolajo et Michael Adebowale. Ces derniers ont été récemment emprisonnés et, eux aussi, avaient des liens avec les services de sécurité avant leur apparente attaque violente dans les rues de Londres en 2013.

Nous allons donc dans cet article, explorer les similitudes entre le cas Emwazi et d’autres cas liés au MI5.

Selon le Washington Post, qui le premier a sorti l’histoire controversée d’Emwazi, les autorités états-uniennes étaient, elles aussi, parfaitement au courant de l’identité de John le Djihadiste :

«Les autorités ont utilisé diverses techniques d’investigation, dont l’analyse de la voix et des entretiens avec d’anciens otages, pour essayer d’identifier John le Djihadiste. James B. Comey, le directeur du FBI, a dit en septembre (un mois seulement après que le Britannique avait été vu dans une vidéo tuant le journaliste états-unien James Foley) que les fonctionnaires croyaient avoir réussi».

En septembre dernier, Comey, le directeur du FBI avait préalablement préparé la population quant à l’éventuelle révélation de l’identité réelle de John le Djihadiste, lorsqu’il avait déclaré: «Je crois que nous l’avons identifié», restreignant spécifiquement l’enquête sur ce suspect.

Dans un autre extrait du Daily Mail, une source restée inconnue à déclaré qu’Emwazi avait rejoint d’autres groupes militants avant de se rallier à l’EI:

«Fils d’un conducteur de taxi, on a rapporté qu’il allait occasionnellement prier dans une mosquée de Greenwish, au Sud Est de Londres.

»Une source affirmant avoir rencontrée Emwazi en Syrie a dit à Channel 4 qu’ils croyaient qu’initialement, Emwazi avait rejoint les Brigades de migrants ou les moudjahidines en 2012.

»On croyait qu’Emwazi avait été basé tout d’abord dans la province d’Idlib en Syrie et ensuite à l’extérieur d’Alep, avant de rejoindre le front al-Nosra [Les amis efficaces de Fabius, NdT] et finalement l’EI.»

D’autres articles suggèrent que les services de sécurité n’ont pas été capables de garder la piste d’Emwazi lorsqu’il s’est installé en Syrie, à cause du fait que les ordres de contrôle anti-terroriste au Royaume-Uni avaient été récemment abolis.

Peut-être que la citation du Daily Mail ci dessus pourrait nous fournir un indice quand à l’ampleur de ce que savait la communauté du renseignement, avant qu’Emwazi soit impliqué dans les vidéos fortement orchestrées des décapitations d’EI.

Tout ceci nous invite à nous demander: comment les agences de renseignement ont-elles spécifiquement identifié John le Djihadiste, étant donné que le terroriste n’a été vu que masqué dans toutes ses apparitions vidéos ?

Alors que les autorités ont affirmé avoir déterminé l’identité de John le Djihadiste par l’intermédiaire de l’identification vocale, toutes les bandes audio associées aux vidéos semblent démontrer une sorte d’altération de la voix naturelle du commentateur, une amélioration de la bande audio; une basse profonde peut être entendue en plus d’une légère texture dans l’arrière plan. Tout cela tend  à rendre le processus d’identification extrêmement difficile. Comment les autorités peuvent elles affirmer avoir identifié le personnage vidéo John le Djihadiste, supposé les avoir réalisées, uniquement par la reconnaissance d’une voix qui aurait aisément pu être doublée au-dessus d’une vidéo?

Il nous faut aussi considérer un autre élément: comme les autorités ont déjà affirmé connaître la véritable identité de John le Djihadiste depuis septembre, se pourrait-il que toutes les vidéos où il apparaît aient été filmées en un seul lieu, consécutivement, et qu’elle aient été planifiées afin de sortir au bon moment, en décrivant la prochaine supposée victime pour ajouter un effet?

On a déjà montré que presque toutes ces vidéos précoces d’EI avaient en fait été filmées dans un studio avec un écran vert.

Le lobby CAGE durant une conférence de presse à la suite de la divulgation de l’identité de John Le Djihadiste (Photo link guardian.com)

Le Lobby CAGE & autres problèmes

Le lobby CAGE basé à Londres, anciennement Cageprisoners Ltd, affirme avoir été en contact avec Emwazi après sa prétendue détention par les autorités britanniques en 2009, et échangé avec lui différents courriels.

Le directeur de recherche Asim Qureshi (que l’on peut voir ci-dessus) affirme qu’Emwazi à été harcelé par les services de sécurité du Royaume-Uni, en se fondant sur une série de communications, ce qui l’aurait finalement amené à se radicaliser.

CAGE a affirmé que le courriel suivant avait été écrit par Emwazi :

«J’ai essayé de trouver la raison pour laquelle le Koweït, mon pays d’origine, a refusé de m’établir un visa et de trouver une manière de résoudre le problème. Par l’intermédiaire de mes amis au Koweït, on m’a dit que le Koweït ne voyait pas de problème à ma venue et que la raison de ce refus était simplement que les agents britanniques leur avaient dit de ne pas me laisser entrer!»

Selon certains rapports, Emwazi avait cherché à changer son nom en 2013, afin de pouvoir se rendre au Koweït.

L’organisation de défense des droits humains CAGE est depuis longtemps attaquée pour ses liens avec des personnes suspectées de terrorisme, puisque son directeur, Moazzam Begg, est un ancien détenu de Guantanamo Bay, libéré sans inculpation en 2005.

La réputation controversée de CAGE, vues ses associations passées avec des personnes connues et suspectées de terrorisme, semble en contradiction avec le souci de l’organisation pour les droits humains.

Leur implication fournit peut être le bouc émissaire parfait pour que les autorités britanniques puissent rediriger et polariser la perception de l’identité de John le Djihadiste, et il semble que c’est déjà ce qui se passe.

« Queen’s Park Flat » – La résidence la plus récente de Mohammed Emwazi à Londres. (Photo link dailymail.co.uk)


La levée du masque de John le Djihadiste et l’implication du MI5

Il est intéressant de remarquer qu’Emwazi habitait dans un beau quartier de Londres appelé Maida Vale, juste avant de partir pour la guerre en Syrie. Il vivait à proximité de la première personne soupçonnée d’être John le Djihadiste, le rappeur Abdel-Majed Abdel Bary.

Cela a été confirmé dans un article récent du Telegraph de Londres :

«On a maintenant appris que les deux ont grandi à quelques rues de distance l’un de l’autre, dans l’Ouest londonien, et un expert à affirmé la nuit dernière qu’il est logique qu’ils aient pu, l’un et l’autre, être des membres du groupe de ravisseurs connus sous le nom de The Beatles.

»La référence aux Beatles provient du témoignage d’ex-otages précédemment libérés, parce que leurs ravisseurs parlaient l’anglais avec l’accent britannique.

»Les agences de renseignement ont longtemps suspecté le fait que John le Djihadiste n’ait pas été le seul Anglais du groupe retenant des otages occidentaux, dont certain d’entre eux ont déjà été tués ».

Emwazi avait échappé à la surveillance du MI5 au début de l’année 2013 pour se rendre en Syrie, à peu près au moment où Bary disparaissait de Londres.

« Une vie aisée » – Un tweet du journaliste d’investigation Henk van Ess, dont on dit qu’il est un expert en technologie et sur la toile, spécialisé dans les nouveaux médias et les médias sociaux, a révélé une adresse associée avec Emwazi. (Photo link twitter.com)

Comment les services de renseignement savaient-ils tant de choses au sujet de ces hommes, avant qu’ils rejoignent EI ?

De plus, pourquoi la surveillance britannique du duo, ainsi que celle d’autres personnes associées avec les Beatles, s’est-t-elle soudainement interrompue dès qu’il se sont rendus en Syrie?

D’autres indices curieux au sujet de la connexion entre Bary et Emwazi ont aussi été révélés :

Selon le think tank londonien, la Quilliam Foundation, on peut penser que le duo est lié au même groupe en Syrie.

La Fondation Quilliam se focalise sur le contre-terrorisme au Royaume-Uni. De nombreuses personnes critiques de la Quilliam ont suggéré que la fondation avait des alliances curieuses à cause de leur proximité avec le Council on Foreign Relations et leur connexions à la Henry Jackson Society, qui à été associée à d’autres think tanks néoconservateurs.

Aux États-Unis, de nombreux néoconservateurs républicains ont soutenu une escalade du conflit en Syrie et l’implication de Quilliam pourrait en faire un autre groupe situé en arrière plan, recherchant une issue particulièrement favorable aux intérêts occidentaux.

En résumé: étant donné que Bary et Emwazi étaient si proches l’un de l’autre et que les services de sécurité en savaient autant sur leur cas, est-il possible que les deux hommes aient activement travaillé pour le MI5 ou d’autres agences de sécurité?

 

Le terrorisme mis en scène – Abdel-Majed Bary, préalablement suspecté d’être John le Djihadiste.(Photo dnd.com)

Le rappeur djihadiste et le tueur de Woolwich

A la fin du mois d’août 2014, le Daily Mail avait rapporté que le rappeur londonien Abdel-Majed Abdel Bary était le principal suspect dans la première série de vidéos de décapitations d’EI qui avaient été diffusées sans preuve d’autopsie.

Selon les articles, il avait été rapidement identifié par le MI5 comme le principal suspect dans une série de décapitations de haut niveau. L’ancien rappeur avait lui aussi quitté sa maison familiale de l’Ouest londonien, déménageant pour rejoindre les militants à l’intérieur de la Syrie ravagée par procuration, après avoir été attiré par le méprisable prêcheur Anjem Choudary, avec qui Omar Bakri a fondé l’organisation terroriste Al-Muhajiroun.

Le groupe terroriste interdit était connu pour être un outil de recrutement des renseignements britanniques, comme l’a rapporté le Guardian en 2005.

En septembre 2014, Bary apparaissait en photo dans un article du Sunday Mirror (voir la photo ci dessus), où il affirmait avoir été capturé et torturé alors qu’il combattait avec un groupe islamique terroriste en Syrie. Il s’agit d’un détail intéressant dans la saga de l’EI mais oublié depuis longtemps, un de ces détails qui pourraient suggérer que Bary aurait pu être utilisé comme informateur, après avoir subi une extradition ou un autre type d’enlèvement soutenu par le gouvernement.

Le père de Bary est dit avoir été un extrémiste islamique du nom d’Adel Abdul Bary et il était connu comme étant un des plus proches lieutenants de Ben Laden, selon les autorités états-uniennes – liant inextricablement la famille Bary aux opérations de renseignement fondées sur l’histoire de Ben Laden.

Il y a eu ces dernières années, d’autres cas théâtraux en soutien à la narration terroriste au service du complexe militaro-industriel…

 

Le terrorisme des médias de masse – Michael Adebolajo a été désigné comme un des attaquants du soldat britannique assassiné.(Photo link dailymail.com) . Ndt: Cette image surréaliste, où l’on voit en arrière-plan des passants cheminer tranquillement, comme si rien ne se passait…

En mai 2013, 21WIRE avait couvert cette attaque, plus que suspecte, menée contre le soldat britannique Drummer Lee Rigby et supposée avoir été perpétrée par Michael Adebolajo brandissant son couteau de boucher, et son complice Michael Adebowal. Les médias, avec les services de sécurité, avaient rapidement fait la connexion entre les suspects de Woolwich et le groupe Al-Muhajiroun.

Adebolajo avait été arrêté au Kenya en 2010, après qu’il avait apparemment eu pour projet un voyage en Somalie afin de rejoindre le groupe terroriste Al-Shabaab. D’autres articles ont suggéré que Adebolajo avait été envoyé en Somalie par les services de sécurité britanniques pour travailler pour le réseau al-Qaida.

Le plus choquant est cependant que l’ami d’enfance de l’attaquant et invité du journal télévisé du soir, Abu Nusaybah, a dit qu’Aboladejo avait été harcelé et torturé par des agents du MI5 au Kenya en 2010. Cela implique que le harcèlement avait conduit Adeboladejo à se radicaliser.

Il a de plus été dit que Jeremiah, le frère d’Aboladejo, avait lui aussi été recruté comme espion par le MI6 et, selon de Daily Mail, il avait été rémunéré des milliers de livres par l’agence et on lui avait confié la tâche de retourner son frère, afin qu’il travaille pour le MI5 :

«Le Mail on Sunday a découvert que le jeune frère d’un des hommes accusés d’avoir assassiné Drummer Lee Rigby avait été payé des milliers de livres par le MI6 pour des opérations d’espionnage au Moyen Orient.

»Jeremiah Adebolajo, qui utilisait le nom Abul Jaleel, s’était lui aussi vu demander d’aider à retourner son frère Michael, afin qu’il travaille pour le MI5, qui avait alors déjà connaissance de la proximité des liens que Michael entretenait avec des groupes extrémistes.»

Nous voyons ici un exemple parfait de la façon dont les services de sécurité font pression sur des individus, afin qu’ils travaillent pour leur organisation à un objectif géopolitique plus large. L’histoire d’Emwazi semble de toute évidence démontrer les mêmes éléments, une extradition possible, une identité partiellement effacée et une perception de radicalisation sans preuves évidentes.

Le dévoilement de l’identité de John le Djihadiste devrait être interrogée et traitée avec scepticisme, comme tout le scénario d’EI, qui apporte chaque jour plus de questions sans réponses…

Shawn Helton

Traduit par Lionel, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

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