Par Adrian Kuzminski – Le 9 septembre 2015 – Source cluborlov

Mark Bryan
Note du Saker Francophone
Cet article d’Adrian Kuzminski, proposé par Dmitry Orlov est fondamental si vous n’avez pas réfléchi aux enjeux monétaires, au lien avec la production d’énergie et l’économie. C’est plus subversif que toute dénonciation des néocons, de la franc-maçonnerie ou de tel ou tel complot. Je vous retrouve à la fin pour quelques liens et quelques vidéos.
La révolution industrielle a fait le monde moderne. Avant qu’elle ne décolle à la fin du XVIIIe siècle, la plupart des gens en Europe et ailleurs ont vécu de façon durable sur des ressources renouvelables dans les sociétés traditionnelles. Cette énergie limitée était produite par le vent (voiliers, moulins à vent), l’hydraulique (roues à eau), le bois (chauffage, cheminée et poêles de cuisson), et la puissance musculaire (travail humain et animal). Il n’y avait pas d’électricité, peu ou pas de machinerie lourde, pas de médecine moderne, pratiquement pas d’appareils ou d’autres dispositifs d’économie de main-d’œuvre, et pas de télécommunications. Voyager était laborieux et lent. Presque tout devait être fait à la main avec des technologies simples. Les taux de mortalité et de natalité étaient élevés, principalement en raison de la mortalité infantile.
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L’ordre du vieux monde, auquel nous nous sommes habitués au cours des années 1990-2000, ses crises et ses problèmes, décrits dans de nombreuses publications faisant autorité des deux côtés de l’Atlantique, n’est plus. Il n’est pas malade, il n’est pas en vacances, il est mort. Il a fait son temps, il est retourné à son créateur, a cassé sa pipe et rejoint la foule invisible des civilisations mortes.
Ma tante a été victime d’un incident malheureux à l’été de 1966. La Révolution culturelle – un mouvement politique lancé par Mao Zedong – commençait à embraser le pays. La même année, de nombreux lycéens américains protestaient contre la guerre du Vietnam et Leonid Brejnev gardait au chaud son siège de Secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS), après avoir remplacé l’instable Nikita Khrouchtchev deux ans plus tôt. Ma tante était alors étudiante de première année en littérature à l’université Fudan à Shanghai.
