Ali Khamenei, Guide Suprême de la Révolution Islamique: l’arme nucléaire est illicite en Islam

Par Sayed7asan

l’Occident craint un Iran développé et indépendant

Vidéo sous-titrée en français

https://www.youtube.com/watch?v=DIa8TfK0yDg

Dans ces extraits, Sayed Ali Khamenei révèle les véritables raisons de l’acharnement occidental contre l’Iran sur le dossier nucléaire. Il est utile de les rappeler au moment où un accord semblerait plus proche que jamais, ce d’autant plus que la voix iranienne n’est que rarement entendue. L’hostilité suscitée par l’Iran est en réalité due au fait qu’il s’agit d’un pays souverain qui, depuis la Révolution Islamique de l’Imam Khomeini en 1979, refuse de se soumettre à l’hégémonie politique, économique et culturelle des États-Unis et a atteint un très haut niveau de développement de manière indépendante. La question nucléaire n’est qu’un prétexte, car une fatwa de l’Imam Khomeini interdit catégoriquement les armes nucléaires, ce que personne ne pourrait remettre en cause en Iran. L’Imam Khomeini, et à sa suite l’Imam Khamenei, ont ouvertement déclaré la superpuissance impériale américaine et son cheval de Troie qu’est Israël comme des ennemis irréductibles, et ont œuvré de manière cruciale contre leur influence au Moyen-Orient. Tels sont leurs crimes impardonnables.

Version anglaise : khamenei.ir

Traduction française : http://www.sayed7asan.blogspot.fr

 

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Trois fronts pour la Russie: Comment Washington attise le chaos en Asie Centrale

par Ivan Lizan pour Odnako – Le 23 février – Source vineyardsaker

Traduit du russe par Robin

La déclaration du général Ben Hodges affirmant que dans les quatre ou cinq ans à venir, la Russie pourrait développer la capacité à mener une guerre  sur trois fronts simultanément n’est pas seulement la reconnaissance du potentiel militaire croissant de la Fédération de Russie, mais aussi une promesse que Washington s’assurera bien volontiers que ces trois fronts seront directement aux frontières de la Fédération de Russie.

Dans le contexte de l’inévitable ascension chinoise et la crise financière qui va bientôt s’aggraver, avec l’éclatement de bulles spéculatives, la seule façon pour les États-Unis de maintenir leur hégémonie mondiale est d’affaiblir leurs adversaires. Et la seule façon d’atteindre cet objectif est de déclencher le chaos dans les républiques limitrophes de la Russie.

C’est pourquoi la Russie va inévitablement entrer dans une période de conflits et de crises sur ses frontières.

Et donc le premier front de fait existe déjà, en Ukraine; le deuxième sera probablement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, et le troisième, bien sûr, sera ouvert en Asie centrale.

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Les États-Unis exigent une guerre totale contre la Russie

Le 24 février 2015 -Source RT Allemagne

kerryÀ Washington, il semble que la possibilité d’un règlement pacifique de la crise ukrainienne inspire des craintes existentielles. Alors que l’UE cherche à jouer un jeu égal avec la Russie, le gouvernement US reste dur et voudrait voir souffrir la Russie. Pour cela, il voudrait déclencher des sanctions dévastatrices contre les marchés russes qui mèneraient à une faillite de l’économie en Russie.

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L’assassinat de la Grèce

 

James Petras

Par James Petra – Le 23 février 2015 – Source voltaire.net

James Petras a été directeur du Centre d’études européennes à Athènes (1981-1984) et conseiller du Premier ministre Andreas Papandreou (1981-1984). Il analyse la crise grecque et ses enjeux par rapport à l’Union européenne.

Yánis Varoufákis and Aléxis Tsípras

Le gouvernement grec est actuellement pris dans un combat pour la vie ou la mort avec l’élite de l’Union européenne qui domine les banques et les centres de décision. L’enjeu, ce sont les moyens de subsistance de onze millions de Grecs, ouvriers, employés et petits entrepreneurs, et la viabilité de l’Union européenne. Si le gouvernement de Syriza capitule devant les demandes des banquiers européens et accepte de poursuivre les programmes d’austérité, la Grèce sera condamnée à des décennies de régression, à la misère et à la domination coloniale. Si la Grèce décide de résister et se trouve contrainte de sortir de l’Union européenne, il lui faudra répudier 270 milliards d’euros de dettes étrangères, envoyant les marchés financiers internationaux au crash et provoquant l’effondrement de l’UE.

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Les Etats-Unis poussent à l’escalade en armant Kiev par l’intermédiaire d’Abu Dhabi

Le 24 février 2015 – Source Moon of Alabama

En dépit des profondes inquiétudes exprimées par leurs alliés européens, les États-Unis trahissent leur propres déclarations de ne pas livrer d’armes à l’Ukraine et augmentent ainsi les chances de l’élargissement d’une guerre catastrophique en Europe.

Le président issu du coup d’État ukrainien Porochenko est allé  au salon international des armes à Dubaï. Là, il a rencontré le chef des ventes d’armement militaire états-unien.

ABU DHABI – Le président ukrainien Petro Porochenko doit rencontrer, ici, des entreprises de défense américaines, mardi, lors du grand salon de l’armement, même si le gouvernement américain n’a pas autorisé les firmes à vendre des armes létales à Kiev.

Frank Kendall, le responsable des achats du Pentagone doit rencontrer une délégation ukrainienne lundi soir, cependant Porochenko ne devrait pas être là. Kendall, dans une interview, a dit qu’il apportera un message de soutien des États-Unis.

«Je pense que la conversation portera sur leurs besoins, a déclaré Kendall au site d’information Défense One quelques heures avant la réunion. Nous sommes limités pour l’instant dans ce que nous sommes en mesure de leur fournir, mais quand nous pouvons rendre service, nous le faisons.»

Porochenko, poussé par ses sponsors américains néocons, veut la guerre totale avec la Russie. Le vice-ministre des Affaires étrangères de Porochenko, actuellement en visite au Canada, a relayé le message:

Le vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine dit qu’il se prépare à une guerre totale contre la Russie et veut que le Canada l’aide en lui fournissant des armes létales et la formation qui va avec.

Vadym Prystaiko, qui jusqu’à l’automne dernier était l’ambassadeur d’Ukraine au Canada, dit que le monde ne doit pas avoir peur de se joindre à l’Ukraine dans sa lutte contre une puissance nucléaire.

Dans l’esprit de ces gens mener une guerre totale contre une superpuissance nucléaire comme la Russie n’est pas un problème. Ce sont vraiment des fous.

La Russie dit que si les États-uniens livrent des armes à l’Ukraine, cela créera un vrai problème. Les Russes ne parlent pas pour ne rien dire. Juste pour donner un aperçu de la manière dont elle contrecarrerait un tel problème, la Russie vient de proposer à l’Iran de lui vendre un système de défense antimissile S-300 amélioré :

Sergei Chemezov, directeur général de la société de défense russe Rostec, a déclaré que Téhéran envisageait de leur acheter un système Antey-2500, un système de défense anti-aérienne à capacités anti-balistiques.

L’Antey-2500 est un système mobile de missiles sol-air qui offre des capacités améliorées de combat, permettant la destruction d’avions et de missiles balistiques à une distance d’environ 2 500 km, selon son fabricant, Almaz-Antey.

Le système a été développé à partir d’une version moins avancée – le système S-300V des années 1980 – qui a une portée de 200 km. Un contrat de 2007 pour fournir le système S-300 à l’Iran avait été annulé en 2010, sous la pression des Etats-Unis et d’Israël…

Un tel système en Iran, en cas de conflit, mettrait en danger tous les avions états-uniens au Moyen-Orient.

Mais cette menace n’a pas fait reculer les États-Unis. Comme l’a dit le marchand d’armes des États-Unis à Abu Dhabi : «Quand nous pouvons rendre service, nous le faisons.» Les États-Unis vont maintenant blanchir leur programme d’armement de Kiev grâce à leurs dictatures-clientes du Moyen-Orient :

Christopher Miller @ChristopherJM

Porochenko, les Émirats arabes unis sont d’accord pour livrer certains types d’armements et de matériel militaire à #Ukraine.

Les Émirats arabes unis ne sont pas connus pour être des fabricants d’armes. Mais ils achètent beaucoup d’armes américaines. Ils vont maintenant les transférer à l’Ukraine pendant que les États-Unis jureront leurs grands dieux qu’ils n’arment pas l’Ukraine. S’imaginent-ils qu’on va les croire ?

Voilà encore une dangereuse escalade du conflit en Ukraine due aux machinations américaines. Cela se produit au moment même où la Russie, la France, l’Allemagne et l’Ukraine se réunissent à Paris pour essayer d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de Minsk 2 sur le cessez-le-feu et trouver une solution politique de la guerre civile en Ukraine:

Lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Ukraine, Yevhen Perebyinis, a dit que pendant leur réunion à Paris, le quatuor des ministres des Affaires étrangères se concentrera sur la mise en œuvre des accords de Minsk et le retrait de l’artillerie lourde dans le Donbass.

Le gouvernement ukrainien a déclaré qu’il ne retirerait pas son artillerie aussi longtemps qu’il y aurait des escarmouches autour de quelques points chauds le long de la ligne du cessez-le-feu. A Shirokyne, à l’est de Marioupol, le bataillon néo-nazi Azov pro-gouvernemental continue d’attaquer les fédéralistes. La propagande ukrainienne soutient que les fédéralistes se préparent à attaquer Marioupol. C’est absurde et les fédéralistes ont nié avoir l’intention de poursuivre les combats. Contrairement au gouvernement ukrainien, les fédéralistes ont commencé à retirer leur artillerie et continueront à le faire.

Le gouvernement ukrainien viole l’accord de Minsk 2 en ne retirant pas son artillerie lourde de la ligne du cessez-le feu. Les États-Unis arment l’armée ukrainienne et vont bientôt entraîner les forces volontaires néo-nazies de la garde nationale.

Les grandes puissances européennes, l’Allemagne, la France et la Russie, essaient de calmer le conflit. Les États-Unis et leurs caniches de Kiev continueront à jeter de l’huile sur le feu. Si les Européens ne parviennent pas à contrecarrer Washington, l’Ukraine s’enflammera et l’Europe avec elle.

Dans la prochaine escalade, les livraisons états-uniennes d’armes à Kiev seront blanchies par l’intermédiaire d’Abu Dhabi.

Traduit par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

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Méchant Assad, méchant Kadhafi et maintenant méchant Poutine: Comment l’Ouest vend ses guerres (et commet ses massacres)

Par Ghada Chehade – Le 21 février 2015 – Source Russia Insider

Politiques de distraction et variables économiques en Ukraine
Parallèle avec la Syrie, la Libye et l’Irak.

L’ennemi N°1

Alors que le conflit en Ukraine persiste et que les pourparlers de paix entre Poutine et les dirigeants d’Europe occidentale (Merkel et Hollande) continuent, il est important de s’intéresser aux acteurs et aux intérêts économiques qui bénéficient du conflit et du changement de régime en Ukraine, et de faire la comparaison avec la situation de pays comme la Syrie, la Libye et l’Irak.

Il y a des aspects de ces conflits, et des intérêts qui les sous-tendent, qui échappent au public parce que les médias subventionnés occidentaux les passent sous silence et que les gens, submergés par les difficultés humaines et politiques, ne pensent pas à les rechercher. Par exemple, les médias subventionnés passent tout leur temps à diaboliser un ennemi après l’autre, que ce soit Poutine du fait de la situation en Ukraine, Assad en Syrie, Kadhafi en Libye ou Saddam Hussein en Irak, etc., au lieu d’enquêter sur la manière dont des acteurs externes exploitent ou renforcent ces conflits et ces situations pour en tirer des profits politico-économiques, comme l’accès au pétrole, l’obtention de prêts du FMI aux conditions d‘octroi destructrices ou l’interruption de politiques nationales qui nuisent aux intérêts économiques et à l’influence de puissances étrangères.

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Made in USA
Le viol comme arme de guerre

Par Felicity Arbuthnot – Le 18 février 2015 – Source saker allemand

«C’est vraiment un comportement du XIXe siècle: au XXIe siècle, on n’envahit pas un autre pays sous un faux prétexte dans ses propres intérêts.»  (le Secrétaire d’Etat John Kerry lors d’une rencontre avec la presse, le 2 mars 2014)

De nombreux textes professionnels de psychologie sont clairs et nets: «La projection est un mécanisme de défense qui consiste à attribuer aux autres ses propres caractéristiques ou sentiments inacceptables.»

Et aussi:
«La projection se manifeste chez les personnes normales surtout dans des moments de crise personnelle ou politique, mais on la rencontre le plus souvent chez des personnes névrotiques ou psychotiques qui fonctionnent à un niveau primaire et souffrent de troubles de la personnalité narcissiques ou au comportement limite», explique Wikipédia.

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Le suprématisme compulsionnel finit par lasser

Par Philippe Grasset – Le 19 Février 2015 – Source dedefensa

Armé de son demi-siècle d’expérience de chroniqueur US installé à Paris, William Pfaff observe ce 18 février 2015 la Compulsion to Dominate de Washington, affection mentale entrée dans sa phase aiguë après la chute du communisme, accélérée irrésistiblement par 9/11 et qui est désormais précipitée dans sa phase complètement compulsive; cela commence à lasser même ses plus fidèles serviteurs formés aux écoles transatlantiques de la soumission standard. Pfaff décrit surtout, dans son texte, les résultats de cette sorte d’obsession assez proche de la manie compulsive et servant de politique aux USA au Moyen-Orient, d’ISIS en Daesh et en «État islamique» qu’il est nécessaire d’abattre absolument et immédiatement, avec l’installation d’un désordre sur le désordre, cela d’une façon telle qu’on en constate aisément la création et l’accouchement du désormais fameux hyperdésordre.

Profitant d’un moment d’inattention de Washington, qui s’est allongé sur un divan pour sa consultation habituelle, Pfaff décrit aisément son diagnostic qui n’est pas dépourvu d’une ironie fatiguée…

«Il y a aux États-Unis une incorrigible conviction que seule l’indispensable nation peut amener la paix dans d’autres nations par toujours plus d’interventions et de guerres, provoquant des guerres civiles, tribales et sectaires dans lesquelles les États-Unis choisissent leur camp, nomment les dirigeants, et accordent les institutions.»

«Ainsi, le président Obama a-t-il demandé récemment au Congrès l’autorisation de mener une guerre contre ISIL pour trois ans. Washington est déjà occupé à réaliser des frappes aériennes et fournit de l’armement et de la formation aux troupes du Moyen-Orient, affirmant comme justification un droit inhérent à l’auto-défense individuelle et collective.

Quelle est la menace que représente ISIL  pour les États-unis? S’il existe une menace pour les forces américaines dans la région, ce serait facilement résolu par le retrait de ces forces.

«Cela laisserait les Arabes à eux-mêmes pour se défendre contre peu importe quoi ou peu importe qui les menace. N’est-ce pas mieux de cette façon? La raison principale pour laquelle la guerre au Moyen-Orient a continué depuis près de quarante ans, c’est que les troupes américaines ont été déployées en permanence sous une forme ou une autre, avec une justification ou une autre, depuis l’opération Bouclier du désert en 1990. (Auparavant, l’administration Reagan avait envoyé les forces US au Liban pendant trois mois, avec des conséquences désastreuses pour les  Marines US, provoquant le retrait de la force).»

«Washington a été obsédé par le Moyen-Orient depuis 1990, en raison du pétrole qui s’y trouve, d’Israël et de la reconnaissance du fait que la région constitue le centre et le dynamisme de la religion islamique, même si la majorité des musulmans dans le monde sont en Indonésie, au Pakistan, et ailleurs en Asie, et en Afrique…»

En fait, parlant de son ironie fatiguée (celle de Pfaff), nous faisions allusion plus précisément au dernier paragraphe de son commentaire qui n’est pas cité ci-dessus, qui le conduit tout de même, et fort justement, à en venir à l’Ukraine et à Poutine. Ce raccourci-là était nécessaire, tout comme ses dernières observations où il implique le couple Merkel-Hollande et ses escapades poutiniennes, et l’incompréhension béate des experts et commentateurs washingtoniens qui continuent à vouer la Russie aux gémonies absolument… Il est vrai que, dans une analyse prémonitoire, le même Pfaff avait prédit, aux premiers signes de la phase aiguë de la manie compulsive, que tout cela se terminerait en A Burlesque of an Empire («To Finish in a Burlesque of Empire?», dans l’International Herald Tribune du 12 mars 1992, voir le 23 novembre 2003 sur ce site) ; traduction inutile, «a burlesque of an empire» … Au contraire pour la conclusion de l’article d’hier de Pfaff, et, disons, au moins pour le plaisir de la plume:

«Depuis la chute de l’Union soviétique, la politique de Washington a été conduite par une obsession compulsive de domination, et pas seulement au Moyen-Orient. C’est ce qui, plus récemment, a inspiré le coup en Ukraine: compléter l’érection d’un mur de l’OTAN autour de la Russie, et intimider Vladimir de manière à faciliter son remplacement. Cela a conduit à l’intervention d’Angela Merkel et de François Hollande ce dernier week-end pour bloquer le programme américain d’envoi d’armes à ce pays, selon une démarche bien dangereuse, toujours pour intimider Vladimir Poutine. Les principaux pays européens n’ont plus confiance dans le gouvernement américain. Cela peut être considéré, peut-être même devrait-on dire que cela doit être considéré comme un développement rassurant, bien que nombre d’Américains n’aient pas encore compris pourquoi.»

Finalement, ce que marque l’article de Pfaff, c’est la mise en évidence soudaine d’une certaine fatigue, voire d’une grosse fatigue de l’Empire. Nous parlions plus haut, comme on dispose d’une image symbolique pour permettre une transition, «d’un moment d’inattention de Washington, qui s’est allongé sur un divan pour sa consultation habituelle»; il est vrai que, depuis quelques jours, disons une grosse semaine, on a soudain la perception d’une baisse de rythme de la folie compulsive de l’Empire. Deux événements servent d’explication de circonstance à cette sorte de passage à vide, qui ne sont que des occasions, des exutoires opérationnels de quelque chose de plus profond…

• La comédie grotesque d’un Obama demandant au Congrès des pouvoirs de guerre pour partir-en-guerre contre ISIS/Daesh, sur lequel on tape déjà et qui n’en a cure, qui est une créature de la nébuleuse Washington-Riyad et Cie, cette comédie devait donner un certain lustre à l’entreprise impériale saisonnière contre la menace-contre-la-civilisation de service. Le Congrès soutenant la chose, ce serait une sorte de légalisation au moins pour une saison de l’illégalité permanente où barbote l’Empire, ou plutôt le Système dans son appendice à prétention impériale au sein du bloc BAO. Cela permettrait de maintenir un rythme languissant, mais un rythme tout de même dans la marche en avant de cette machine destructrice d’entropisation. Mais Washington étant ce qu’il est devenu, une machine dans la machine fabriquant de l’impuissance et de la paralysie, le Congrès rechigne. Là où Obama croyait la piètre partie aisément jouable, il rencontre une étrange coalition des deux ailes, aussi bien des républicains super-hawks que des démocrates qui jouent à être effarouchés par les risques de l’aventure extérieure. Il y a même des commentateurs pour croire que l’occasion est bonne pour monter un procès, comme le propose Andrew J. Bacevich le 14 février 2015 :

«La demande du Président Obama pour l’Autorisation d’utiliser la Force Militaire (AUMF) ne pouvait pas arriver à un moment plus propice. Le projet d’AUMF représente pour le Congrès une extraordinaire opportunité de ne pas entériner les mesures déjà prises et de faire le bilan d’une entreprise qui dépasse déjà la guerre du Vietnam en longueur tout en ne montrant pas le moindre signe de succès final. L’effort de l’armée américaine, afin de stabiliser, de pacifier, de dominer ou de démocratiser le Grand Moyen-Orient a échoué irrémédiablement. Taper plus fort encore, avec des frappes aériennes ou des raids d’opérations spéciales ou même avec une opération offensive durable au sol ne donneront pas un résultat différent.»

• Sur le front ukrainien, ces quinze derniers jours ont constitué un revers majeur pour Washington. L’entrée en piste du couple Hollande-Merkel sous la houlette d’un Poutine qui s’avère increvable, la médiocrité exceptionnelle, – tout est exceptionnel avec Washington – de la direction ukrainienne, le chaos lunaire qu’est devenu l’armée ukrainienne dans ses expéditions intérieures, tout a conspiré, comme dans un vaste complot dont nul ne connaît l’instigateur, pour repousser l’Empire et ses livraisons d’armes sur la touche. Washington a encaissé tout cela sans riposter, il a même voté à l’ONU en faveur d’une motion déposée par la Russie haïssable et promise à être détruite. Depuis le sommet de Moscou, à Canossa-sur-la-Moskova, les USA semblent paralysés dans l’affaire ukrainienne, là aussi brusquement privés de leur rythme, à bout de souffle et à court d’idées déstabilisatrices. Comme l’observe Pfaff, les principaux pays européens n’ont plus confiance dans le gouvernement américain – et Dieu sait si ces gouvernements européens sont les derniers à encore soutenir les USA puisqu’ils considèrent en général se trouver dans la même galère (le bloc BAO). Et le gouvernement américain reste là, sans réaction, et le Congrès n’en fait pas plus, avec sa pile de lois votées pour soutenir et surarmer l’Ukraine contre la Russie, ces lois qui semblent brusquement devenues dérisoires.

Pour survivre dans l’occurrence actuelle qui réunit tous les ingrédients de l’effondrement, l’Empire a besoin de mouvement, c’est-à-dire du mouvement perpétuel en avant, de ce qu’on nomme la fuite en avant, courir toujours plus vite pour ne pas risquer de tomber si l’on cesse de courir, fuir la réalité de cette manie compulsive de la domination qui semble désormais s’exercer sur le vide. Pour cela, il faut du rythme, et pour maintenir le rythme, il faut du souffle. Si l’un et l’autre viennent à manquer et imposent une pause qui peut être fatale, alors se découvre le paysage où l’on évolue, qui est le produit direct des actes additionnés depuis des années, qui sont des actes de destruction, de désolation, de désertification nihiliste. Nous sommes dans un de ces moments, sans savoir bien entendu s’il est décisif ou passager. L’Empire s’est arrêté, brusquement épuisé, et il contemple sans rien voir précisément ni y comprendre grand-chose le produit de sa domination.

Comme le notait Pfaff il y a plus de vingt ans, cet Empire-là n’a même pas la grandeur de ses plus grands prédécesseurs, qui avaient le sens de la tragédie qu’est l’Histoire, et de la tragédie que leur propre sort constituait. L’incompréhension de ce qu’il est réellement, l’aveuglement pour contempler la production de sa politique nihiliste, l’empêchent d’atteindre à cette dimension qui fait qu’on reste à la hauteur de ses ambitions même contrariées jusqu’à l’effondrement, et qu’on peut prétendre avoir eu un destin historique. Effectivement, malgré les destructions, les souffrances, le mensonge général, l’hypocrisie élevée à la grandeur d’un des beaux-arts de l’esprit, malgré la puissance, le poids des armes et la rapacité de l’argent, malgré le pouvoir de l’illusion et du simulacre, l’Empire se retrouve nu dans ces moments-là, pauvre prisonnier d’une pathologie convulsive alimentée par un hybris dévorant, caricaturé impitoyablement par ses propres discours – A Burlesque of an Empire, décidément…

Philippe Grasset

Extraits en anglais traduits pas Toma, relus par Diane pour le Saker Francophone

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Hassan Nasrallah : l’État islamique veut conquérir La Mecque et Médine

Par Sayed7asan -Le 16 février 2015

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 16 février 2015, à l’occasion de la commémoration des cadres martyrs du Hezbollah : Cheikh Ragheb Harb (1952-1984) ; Sayed Abbas Moussaoui (1952-1992) ; Hajj Imad Moughniyeh (1962-2008)

Dans cet extrait, Sayed Hassan Nasrallah dénonce à nouveau le danger que représente l’État Islamique pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient et du monde, à l’exception d’Israël, qui en est le premier bénéficiaire. Pour la première fois, il dénonce la main des services secrets israéliens et américains derrière les mouvements terroristes et takfiris et la duplicité de la coalition internationale contre Daech. Hassan Nasrallah identifie dans la barbarie même des terroristes une culture d’inspiration occidentale, étrangère à l’histoire et aux mœurs de l’Orient et de l’Islam. A l’image de l’implication du Hezbollah, il exhorte l’ensemble des pays du Moyen-Orient à prendre l’initiative de la confrontation contre l’État Islamique afin de préserver leurs peuples, leurs pays, les villes saintes de l’Islam et l’Islam lui-même, directement mis en danger par les horreurs qui sont perpétrées en son nom.

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La vérité ?
Oui, mais pas nauséabonde

Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

Par Paul Craig Roberts – Le 7 février 2015 – Source paulcraigroberts.org

« Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. » attribué à Voltaire Le Saker Francophone 

Dans mon article précédent, La grande manipulation, j’ai encore écrit au sujet de la fausse réalité créée pour les étasuniens et ceux qui se sont subordonnés à Washington, par l’intermédiaire de la propagande et du contrôle des narrations exercé par le gouvernement.

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