Le droit du plus fort? Les USA sont autorisés à sauver des présidents en fuite, mais pas la Russie

Par Eric Draitser – le 30 mars 2015 – Source:  NEO

Le Yémen, l’Ukraine et l’hypocrisie de l’agression

L’intervention militaire menée au Yémen par une coalition d’États arabes soutenue par les USA va sans aucun doute envenimer le conflit tant au Yémen que dans le reste de la région. Il s’agira vraisemblablement d’une guerre prolongée impliquant de nombreux acteurs, tous soucieux de favoriser leurs propres intérêts politiques et géopolitiques.

Toutefois, c’est la réaction internationale à cette nouvelle guerre régionale qui présente un intérêt particulier; notamment la façon dont les États‑Unis réagissent à cette indéniable agression de la part de ses alliés du Golfe. Après n’avoir ménagé aucun effort pour présenter comme une agression la réunification de la Russie avec la Crimée et son soutien limité aux rebelles anti‑Kiev de l’est de l’Ukraine, Washington veille à ce que ce terme lourd de sens ne soit aucunement utilisé pour parler de la nouvelle guerre en cours au Yémen.

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États-Unis – Arabie saoudite :
guerre éclair sur le Yémen

Par Tony Cartalucci – Le 27 mars 2015 – Source globalresearch.ca

une agression flagrante, le désespoir absolu

Le modèle de guerre par procuration que les États-Unis ont employé partout au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et même dans certaines parties de l’Asie semble avoir de nouveau échoué, mais cette fois-ci au Yémen.

En défaisant le régime yéménite soutenu par les Étasuniens, les Saoudiens et une coalition d’extrémistes sectaires dont Al-Qaïda et sa nouvelle version rebaptisée Daech, les milices yéménites pro-iraniennes, les Houthi, ont contrecarré la puissance tranquille étasunienne et l’ont obligée à intervenir militairement de manière directe. Alors que les forces militaires étasuniennes ne sont prétendument pas impliquées, ce n’est pas le cas des avions de guerre saoudiens et d’une possible force terrestre.

Bien que l’Arabie saoudite prétende que dix pays ont rejoint sa coalition pour l’intervention au Yémen – de même que les États-Unis pour l’invasion et l’occupation de l’Irak – il s’agit bien d’une opération saoudienne qui se camoufle derrière une coalition, vaine tentative de générer une légitimité diplomatique.

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La guerre wahhabite au Yémen


Le 26 mars 2015 – Source Moon of Alabama

Pas plus tard qu’hier, j’ai écrit que les Saoudiens ne prendraient pas le risque d’attaquer le Yémen. Je me suis trompé en écrivant ceci :

Alors que l’armée saoudienne est en train d’expédier ses troupes vers la frontière sud du pays, celle avec le Yémen, ni l’armée saoudienne ni l’armée égyptienne ne voudront combattre et perdre face aux tribus yéménites. Le Pakistan ne veut pas envoyer de troupes. La demande de renfort faite par le président déchu, Hadi, restera donc ignorée. Aucune troupe n’envahira le Yémen et les Houthis resteront la force dominante.

La nuit suivante l’aviation militaire saoudienne attaquait la base militaire de Sanaa, la capitale du Yémen.

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De la métamorphose du gouvernement et de l’armée US en Meurtres & Compagnie

Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

Par Paul Craig Roberts – le 24 mars 2015 – Source Paulcraigroberts.org

Andrew Cockburn vient de sortir un ouvrage que chacun devrait lire. Son titre est Kill Chain : The Rise of the High-Tech Assassins [Meurtres en série : l’âge de l’assassinat de haute technologie]. Et son titre pourrait tout aussi bien être : De la métamorphose du gouvernement et de l’armée des USA en Meurtres & Compagnie.

L’armée des USA ne mène plus de guerres. Elle pratique l’assassinat, et généralement des mauvaises personnes. Les principales victimes des meurtres perpétrés par la politique étrangère des Etats-Unis sont des femmes, des enfants, des chefs de village, des participants à des mariages, à des enterrements, et parfois même des soldats américains confondus avec des talibans par les moyens de surveillance US, qui travaillent avec une acuité visuelle comparable à la définition légale de la cécité.

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Le business-modèle de la guerre éternelle : Une petite entreprise familiale typique qui ne connaît pas la crise


Robert Parry

Robert Parry

Par Robert Parry – Le 20 mars 2015 – Source consortiumnews

L’expert néoconservateur Robert Kagan et sa femme, la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland, font tourner une entreprise familiale remarquable : elle a suscité une guerre ouverte en Ukraine et a aidé à relancer la guerre froide avec la Russie – et elle intervient pour exiger que le Congrès augmente les dépenses militaires pour que l’Amérique puisse mieux se défendre contre ces nouvelles menaces à sa sécurité.

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Au fou !
La Russie est attaquée de tous les côtés par les US


Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

Par Paul Craig Roberts – le 25 mars 2015 – Source Russia Insider

L’Union européenne risquera-t-elle l’existence de ses propres populations en courbant l’échine devant un Washington complètement fou, dont la mégalomanie menace de détruire toute vie sur la terre?

Tandis que Washington travaille assidûment à saper les Accords de Minsk que la chancelière allemande Merkel et le président français Hollande ont obtenus afin de mettre fin au conflit militaire en Ukraine, Washington a envoyé Victoria Nuland en Arménie pour y organiser une révolution de couleur ou un coup d’État, a envoyé Richard Miles comme ambassadeur au Kirghizstan pour y faire la même chose, et a envoyé Pamela Spratlen comme ambassadrice en Ouzbékistan pour obtenir que l’allégeance du gouvernement s’éloigne de la Russie. Le but est de faire éclater l’Organisation du traité de sécurité collective en essayant de déstabiliser la Russie et à la Chine dans les régions où elles peuvent le moins se le permettre.

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Hassan Nasrallah :
Sharon fut le dernier des Rois d’Israël


Par Sayed7asan – Le 25 janvier 2013 – Source sayed7asan

Lors des élections législatives israéliennes de 2013, Hassan Nasrallah a tenu le discours suivant, qui conserve toute son actualité avec les récentes élections anticipées en Israël qui ont vu une nouvelle victoire de Netanyahu.

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hasan Nasrallah, durant la cérémonie commémorant la naissance du Prophète (saas) et la Semaine de l’unité islamique – 25/01/2013

Vidéo sous-titrée en français

https://youtu.be/XRoDtCyN7lc

Voir la traduction complète de ce discours

Transcription
[…]

J’ai un rapide commentaire sur les élections israéliennes. En bref, les résultats des élections israéliennes mènent aux conclusions suivantes.

Si dans ce monde bien des gens ne se sentent pas concernés et ne suivent pas de près ce qui se passe au niveau de l’entité sioniste, nous nous sentons pour notre part concernés, quelles que soient les préoccupations du Liban et quelles que soient les préoccupations de la région. Car l’origine du problème est là. L’histoire a commencé là-bas. Elle a commencé avec la création et la fondation de cette entité. Ce qui s’est passé et ce qui se passe dans cette région est en grande partie de la faute de cette entité et pour le bien de cette entité, pour sa stabilité et sa préservation.

Je ne veux pas ici faire d’analyse. Je vais seulement énoncer la conclusion. Ces élections enregistrent clairement un recul des partis dirigeants et fondateurs de cette entité – tels que le Parti travailliste et le Likoud. Leur recul est très net. Il y a un manque en Israël : il n’y a pas de fort parti dirigeant. C’est ce à quoi appelait Netanyahou lorsqu’il disait qu’Israël a besoin d’un parti fort qui le dirige. Les élections n’ont pas donné de parti fort qui dirige cette entité. Des dirigeants forts et traditionnels manquent cruellement.

Vous souvenez-vous de ce que j’ai dit un jour ? En fait, ce n’est pas moi qui ai dit cela. Quelqu’un m’a dit un jour – lorsque Sharon tyrannisait, intimidait et terrorisait tout le monde arabe et toute la région – de ne pas avoir peur de Sharon, ajoutant qu’il ne pourrait rien faire et qu’il était le dernier des Rois d’Israël. Puis j’ai dit dans l’un de mes discours que Sharon était le dernier des Rois d’Israël. Il est évident qu’il est le dernier des Rois d’Israël. Qui est donc venu après Sharon ? Qui y a-t-il ?

Certes, ils se sont mis d’accord pour Netanyahou car il n’y avait pas d’autre choix. Il n’y avait personne. Pour eux, c’est le meilleur des candidats actuels. Cependant, la crise de confiance vis-à-vis de Netanyahou est patente.

L’absence de dirigeants forts et fondateurs, la persévérance des partis religieux fanatiques qui progressent et l’augmentation du nombre de partis et de blocs parlementaires compliquent sans aucun doute le processus de prise de décision.

De manière générale, tout ce qui a eu lieu dans les élections exprime clairement une crise de leadership dans l’entité, une crise des partis, une crise de confiance, et, par conséquent, une crise de l’entité

Cependant, ce qui ne devait pas nous tromper dans le passé, et qui ne doit pas non plus nous tromper maintenant ou à l’avenir, est la fable de la Droite et de la Gauche et du Centre et du Centre du Centre et que sais-je encore, la Droite de la Droite, etc. En ce qui concerne Jérusalem, en ce qui concerne la Palestine, en ce qui concerne les droits du peuple palestinien, en ce qui concerne la cause palestinienne, en ce qui concerne les réfugiés palestiniens, en ce qui concerne les causes et droits arabes, du Golan au Liban au Sinaï et à l’Égypte, en ce qui concerne l’avidité israélienne, en ce qui concerne les menaces d’Israël adressées aux gouvernements et aux peuples de la région, la Droite, la Gauche, le Centre ou le Centre du Centre ou la Gauche de la Gauche sont tous les mêmes. Bien plus, nos expériences nous ont enseigné que la plupart des guerres israéliennes ont été lancées par des cabinets de gauche. Qu’il n’y ait aucun malentendu sur l’analyse de la Gauche et de la Droite. Ils sont tous les mêmes. Que ce soit la Droite, la Gauche, le Centre ou un cabinet d’unité nationale qui arrive au pouvoir, rien ne change quant à cet aspect de la confrontation avec l’ennemi. Certes, il va sans dire qu’avec de nombreux partis, il sera plus difficile de prendre une décision politique et il y aura des difficultés de mise en œuvre comme je l’ai dit. Mais pour ce qui est du projet, de la vision, de l’antagonisme, de l’avidité et des menaces, rien ne change. Par conséquent, il n’est pas permis de compter sur quoi que ce soit à ce niveau.

Aujourd’hui, la garantie de Gaza est la force de la Résistance à Gaza. La garantie de la Palestine, du peuple palestinien et des droits palestiniens est la réconciliation nationale, l’unité du peuple palestinien et son adhésion au choix de la Résistance.

La garantie du Liban, quel que soit le dirigeant d’Israël, que ce soit Netanyahou, Sharon, Shimon Peres, Barak, Labeed ou je ne sais qui, la garantie du Liban est dans la formule dont nous avons toujours parlé. C’est l’équation armée-peuple-résistance. Notre pouvoir national, avec ses diverses composantes, est ce qui protège le Liban. L’ennemi ne varie pas selon que le Centre, la Droite ou la Gauche gouverne. L’ennemi regarde le Liban. Si vous avez de la force, des capacités, si vous pouvez créer un pouvoir de dissuasion, vous pouvez défendre votre pays. Ainsi, vous pouvez extraire le pétrole et le gaz, protéger votre pays et vos frontières, etc. Tout autre élément est inutile et vide de sens. L’expérience de dizaines d’années avec l’ennemi israélien l’enseigne.

Il en va de même au niveau de la région. C’est pourquoi je dis que la meilleure réponse aux élections israéliennes, indépendamment des conclusions et des analyses, est un appel à une plus grande adhésion à la Résistance. Nous devons tous coopérer pour que le peuple palestinien soit fort à Gaza, en Cisjordanie, en Palestine et hors de Palestine.

Nous devons tous coopérer pour que la Résistance au Liban reste forte et devienne plus forte encore. Nous devons tous coopérer pour désamorcer les mines qui jonchent notre région arabe. Telle doit être la réponse aux élections israéliennes.

Voir également 

Norman Finkelstein sur l’élection de Netanyahou, le racialisme et les «djihadistes juifs » (VOSTFR)

Une défaite électorale de Netanyahou n’annoncera pas la rédemption d’Israël – Par Gidéon Lévy

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Le Saker interviewe Paul Craig Roberts


 

Le Saker original – Le 24 mars 2015 – Source thesaker.is

Il y a longtemps déjà que j’avais envie d’interviewer Paul Craig Roberts. J’ai suivi ses articles et ses interviews pendant de nombreuses années et chaque fois que je lisais ce qu’il avait à dire, j’espérais avoir un jour le privilège de l’interviewer sur la nature de l’État profond états-unien et l’Empire. Récemment, je lui ai envoyé un message et je lui ai demandé une interview, ce qu’il a très aimablement accepté. Je lui en suis vraiment reconnaissant.

Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

The Saker

 

 

 

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Ils sont chez eux en Russie :
Les députés US appellent à virer Poutine


Par Alex Christoforou – Le 25 mars 2015 – Source Russia Inside

La Chambre des représentants des États-Unis appelle ouvertement à un changement de régime à Moscou.

La résolution des États-Unis sur l’envoi d’armes létales en Ukraine appelle aussi à une stratégie à long terme pour le renversement de Vladimir Poutine.

Indépendamment de l’habituelle soif de guerre du Congrès, afin de sécuriser leurs millions dans les campagnes de dons du complexe militaro-industriel (caisses officielles, même pas noires), le passage clé du projet de loi, appelant à fournir une aide létale à l’Ukraine, n’a strictement rien à voir avec l’Ukraine.

La résolution plonge aux racines de ce que les élites américaines veulent vraiment… Le démantèlement, et le pillage qui s’ensuivra, de la Fédération de Russie.

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Nous vivons en état d’alerte militaire permanent


Rostislav Ishchenko

Par Rostislav Ishchenko – Le 25 mars 2015 – Source thesaker.is

Pour la deuxième année consécutive, des exercices militaires se déroulent de façon pratiquement ininterrompue en Russie. Le nombre de troupes ainsi mobilisées est comparable, voire supérieur aux effectifs ayant pris part au plus vaste exercice organisé par l’Union soviétique et l’alliance militaire du Pacte de Varsovie – et ce, même si les forces armées soviétiques totalisaient 3,5 millions d’hommes en 1991, alors que celles de la Fédération de Russie actuelle en comptent à peine 1,5 million.

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