Entre les US et la Russie
La dissonance cognitive de la position de l’Union européenne

Par Mikhail Khazin – Le 5 mars 2015 – Source thesaker.is

Les problèmes avec l’idéologie de base de l’Union européenne impliquent bien sûr, au premier chef, la position de l’Allemagne. Pour voir avec la plus grande clarté, nous devons nous rappeler que dans le mantra [leitmotiv incantatoire] des partisans du libéralisme occidental, qu’ils soient de l’Union européenne, des États-Unis ou du cru [russe], l’objectif principal de l’Occident par rapport à la Russie est d’expliquer que l’adoption de valeurs libérales fondamentales conduiront inévitablement à une économie florissante et au bonheur de tous. Si nous faisons la moindre tentative de fourrer le nez dans les résultats réels, ils expliquent que nous, nous faisons tout mal; et que, plus spécifiquement, nous avons créé la corruption sur une vaste échelle.

Je vais laisser de côté le fait que les consultants occidentaux qui nous ont bourré le crâne avec leurs valeurs libérales étaient eux-mêmes une source de corruption. Ce n’est un secret pour personne que beaucoup d’entre eux, personnes physiques ou morales, ont rempli leur tiroir-caisse pendant le processus de privatisation. Ce n’est pas un secret non plus que ces privatisations étaient un processus entièrement criminel qui a non seulement créé une immense cohorte de fonctionnaires corrompus, mais a aussi empêché complètement le développement normal des petites et moyennes entreprises. Lorsque le processus de privatisation a été terminé, les corrupteurs libéraux se sont transformés en sicaires des multinationales, détruisant les entreprises qui se sont développées en dehors de leur contrôle.

Vous n’avez qu’à regarder la formulation des lois sur la faillite, les décisions des tribunaux, et ainsi de suite. Cette situation est le résultat de la privatisation, et tant que ce résultat n’est pas condamné et remis en cause, il sera très naïf de s’attendre à voir le pays connaître une croissance constructive quelconque. Les gens qui ont volé des millions sinon des milliards ne permettront jamais un environnement normal des affaires, parce qu’ils ne peuvent pas fonctionner dans des conditions normales de concurrence; la majorité d’entre eux doivent leur existence au vol dans les caisses de l’État ou à l’appui du gouvernement.

Mais revenons au sujet principal. Les gens qui gouvernent aujourd’hui notre pays, toute notre élite qui a été formée à partir de la fin des années 1980 jusqu’au début des années 2000, épousent l’idéologie libérale. Ils sont sincèrement prêts à défendre le droit sacré à la propriété privée et à prendre leurs ordres de Washington. Ils ne veulent tout simplement pas prendre des risques ni partager le pouvoir dans notre pays.

Washington tolère souvent de telles situations. Les anciennes dictatures d’Amérique latine et la monarchie saoudienne ne peuvent pas être appelés des bastions de la démocratie et de la liberté. Et Israël, le chouchou des États-Unis est loin d’être un ange. Mais avec la Russie, quelque chose s’est mal passé. Ce qui est arrivé ici est complexe et peut être discuté longuement. Il est possible que les efforts d’un quart de siècle pour inculquer aux gens les valeurs libérales ont échoué, et Washington a décidé qu’au début de la crise mondiale la politique de libéralisation devait être intensifiée. Mais l’élite russe a résisté, craignant une véritable agitation populaire. Malgré cela, les États-Unis ont continué.

Bien sûr, cette situation ne convenait pas à l’Union européenne; ce n’était ni du goût de Bruxelles, ni de celui de Berlin, qui faisaient beaucoup d’affaires avec Moscou et ont été fermement convaincus que tôt ou tard ils en récolteraient les fruits. Et l’Ukraine était dans leurs plans. Mais l’idée générale que le centre du pouvoir pour l’Europe orientale ne devait pas être à Moscou, mais à Washington, n’a pas été envisagée. Et ici se trouvent les problèmes.

Moscou a posé, à plusieurs reprises, la même question: si votre objectif est d’inculquer certaines valeurs en nous, et si nous sommes prêts à les accepter, pourquoi voulez-vous éloigner l’Ukraine de la Russie? En effet, on a travaillé avec l’Europe de l’Est, aidés par Gorbatchev. Mais c’était une période de peur car on craignait que soudainement de vrais patriotes arrivent au pouvoir dans la Fédération de Russie ou ailleurs? Mais, maintenant, où est le problème? Même aux États-Unis, il y a des politiciens qui comprennent ceci: http://worldcrisis.ru/crisis/1828187 [en russe seulement].

Mais aujourd’hui, une telle question ne compte pas pour les États-Unis, qui ont une politique purement impériale et ne participent pas à ces discussions – [Jennifer] Psaki étant un bel exemple. Ils doivent mentir sur les faits? Alors ils mentent. Ils doivent répondre par le silence à une question délicate? Alors ils se taisent. Et rien ne peut être fait à ce sujet, parce que personne ne peut punir les États-Unis – pour l’instant. Mais à mon avis, une telle position va se retourner contre eux assez rapidement. Et la situation soulève des questions à Berlin et Bruxelles.

Ils se sont mis dans la tête d’amener l’Ukraine dans leur propre sphère d’influence (américaine, plus précisément). Je ne vais même pas discuter pourquoi; le fait est évident. Ils ne peuvent pas se permettre d’ignorer diverses questions et des faits désagréables, de sorte qu’ils doivent s’engager dans la discussion. La même question se pose en permanence, en différentes versions et interprétations: «Pourquoi ne voulez-vous pas que l’Ukraine se rapproche de l’UE avec la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan?» Dès que cette question revient, le représentant allemand/UE panique.

Bon, ils ne peuvent pas vraiment dire la vérité: en soutenant liberté et démocratie, nous reconnaissons que les États-Unis peuvent violer ces valeurs quand et où il veulent. Mais les États-Unis veulent arracher l’Ukraine à la Russie (parce que [Zbigniew] Brzezinski l’a dit, et que c’est une raison comme une autre), et nous devons l’aider, même si nous comprenons que cela menace les valeurs tant ressassées. Nous acceptons que la politique américaine soit fondée uniquement sur ses intérêts impériaux, et qu’elle crache sur la liberté et   la démocratie (je ne vais pas rappeler les conversations infâmes de [Victoria] Nuland, l’ingérence dans le décompte des voix lors de l’élection en Ukraine et ainsi de suite parce que cela a déjà tellement été dit). Nous reconnaissons que nous ne nous opposerons jamais à la position américaine et nous ne laisserons personne imaginer de pouvoir le faire. Tant que cela nous convient, bien sûr.

En conséquence, Berlin/ UE est dans une position extrêmement faible. Ils imposent la servitude à l’Ukraine avec un accord qui détruit complètement son économie, ils soutiennent le coup d’État, ils permettent à une faction pro-américaine en Ukraine de truquer grossièrement et cyniquement les élections. Et après tout cela, leur discours sur la liberté et la démocratie apparaît hautement suspect, non seulement à Moscou, mais aussi dans d’autres villes et pays. Que peuvent-ils faire dans une telle situation?

Continuer à parler de liberté et démocratie? Pour les personnes qui peuvent voir comment ils attirent l’Ukraine vers la liberté, l’organisation d’escadrons de la mort, les bombardements des quartiers résidentiels avec des armes de gros calibre et l’interdiction à  leurs concitoyens de donner leur opinion (si ça vous passionne, vous pouvez lire la façon définitive dont les bataillons du Secteur Droit se comportent dans le Donbass et dans les territoires qu’ils occupent). Je ne dirai rien du tout sur l’économie.

Dire la vérité? Mais alors il y aurait le danger que le pouvoir de l’opposition anti-élite, qui (sauf en Hongrie et en Grèce) commence juste à faire sentir sa présence dans l’UE, augmente considérablement. Si l’élite actuelle perd le contrôle sur les budgets et les devises, ils peuvent perdre à jamais le pouvoir. Et cette perspective est extrêmement désagréable pour eux.

Vous voulez une sorte de scénario extravagant? Par exemple, si les néo-nazis arrivent au pouvoir en Allemagne, ils vont s’entendre à merveille avec le Secteur Droit en Ukraine. Mais eux non plus ne s’accorderont pas avec l’élite pro-américaine actuelle, dont ils n’auront plus besoin.

En général, Merkel & Co ont de graves problèmes. Si l’économie était encore forte, il serait possible, comme toujours, de coller du papier peint sur les fissures et les absurdités de la version officielle avec des perfusions d’argent. Mais qu’est ce qui peut être fait dans la situation actuelle? Il n’y a pas de bonne réponse. Merkel continue ses efforts pour arrêter ce qui est clairement une guerre et pour persuader les États-Unis de se calmer, même si ce n’est que pour un temps. Mais c’est en vain parce que les États-Unis ont en fait déjà perdu la guerre, et leur arrogance impériale ne permettra pas que ça s’arrête, surtout avec une élection à portée de main. Parler de liberté et de démocratie est de plus en plus irritant, même au sein de l’UE. Merkel ne peut pas non plus  faire pression sur les États-Unis pour obtenir de l’argent. Je ne vais même pas parler de Bruxelles.

En général, il y a une seule chose que nous pouvons dire: si la base idéologique de l’Union européenne, une entité gouvernementale complexe, est construite sur une contradiction aussi sinistre, comme on le voit à l’évidence, alors ses jours sont comptés. Et rien ne peut être fait à ce sujet.

Traduit du russe par Robin  – Source russe worldcrisis.ru

Traduit de l’anglais par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone.

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John le Djihadiste décapiteur
Démasqué? Vraiment?

Par Shawn Helton – Le 28 février 2015 – Source 21 Century wire

Dans quelle mesure John le Djihadiste était-il bien connu avant les décapitations mises en scène par l’EI?

Les autorités croient maintenant que le présentateur terroriste qui occupe le devant de la scène dans les vidéos, fortement mises en scène, de décapitation d’EI, est un programmeur informatique qui a apparemment quitté l’Angleterre pour rejoindre les militants d’EI autour de 2013.

Jeudi dernier, l’identité du tristement célèbre dirigeant d’EI surnommé John le Djihadiste par la presse britannique, a été prétendument révélée par les services de sécurité, qui ont nommé un citoyen britannique de 27 ans, Mohammad Emwazi, originaire de l’Ouest londonien.

Le moment choisi pour révéler cette information devrait être examiné de près, car les profiteurs de guerre vont très certainement chercher à transformer cette récente révélation en un prétexte pour justifier un conflit plus large en Irak et en Syrie, déjà ravagés par la guerre. Elle pourrait aussi être utilisée pour créer de nouvelles mesures anti-terroristes au cours de l’accélération vers de nouvelles campagnes de guerre.

Le détail qui est peut être le plus révélateur au sujet du récent dévoilement de l’identité de John le Djihadiste, est le fait que les services de sécurité britanniques avaient déjà connu l’homme qui est maintenant accusé d’être le visage derrière le masque du méchant.

Mohammad Emwazi, sur la gauche, était connu depuis longtemps des services de sécurité britanniques, avant d’être désigné comme le méchant John le Djihadiste sur les vidéos d’EI. (Photo link skynews.com)

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Le discours de Netanyahou devant le Congrès US aide réellement Obama contre l’Iran

Par Mahdi Darius Nazemroaya – Le 3 mars 2015 – Source globalresearch

Beaucoup d’attention a été portée aux tensions entre l’administration du président états-unien Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Les tensions portent sur les négociations entre l’Iran et les États-Unis à propos du nucléaire et sur le discours de Netanyahou devant une session conjointe du Congrès états-unien au Capitole à Washington le 3 mars 2015.

Bien qu’on puisse regarder la situation sous plusieurs angles et qu’il y ait de grandes différences, le point central, qui ne devrait pas être omis, est que par sa position ferme, le Premier ministre Netanyahou est actuellement en train d’offrir un levier contre l’Iran au président Obama et à son groupe de négociateurs. C’est pourquoi, à Washington DC, on recommence à parler d’une guerre avec l’Iran.

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Les fascistes ukrainiens ont désormais droit à une fête nationale rien que pour eux

Le 5 mars 2015 – Source Fort Russ

La date de création de l’UPA devient un jour férié en Ukraine

La Verkhovna Rada [Parlement ukrainien, NdT] a décidé que le 14 octobre serait désormais un jour de congé: ce jour-là le pays célébrera le Jour du Défenseur de la Patrie.

 

 

244 députés de la Rada ont voté en faveur de la loi. Le président Porochenko avait déjà publié un décret en sa faveur.

Le 14 octobre est également considéré comme la date de la création de l’Armée Insurrectionnelle Ukrainienne (UPA): c’était la date que les membres du Conseil de libération ukrainien basé à l’ONU avait choisie pour célébrer l’anniversaire de l’UPA en 1947.

Note de J. Hawk (Traducteur du russe à l’anglais)

Jusqu’à présent, le Jour du Défenseur de la Patrie avait été célébré à la même date qu’en Union soviétique, c’est à dire le 23 février comme c’est toujours le cas en Russie. L’UPA avait une mauvaise réputation parce que cette force de guérilla avait collaboré avec l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et s’était battue contre les résistants soviétiques et polonais. La Russie et la Pologne considèrent, toutes les deux, l’UPA comme une force hostile à leur pays.

Cette décision cadre avec presque toutes les décisions politiques prises par l’Ukraine post-Maidan. Elle satisfait une étroite frange de la population, mais elle va faire un tort considérable à la réputation et aux intérêts de l’Ukraine sur le long terme. On peut difficilement concevoir que non seulement la Russie mais aussi la Pologne acceptent d’entretenir des relations amicales avec une Ukraine qui considère les guérilleros de l’UPA comme des défenseurs modèles de l’indépendance de l’Ukraine.

Traduction de l’anglais par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone

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Novorussie SITREP du 4 mars 2015

Par Le Saker original –  Le 6 mars 2015 – Source thesaker.is

Aujourd’hui la situation en Ukraine est trompeusement calme. Si les Novorusses ont achevé le retrait de leurs armes lourdes, les forces de la junte en sont loin; elles en ont retiré quelques-unes, mais pour le reste il s’agit plus d’une relocalisation ou d’une rotation que d’un retrait. L’OSCE le sait très bien, mais il n’y a rien qu’ils puissent faire. En outre, il y a eu une avalanche de contacts dans les coulisses entre Hollande, Merkel, Poutine et Porochenko, et entre Kerry et Lavrov, mais rien de substantiel n’a été révélé, du moins pas pour le grand public. Il est difficile pour moi de croire que la junte prépare une offensive de printemps après avoir reçu une telle raclée l’été dernier et cet hiver, mais cela soulève la question de ce qui est vraiment le pire pour les monstres au pouvoir à Kiev, une défaite militaire ou une paix qui les laisse face à face avec une population extrêmement insatisfaite.

Parlant de l’offensive d’hiver, Oncle Martin a publié une traduction en anglais de l’analyse détaillée du colonel CASSAD au sujet de ce qui est arrivé près de Donetsk et Debaltsevo et il montre que les choses n’étaient pas l’image parfaite que certains pouvaient supposer. Lisez l’article ici (en anglais), c’est une lecture très intéressante: La bataille pour Debalcevo, Résultats.

En attendant, dans la partie de l’Ukraine contrôlée par la junte, la persécution de la population orthodoxe par des voyous uniates se poursuit sans relâche. Les militants des droits humains de Kiev ont rapporté que les chrétiens orthodoxes ont été agressés et menacés dans leur église au cours d’une cérémonie religieuse.

Les dirigeants américains et européens ont déclaré qu’ils se penchent sur de nouvelles sanctions contre la Russie au cas où l’accord de Minsk-2 échouerait en Novorussie. Apparemment, ils supposent que cela ne pourrait se produire que par la faute des Novorusses et de la Russie. Dans l’intervalle, les noms de domaine Internet enregistrés en Crimée sont retirés par l’ICANN (voir ici pour plus de détails).

Conclusion: la situation semble calme, mais comme rien n’a vraiment changé, ce calme est probablement temporaire, au mieux.

Le Saker

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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L’Ukraine truffe d’explosifs les ponts vers la Crimée

Par Oleg Kryuchkov – Le 5 mars 2015 – Source Fort Russ

Kiev mine les ponts qui mènent à la Crimée et le cache à ses propre citoyens

Sur l’ordre de Kiev, les ponts vers la Crimée ont été truffés d’explosifs. selon la Direction des frontières du FSB à Simferopol.

Selon la direction des frontières du FSB russe, les Forces armées ukrainiennes (FAU) ont placé des dizaines de caisses d’explosifs près des piliers de pont et les ont reliées à des fils électriques. Tout cela sans interrompre le trafic routier. L’opération a été filmée sur vidéo. NTV est entré en possession des prises de vue et son correspondant Oleg Kryuchkov les a étudiées.

Les FAU ont miné deux ponts au dessus de l’isthme Tchongar qui relie l’Ukraine à la Crimée. Il faut noter que ces ponts sont utilisés principalement par les citoyens ukrainiens. Les résidents de la Crimée ne vont pas en Ukraine. Ils courent le risque d’être arrêtés à la frontière ou d’être recrutés pour l’Opération anti-terroriste (ATO). Le trafic se compose essentiellement d’Ukrainiens (jusqu’à 1000 par jour) qui vont en Crimée. Personne ne leur a dit que les ponts avaient été minés.

Ekaterina Tarasova, la correspondante de presse de la direction des frontières du FSB de la République de Crimée, a déclaré : «L’Ukraine dissimule ces faits, malgré le danger qu’ils représentent pour la vie et la santé des citoyens. La direction des frontières a envoyé une requête au Service des frontières ukrainien pour leur demander de déminer le pont. Toutefois, l’Ukraine a ignoré nos demandes, et le danger d’explosion reste entier

Les FAU ont placé 42 caisses d’explosifs à côté des piliers de pont. Selon des officiers du génie de combat, cela représente une à deux tonnes d’explosifs, selon les cas. A titre d’exemple, un kilogramme de TNT suffit pour faire sauter un camion. Cependant, l’Ukraine ne réagit pas aux demandes des gardes-frontières russes.

Commentaire de J. Hawk (Traducteur du russe à l’anglais)

Cela peut signifier beaucoup de choses. Soit des préparatifs pour opérer le blocage complet de la Crimée, mais il n’est pas nécessaire de faire sauter les ponts pour cela. Soit des mesures défensives contre une éventuelle attaque de la Russie à partir de la Crimée – si l’on pense à l’état de psychose qui règne à Kiev en ce moment, cela ne peut être exclu. Soit, et c’est le scénario le plus inquiétant, Kiev prépare la prochaine provocation. Parce que si un de ces ponts (et ceux qui se trouvent dessus à ce moment-là) devait exploser, on nous dirait aussitôt que c’est Poutine qui l’a fait.

Traduction de l’anglais par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone

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Paille et poutre suite…
La neutralité n’est plus ce qu’elle était

Le 5 mars 2015 – Source Moon of Alabama

Quand la neutre OSCE blâme le mauvais camp en Ukraine

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a envoyé des observateurs militaires dans l’est de l’Ukraine. La mission est censée observer également les deux côtés du conflit, signaler les incidents et évaluer le degré de respect des accords conclus dans le cadre du cessez-le-feu de Minsk 2 par les deux armées.

Le rôle de l’OSCE est censé être neutre.

Mais son rapport quotidien du 4 mars à 18 heures, fait sérieusement douter de sa neutralité.

Dans une note inhabituellement longue de bas de page du rapport du 4 mars de la mission de l’OSCE, il est écrit:

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Paille et poutre:
L’assassinat politique aux US, une spécialité

Par Sage Eurasian – Le 2 mars 2015 – Source OrientalReview

Depuis trente ans, aux États Unis, douze personnalités politiques de premier plan ont été assassinées comme Boris Nemtsov

Au moment où la Russie est frappée par une nouvelle attaque de propagande au sujet de l’assassinat politique à Moscou, il est bon de rappeler que douze personnalités américaines, notables politiques nationaux , ont toutes été assassinées sont mortes de façon suspecte – sénateurs, membres du Congrès, procureurs fédéraux, un juge fédéral, un gouverneur, un directeur de la CIA; toutes les personnes assassinées enquêtaient sur la corruption ou bien contestaient le leadership des oligarques américains – depuis l’assassinat en 1963 de JFK. Avec quatre coup d’État tentés sur les dix derniers présidents américains.

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Washington force le bouledogue britannique à marcher au pied

Finian Cunningham

Finian Cunningham

Par Finian Cunnigham – Le 4 mars 2015 – Source strategic-culture

 

 

Dans une démonstration éhontée de remise au pas de leur relation spéciale, les politiciens américains et les chefs du Pentagone sont en train de réprimander ouvertement le gouvernement britannique pour qu’il maintienne ses énormes dépenses militaires dans l’Alliance atlantique (OTAN) – éventuellement au détriment de services publics déjà en déliquescence dans une Grande-Bretagne assommée par l’austérité. L’injonction de Washington soulève de sérieuses questions sur la nature de la démocratie en Grande-Bretagne – l’auto-proclamée mère de tous les parlements.

Les allégations farfelues sur l’agression russe et les sinistres ambitions mondiales de Vladimir Poutine ont été invoquées pour justifier ce qui est par ailleurs une extraordinaire violation des droits démocratiques de la Grande-Bretagne par les États-Unis.

L’intrusion américaine dans les affaires britanniques s’inscrit dans la course électorale parlementaire de mai prochain, lorsque cinq années d’implacable austérité économique sous la coalition libérale-conservatrice au pouvoir seront soumises au test électoral. Le dirigeant conservateur (Tory) et Premier ministre David Cameron est mis sous pression par la population pour qu’il préserve les budgets de l’éducation et de la santé, pendant que les dépenses militaires, surdimensionnées pour le pays, sont pointées comme le secteur qui devrait procéder aux nécessaires coupes budgétaires. Continuer la lecture

Témoignage d’un lecteur qui réside en France sur ses difficultés à y rester

Par Alexandre MOUMBARIS – Le 5 mars 2015

Billet d’humeur

Ce texte, diffusé sans retouche, nous a été envoyé par un de nos lecteurs, de nationalité australienne et vivant en France depuis quarante ans.

Il fait part de ses difficultés avec l’administration préfectorale pour le renouvellement de son titre de séjour.

Voici ce qu’il veut nous dire:

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Contrairement à ceux qui ont la citoyenneté française, je n’ai pas le privilège d’exprimer ma volonté en élisant les législateurs, mais je n’ai pas non plus à assumer une part de responsabilité dans ce qu’ils font. D’un autre côté, de même que les citoyens, je bénéficie et je subis les décisions des législateurs de l’État.

Mais puisque nous vivons dans un pays où l’on peut exprimer librement son opinion, à condition de ne pas contrevenir à la Loi Gayssot-Fabius, ni d’aller un peu trop à l’encontre de certaines attitudes que l’on pourrait qualifier de « discriminations positives », j’estime – en fait je me sens dans mon droit – pouvoir gémir en toute liberté contre quelques règlements que je ne qualifierais pas d’injustes, car techniquement ils sont parfaitement légaux, mais que je ressens comme indélicats et qui quelque part sont humiliants. De plus ce que je ressens n’est qu’un petit écho de la quantité incalculable, sauf peut-être pour le ministère des Finances, d’autres gémissements inaudibles d’étrangers vivant dans le pays, et surtout ceux qui sont les moins aisés, les plus précaires et les plus vulnérables.

Tout dernièrement ce qui m’a fait gémir de la sorte avait la forme d’un récépissé rose en provenance de la préfecture d’Alençon, me réclamant pour le renouvellement de mon titre de résident permanent, la coquette somme de 440€, dont 180€ de pénalité pour avoir tardé, (de quelques semaines) [oui, ben la loi c’est la loi!, Note du Saker Fr], à faire les formalités. J’ai vécu en France 40 ans, dont 34 ans sans interruption depuis 1980. Je n’ai jamais eu à payer une telle somme pour mes papiers de résidence. Alors je me suis documenté auprès de Légifrance pour comprendre cette évolution, et comment et à qui je devais cette ponction!

Il apparait que l’article D311-18-1 modifié par le Décret n°2012-1535 du 29 décembre 2012 art.1, qui porte les signatures du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault ; du ministre de l’intérieur, Manuel Valls ; du ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici ; du ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, Jérôme Cahuzac en soit le responsable. Il prévoit pour la délivrance d’un premier titre de séjour, généralement d’un an, une taxe de 241€ (contre 349€ en 29.12.2011 sous le gouvernement UMP*) soit une diminution de 31%. Toutefois si l’étranger est en situation irrégulier ou réside irrégulièrement dans le pays, son titre sera majoré de 340€ ce qui fait la somme rondelette de 600€, que le candidat résident est censé être capable de débourser.

La taxe pour les cartes de séjour temporaires est de 181€ (contre 113€ en 29.12.2011) marquant une augmentation de 60% par rapport à la législation précédente.

La taxe pour les cartes de résident permanent 10 ans – comme dans mon cas – est de 241€ (contre 143€ en 29.12.2011), soit une augmentation de 69%, alors que déjà ce n’était pas donné.

À toutes les taxes ci-dessus il faut ajouter 19€ de droit de timbre.

Qui a besoin d’un gouvernement anti-étrangers!!! [Le FN, Note du Saker Fr]

Je pense investir dans une tirelire où je mettrai 10€ tous les mois – ce qui en dix ans fera 1.200€ – en prévision des décrets des prochains gouvernements de gauche.

Alexandre MOUMBARIS

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