L’administration Obama ne prend pas État islamique au sérieux

 Le 19 mai 2015 – Source moonofalabama

État islamique a pris Ramadi à l’aide de bulldozers blindés et d’une dizaine de véhicules-kamikazes. Le fait que la plupart des défenseurs en titre de la ville n’aient pas de réelle volonté de combattre a également contribué à la défaite. Mais il y a un autre acteur important qui a laissé ce drame se produire. Au cours des 24 heures les plus décisives, la coalition américaine qui avait promis de défendre l’Irak et de vaincre État islamique s’est livrée à seulement sept frappes aériennes et uniquement contre des cibles mineures autour de la ville.

Autrement dit, ils n’ont rien fait.

Et maintenant, l’excuse ridicule, genre un chien a mangé mes devoirs, qu’ils mettent en avant, est une tempête de sable que personne, à l’exception du groupe de soutien aérien américain, n’a vue.

Hier, État islamique a organisé une parade de victoire autour de Ramadi. Une centaine de véhicules ornés de drapeaux noirs ont défilé sur une route grande ouverte flanquée de drapeaux noirs sur tous les poteaux électriques. Les images montrent un ciel bleu clair et ensoleillé. Les États-Unis n’ont rien fait pour l’empêcher. Un tweet intéressant note à propos de ces photos:

État islamique à Ramadi hier. Tout à fait étonnant que la coalition ne les ait pas repoussés, en fait. On se pose des questions sur les règles d’engagement de la coalition. On dirait que Ramadi leur a été offert sur un plateau d’argent …

En effet. L’administration Obama et le Pentagone ont fait de leur mieux pour minimiser la perte stratégique de Ramadi en la faisant passer pour une péripétie sans grande importance à laquelle il pouvait être remédié en quelques jours ou en quelques semaines. Mais comme le disent les titres de deux articles de McClatchy: Ramadi a rejoint la longue liste des déclarations inexactes du Pentagone sur l’Irak et Experts: Les allégations des États-Unis comme quoi Ramadi est un simple revers relèvent du «délire».

Les États-Unis ne prennent pas État islamique au sérieux. C’est comme si Obama avait décidé qu’un État djihadiste à l’est de la Syrie et à l’ouest de l’Irak était une idée brillante qu’il fallait appuyer de toutes ses forces. Son entourage et les experts américains payés par les Saoudiens / Qataris lui disent-ils que État islamique ne présente aucun danger pour les intérêts américains? Ils ont tort.

Dans son dernier discours, le calife d’État islamique a annoncé une opération de plus grande ampleur que le 9/11, probablement pendant le Ramadan qui aura lieu de le mi-juin à le mi-juillet. Le 29 juin, le jour où le calife Baghdadi a annoncé la création de État islamique, il y a un an, serait une date idéale pour un anniversaire grandiose.

Aucun média mainstream n’a commenté cette menace. Mais à la fin de cet article de McClatchy aujourd’hui, il y a ce court paragraphe :

Un officiel du renseignement, qui a parlé sous couvert d’anonymat du fait des règles de son agence, a fait une mise en garde : «Avec l’anniversaire de l’annonce de la mise en place d’un califat par État islamique qui tombe le mois prochain, «il ne serait pas surprenant que le groupe cherche à monter une attaque de grande envergure ou une opération éclair de propagande pour démontrer ses capacités et attirer de nouvelles recrues.»

Je déteste attiser les peurs et je conseille à chacun de garder son calme devant cette menace. Mais on pourrait au moins faire ce qu’il faut pour maintenir État islamique occupé et sous pression constante. Cela n’empêcherait probablement pas une autre surprise comme Ramadi, mais si on mettait d’importants acteurs de État islamiques en difficulté, cela leur donnerait assez de fil à retordre pour qu’ils n’aient pas le loisir de nuire à encore plus de gens.

Hélas, quelles que soient les mises en garde qu’on puisse faire à l’administration Obama, son comportement actuel montre que, tout comme l’administration Bush, elle refusera de les prendre au sérieux.

Traduction : Dominique Muselet pour le Saker Francophone

 

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Réjouissez-vous avec la nouvelle Maison des Saoud


Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 8 mai 2015 – Source Asiatimes

Il est fascinant de voir la vaste armée bien rétribuée des lobbyistes occidentaux chantant les louanges d’une institution traditionnelle et conservatrice, alias la Maison des Saoud, se lançant maintenant dans une nouvelle politique étrangère affirmée.

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C’est officiel, Les États-Unis collaborent avec Al Qaida


Moon of Alabama

Le 6 mai 2015 – Source Moon of Alabama

La propagande contre la Syrie fait son petit lait de la capture de la ville d’Idlib par le groupe terroriste Al Nusra, allié à d’autres groupes islamistes. La tonalité générale en est : Assad est en train de perdre, assortie de la demande illogique du bombardement des troupes d’Assad par les États Unis. Mais en quoi serait-ce nécessaire si le gouvernement d’Assad est vraiment en train de perdre le contrôle des opérations ?

Un bon exemple en est donné, via Foreign Policy, par Charles Lister, un analyste de Brooking Doha qui est payé par le Qatar, même s’il coopère souvent avec l’administration Obama. Le titre déclame qu’Assad est en train de perdre et l’assaut contre Idlib est fortement. Puis l’article reconnait que cette victoire contre les troupes syriennes, forcées à se replier, ne fut possible que parce qu’Al Qaida menait l’assaut.

L’article reconnait aussi que les États Unis, qui espèrent un équilibre des forces entre Al Qaida et le gouvernement syrien afin que le conflit se prolonge et que les deux cotés perdent, sont derrière cet assaut :

L’implication des groupes des Forces Syriennes Libres révèle, dans les faits, comment ceux qui les soutiennent ont changé de point de vue en ce qui concerne leur coordination avec les islamistes. Plusieurs commandants en charge des opérations contre Idlib ont confirmé à l’auteur de ces lignes qu’un centre de contrôle américain situé dans le sud de la Turquie et qui coordonnait l’approvisionnement en armes létales et non létales aux groupes d’opposition, a joué un rôle capital dans l’implication et le succès des forces islamistes, a partir de début avril. Ce centre de contrôle, avec celui situé en Jordanie et qui couvre les opérations menées dans le sud de la Syrie, a aussi énormément augmenté son assistance en renseignements aux groupes islamistes, ces dernières semaines.

Alors que ces centres de contrôle avaient auparavant demandé à ce que les bénéficiaires de l’assistance militaire direct arrêtent toute coordination avec des groupes comme Al Nusra, les récents mouvements à Idlib nous montrent quelque chose de différent. Non seulement les livraisons d’armes en direction des soi-disant groupes contrôlés ont augmenté mais, de plus, le centre de contrôle a spécifiquement encouragé à une meilleure coopération avec les islamistes commandant les opérations sur le front.

Ce centre de contrôle, dirigé par les américains, encourage donc la coopération entre la soi disant Armée Syrienne Libre et Al Qaida. Un drone américain, abattu au dessus de Lattaquié en mars dernier, était en train de récolter des renseignements pour aider à l’attaque d’Al Qaida sur Idlib. Plus de 600 missiles anti tank TOW de fabrication américaine ont été tirés sur les troupes régulières syriennes dans le nord de la Syrie. Ils ne forment qu’une partie des 14.000 que l’Arabie Saoudite a commandé au fabricant américain.

Même si les États-Unis ne demandent pas officiellement à ses mercenaires de coopérer avec Al Nusra une telle coopération est évidente pour celui qui ose y jeter un œil :

Dans le sud de la Syrie, les groupes qui prétendaient se distancer des extrémistes comme ceux d’Al Nusra en avril ont été vus coopérant avec ce même groupe à Deraa quelques jours plus tard.

La réalité est que les mercenaires djihadistes de l’Armée Syrienne Libre, des soi-disant modérés, entraînes et payés par les États-Unis, sont tout aussi hostiles que ceux des groupes comme Al Nusra, une branche d’Al Qaida, ou du soi-disant État Islamique. Même s’ils ne décapitent pas ceux qu’ils déclarent des infidèles, ils les tuent quand même.

Pendant que les États-Unis s’occupent d’Al-Qaida en Syrie, la Turquie s’occupe de l’État Islamique. Des tonnes de sulfate d’ammonium, utilisé pour fabriquer des bombes artisanales, sont passées en contrebande par la frontière turque, sous les yeux bienveillants des douaniers, à destination du groupe État Islamique. Des recruteurs turcs incitent les musulmans Ouighours de l’ouest de la Chine et du Tadjikistan à venir rejoindre les rangs de ce groupe. Ils leur refilent des passeports turcs pour leur permettre de rejoindre la Turquie, d’où ils peuvent rejoindre la Syrie et l’Irak. Pendant ce temps, les Saoudiens bombardent tout le Yémen sauf les villes et régions tenues par Al-Qaida dans la Péninsule Arabique.

Maintenant, Les États Unis et leurs alliés supportent donc pleinement les djihadistes sunnites à travers tout le Moyen Orient. Dans le même temps, ils utilisent la menace d’Al-Qaida pour effrayer et imposer des lois liberticides dans leurs propres pays.

Charles Lister et les autres propagandistes de la Brooking Institute veulent que les États-Unis bombardent la Syrie afin d’amener Assad à la tables des négociations. Mais avec qui le gouvernement syrien devra-t-il négocier ? Avec Al-Qaida ?

Qui va gagner si le gouvernement syrien finit par perdre et capituler ? Les islamistes rebelles modérés, ceux qui n’ont rien pu faire seul contre le gouvernement syrien, se mettrait alors à prendre le dessus sur Al Qaida et le groupe État Islamique ?

Qui peut croire à de telles fantaisies ?

Note du traducteur

Voici maintenant la traduction des quatre premiers paragraphes d’un communiqué de presse, du 30 avril 2015, de l’on ne peut plus officielle agence de presse Reuters, et qui reconnait aussi cette alliance diabolique :

Les islamistes extrémistes qui combattent aux cotés de groupes soutenus par les États-Unis ont avancé dans le nord de la Syrie ces dernières semaines en faisant preuve d’une rare unité, que certains craignent de courte durée.

Une alliance islamiste se faisant appeler l’Armée du Fatah, en référence aux conquêtes du VIIème siècle qui ont propagé l’Islam au Moyen Orient, s’est emparée de villes du nord ouest dont Idlib, la capitale provinciale.

Cette alliance, qui inclue l’aile d’Al-Qaida en Syrie connue sous le nom d’Al-Nusra, ainsi que d’autres groupes militants extrémistes comme le mouvement Ahrar al-Sham, se rapproche de la ville côtière de Lattaquié, un bastion du président Bashar al-Assad.

Se battant aussi à leurs cotés, même si non réunis sous le même centre de contrôle, se trouvent des groupes qui refusent les buts anti-occidentaux des djihadistes et qui reçoivent une aide secrète de la part de la CIA. Parmi eux, deux groupes qui se nomment Division 13 et Fursan al-Haq…..

Traduit par Wayan, relu par jj pour le Saker Francophone

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Da’ouch : parodie palestinienne de l’ État Islamique


Par sayed7asan – Le 30 avril 2015 – Source sayed7asan

Cette parodie palestinienne comique mais véridique dénonce l’ État Islamique et ses membres pour ce qu’ils sont: des criminels barbares et ignares qui ne connaissent rien à l’islam, religion qu’ils ont adoptée dans sa version la plus rétrograde, l’hérésie wahhabite, et dont ils bafouent les principes les plus élémentaires. La majorité de leurs victimes sont des musulmans sunnites, accessoirement des chiites et des chrétiens, mais jamais, au grand jamais, ils ne s’en prendraient à leur grand allié, modèle et alter ego, l’État judaïque, c’est-à-dire Israël, ou à ses intérêts.

Vidéo sous-titrée en français

https://youtu.be/I-D44-DrDmU
Traduction & sous-titres : http://www.sayed7asan.blogspot.fr

Voir également

Discours de Hassan Nasrallah sur l’Etat Islamique : Première partie ; Deuxième partie ; Troisième partie

Hassan Nasrallah : l’État islamique est l’allié d’Israël et vise La Mecque et Médine (VOSTFR)

Hassan Nasrallah sur la coalition contre l’État Islamique : «L’Amérique est la mère du terrorisme»

Norman Finkelstein sur l’élection de Netanyahou, le racialisme israélien et les «Djihadistes Juifs»

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Bombarder l’Iran ? Pas tout de suite. Commençons par le Yémen !

Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 8 avril 2015 – Source : Russia Today

L’Opération Tempête décisive, ce bombardement horrible du Yémen à la manière du Pentagone glorifié par la maison des Saoud, se résume en un paragraphe.

Le pays arabe le plus richissime, la pétro-hacienda de la maison des Saoud, avec l’appui d’autres rackets pétroliers membres du Conseil de coopération du Golfe ainsi que de l’Occident bien nanti, a lancé au nom de la démocratie un bombardement, une guerre et une opération cinétique contre le pays arabe le plus pauvre, et ce, en toute illégalité.

Le pire, c’est que cette absurdité n’est que le prélude.

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Hassan Nasrallah: la guerre au Yémen annonce la fin de la dynastie saoudienne


Par Sayed7asan – Le 9 avril 2015 – Source sayed7asan

Interview du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah Chaîne d’informations syrienne, lundi 6 avril 2015

Dans cet extrait, Sayed Hassan Nasrallah évoque l’opération américano-saoudienne au Yémen, un véritable désastre militaire jusqu’à présent. Selon lui, l’Arabie saoudite s’est lancée dans une entreprise insensée, et elle est maintenant menacée dans son intégrité territoriale même. Il prédit avec certitude une victoire éclatante des Houthis, et des répercussions majeures sur la dynastie régnante saoudienne et l’ensemble de la région qui iront dans le sens de l’intérêt des peuples.

 

 

Vidéo sous-titrée en français

https://www.youtube.com/watch?v=DyleomxvvUk

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En Irak, les Etats-Unis sabotent la guerre de l’Iran et de l’Irak contre l’État Islamique


Le 27 mars 2015 –  Source Moon of Alabama

Quelques 4 000 soldats de l’armée irakienne et environ 25 000 miliciens chiites assiègent Tikrit en Irak. Il y a encore quelques civils dans la ville, mais environ 1 000 combattants de l’État islamique se sont barricadés au cœur de la ville, et les en extirper serait une entreprise meurtrière et coûteuse. Jusqu’à ces derniers jours les États-Unis ne s’étaient pas impliqués dans la campagne de Tikrit.

Les conseillers iraniens qui accompagnent la milice ont donc décidé de ne pas prendre la ville d’assaut, mais de revenir à des tactiques de siège en coupant l’électricité, l’eau et en interceptant l’approvisionnement, pour affaiblir leurs adversaires. Ils se servent de l’artillerie contre les positions de l’État islamique et envisagent éventuellement de prendre la ville d’assaut, mais ils ne pensent pas que cela soit urgent.

Mais cette situation, semble-t-il, ne convenait pas à Washington, et les États-Unis ont décidé de prendre les choses en main. Ce qui met en danger toute la campagne militaire contre l’État islamique. Certains se disent que c’est probablement le vrai but de l’entreprise.

Des éléments de l’armée irakienne, formés par les États-Unis, ont instamment réclamé des frappes aériennes américaines sur Tikrit. La milice chiite et ses conseillers ont souligné qu’elles n’étaient absolument pas nécessaires. Sous la pression des États-Unis, le premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a rejoint le camp des militaires irakiens formés par les étasuniens et aurait ordonné au grand général iranien Suleiman de partir. Maintenant, les États-Unis bombardent la ville et la grande campagne militaire de Tikrit se disloque.

Voyez vous-mêmes ceci :

Le général Lloyd Austin, chef du Commandement central étasunien, qui supervise les opérations en Irak, a déclaré jeudi au Comité sénatorial des services armés que les États-Unis avaient exigé que les milices et leurs conseillers iraniens, y compris le haut commandant iranien, le général Qassem Suleimani, se retirent de la bataille avant d’accepter de lancer des frappes aériennes. Suleimani, autrefois une figure de l'ombre mais qui jouait un rôle de plus en plus clair en Irak, a quitté la région de Tikrit pendant le week-end et est peut-être retourné en Iran.

et ceci :

Les milices irakiennes qui ont mené la lutte contre les militants de l’État islamique à Tikrit se sont opposées jeudi à l'intervention étasunienne en menaçant de dissuader des milliers de combattants sur qui ils ont de l’influence de se joindre à l’assaut sur la ville.
 ...
Washington a fait pression pour que les milices chiites quittent le champ de bataille, alors même qu’il est obligé de lutter contre leurs ennemis, les militants de l’État islamique. Mais les milices chiites, dont beaucoup sont hostiles aux États-Unis, jouent un rôle prédominant dans les forces irakiennes. Autour de Tikrit, leurs combattants sont plus de six fois plus nombreux que les troupes régulières du gouvernement irakien.
 ...
«Toute la mobilisation populaire refusera de se battre tant que les frappes aériennes étasuniennes se poursuivront, a déclaré al-Kadhimi Moeen, chef du Comité de mobilisation populaire du conseil provincial de Bagdad. Qu’ils se battent donc sans nous et on verra ce que ça donne. Les États-Unis essaient tout simplement de nous voler la victoire

Que le États-Unis veuillent leur voler la victoire n’est pas le plus grave. Une grande partie des volontaires de Hashd et de leurs dirigeants croient que les États-Unis ont créé l’État islamique et qu’ils ont intérêt à le maintenir vivant :

«Nous ne faisons pas confiance à la coalition dirigée par les Étasuniens pour lutter contre ISIS, a déclaré Naeem al-Uboudi, le porte-parole d’Asaib Ahl al-Haq, l’un des trois groupes qui a déclaré qu’il se retirerait de la ligne de front qui encercle Tikrit. Dans le passé, ils ont ciblé nos forces de sécurité et ont largué de l’aide à ISIS par erreur», a-t-il dit.

Le bombardement de Tikrit par les États-Unis a commencé hier. En voici déjà deux résultats. Comment pensez-vous que la milice volontaire qui lutte contre l’État islamique va les interpréter ?

Elie J. Magnier@EjmAlrai:

#Dernières nouvelles: 6 tués et 13 blessés chez Kataëb Hezbollah #Irak et police fédérale du fait de la #coalition menée par USA, au sud de #Tikrit (dommages) 

12h02 - 26 mars 2015
Elie J. Magnier@

# Hashd al-Sha'bi Irakien # Brigade de Tikrit apparemment touchés par frappe aérienne aujourd’hui. Nombreuses victimes. Confiance entre #USA et Hashd au plus bas.

03h05 - 27 mars 2015

Les forces aériennes étasuniennes, aux impressionnants moyens de reconnaissance et aux armes de haute précision hors de prix, ont réussi à larguer des bombes en plein sur les forces amies qui assiègent Tikrit. Et deux fois en moins de 24 heures?

Qui va croire que ces frappes sont la conséquence d’une erreur et ne sont que des dommages collatéraux ?

Pourquoi les États-Unis insistent-ils pour jouer un rôle dans les affaires de Tikrit alors que, faute de soldats sur le terrain, l’entreprise ne peut que se solder par un échec retentissant ?

Traduit par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone

 

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La croix et l’épée :
La guerre sainte en Ukraine

Par Marcin Mamon – Le 18 mars 2015 – Source The Intercept

Les hommes du bataillon Ste Marie en prière dans leur base de Marioupol, le 14 octobre 2014. (AFP Photo / Alexander Khudoteply)

Le centre de recrutement pour les volontaires de la guerre sainte de Dmytro Korchinsky est situé dans le sous-sol d’un immeuble du centre de Kiev, rue Chapaev, qui était à l’origine une salle de billard. Tout le monde peut s’enrôler et l’endroit n’a rien de secret, on trouve son adresse et son numéro de téléphone sur internet.

Étalées sur les billards, les fausses Kalachnikovs que les recrues utilisent pour tirer sur des cibles accrochées au mur. Derrière le bar, les étagères supportent non pas des bouteilles d’alcool mais des cocktails Molotov, restes des violentes manifestations qui ont renversé le gouvernement l’année précédente. Ils pourront encore servir pour la prochaine étape du soulèvement ukrainien.

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Le Canada aide à recruter des tueurs pour l’État islamique

Par Jason Fekete, Lee Berthiaume, Ian MacLeod – Le 13 mars 2015

Source ottawacitizen

Bruno Saccomani, l’ambassadeur du Canada, avec le Premier ministre Stephen Harper.

L’ambassade du Canada en Jordanie, dirigée par un ambassadeur spécialement choisi par Stephen Harper et qui est un ancien garde du corps, est impliqué par un article dans un scandale d’espionnage et de terrorisme international qui se dévoile actuellement.

 

 

Vendredi, le gouvernement fédéral à refusé de commenter les nombreux articles évoquant un espion étranger supposé travailler pour les services de renseignement canadiens, arrêté en Turquie pour avoir aidé trois adolescentes britanniques à se rendre en Syrie pour rejoindre les militants de l’État islamique et qui travaillait pour l’ambassade canadienne à Amman, en Jordanie.

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L’Otan savait que son intervention en Libye engendrerait le chaos et profiterait à al-Qaida

Par What’s Left – Le 17 mars 2015 – Source ICH

Selon David Pugliese, journaliste à Ottawa Citizen, qui a obtenu des documents des services de renseignements canadiens, ces derniers savaient que l’intervention de l’Otan en Libye en mars 2011 aiderait les islamistes théocratiques militants alliés à al-Qaida et que cela engendrerait un chaos à long terme dans le pays.

A l’époque, le dirigeant militaire de l’Otan, l’amiral US James Stavridis, niait le fait que l’opposition au dirigeant séculier Muhammar Kadhafi était dominée par des islamistes théocratiques, qualifiant la plupart des forces d’opposition d’ hommes et de femmes responsables.

Mais les renseignements canadiens étaient lucides sur la nature de l’opposition libyenne.

Pugliese à révélé qu’«un rapport des services de renseignements canadiens, écrit à la fin de 2009, décrivait la place forte de l’opposition à Kadhafi à l’Est de la Libye, d’où à surgi le soulèvement, comme un épicentre de l’extrémisme Islamique.»

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