Par What’s Left – Le 17 mars 2015 – Source ICH
Selon David Pugliese, journaliste à Ottawa Citizen, qui a obtenu des documents des services de renseignements canadiens, ces derniers savaient que l’intervention de l’Otan en Libye en mars 2011 aiderait les islamistes théocratiques militants alliés à al-Qaida et que cela engendrerait un chaos à long terme dans le pays.
A l’époque, le dirigeant militaire de l’Otan, l’amiral US James Stavridis, niait le fait que l’opposition au dirigeant séculier Muhammar Kadhafi était dominée par des islamistes théocratiques, qualifiant la plupart des forces d’opposition d’ hommes et de femmes responsables.
Mais les renseignements canadiens étaient lucides sur la nature de l’opposition libyenne.
Pugliese à révélé qu’«un rapport des services de renseignements canadiens, écrit à la fin de 2009, décrivait la place forte de l’opposition à Kadhafi à l’Est de la Libye, d’où à surgi le soulèvement, comme un épicentre de l’extrémisme Islamique.»
De plus, les pilotes canadiens plaisantaient en privé, en disant qu’ils faisaient parti de l’armée de l’air d’al-Qaida, «car leurs bombardements aidaient l’avancée des rebelles alignés avec l’organisation terroriste».
Pugliese rapporte que quelques jours seulement avant l’intervention en Libye, les spécialistes du renseignement canadien avaient envoyé un rapport partagé par des officiers de haut rang selon lequel «il y a une possibilité croissante que la situation en Libye se transforme en une guerre tribale/civile sur le long terme, avaient-ils écrit dans leur évaluation du 15 mars 2011. Ceci est particulièrement probable si les forces de l’opposition reçoivent une assistance militaire de la part d’armées étrangère».
Le Premier ministre canadien Stephen Harper à ultérieurement nié le fait que l’intervention de l’Otan avait créé le chaos qui a paralysé la Libye, en dépit de l’avertissement de ses propres forces armées qu’il y avait un bonne chance que cela se passe ainsi.
Cela révèle une tentative malhonnête de manipuler l’opinion publique avec un mensonge évident, qui rappelle les efforts du Premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou pour mobiliser le soutien à une intervention militaire en Iran en 2012, prétendant que l’Iran n’était plus qu’à une année de réaliser une bombe nucléaire, alors que ses propres services de renseignement avaient conclu que l’Iran «ne mettait pas en œuvre les activités nécessaires pour produire des armes».
On peut lire le rapport de Pugliese ici.
Traduit par Lionel, relu par jj Pour le Saker Francophone