Racisme, anti-racisme, les élites font leur beurre de tout !

How Aristocracies Benefit Both from Racism and from Anti-Racism

«... En Iran théocratique, le clergé détermine le choix final qui sera présenté au public. Dans la dictature aristocratique américaine, l'aristocratie fait ce choix. Le sectarisme, et sa réponse naturelle, l'anti-sectarisme, font tous deux avancer la cause de l'aristocratie, partout. Il ne suffit pas de diviser pour régner. Il faut aussi pervertir les enjeux en créant les antagonismes, pour distraire.» Eric Zuesse

Eric Zuesse

Par Eric Zuesse – Le 17 juillet 2016 – Source Strategic-Culture

Un bon exemple de la façon dont les aristocraties profitent à la fois du racisme et de la lutte contre le racisme, est la campagne de Hillary Clinton à la présidence des États-Unis, qui est fortement soutenue par l’aristocratie de l’Amérique, et qui est alimentée non seulement par leur argent, mais aussi par la généralisation du racisme dans la culture américaine, et surtout par la répudiation du racisme, également  répandue chez de nombreux Américains.

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La russophobie tue


Note du Saker Francophone 

La Première et la Seconde Guerre mondiale ont toutes deux été précédées d’une forte campagne médiatique contre l’ennemi, des deux côtés. Quand on voit celle en cours contre la Russie, on se dit que nos gouvernements pourraient bien avoir, une fois de plus, des idées de guerre derrière la tête. Nos grands parents ne disaient-ils pas déjà «Rien ne vaut une bonne guerre pour relancer une économie» ? Cette vulgaire propagande anti-russe est un très mauvais signe pour l’avenir de la paix en Europe.

Par  Inna Doulkina – Le 9 juin 2016 – Le Courrier de Russie

Aristocratie, libéralisme, progrès, principes… Que des mots inutiles ! Un Russe n’en a pas besoin

«Aristocratie, libéralisme, progrès, principes… Que des mots inutiles ! Un juif n’en a pas besoin.» Difficile d’imaginer une pancarte comme celle-ci dans le métro londonien, n’est-ce pas ? Et pourtant, on en trouve des dizaines, portant la même inscription, à une différence près : il s’agit des Russes, et pas des juifs.

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Parlons de la Corée : le ton dangereux des médias américains


Caleb Maupin

Par Caleb Maupin – Le 3 mai 2016 – Source New Eastern Outlook

Souvent, lorsque les gens font connaissance pour la première fois avec moi et mes opinions politiques, ils me demandent carrément : «Soutenez-vous la Corée du Nord ?» Je réponds toujours : «Non, je ne soutiens pas la Corée du Nord. Je soutiens toute la Corée.» Continuer la lecture

Norman Finkelstein, «à l’origine» du scandale d’«antisémitisme» au parti travailliste, rompt le silence


Norman G. Finkelstein parle de la membre du Parlement Naz Shah, de Ken Livingstone, et de la controverse sur l’«antisémitisme» au parti travailliste.

Norman Finkelstein


Propos recueillis par Jamie Stern-Weiner – Le 3 mai 2016 – Source Opendemocracy.net

Norman Finkelstein n’est pas étranger à la controverse. L’intellectuel juif américain est l’un des plus grands experts internationaux du conflit israélo-palestinien et de l’héritage politique de l’holocauste nazi. À part ses parents, tous les membres de la famille de Finkelstein, des deux côtés, ont été exterminés dans l’holocauste nazi. Il a écrit en 2000 L’industrie de l’Holocauste. Le livre, qui a été publié en feuilleton dans le Guardian, est devenu un best-seller international et a déclenché une tempête médiatique. Mais la dernière incursion politique de Finkelstein est le fruit du hasard. Continuer la lecture

Le test ultime pour la société israélienne


Par Yoav Litvin – Le 1er avril 2016 – CounterPunch

 

Jeudi dernier, le 24 mars, un soldat de Tsahal, les forces de défense israéliennes, a été filmé en train d’exécuter un Palestinien blessé soupçonné d’avoir mené une attaque à l’arme blanche contre des soldats de Tsahal dans le quartier Tel Rumeida d’Hébron. Le vidéaste ayant filmé la scène est Imad Abu Shamsiya, un cordonnier palestinien qui a depuis reçu des menaces de mort et d’intimidation de la part de colons israéliens d’extrême-droite, avec la menace d’une éventuelle  poursuite judiciaire Continuer la lecture

Lettre ouverte aux jeunes musulmans de partout


L’adversité est le meilleur moyen de triompher


Ramzy Baroud

Par Ramzy Baroud – Le 31 décembre 2015 – Source CounterPunch

Lorsque j’étais petit garçon, je rêvais de renaître hors de la misère du camp de réfugiés de Gaza, à une autre époque et en un autre lieu, où il n’y aurait pas de soldats, pas d’occupation militaire, pas de camps de concentration et pas de corvée quotidienne – mon père luttant pour notre survie et ma mère s’efforçant de compenser l’humiliation de la vie par son amour constant.

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Bienvenue chez nous, aliens !


orlovPar Dmitry Orlov – Le 30 novembre 2015 – Source Club Orlov

Cher Alien,

Nous sommes très heureux que vous ayez choisi de venir dans notre merveilleux pays. Nous sommes très honorés de vous recevoir parmi nous. Il n’y a que quelques formalités sans chichi, pour s’assurer que vous et mon pays sommes compatibles.

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L’art comme arme de résistance à la brutalité coloniale illégale d’Israël


Par Wayan – Le 3 novembre 2015.

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Alors qu’une nouvelle génération de jeunes palestiniens prend de plus en plus conscience que le futur état palestinien n’est qu’un leurre avancé pas Israël pour gagner du temps et continuer à grignoter, barricader et ghettoïser le peu qui en reste, la frustration et la colère s’emparent d’eux.

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Voici une carte qui montre ce qui reste de la Palestine après 68 ans de grignotage bien planifié par Israël. Cette carte démontre l’impossibilité d’aboutir maintenant à un état palestinien viable. Il n’en reste plus qu’un archipel de bantoustans arabes dans une mer inamicale de murs de séparation, de check points, de villages de colons israéliens, de routes et de zones interdites.

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Une palestinienne tentant de démolir le mur de séparation israélien

Les habitants y subissent quotidiennement l’humiliation coloniale, un traitement discriminatoire et arbitraire et l’impossibilité d’envisager toute amélioration de leur condition politico-sociale.
Gaza est une prison à ciel ouvert enfermant 1,5 millions de personnes n’ayant le droit d’en sortir que sous des conditions draconiennes. Ce n’est pas leur propre gouvernement qui les y enferme mais une puissance étrangère occupante.

Carte des implantations de colonies israéliennes en Cisjordanie

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Les jeunes palestiniens en colère, des terroristes ou des résistants ? L’Onu a répondu régulièrement  à cette question depuis bientôt 50 ans

La presse israélienne, docilement suivie par la presse occidentale, s’évertue à poser l’étiquette terroriste sur ces jeunes palestiniens. Il serait donc bon de rappeler, afin de rééquilibrer le débat que :

La Résolution 2621 XXV, du 12 octobre 1970 des Nations Unies affirme « le droit inhérent des peuples colonisés à lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance.»

Cette légitimation du droit à la résistance est confortée par l’article 1er §4 du premier protocole additionnel de Genève du 08.06.1977 aux termes duquel, parmi les conflits armés internationaux, figurent ceux « dans lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale et l’occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…»

Résolution 37-43 des Nations Unies : « Tout peuple a le droit de résister à l’oppression, l’occupation, l’annexion ou colonisation par une force étrangère. Cette opposition légitime la résistance armée « .

La résistance palestinienne est donc légale face au droit international en cours aujourd’hui.

Car il faut aussi rappeler que la résolution 3236 de l’Assemblée générale de l’ONU du 22 novembre 1974, entre autres points :

Réaffirme les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, y compris :
(a) Le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ;
(b) Le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ;

Réaffirme également le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour ;

Reconnaît que le peuple palestinien est une partie principale pour l’établissement d’une paix juste et durable au Moyen-Orient ;

Fait appel à tous les États et organisations internationales pour qu’ils aident le peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits, conformément à la Charte.

L’année suivante, l’AG adopte la résolution 3376 créant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien pour soutenir la résolution 3236, et la résolution 3379 qui « décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

Elle a été révoquée le 16 décembre 1991 car c’était la condition que posait Israël pour sa participation aux accords d’Oslo.

Sans oublier que déjà en 1968, le conseil de sécurité de l’ONU protestait :
Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.

Rebelote dix ans plus tard :

Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

Il parait donc évident, en faisant preuve d’un minimum d’impartialité, de voir qui est hors la loi et qui ne l’est pas dans ce conflit. C’est pourtant un exercice difficile, mais surtout socialement risqué, pour la majorité de nos journalistes, analystes et hommes politiques.

Nous devons donc constater qu’en 2015 la fameuse loi internationale reste toujours celle du plus fort, malgré ce qu’on voudrait nous faire croire.
Mais le plus fort s’avère souvent être le plus bête, complètement aveuglé par sa propre puissance.

Car si la solution à deux états n’est plus viable que reste-t-il ? L’éradication totale ou la déportation forcée des 6 millions de palestiniens vivant en Palestine étant physiquement et moralement impossible, il ne reste que la solution d’un seul état. C’est-à-dire qu’en rendant impossible la solution à deux états le gouvernement israélien se place lui-même dans la position de devoir accepter un seul état englobant tous les habitants de la région, qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou autres, tous devenus citoyens israéliens.

C’est pourtant la pire des solutions pour ce gouvernement car elle marquera la fin du concept d’état juif, concept qui est pourtant la pierre angulaire de sa doctrine et qu’il s’évertue à vouloir faire reconnaître au reste du monde. C’est une éventualité qui terrorise tellement le gouvernement israélien actuel qu’il ne la voit même pas arriver, qu’il ne réalise même pas que c’est celle qu’il est, inconsciemment, en train de provoquer. Un cas flagrant d’aveuglement idéologique.

Alors dans quel camp sont les terroristes ?

Wayan est membre actif du Saker Francophone, il vit en Indonésie.

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L’impunité, équivalent fonctionnel du génocide : l’effondrement des institutions sociales

Par Norman Pollack – Le 7 septembre 2015 – Source CounterPunch

Cliff Palace, vestiges d’un site anasazi dans le parc national de Mesa Verde. Colorado. USA

Le terrifiant problème des réfugiés que nous voyons aujourd’hui, qui rappelle tellement les mouvements de populations pendant la Seconde Guerre mondiale, proches de l’Holocauste lui-même dans les annales de l’histoire des crimes contre l’humanité, et auquel ils ont été ensuite reliés, reste, à notre époque, sous l’écran radar moral, quelque chose de quasiment inévitable, sans solution, seulement quelque chose qui arrive. Voilà à quel point le monde est devenu blasé. Des épaves humaines, voilà tout ; l’humanité, comme principe organisateur central de la vie, empuantit les narines fragiles de nations préoccupées par d’autres futilités. Voilà ce que je veux dire en parlant d’effondrement des institutions sociales, sans contre-feu ni fil directeur – où est l’ONU par exemple ou toute autre alternative appropriée, si c’est encore possible? – pour empêcher l’humanité de sombrer dans un trou noir, où règne le vide d’un pouvoir qui a renoncé à sa responsabilité globale sur la vie et la dignité des gens.

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Est-ce que Amnesty International a perdu la tête ? [6/6]


Une analyse médico-légale des rapports d’Amnesty International sur l’opération israélienne Protective Edge à Gaza en 2014



Par Norman G.Finkelstein – Le 28 juillet 2015 – Source byline.com

Première Partie
Deuxième Partie
Troisième Partie
Quatrième Partie
Cinquième Partie

Le seul but de l’Opération Protective Edge était de laisser les familles sous les décombres.

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