Le bureau de désinformation du gouvernement britannique a perdu son statut d’organisme de bienfaisance


Il va donc continuer son œuvre sous un nouveau format


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 4 novembre 2019

Vers la fin de l’année dernière, une personne « anonyme » mais néanmoins entreprenante a publié des documents de la British Integrity Initiative. Comme nous l’avions signalé à l’époque :

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Brexit : le Parlement amarre la Grande-Bretagne au Titanic…


…L’Europe s’écroule et l’élite britannique veut désespérément faire partie des naufragés


Par Kit Knightly − Le 20 octobre 2019 − Source Off-Guardian.org

Le Brexit ne se produira pas. Gauche ou Droite – Lexit ou Rexit – c’est fini. Il est temps de faire la paix avec cette idée. Enchâssé dans l’absurde Benn Act, le No Deal est sur la table, ce qui signifie que la Grande-Bretagne sera obligée de rester ou d’accepter un accord qui s’appelle Remain sous un autre nom.

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Le nouveau populisme des Tories


Par Agnès Alexandre-Collier – Le 29 octobre 2019 – The Conversation

Johnson

Le référendum du 23 juin 2016 n’a pas seulement bouleversé l’équilibre constitutionnel du Royaume-Uni. Il a aussi radicalement transformé les valeurs sur lesquelles le parti conservateur britannique s’est construit. Celui-ci s’érige désormais comme le nouveau «parti du peuple», suggérant ainsi la nécessité d’une forme de démocratie plus directe qui s’accorde mal avec le système représentatif dans lequel il a toujours prospéré.

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L’Europe du Sud-Est dans les relations internationales au tournant du XXe siècle 3/4


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 6 mai 2019 – Source Oriental Review

Italy and the BalkansAprès l’unification de l’Italie de 1859 à 1866, 1 l’administration italienne donna le feu vert à la politique étrangère de création d’une plus grande Italie relativement semblable à l’Empire romain. 2 Le projet d’un « nouvel Empire romain » reposait sur l’idée d’un contrôle direct ou d’acquisitions territoriales de certaines portions de la mer Méditerranée, la mer Adriatique, la mer Tyrrhénienne ainsi que de certains territoires en Afrique du Nord et en Asie mineure. Toutefois, après l’échec essuyé par les Italiens dans leur tentative de conquérir l’Afrique éthiopienne durant les années 1886-1896, la politique étrangère italienne se tourna vers les Balkans. 3

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  1. Sur l’unification de l’Italie, voir Darby G., The Unification of Italy, Seconde édition, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2013. L’unification de l’Italie fut une lutte longue et complexe contre les occupants Habsbourg, des monarques italiens locaux en place depuis le Moyen Âge (par exemple, le Royaume des deux Sicile ou le Duché de Modène), et contre le conservatisme du Vatican. L’idée d’unification était impulsée par le sentiment que l’Italie devait devenir un État moderne, démocratique afin de se projeter dans le monde occidental moderne (Marr A., A History of the World, London : Macmillan, 2012, 404). L’Italie était historiquement marquée par des divisions, des tensions, des conflits et des guerres régionales. Le Nord de l’Italie, particulièrement la Lombardie, connut une forte industrialisation après l’unification qui amena cette partie de la péninsule à être le moteur et devenir la région la plus prospère du pays ainsi que l’une des régions les plus riches d’Europe à la fin du siècle dernier. De son côté, le Sud de l’Italie était dominé par un système de métayage qui maintenait la majorité de la population dans le statut de travailleurs sans terres employés par une minorité de grands propriétaires terriens. L’un des éléments centraux de la politique italienne depuis l’unification jusqu’à la conclusion des Accords du Latran en 1929 fut la relation entre les autorités séculières et l’Église catholique romaine (le Vatican). Après l’unification de l’Italie, dans le cadre de laquelle le Vatican perdit son propre État et de vastes territoires, le Pape interdit en 1918 aux Catholiques romains de prendre part à la mise en œuvre d’un nouvel état italien libéral et laïque (Palmowski J., A Dictionary of Twentieth-Century World History, Oxford : Oxford University Press, 1998, 302‒303). Il était fondamentalement impossible aux Italiens de forger une italianité fondée sur le catholicisme romain pour la simple et bonne raison que le Pape et le Vatican étaient hostiles au mouvement national italien (le Risorgimento). La nature fragmentaire de la société italienne, l’importante diversité linguistique et les multiples identités régionalistes, auxquelles s’ajoutait un conflit social massif ainsi qu’un système éducatif misérable comptèrent au nombre des facteurs qui firent de la nation italienne un projet assez instable et dont la concrétisation est restée problématique jusqu’à nos jours (Berger S., (ed.), A Companion to Nineteenth-Century Europe 1789‒1914, Malden, MA‒Oxford, UK‒Carlton, Australia: Blackwell Publishing Ltd, 2006, 179).
  2. Sur l’histoire de la Rome antique, voir Zoch A. P., Ancient Rome: An Introductory History, Norman: University of Oklahoma Press, 1998; Gibbon E., The History of the Decline and Fall of the Roman Empire, London: Penguin Books, 2001: Beard M., SPQR: A History of Ancient Rome, New York: Liveright Publishing Corporation, 2015; Baker S., Ancient Rome: The Rise and Fall of an Empire, London: BBC Books, 2007.
  3. Sur la question du colonialisme et de l’impérialisme italiens suite à l’unification en 1861/1866, voir Negash T., Italian Colonialism in Eritrea, 1882−1941: Policies, Praxis, and Impact, Coronet Books Inc, 1987; Ben-Ghiat R., Fuller M. (eds.), Italian Colonialism, New York: Palgrave MacMillan, 2005; Duncan D, Andall J., Italian Colonialism: Legacy and Memory, Peter Lang International Academic Publishers, 2005; Andall J., Duncan D., (eds.), Italian Colonialism: Legacy and Memory, Peter Lang International Academic Publishers, 2005; Finaldi M. G., Italian National Identity in the Scramble for Africa: Italy’s African Wars in the Era of National-Building, 1870−1900, Peter Lang International Academic Publishers, 2009; Finaldi M. G., A History of Italian Colonialism, 1860−1907: Europe’s Last Empire, London−New York: Routledge Taylor & Francis Group, 2017

La Serbie se soumet au projet de Grande Albanie


Par Andrew Korybko − Le 18 octobre 2019 − Source oneworld.press

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Le projet géopolitique de « Grande Albanie » a reçu un soutien sans précédent de la part d’une source tout à fait inattendue, après que la Serbie cède contre toute attente à la proposition de libre circulation sans passeport avec ses voisins, l’Albanie et la Macédoine, dès 2021. Belgrade estime en effet qu’une initiative volontaire améliorera ses chances de rejoindre un jour l’Union européenne, au risque de miner encore plus sa souveraineté, jusqu’au stade où le slogan patriote « Le Kosovo, c’est la Serbie » puisse se transforme monstrueusement en « La Serbie, c’est l’Albanie ».


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Encore un fait travesti en « théorie du complot »


…l’intervention de Biden en Ukraine et l’ingérence électorale de ce pays dans l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama − Le 26 octobre 2019

Plusieurs grands médias ont affirmé que l’intervention de Joe Biden en Ukraine et l’ingérence de l’Ukraine dans l’élection américaine étaient des « théories du complot » et avaient été « démystifiés ». Le dossier public leur prouve le contraire. En ignorant voire en contredisant les faits, les médias créent une occasion pour Trump de les accuser, à juste titre, de fournir de « fausses informations ».

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L’Europe du Sud-Est dans les relations internationales au tournant du XXe siècle 2/4


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 2 mai 2019 – Source Oriental Review

Assassination of Archduke Franz Ferdinand

Après l’unification de l’Italie (1859-1866), lorsque l’Empire autrichien perdit toutes ses possessions en Italie 1, la sphère d’influence de la politique étrangère viennoise se recentra sur l’Europe du Sud-Est, notamment sur les régions du centre et du sud des Balkans. Conformément aux mutations en cours dans l’Empire autrichien et à sa transformation en Double-Monarchie d’Autriche-Hongrie en 1867 (l’Aussgleich ou le Compromis) 2, Vienne et Budapest orientèrent dans un premier temps leur expansion économique et politique vers la Bosnie-Herzégovine, le Sandjak (Raska), le Kosovo-Métochie, l’Albanie, et elles achetèrent Thessalonique en Mer Égée. Pour l’élite dirigeante austro-hongroise, cette orientation de la politique étrangère de Vienne et Budapest était tributaire de la position géographique de l’Autriche-Hongrie et de la structure interne (ethnique) de l’État, ainsi que le Ministre des Affaires étrangères autrichien Berthold le déclara le 2 mai 1913. 3

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  1. Concernant l’unification de l’Italie et la monarchie des Habsbourg, voir Rene A. C., Italy from Napoleon to Mussolini, New York : Columbia University Press, 1962 ; Delzell C. F. (ed.), The Unification of Italy, 1859−1861. Cavour, Mazzini or Garibaldi, New York, 1965; Beales D., The Risorgimento and the Unification of Italy, London, 1981; Hearder H., Italy in the Age of the Risorgimento, 1790−1870, London, 1983; Smith D. M., Cavour and Garibaldi, 1860: A Study in Political Conflict, Cambridge, 1985; Coppa F., The Origins of the Italian Wars of Independence, London, 1992; Smith D. M., Mazzini, New Haven: Yale University Press, 1994; Lucy R., The Italian Risorgimento. State, Society and National Unification, London−New York: Routledge, 1994; Beales D., Biagini F. E., The Risorgimento and the Unification of Italy, London-New York: Routledge, 2002; Riall L., Garibaldi: Invention of a Hero, New Haven−London: Yale University Press, 2008; Riall L., Risorgimento: The History of Italy from Napoleon to Nation State, New York−London: Palgrave Macmillan, 2009; Clark M., The Italian Risorgimento, London−New York: Routledge, 2013
  2. Taylor J. P. A., Habsburgų monarchija 1809‒1918 : Austrijos imperijos ir Austrijos-Vengrijos istorija, Vilnius : Mokslo ir enciklopedijų leidybos institutas, 1999, 167‒181. L’Autriche-Hongrie fut une double-monarchie de 1867 à 1918 constituée d’une partie autrichienne et d’une partie hongroise et au sein de laquelle chacun des deux pays exerçait un contrôle souverain sur ses propres affaires intérieures. Toutefois, les deux entités étaient liées par un conseil des Ministres en charge des affaires communes, ainsi que par la dynastie régnante issue de la Maison des Habsbourg. Le dirigeant des deux pays était à la fois empereur d’Autriche et roi de Hongrie. Palmowski J., A Dictionary of Contemporary World History from 1900 to the Present Day, Oxford−New York : Oxford University Press, 2004, 40. Sur la transition vers un gouvernement constitutionnel de l’Empire autrichien de 1860 à 1867, voir Kann A. R., A History of the Habsburg Empire 1526−1918, Berkeley−Los Angeles−London : University of California Press, 1980, 326−342. Sur Aussgleich, voir Рокаи П. и други, Историја Мађара, Београд: CLIO, 2002, 460−471
  3. Hobus G., Wirtschaft und Staat im südosteuropäischen Raum 1908−1914, München, 1934, 24−27. Sur cette question, voir Williamson R. S., Austria-Hungary and the Origins of the First World War, Bedford−St Martins, 1991 ; Hanebrink P., Gero A., Gaspar Zs., The Austro-Hungarian Dual Monarchy, 1867−1918, New Holland Publishers Uk Ltd, 2009

L’art de la trahison


Par Alexander Zapolskis – Le 17 octobre – Source regnum.ru via Club Orlov

Explosion en Ukraine

L’histoire récente des Kurdes syriens a montré que les États-Unis peuvent trahir absolument n’importe qui, quelles que soient leurs relations personnelles ou leurs promesses et garanties officielles. Rien de personnel, vous savez, strictement professionnel…

Par exemple, qu’ont en commun les Ukrainiens et les Kurdes syriens ? À première vue, leur peuple, leur géographie et leur histoire sont complètement différents. Mais qu’en est-il des tweets paniqués de l’ancien ministre ukrainien des affaires étrangères Pavlo Klimkine dans lesquels il se demande avec une profonde inquiétude si les États-Unis peuvent trahir l’Ukraine tout comme ils ont trahi leur principal allié en Syrie. Mais qu’en est-il de l’éternelle amitié promise sans fin ?

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La longue agonie de la liberté d’expression en France


Par Guy Millière − Le 13 octobre 2019 − Source Gatestone Institute

Défendre quelqu’un qui est accusé de « racisme » implique le risque d’être accusé également de « racisme ». La terreur intellectuelle règne en France.

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L’exode des Bulgares


Par Phil Butler – Le 12 octobre 2019 – Source New Eastern Outlook

bulgarie

La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’Union européenne. Un pays, qui pourtant s’appelait autrefois la « Silicon Valley du bloc de l’Est », sur le point de s’effondrer socialement. Les Bulgares quittent leur pays en nombre alarmant. Voici un aperçu de ce qui était autrefois une nation au potentiel illimité, transformée en un désastre sans espoir.

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