Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 6 mai 2019 – Source Oriental Review
Après l’unification de l’Italie de 1859 à 1866, 1 l’administration italienne donna le feu vert à la politique étrangère de création d’une plus grande Italie relativement semblable à l’Empire romain. 2 Le projet d’un « nouvel Empire romain » reposait sur l’idée d’un contrôle direct ou d’acquisitions territoriales de certaines portions de la mer Méditerranée, la mer Adriatique, la mer Tyrrhénienne ainsi que de certains territoires en Afrique du Nord et en Asie mineure. Toutefois, après l’échec essuyé par les Italiens dans leur tentative de conquérir l’Afrique éthiopienne durant les années 1886-1896, la politique étrangère italienne se tourna vers les Balkans. 3
L’Italie et les Balkans
Toutefois, les Italiens ont focalisé leur attention sur deux points de mire en Europe du Sud-Est : 1) l’Albanie et 2) l’est du littoral adriatique. Au tournant du XXème siècle (aux alentours de 1900), la presse italienne qualifia ouvertement toute la mer Adriatique de Mare Nostrum italienne (notre mer). Prendre le contrôle de la mer Adriatique devint la principale condition préalable à l’infiltration économique et politique de la péninsule balkanique par les Italiens. L’Albanie et les terres peuplées d’Albanais revêtirent une importance particulière pour la politique italienne dans les Balkans car la principale direction par laquelle l’Italie prétendait percer en Europe du Sud-Est passait par Valona, Elbasan et Bitola pour déboucher sur la baie de Thessalonique. Les Italiens suivirent l’antique route militaire romaine Via Egnatia, qui reliait l’Italie à l’Est (avec Byzance/Constantinople et l’Asie mineure). 4
A contrario, la pénétration austro-hongroise dans les Balkans suivit une autre antique route militaire romaine, la Via Militaris, partant de Belgrade (Singidunum) et passant par Sofia (Serdica), Plovdiv (Philippopolis) et Édirne (Adrianopolis) jusqu’à Istanbul (Constantinople). 5
Le projet italien de voie ferrée à travers les Balkans constitue la meilleure illustration des plans italiens d’infiltration économico-politique dans l’arrière-pays sud-est européen. Afin de s’impliquer plus activement dans les affaires balkaniques, Rome dut faire en sorte en 1902-1904 que les forces de police assurent la mise en œuvre des réformes requises au sein de la vilayet ottomane Bitola (Monastir). 6 Au cours de l’année 1911, lorsque la guerre italo-ottomane débuta, 7 le capital commercial et financier italien surpassait déjà les investissements austro-hongrois au sein de la région littorale albanaise de la mer Ionique et de la mer Adriatique. Pour ce qui est de l’ensemble du territoire de l’Albanie ottomane, qui constituait le point de mire prioritaire de l’expansion coloniale italienne en Europe du Sud-Est, la prégnance du capital italien dans le pays atteignait la seconde place durant les années 1912-1913 des guerres balkaniques, juste derrière le capital austro-hongrois. Les compagnies commerciales italiennes géraient 25 % des importations et des exportations de Scutari et 30 % de celles du Sud de l’Albanie. La totalité des opérations financières dans les villes de Valona et Durazzo (Durrës) étaient menées par les banques italiennes mais principalement par la Société pour le commerce avec l’Orient.
À la faveur du mariage de l’héritier du trône italien, Vittorio Emanuel Orlando, avec la princesse monténégrine Hélène (Jelena), fille du prince monténégrin Nikola I, la porte vers le Monténégro en 1896 était ouverte pour l’influence capitalistique et politique italienne. Jusqu’à 1912, le capital italien prédominait au sein de l’économie monténégrine. Par exemple, la concession pour construire la première voie ferroviaire monténégrine (Bar-Virpazar) fut attribuée à la Banca Commerciale Italiana. C’est la même banque qui se mit à exploiter le trafic fluvial du Lac de Scutari. 8
Le projet de se servir du territoire albanais comme d’une passerelle vers l’Europe du Sud-Est ainsi que celui de faire du canal d’Otrante le Gibraltar italien, et le souhait de Rome d’annexer Alto Adige (le Tyrol du Sud), l’Istrie et la Dalmatie, amenèrent l’Italie à un conflit ouvert avec Vienne et Budapest pour le contrôle de la mer Adriatique et de l’arrière-pays balkanique. 9 À cette époque, les cercles militaires et politiques bellicistes d’Autriche-Hongrie élaborèrent une devise : « Notre futur est dans les Balkans, l’Italie est notre pierre d’achoppement ». Voulant débarrasser l’Autriche-Hongrie de la plus grande entrave à sa prédominance sur les affaires balkaniques, un ponte des quartiers généraux austro-hongrois, Conrad von Hötzendorf, conseilla à l’Empereur de « s’occuper des affaires italiennes en premier lieu ». 10 Dans le cadre de son entretien avec Conrad von Hötzendorf, l’archiduc Franz Ferdinand, un des héritiers au trône d’Autriche-Hongrie, prédit en février 1913 « Notre ennemi principal est l’Italie, et par le passé, nous avons dû affronter l’Italie pour reconquérir Venise et la Lombardie » 11 (territoires perdus au cours des guerres d’unification de l’Italie).
Le projet austro-hongrois le plus redoutable pour la politique balkanique italienne concernant la région d’Europe du Sud-Est était celui de la Double-Monarchie de faire de l’actuelle Albanie une place forte en vue d’une percée austro-hongroise dans les terres balkaniques. C’est pour cette raison que l’Italie s’échina à contrecarrer les ambitions austro-hongroises de dominer la partie centre-orientale des Balkans. Cela comprenait les zones peuplées par une majorité ou une minorité d’Albanais telles que l’Albanie elle-même, le Kosovo-et-Métochie, le Monténégro oriental et l’Ouest de la Macédoine. En d’autres termes, tenir Vienne-Budapest à l’écart du canal d’Otrante devint un objectif central de la politique italienne dans les Balkans vers 1900. L’Italie devait en outre faire face aux visées serbes sur le territoire du Nord de l’actuelle Albanie, ainsi qu’aux aspirations grecques de prendre possession du l’Épire du Nord (correspondant au sud de l’actuelle Albanie). 12. Cependant, les Albanais ont prétendu que l’Epire du Nord était leur région ethnographique, pour la première fois et de manière claire, par la Première Ligue de Prizren en juin 1878 lorsque, pour la première fois dans l’histoire albanaise, le projet d’une Grande Albanie a été proclamé Бартл П., Албанци од до века века данас, Београд : CLIO, 2001, 94-102]
Désireuse d’empêcher l’Albanie d’éclater à la faveur d’un partage de son territoire entre les Serbes et les Grecs, l’Italie n’apporta pas son soutien à la création de la Ligue balkanique contre l’Empire ottoman car elle craignait qu’elle ne renforce la Serbie et la Grèce. L’attitude de Rome à l’égard de la Ligue balkanique 13 se révéla lorsque, tandis que la Serbie, le Monténégro, la Grèce et la Bulgarie déclaraient la guerre à l’Empire ottoman en octobre 1912, l’Italie mit fin à ses opérations militaires en Libye contre les Ottomans pour permettre à ces derniers de renforcer leurs positions militaires dans les Balkans contre les membres de la Ligue. 14 À la même époque, les journaux italiens titraient « les Slaves prendront la mer Adriatique par le Monténégro » ; les Slaves se trouvaient « juste derrière l’Albanie » et allaient prendre possession de la Bosnie-Herzégovine, Trieste, l’Istrie et la Dalmatie dans les années et les décennies à venir. 15 Le représentant de la diplomatie italienne à Vienne alla jusqu’à tenter de persuader le Ministre des affaires étrangères austro-hongrois que la Serbie représentait une plus grande menace pour la Double-Monarchie pour ses intérêts géopolitiques 16 et économiques dans la région. 17 Dès lors, en dépit de l’éventail de griefs que les Italiens entretenaient vis-à-vis de l’Autriche-Hongrie concernant la suprématie sur l’Europe du Sud-Est, leur intérêt commun résidait dans le démantèlement de la Ligue balkanique. Ils aspiraient ensemble à « empêcher la domination slave de la mer Adriatique ». 18
La question de la division des sphères d’influence sur la région du Sud-Est de l’Europe entre les grandes puissances européennes, comprenant l’Italie, fut l’une des principales sources de frictions menaçant de déstabiliser la paix en Europe au tournant du XXème siècle, à savoir :
- Une rivalité navale entre le Royaume-Uni et le Reich allemand.
- Le dessein des Français de recouvrer l’Alsace-Lorraine concédée à l’Allemagne en 1871 (à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870-1871).
- Le Reich allemand accusait la Triple Entente de l’ « encercler » mais en réalité, les Allemands étaient dépités devant les résultats de leur politique impérialiste (Weltpolitik) après l’unification allemande en 1871 dans la mesure où leur empire colonial d’outre-mer était modeste comparé à ceux des grandes puissances européennes – l’Italie connut le même syndrome expansionniste après son unification politique dans les années 1860.
- La Russie suspectait la Double-Monarchie austro-hongroise de nourrir des ambitions vis-à-vis de l’Europe du Sud-Est et s’inquiétait du pouvoir économique et militaire croissant qu’engrangeait le Reich.
- Le patriotisme nationaliste serbe fondé sur le désir de libérer la nation serbe de la mainmise d’autres États, i.e. l’Empire ottoman et la Double-Monarchie d’Autriche-Hongrie, et de constituer ainsi une plus grande Serbie pour en faire l’État national de tous les Serbes.
- Les Austro-Hongrois aspiraient à déclencher une « guerre préventive » pour détruire et occuper le petit royaume de Serbie avant que celui-ci ne devienne suffisamment puissant pour entraîner la désintégration de la Double-Monarchie et, dès lors, se transforme en État satellite de la Russie. 19
- Les Italiens aspiraient à acquérir plus de colonies et de territoires ultra-marins sur le littoral oriental de la mer Adriatique. En d’autres termes, les nations qui avaient été historiquement divisées, comme l’Allemagne ou l’Italie, ne pourraient participer de l’émulation impérialiste qu’à condition de s’unifier et de former une entité politique, militaire et financière cohérente, c’est-à-dire un État-nation. Or, une fois cette unification acquise, leur première initiative sur la scène internationale fut de tenter d’acquérir des territoires ultramarins, c’est-à-dire des colonies. Mais leurs impérialismes furent parmi les plus brutaux du fait de leur émergence tardive par rapport aux autres. 20
- La Triple-Entente aspirait à maintenir le statu quo en vigueur dans les relations internationales avant la guerre.
Ces griefs et ces tensions débouchèrent sur une succession d’événements politiques dont le point culminant fut l’éclatement de la Grande Guerre durant l’été 1914 au cours de laquelle l’Italie fut largement partie prenante dès le mois de mai 1915. 21 Dans le cadre de la Grande Guerre, l’Italie espérait faire main basse sur les provinces italophones de la Double-Monarchie austro-hongroise ainsi que sur les territoires du littoral oriental de la mer Adriatique. Pour atteindre ses objectifs de guerre, l’Italie ratifia secrètement un Traité de Londres en avril 1915 avec l’Entente Cordiale selon lequel la France, le Royaume-Uni et l’Empire russe promettaient à l’Italie la province de Trente, Trieste, une partie de la Dalmatie, l’Istrie, l’Adalie, certaines îles de la mer Égée (les îles du Dodécanèse ainsi que Rhodes), et un protectorat sur l’Albanie. Les États-membres de l’Entente Cordiale espéraient qu’en fixant une partie des troupes austro-hongroises sur le front italien, les Italiens relâcheraient la pression sur les Russes au bénéfice de la France et de la Grande-Bretagne sur le front de l’ouest. Mais dans les faits, l’armée italienne ne progressa pas beaucoup dans les Alpes face aux soldats austro-hongrois et ses manœuvres furent vaines. Cela eut pour conséquence d’entraver la progression russe sur le front oriental contre l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne.
Traduit par Fabio, relu par San pour le Saker Francophone
- Sur l’unification de l’Italie, voir Darby G., The Unification of Italy, Seconde édition, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2013. L’unification de l’Italie fut une lutte longue et complexe contre les occupants Habsbourg, des monarques italiens locaux en place depuis le Moyen Âge (par exemple, le Royaume des deux Sicile ou le Duché de Modène), et contre le conservatisme du Vatican. L’idée d’unification était impulsée par le sentiment que l’Italie devait devenir un État moderne, démocratique afin de se projeter dans le monde occidental moderne (Marr A., A History of the World, London : Macmillan, 2012, 404). L’Italie était historiquement marquée par des divisions, des tensions, des conflits et des guerres régionales. Le Nord de l’Italie, particulièrement la Lombardie, connut une forte industrialisation après l’unification qui amena cette partie de la péninsule à être le moteur et devenir la région la plus prospère du pays ainsi que l’une des régions les plus riches d’Europe à la fin du siècle dernier. De son côté, le Sud de l’Italie était dominé par un système de métayage qui maintenait la majorité de la population dans le statut de travailleurs sans terres employés par une minorité de grands propriétaires terriens. L’un des éléments centraux de la politique italienne depuis l’unification jusqu’à la conclusion des Accords du Latran en 1929 fut la relation entre les autorités séculières et l’Église catholique romaine (le Vatican). Après l’unification de l’Italie, dans le cadre de laquelle le Vatican perdit son propre État et de vastes territoires, le Pape interdit en 1918 aux Catholiques romains de prendre part à la mise en œuvre d’un nouvel état italien libéral et laïque (Palmowski J., A Dictionary of Twentieth-Century World History, Oxford : Oxford University Press, 1998, 302‒303). Il était fondamentalement impossible aux Italiens de forger une italianité fondée sur le catholicisme romain pour la simple et bonne raison que le Pape et le Vatican étaient hostiles au mouvement national italien (le Risorgimento). La nature fragmentaire de la société italienne, l’importante diversité linguistique et les multiples identités régionalistes, auxquelles s’ajoutait un conflit social massif ainsi qu’un système éducatif misérable comptèrent au nombre des facteurs qui firent de la nation italienne un projet assez instable et dont la concrétisation est restée problématique jusqu’à nos jours (Berger S., (ed.), A Companion to Nineteenth-Century Europe 1789‒1914, Malden, MA‒Oxford, UK‒Carlton, Australia: Blackwell Publishing Ltd, 2006, 179). ↩
- Sur l’histoire de la Rome antique, voir Zoch A. P., Ancient Rome: An Introductory History, Norman: University of Oklahoma Press, 1998; Gibbon E., The History of the Decline and Fall of the Roman Empire, London: Penguin Books, 2001: Beard M., SPQR: A History of Ancient Rome, New York: Liveright Publishing Corporation, 2015; Baker S., Ancient Rome: The Rise and Fall of an Empire, London: BBC Books, 2007. ↩
- Sur la question du colonialisme et de l’impérialisme italiens suite à l’unification en 1861/1866, voir Negash T., Italian Colonialism in Eritrea, 1882−1941: Policies, Praxis, and Impact, Coronet Books Inc, 1987; Ben-Ghiat R., Fuller M. (eds.), Italian Colonialism, New York: Palgrave MacMillan, 2005; Duncan D, Andall J., Italian Colonialism: Legacy and Memory, Peter Lang International Academic Publishers, 2005; Andall J., Duncan D., (eds.), Italian Colonialism: Legacy and Memory, Peter Lang International Academic Publishers, 2005; Finaldi M. G., Italian National Identity in the Scramble for Africa: Italy’s African Wars in the Era of National-Building, 1870−1900, Peter Lang International Academic Publishers, 2009; Finaldi M. G., A History of Italian Colonialism, 1860−1907: Europe’s Last Empire, London−New York: Routledge Taylor & Francis Group, 2017 ↩
- O’Sullivan F., The Egnatian Way, Stackpole Books, 1972. ↩
- Voir la carte dans Motta G. (Direzione cartografica), Atlante Storico, Novara, Instituto Geografico de Agostini, 1979, 28. L’autre projet de la ligne ferroviaire dans les Balkans était la voie ferrée adriatique préférée de la Serbie mais non soutenue ni par l’Autriche-Hongrie ni par l’Italie et la Bulgarie, Ратковић Б., Ђуришић М., Београда БИГЗ., Београда, Скоко, С, и, Србија Црна Гора Србије у Балканским ратовима ратовима 1912-1913, Друго издање, Београд, БИГЗ, 1972, 19, Ћоровић В., Односи Србије између и града Аустро-Угарске у XX веку, Београд : Библиотека града Београда, 1992, 108-141 ↩
- Архив Министарства иностраних дела, Београд, Извештај из Рима, 14. мај 1903, п. бр. 46; Архив Министарства иностраних дела, Извештај из Скопља, 16. XII, 1904; Архив Министарства иностраних дела, Извештај из Рима, п. бр. 31, 101; Documenti diplomatici, Macedonia, Roma, 1906, 151−179, 280−292; Pavolni J. V., Le problème macédonien et sa solution, Paris, 1903, 42−45; British documents on the Origins of the War, 1899−1914, Vol. V, 71 ↩
- Beehler H. W. C., The History of the Italian-Turkish War : September 29, 1911 to October 18th, 1912, Annapolis, MD, 1913 ↩
- Ђуришић М., Први балкански рат 1912−1913, том III, Београд, 8−9; Јовановић Ј. М., “На двору црногорском, поводом успомена барона Гизла”, Записи, бр. II/1, 10−13; Ракочевић Н., Политички односи Црне Горе и Србије 1903−1918, Цетиње, 1918 ↩
- Sur le concept d’irrédentisme et son rôle dans la politique européenne, voir dans Kornprobst M., Irredentism in European Politics, Cambridge : Cambridge University Press, 2008 ↩
- Pribram A. F., Die politischen Geheimverträge Österreich-Ungarns 1879-1914, ester Band Wien, 1920, 267-268 ; Feldmarschall Conrad, Aus meiner Dienstzeit 1906-1918, volume III, Leipzig-München, 1922, 171 ↩
- Dedijer V., Sarajevo 1914, Beograd 1966, 245 ; Diplomat Archive, Presbiro, Beograd, Timbre italien, juin 1913 ↩
- Le territoire de l’Epire du Nord faisait partie du projet d’une Grande Idée – la création d’un État national unifié des Grecs. A propos de l’édification de la nation et du projet de la Grande Idée, voir dans Clogg R., A Concise History of Greece, New York : Cambridge University Press, 1992, 47-99 ↩
- La Ligue des Balkans a été créée en mars 1912 lorsque la Bulgarie, la Serbie, la Grèce et le Monténégro ont signé des accords bilatéraux. Leur première revendication a été des réformes profondes pour les territoires encore sous l’empire ottoman dans les Balkans, puis, quand elles n’ont pas été satisfaites, ont déclaré la guerre. Pagden A., World at War : The 2,500-Year Struggle Between East and West, Oxford-New York : Oxford University Press, 2009, 390 ↩
- Néanmoins, pendant la guerre italo-ottomane de 1911-1912, l’Italie a conquis le nord de Tripoli et, plus tard, en 1914, a occupé une grande partie de la Libye, la déclarant partie intégrante du pays en 1939, Isaacs A. et al (eds.), Oxford Dictionary of World History, Oxford-New York : Oxford University Press, 2001, 317 ↩
- Tribuna, juin 1913 ↩
- Sur la géopolitique, voir dans Dodds K., Global Geopolitics : A Critical Introduction, Harlow, Angleterre : Pearson Education Limited, 2005 ↩
- Готлиб Готлиб В. В, Тайная Тайная дипломатия дипломатия во во время первой первой мировой войны войны, Москва, 1960, 214 ↩
- Pribram A. F., Die politischen Geheimverträge Österreich-Ungarns 1879-1914, Wien-Leipzig, 1920, 292-293 ↩
- Lowe N., Mastering Modern World History, quatrième édition, New York : Palgrave Macmillan, 2005, 5-7 ↩
- Marr A., A History of the World, Londres : Macmillan, 2012, 439. A propos de l’expansion coloniale des Etats d’Europe occidentale, voir dans Del Testa W. D. et al (ed.), Histoire mondiale. Rencontres culturelles de l’Antiquité à nos jours : The Age of Discovery and Colonial Expansion 1400s to 1900s, Volume Three, New York : Référence Sharpe, 2004. Sur la terreur coloniale et le génocide, voir dans Naimark M. N., Genocide : A World History, Oxford-New York, Oxford University Press, 2017, 34-85 ↩
- Sur la Grande Guerre, voir dans Hernández J., Pirmasis pasaulinis karas, Kaunas : Obuolys, 2011 ↩