Pas prêt pour le Prime Time : La Saga du F35 pour les nuls [1/3]

Lorsque l’idéologie du technologisme implose sous l’effet de ses propres contradictions

Avant-Propos

Le projet US du F35, appelé aussi JSF [Joint Strike Fighter] auto-désigné par l'Empire du Bien et de la Vertu comme unique avion de combat universel du XXIsiècle globalisé, a été lancé en 1996. Soit depuis bientôt vingt ans. Il est d'une furtivité extrême confinant au néant. Tellement furtif qu'il ne vole toujours pas et ne volera jamais.

Fruit de l'orgueil technologique post-moderne, il a dés l'origine été conçu pour ne pas avoir de prototype, étant entendu que la nation exceptionnelle ne pouvait produire que des objets exceptionnels, loin des tâtonnements et expérimentations vulgaires auxquels la réalité soumet les industriels des nations ordinaires.

Résumons: un projet, entièrement conçu par algorithmes informatiques, donc parfait dés son immaculée conception technocratique, qui a coûté, pour l'instant, mille quatre cent milliards de dollars au contribuable américain et européen, un avion non certifié, qui ne vole pas mais qui est déjà produit à 125 exemplaires et acheté !

Cette aventure est typique du système politico-mafieux étasunien. Complicité entre les politiciens, le complexe militaro-industriel, les multinationales, bancaires et autres, pour racketter le monde. À l'instar des banques trop grosses pour faire faillite, ce projet F35 ne peut être ni arrêté, ni amendé, ni réussir. Il ne sert qu'à faire tourner la lessiveuse à essorer les contribuables étasuniens et européens qui ont décidé d'acheter cet avion. À l'instar aussi d'une grande guerre globalisée contre la terreur qui n'a jamais fabriqué autant de terroristes en enrichissant autant de monde.

L'important c'est la bottom-line, la ligne du bas, le résultat, le bénéfice ou la perte.

Nous vous proposons, en plusieurs épisodes, un état des lieux extrêmement détaillé du projet, à partir des meilleures sources. Ces articles ne sont pas un inventaire des déboires vécus depuis vingt ans par le projet, dont vous pourrez certainement faire votre miel ailleurs, ici en français et depuis son origine.

Extrait du rapport:
"...Le programme F-35 est conçu de telle sorte qu'il n'a pas l'obligation de prouver sa capacité au combat avant d'avoir atteint un taux de production annuel de 57 avions, un taux sans précédent pour tout avion de chasse avec si peu d'essais opérationnels accomplis et tant de problèmes non résolus." 

Le Saker Francophone

Photograph of Mandy Smithberger

Par Mandy Smithberger – Le 12 mars 2015–- Source pogo.org

Mandy Smithberger est directrice du projet de réforme militaire Straus au Centre d’information de la Défense en charge de la surveillance du gouvernement.

Selon le dernier rapport de la Direction des tests opérationnels et des évaluations [DOT&E], le F-35 n’est pas prêt pour les Contrôles opérationnels initiaux [IOC] et ne le sera pas de sitôt

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Chine : routes de la soie et haute mer


Pepe Escobar
Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – 30 mai 2015 – Source : Russia Today

La semaine dernière, l’annonce par Pékin de son nouveau livre blanc militaire, qui présente une doctrine dépassant le concept de défense offshore pour aller vers une défense en haute mer, n’a pas manqué d’ébranler les certitudes de plus d’un tenant de l’exceptionnalisme états-unien.

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Ukraine SITREP 3 juin 2015, le bidouillage de l’info par les nuls, pour les nuls


De plus en plus fort. Non seulement les événements relatés n'existent pas, mais les journalistes qui les relatent n'existent pas non plus !

Le Saker Francophone

Par Scott – Le 3 juin 2015 – Source thesaker.is

Ici on peut trouver l’article qui enrage de nombreuses personnes, pas uniquement Graham Philips :

Donetsk est devenue une ville hors-la-loi en Ukraine de l’Est

Graham Philips réfute l’article biaisé de USA Today qui décrit Donetsk comme une ville sans loi en Ukraine de l’Est – Source vidéo en anglais.

L’article de USA Today déclare que les gens de Donestk sont semblables à ceux d’ISIS, s’entre-tuant les uns les autres, volant et pillant les derniers kilos de nourriture des magasins.

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La techno-tyrannie de la NSA : la nation sous surveillance

«...Aussi, la leçon à tirer concernant la NSA et son vaste réseau intérieur d’agents-espions est celle-ci : une fois qu’on autorise le gouvernement à enfreindre la loi, quelle qu’en soit la justification, louable ou non, on renonce au contrat social qui veut que le gouvernement travaille pour le peuple et n’obéit qu’à lui, l’ultime bénéficiaire.»

Par John W. Whitehead – Le 26 mai 2015 – LewRockwell

«L’objectif ultime de la NSA, c’est le contrôle total de la population.» William Binney, lanceur d’alerte sur la NSA

Le gouvernement repose désormais sur un quatrième pilier.

Comme je l’ai documenté dans mon nouveau livre Battlefield America: The War on the American People, ce quatrième pilier est apparu sans qu’aucun mandat électoral ou référendum constitutionnel ne soit tenu, et pourtant il possède des pouvoirs phénoménaux, au-delà de ceux de n’importe quelle agence gouvernementale, à l’exception de l’armée.

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Vladimir Poutine à propos de la FIFA, Snowden & Assange (VOSTFR)


Par Sayed7asan – Le 28 mai 2015 – Source sayed7asan

Commentaires de Vladimir Poutine au sujet de la situation de la FIFA

Vidéo sous-titrée en français. Traduction des sous-titres Sayed7asan

https://www.youtube.com/watch?v=Zfa95kqvrJQ

 

Source : http://en.kremlin.ru/events/president/news/49546

Transcription

Journaliste : Des rapports concernant un scandale majeur à la FIFA sont apparus aujourd’hui. Cette organisation a été accusée de corruption et 14 employés ont été arrêtés. Pensez-vous que tout cela peut avoir un impact sur la Coupe du Monde 2018 en Russie ?

Vladimir Poutine : Je ne sais pas, cela ne nous regarde pas. Mais bien entendu j’ai une opinion sur la question.

 Comme nous le savons tous, l’élection du Président de la FIFA était prévue pour vendredi, et M. Blatter avait toutes les chances d’être réélu. Nous sommes conscients des pressions auxquelles il a été soumis pour empêcher la tenue de la Coupe du monde 2018 en Russie. Nous connaissons sa position sur ce dossier, et celle-ci n’a aucun rapport avec une quelconque relation spéciale entre la FIFA et la Russie. C’est sa position générale, une position de principe, à savoir que le sport et la politique doivent être toujours dissociés. Et de plus, il considère que le sport devrait avoir un impact positif sur la politique, et constituer une plateforme de dialogue, de réconciliation et de recherche de solutions. Je crois qu’il a parfaitement raison.

En ce qui concerne la série d’arrestations, le moins que l’on puisse dire est que c’est étrange, car les arrestations ont eu lieu à l’instigation d’accusations de corruption émises par les États-Unis. Qui ont-ils accusé ? Des fonctionnaires internationaux. Il est possible que certains d’entre eux aient violé la loi, je ne sais pas, mais il est clair que les États-Unis n’ont aucunement le droit de se mêler de cela. Ces fonctionnaires ne sont pas des citoyens des États-Unis, et même s’il y avait effectivement eu quelque violation, elle ne s’est pas produite sur le sol américain, et les États-Unis n’ont rien à faire là-dedans. C’est encore une fois une tentative manifeste des États-Unis d’appliquer leur juridiction sur d’autres États souverains.

Et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il s’agisse d’une tentative concertée pour empêcher la réélection de M. Blatter au poste de Président de la FIFA, ce qui constitue une violation très grave du mode de fonctionnement des organisations internationales.

De plus, comme nos médias l’ont rapporté, le Procureur général américain a déjà annoncé que ces responsables de la FIFA ont effectivement commis des crimes, comme s’il ne savait pas que tout individu est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable. Seule une Cour de justice peut déclarer quelqu’un coupable ou non coupable, et c’est seulement après cela que quiconque peut s’exprimer sur la question, même en supposant que les États-Unis aient pu avoir quelque légitimité à demander l’extradition de ces individus, bien que leurs crimes supposés aient eu lieu en dehors du territoire américain.

Nous connaissons la position des États-Unis au sujet de l’ancien agent de la NSA, M. Snowden, qui a révélé les actions illégales des États-Unis à l’échelle mondiale, y compris la mise sur écoute des téléphones de dirigeants étrangers. Tout le monde a condamné cela, même en Europe, mais personne n’a accepté de lui donner asile ou d’assurer sa sécurité, car personne ne veut se quereller avec ses partenaires, surtout ses principaux partenaires.

On pourrait à la rigueur comprendre cela, car M. Snowden est un ancien agent des services de sécurité américains et un citoyen des États-Unis, mais que dire de M. Assange? Il a été contraint de se réfugier dans l’ambassade d’un pays étranger pendant plusieurs années. C’est comme s’il était emprisonné. Pourquoi est-il persécuté? Pour des crimes sexuels? Personne ne peut croire cela.

Ils le traquent car il a publié des informations obtenues de la part de soldats américains au sujet des actions de l’armée américaine au Moyen-Orient, en particulier en Irak. J’évoque cela maintenant car malheureusement, nos partenaires américains emploient de telles méthodes pour parvenir à leurs propres fins. Ils espionnent les gens et les persécutent illégalement. Je n’exclus pas la possibilité que la même chose se produise avec la FIFA.

Bien sûr, je ne sais pas comment cela va finir, mais le fait que cela se produise juste avant l’élection du Président de la FIFA m’amène à ces réflexions.

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L’Ukraine : Un État béni qui a misérablement échoué [1/2]


Par Rostislav Ishchenko – Le 22 mai 2015 – Source vineyardsaker.de

Les élites ukrainiennes qui, lors du partage de l’héritage soviétique ont reçu tout ce qui était nécessaire pour construire un État prospère, ont par leurs propres agissements amené le pays au bord du gouffre.

Des conditions de départ idéales

La politique et l’histoire ne sont pas prédéterminées. Le projet Ukraine, qui vit actuellement ses derniers jours, n’était pas condamné à la ruine dès le départ.

Le nouveau pays soudainement apparu était la dixième économie du monde. Sur son territoire se trouvaient 40 % de l’industrie soviétique et 60 % de l’industrie lourde. L’agriculture bien développée pouvait non seulement suffire pour répondre aux besoins locaux, mais pouvait même permettre d‘exporter des produits agricoles. Le réseau de voies ferrées et d’autoroutes, de vastes pipelines et plusieurs ports en mer chaude répondaient aux besoins commerciaux lointains et offraient en sus un potentiel quasi illimité pour le transit. La population de l’Ukraine était de 52 millions d’habitants et la dynamique démographique en 1991-1992 restait positive. Le pays disposait d‘une main-d’œuvre instruite et était un lieu de haut niveau de qualification scientifique. Tous ces biens étaient protégés par la force d‘un demi-million d‘hommes faisant partie de l’armée soviétique – la plus grande de l’URSS – équipée des armes les plus avancées, puisqu’elle était le lieu prévu d‘une possible offensive militaire majeure.

Au moment de son indépendance, l’Ukraine avait bien plus que le nécessaire pour construire un État prospère. En outre, la situation géopolitique était en sa faveur. Le pays n‘avait pas d’ennemis puissants, pas même de concurrents sérieux . Au contraire, en 1992 les dirigeants ukrainiens étaient heureux d’annoncer l’absence de menaces extérieures. Les relations avec tous les voisins étaient cordiales et les principaux acteurs dans le monde souhaitaient eux-mêmes de bonnes relations avec Kiev. Rappelons-nous que lorsque le format G7+ est né en 1994-1997, étendant les contacts à Moscou (G7 + Russie) et Kiev (G7 + Ukraine). Cependant le format, avec la Russie seule, s‘est développé au fil du temps pour former le G8 à part entière, tandis que l’Ukraine a disparu dans l’espace et le temps ; pourtant, en 1990, ces formations étaient représentées ensemble.

Il y avait un petit problème : l’Ukraine n’avait pas assez d’énergie pour faire fonctionner son industrie. Pas dans tous les secteurs, mais au moins pour le pétrole et le gaz. Malgré un niveau relativement élevé de la production nationale – de 4 à 5 millions de tonnes de pétrole (autant que la Roumanie) et 20 milliards de mètres cubes de gaz (plus que l‘Azerbaïdjan) – l’Ukraine couvrait seulement un cinquième de ses besoins environ, en pétrole, et un quart de son gaz. Il existait une potentialité théorique d’augmenter la production nationale, mais elle a été négligée. De même, les options permettant de réduire la dépendance énergétique de l’industrie ont été négligées.

La Russie a livré, dans tous les cas, les quantités de pétrole et de gaz traditionnellement nécessaires. Étant donné que 60 % à 80 % des exportations énergétiques russes passaient, dans les années 1990, par des pipelines ukrainiens, il n’a pas été difficile de se mettre d’accord sur les termes d’un échange avantageux pour les deux partenaires. C’est ce que Koutchma a fait quand il a signé en 2002 un accord de dix ans avec Gazprom sur des ventes de gaz à $50 les 1000 mètres cubes. Le contrat devait être valable jusqu’en 2012 et procurer d‘énormes avantages concurrentiels à l’industrie ukrainienne sur le marché mondial qui (compte tenu de l’augmentation rapide des prix du pétrole et du gaz) devaient augmenter d’année en année.

Le considérable potentiel géopolitique et économique de l’Ukraine reposait pareillement sur la dépendance de son commerce extérieur, et l’efficacité de son industrie, aux ressources énergétiques du marché et des partenaires russes. Les années 1993-2003 ont vu arriver la crise politique de la Russie, qui a amené le pays au bord de la guerre civile en déclenchant une division à long terme de la société, deux guerres en Tchétchénie et une faillite nationale en 1998. La Russie, totalement prise dans ses problèmes intérieurs, aggravés par l’augmentation des conflits géopolitiques avec ses partenaires euro-atlantiques, avait besoin d‘une loyauté politique minimum de la part de Kiev (la Russie ne réclamait pas plus que la neutralité) et était prête à le payer par des concessions économiques importantes (et elle l’a payé).

Aujourd’hui, quand à Moscou les gens parlent  de $35 Mds de dollars qui ont été investis dans l’économie ukrainienne, cela ne prend en compte que l’argent qui peut être décompté. Cela inclut autant les largesses sur les prix du pétrole et du gaz que les crédits à des conditions favorables ainsi que les investissements dans des projets communs. Les pertes que la Russie a subies en raison des clauses à long terme de partenariat préférentiel accordé à l‘Ukraine et d’autres formes indirectes de soutien de l’économie ukrainienne ne peuvent même pas être calculées théoriquement (des experts parlent d’un total de $200 à $300 Mds de dollars, mais c‘est une évaluation).

Contre la tendance

Comment se fait-il alors que l’Ukraine, en dépit de toutes ces bénédictions, ait atteint le point où une fin terrible semble meilleure qu’une horreur sans fin ?

Nous avons beaucoup parlé de la vénalité des élites qui ont littéralement pillé le pays. Cependant, cela soulève une question légitime : pourquoi 52 millions de personnes ont-elles porté au pouvoir avec insistance et à plusieurs reprises précisément ce genre de personnes ? Pourquoi, malgré toutes les différences de styles entre les dirigeants des élites russes, biélorusses et kazakhs, l’expression intérêts nationaux a-t-elle un sens pour ces derniers, alors que pour les dirigeants ukrainiens, c‘est – au mieux – totalement inintelligible ? Dans le pire des cas, la référence aux intérêts de l’État en Ukraine n‘est rien d‘autre qu‘une façon de tromper la population. Comment des millions de personnes ont-elles pu accepter avec enthousiasme d’être trompées, volées et dépouillées d’un avenir, au profit d‘un symbole parfaitement étranger et vide de sens – un symbole qui n’a rien de commun avec la civilisation soviétique dont ces gens sont issus, ni avec la civilisation européenne à laquelle ils étaient supposés vouloir se joindre, ni même, plus important encore, avec la vie réelle ?

À mon avis, la réponse à ces questions réside dans une différence essentielle et tout à fait évidente entre les principes de construction de l’État, qui ont été acceptés par l’élite ukrainienne d‘une part et par les élites russe, biélorusse et kazakh d‘autre part. Dans ces trois derniers cas, des citoyennetés ont été construites. Au Bélarus, les partis nationalistes mènent une existence misérable à demi-marginalisée. Rien que ces trois ou quatre dernières années, Minsk a officiellement commencé à promouvoir un nationalisme d’État loyal, qui d’une part se détache du nationalisme de l’opposition et, d’autre part, doit fournir aux dirigeants du Bélarus une base à opposer à l’écrasante domination russe dans l’Union économique eurasienne.

Au Kazakhstan, le nationalisme kazakh est relativement fort, mais pas structurellement défini (en tant que parti politique) et il s‘exprime principalement dans la vie quotidienne et au niveau de groupements bureaucratiques. Néanmoins, il faut noter les déclarations de Nursultan Nazarbayev qui, dès les premiers jours de l’indépendance du Kazakhstan, a considéré le nationalisme kazakh comme la plus grande menace pour la stabilité, l’intégrité territoriale et même l’existence du pays. Le concept d’un État kazakh – par opposition à une kazakhitude – a été introduit. Les nationalistes ont dû se contenter de la domination d’un personnel national kazakh dans la politique et les affaires. Cependant, cette domination n’a jamais été absolue et les droits des autres nationalités, tout d’abord les Russes (russophones de culture russe) ont été protégés par la loi. En ce qui concerne la Russie, les nationalistes continuent à se plaindre que le discours impérial présent dans la politique russe n’a jamais été remplacé par le discours national. En d’autres termes, la Russie n’a pas développé un État national de Russes de souche mais comme l’État des citoyens russes et, ces dernières années, du monde russe.

Par conséquent, Moscou, Minsk et Astana ont atteint la stabilité interne, à travers le compromis entre nations, couplé avec le rejet de la politique nationaliste. La politique nationale adéquate, basée sur des compromis, a permis une politique étrangère constructive. Malgré tous les problèmes, la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan s‘emploient depuis le milieu des années 1990 à réintégrer l’espace post-soviétique, sur la base des nouvelles réalités politiques, économiques et idéologiques.

Depuis le premier jour de son existence, l’État ukrainien a été établi en tant qu’État de la nation titulaire. Priorité a été donnée au développement national et les mots attribués au comte de Cavour – «Nous avons créé l’Italie, nous devons maintenant créer les Italiens.» – ont été repris par les nationalistes ukrainiens sous la forme: «Nous avons créé l’Ukraine, nous devons maintenant créer des Ukrainiens.» Au lieu d’une idée de l’égalité des citoyens, ils ont introduit le concept de discrimination positive, selon lequel des siècles d’oppression auraient prévalu dans le domaine, afin de justifier la nécessité de favoriser les Ukrainiens.

L’unité des bureaucrates post-soviétiques et des nationalistes

Dès les premiers jours de la construction de l’État ukrainien, les nationalistes ont été confrontés à une forte dissonance cognitive, lorsque les objectifs annoncés se sont révélés en forte contradiction avec les véritables objectifs et les moyens utilisés pour y parvenir. Autrement dit, ils mentaient simplement en pleine connaissance du fait que s’ils avaient dit la vérité sur leurs objectifs, non seulement ils n’auraient jamais pu les atteindre, mais il leur aurait été difficile de simplement rester en politique. Les habitants de l’Ukraine ne l‘auraient pas supporté. Du début au milieu des années 1990, le niveau élevé d’activité politique s‘était maintenu après la perestroïka dans la population ukrainienne, qui ne s‘était pas encore transformée en une masse facile à diriger comme cela a été le cas au début des années 2000.

Il convient de noter que les nationalistes inconditionnels qui avaient adopté une telle position avant même la fin du système soviétique, les nationalistes qui avaient le droit de déclarer qu’ils avaient effectivement combattu pour l’indépendance ukrainienne, constituaient une minorité infime dans la politique ukrainienne des années 1990. Stepan Khmara, Levko Lukyanenko, Vyachelsav Chornovol et Gorin Brothers forment plus ou moins l’ensemble des dirigeants connus. Des organisations telles que l’Assemblée nationale ukrainienne (UNA) et l’Autodéfense populaire ukrainienne (UPSD) étaient marginales et avait peu de membres. Le Mouvement populaire de l’Ukraine pour la perestroïka s‘est révélé, même après sa conversion en Mouvement populaire de l’Ukraine, comme représentant un vaste mouvement démocratique (quoique avec des accents nationalistes). Avant la définition d‘une structure partidaire, c‘était un organe politique amorphe dans lequel des nationalistes radicaux fréquentaient d’anciens communistes opportunistes (comme Yavirivskiy et Pavlichko), ainsi que l’intelligentsia libérale.

L’électorat n‘était pas particulièrement intéressé par les nationalistes qui généralement obtenaient 20 à 25 % des voix (en moyenne nationale). Les forces nationalistes n‘avaient de réel soutien politique que dans les trois régions de Galicie (Lvov, Ternopol et Ivano-Frankisk). Dans toutes les autres régions, même en Ukraine occidentale, ils ont toujours eu moins de 50 % des voix et, dans les régions de Novorussie, pas plus de 5 à 10 %. Dans ces conditions, les nationalistes auraient dû soit rester dans l’opposition perpétuelle, soit se trouver un allié solide. Et ils l’ont trouvé.

Les anciens dirigeants du parti et de l’État soviétique qui ont abjuré leur passé afin de conserver leur position recherchaient à l’époque une idéologie qui pourrait les aider à rester au pouvoir. Ils avaient déjà renoncé à l’idéologie communiste et craignaient la rhétorique de la réintégration. Ils croyaient que la reconstruction d’un État uni permettrait de rétablir le contrôle de Moscou sur les élites de province et donc limiterait considérablement leur capacité à contrôler leurs possessions présentes sur le territoire de l’Ukraine, et même en Union soviétique. En un sens, l’Ukraine a été victime de la richesse de l‘héritage soviétique. Il semblait inépuisable et l’élite ukrainienne était soucieuse de le protéger contre les anciens collègues qui avaient moins reçu. Toute initiative dans le sens d’une réintégration n’était pas vue comme une tentative d’organiser une coopération mutuellement bénéfique entre des économies complémentaires, mais comme un affrontement avec les élites des républiques voisines, qui convoitaient la propriété de la partie ukrainienne.

Ici, les intérêts de l’ex-chef du parti ex-communiste ukrainien et des nationalistes ukrainiens se sont réunis. Les nationalistes voulaient construire, dans un pays russe – ce que l’Ukraine était au début des années 1990 –, un État non russe (à l’époque, il n’avait pas encore été planifié comme anti-russe). L’ancienne élite du Parti communiste voulait son propre État, en vue de garantir son droit à piller les possessions héritées de l‘URSS. Comme tous les processus d’intégration post-soviétique ne pouvaient avoir d’autre centre que Moscou (comme centre politique traditionnel, lien entre les républiques européennes et asiatiques et propriétaire de ressources naturelles illimitées), la Russie était objectivement un adversaire, à la fois pour les nationalistes et pour les bureaucrates étatiques. D’où la popularité du mythe de la lutte séculaire pour la liberté de la nation éternellement opprimée (évidemment contre la Russie). Cela a aussi été  l’origine du mythe de l’intégration dans l’UE comme principale voie de développement de l’Ukraine. Les politiciens ukrainiens ne se demandaient absolument pas si leurs projets d’adhésion à l’UE étaient réalistes ; l’objectif le plus important était le refus de participer à des projets visant à intégrer l’espace post-soviétique afin de légitimer une orientation différente.

La combinaison des bureaucrates et des nationalistes a réussi à mettre la gauche influente (les socialistes et les communistes) de côté. Les conflits de carrière internes entre les dirigeants des partis communistes et socialistes y ont contribué. Le contrôle de fait des bureaucrates sur l’appareil d’État est tout aussi important, ainsi qu’une certaine déception de la population en termes d’idéologie de gauche (l’Union soviétique venait d‘être désintégrée). En conséquence, les bureaucrates ont gagné le contrôle des entreprises et de la finance ainsi que l‘occasion de s‘enrichir sans entrave, tandis que les nationalistes s‘emparaient de la sphère de l’idéologie et du culturel (culture, science, éducation).

Symbiose nationaliste oligarchique

Au cours de ces vingt dernières années, non seulement deux générations d‘élèves et d’étudiants ont subi un lavage de cerveau, mais l’idéologie nationaliste nazie a été absorbée dans tous les domaines où une forme de processus éducatif a eu lieu : l’armée, les structures du ministère de l’Intérieur, les services de sécurité ukrainiens, y compris toutes les forces militaires ou de police.

Au départ, le nationalisme ukrainien a été présenté dans une version soft. Plus précisément, jusqu’au début des années 1990, les nationalistes ont reconnu la nature douteuse des pratiques de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne Bandera (UPA), et les ont différenciées de l’organisation purement politique des nationalistes ukrainiens (OUN). Ils ont même condamné publiquement les activités de formations telles que les bataillons de nationalistes ukrainiens Roland, Nightingale, la division Galicia et les bataillons de milice dits Schutzmannschaft. A cette époque, il était non seulement inconcevable de déclarer Bandera et Choukhevytch héros de l’Ukraine, mais même en tant que  personnalités politiques positives.

Mais avec l’émergence de nouvelles générations dans l’arène politique, l’insistance a commencé à s’accentuer, aidée par le comportement de la Russie. Celle-ci, absorbée par ses problèmes internes, a de fait abandonné la lutte dans le domaine de l’information en Ukraine. Au milieu des années 1990, les chaînes de télévision russes de l’Ukraine ont été exclues et, entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, il s’est passé la même chose avec la presse russe. La machine de propagande ukrainienne, qui n’était pas vraiment performante et manquait totalement de composante intellectuelle, s‘est révélée très efficace dans des conditions de monopole de l’information. Bien sûr, tous ceux qui étaient suffisamment intéressés pouvaient facilement obtenir une information alternative, mais la majorité de la population reçoit toujours les informations politiques par les sources les plus facilement accessibles.

Quand le climat social a changé, le nationalisme ukrainien est devenu de plus en plus radical et s’est lentement transformé ouvertement en nazisme. Les nationalistes institutionnalisés civilisés du début des années 2000 (avant Iouchtchenko) ont cessé de manifester du dégoût envers les militants nationalistes. Ils ont rapidement trouvé une justification à leur radicalisme. Il semble que les nationalistes soient nazis parce qu’ils sont offensés par le maintien des symboles soviétiques, par le fait que la majorité de la population célèbre le 9 mai, parle russe et n’est pas pressée de déclarer héros les adeptes meurtriers de Bandera, qui ont survécu jusqu’à nos jours seulement grâce à l’humanisme stalinien.

À un moment donné, la bureaucratie, qui était désireuse de détruire la base sociale de la gauche au moyen des privatisations (un processus similaire a eu lieu en Russie), a engendré l’oligarchie. Maintenant ce n‘étaient plus les bureaucrates qui désignaient n‘importe qui pour devenir millionnaire, mais les milliardaires qui achetaient tous les groupes parlementaires, ministres, premiers ministres et présidents. Le consensus bureaucratique-nationaliste a été remplacé par le consensus oligarchique-nationaliste. À l’époque, la situation en Ukraine est apparue en Occident (en particulier aux États-Unis) comme mûre pour y exercer une influence active. Peut-être que l’Occident n‘aurait pas osé intervenir directement, et n’aurait pas exercé de vraie contrainte si les élites ukrainiennes n‘avaient pas décidé de leur propre chef de suivre une voie anti-russe. Cependant l’Ukraine voulait se séparer de la Russie, éteindre en elle toute russitude pour longtemps ; toute la russophobie nourrissait trop bien les forces les plus sombres, habituellement négligées et inutilisées.

En outre, depuis le début des années 2000, avec son nouveau président, la Russie se concentrait de plus en plus sur ses intérêts nationaux et moins sur les valeurs universelles. Cette politique a amené la Russie sur une trajectoire de choc avec les intérêts américains et l’Ukraine anti-russe est apparue à Washington comme un moyen efficace de contrer la Russie. Il n‘est pas vraiment surprenant que les États-Unis se soient ainsi appuyés sur les forces qui soutenaient le consensus oligarchique-nationaliste et contrôlaient complètement la politique ukrainienne (indépendamment de la compétition formelle, voire de l’hostilité, entre les parties), en particulier compte tenu du fait que ces forces étaient russophobes non seulement pour des raisons idéologiques, mais aussi en raison de leurs intérêts pratiques.

L’Ukraine est devenue le lieu principal pour les États-Unis

Nous ne pouvons pas dire que les États-Unis n‘ont pas suivi la situation en Ukraine dans les années 1990 et n’ont réuni aucun groupe fidèle de politiciens, bureaucrates et personnalités publiques. C’était une procédure normale, au cas où (chaque service de renseignement utilise toujours toutes les occasions d’acquérir des atouts précieux dans les pays en position stratégiquement importante, surtout si elles ne coûtent pas cher). Mais dans les années 1990, les États-Unis ont pu remercier la Russie d’Eltsine pour sa bonne volonté à se mettre à leur remorque sur la plupart des questions, en échange d’une certaine reconnaissance du contrôle de Moscou sur l’espace post-soviétique comme sphère russe d’influence vitale, et ils essayaient de ne pas accentuer leur ingérence dans les affaires des pays post-soviétiques.

Au début des années 2000 la politique étrangère russe est devenue de plus en plus indépendante. Bien sûr, de nombreux politiciens en relation avec Washington sont restés au pouvoir, mais l’influence du lobby pro-américain n‘est plus resté longtemps décisif et la dynamique et l’orientation du changement laissait peu de doute sur la voie que la nouvelle élite politique russe allait suivre, une voie de restauration de l’indépendance des politiques nationale et étrangère. Poutine était prêt à rester un ami et un allié des États-Unis, mais sur un pied d’égalité et non pas comme un vassal.

C’était le bon moment pour utiliser les postes avancés anti-russes dans les pays post-soviétiques. Presque toutes les révolutions de couleur réussies ou ratées dans la Communauté des États indépendants (CEI) ont eu lieu entre 2003 et 2008 (depuis la révolution des roses en Géorgie jusqu’à la guerre du 08/08/08). Le but de ces coups d’État n‘était pas simplement de couper la Russie de l‘espace post-soviétique, mais de créer une chaîne d’États hostiles le long de ses frontières ouest et sud (jusqu’à la frontière avec la Mongolie et la Chine). En conséquence, les possibilités de la Russie de mener une politique étrangère et économique indépendante seraient bloquées, ses ressources auraient été immobilisées du fait de l’environnement hostile provenant des anciennes républiques soviétiques. La réputation du gouvernement russe, à l’intérieur comme à l’extérieur, aurait été constamment sapée par de toujours nouvelles provocations (comme celles que Saakachvili a délivrées de façon excessive). Dans le même temps, la capacité de Moscou à réagir à de telles provocations aurait été limitée, parce que chaque coup aurait déclenché une guerre ouverte avec un bloc d‘États post-soviétiques (Iouchtchenko a tenté d’associer l’Ukraine au conflit russo-géorgien, mais d‘après ce plan, cela aurait dû donner naissance à 10 ou 11 Géorgie et Ukraine). La Russie aurait affronté un groupe de pays allant du lac Baïkal à la Baltique. Les États-Unis auraient pu interpréter cela comme une guerre d’anciennes colonies contre la Russie néo-colonialiste et auraient pu appliquer à la Russie la Déclaration des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux du 14 décembre 1960, et toute autre résolution sur ce thème (adoptées d‘ailleurs par l’Assemblée générale à l’initiative de l’URSS).

La Russie a échappé aux coups en Géorgie en 2003 et en Ukraine en 2004. La propagation de l’infection colorée aurait pu entraver Moscou (les coups d‘État ne sont pas allés au delà de Bichkek, mais même au Kirghizistan la révolution a été suivie de la même contre-révolution de couleur).

La Russie a lancé sa contre-offensive géopolitique pendant la guerre de cinq jours d’août 2008. A partir de ce moment, toute la puissance de Washington a été utilisée, non pas afin de marginaliser Moscou, de l’empêcher de devenir un challenger géopolitique, mais afin de détruire le rival géopolitique déjà existant. Les efforts russes ont apporté une paix en Asie centrale (bien que fragile et instable) et bloqué les intérêts américains dans le Caucase. Ce dernier fait a été dû principalement à deux facteurs : Kadyrov [en Tchétchénie, NdT] a pris sur lui de stabiliser la situation dans le nord du Caucase et le régime pro-américain de Saakachvili s‘est complètement discrédité par sa défaite dans la guerre (les politiciens qui ont succédé à Saakachvili ne se sont pas réconciliés avec la Russie, mais sont devenus plus raisonnables, ce qui a permis de stabiliser la relation). Tous ces facteurs ont fait de l’Ukraine, pour les États-Unis à la fin 2010, un pays décisif dans l’espace post-soviétique.

Rostislav Ishchenko

A suivre...L’Ukraine, un État béni qui a misérablement échoué [2/2]

Traduit par Hiéronymus, relu par Diane et jj pour le Saker Francophone

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Et si Poutine dit la vérité , on fait quoi ?

F.William Engdhal

F.William Engdhal

Par F. William Engdahl – Le 17 mai 2015 – Source www.informationclearinghouse.info

Le 26 avril, la station de télévision nationale principale de la Russie, Rossiya 1, a présenté au peuple russe le président Vladimir Poutine dans un documentaire sur les événements récents, y compris l’annexion de la Crimée, le coup d’État des États-Unis en Ukraine et l’état général des relations avec les États-Unis et l’UE. Ses paroles ont été franches. Et au milieu de ses remarques, l’ancien chef du KGB russe a largué une bombe politique de ce qui était connu par les services secrets russes depuis deux décennies.

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De la bataille contre le système épisode VI
Contre l’abolition de l’homme

Pour Lewis, ce condensé de croyances fondamentales, cette loi naturelle reconnue par toutes les civilisations et religions – et qui permet d’organiser les émotions en «sentiments stables» – est logiquement «la seule source de tous les jugements de valeur».

Il estime ainsi que l’homme de peut pas davantage «créer» de nouvelles valeurs qu’il ne peut «créer de nouvelles couleurs». «Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de jugement de valeur radicalement nouveau dans l’histoire de l’humanité.»

...
C'est exactement de cela qu’il s’agit lorsque notre Système hypertrophie par exemple le principe d’égalité entre homme et femme jusqu’à vouloir les confondre au point, comme le prophétisait Nietzsche, «qu’il leur deviendra impossible de s’aimer».

Le 14 novembre 2014 – Source entrefilets

Jérôme Bosch
Jérôme Bosch

Certains livres vous tombent dessus comme un météore dont l’impact n’est que lumière. C’est ainsi qu’au détour d’un échange avec un éditeur suisse installé à Paris, j’ai entendu parler pour la première fois de L’abolition de l’homme, un bouquin fulgurant, d’une actualité sidérante, pourtant écrit durant la Seconde Guerre mondiale par l’auteur irlandais C.S. Lewis 1

L’écrivain y démontre que le rejet de toute morale universelle, le subjectivisme absolu de notre modernité, en somme, a conduit notre civilisation à remplacer l’éducation des individus par leur «conditionnement» à des valeurs détachées du réel et qui, à terme, conduisent à la «capitulation de la Nature humaine» au profit d’une élite de surmorts 2. L’occasion idéale d’un épisode VI donc, à notre série «De la bataille contre le Système»…

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  1. C.S Lewis
  2. Nous avons emprunté le terme de «surmorts» à l’écrivain et poète suisse Maurice Chappaz qui, dans une lettre de 1968 écrivait : «J’ai localisé le pouvoir réel, brutal dans l’économie et vu les velléités, les complicités, les mensonges, le blanc qui devient noir dans les partis politiques, tous les partis. Et le social a comporté pour moi un élément de dégoût que tu ne peux imaginer : le nazisme. Le commercial totalitaire le resuce en lui : cette tuerie d’arbres, de phoques, cet empoisonnement de l’air, des eaux, ces massacres divers et cette propagande, cette réclame pour l’englobant industriel, le progrès carrément détachés de l’humain. Les vrais parasites modernes ne sont pas les clochards, les beatniks, mais justement les activistes de la construction inutile, du gaspillage des sources et des ressources, spéculateurs, menteurs en tous produits et appétits. Nous connaissons aussi ces volontés de puissance à l’œil parfois très intelligent de surmorts, qui délèguent aux fonctions publiques les bureaucrates, des types, des espèces de chauves graisseux moins costaux qu’eux-mêmes. Les surmorts ont besoin d’otages, de médiocres qui limitent toujours un pays aux affaires

Syrie : La France et le Royaume-Uni soutiennent ISIS par des sanctions de l’UE


Par Gordon Duff – Le 31 mai 2015 – Source veteranstoday

Le sénateur Flamand Frank Creyelman : la politique étrangère de l’UE soutient les intérêts US 

La Syrie a officiellement fustigé la décision du Conseil de l’Union
européenne (UE) d’étendre les mesures restrictives imposées
unilatéralement contre elle pour une autre année, les qualifiant d’«injustes et préjudiciables» à la vie quotidienne et au bien-être du
peuple syrien.

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La FIFA paie la rançon de son indépendance

The Saker

The Saker

Par le Saker Original – Le 28 mai 2015 – Source thesaker.is

C’est trop ridicule, trop obscène et trop évidemment grotesque pour être vrai. Mais c’est comme ça ! Les Anglo-sionistes sont tellement en colère contre la défaite des États-Unis (par le Qatar) et la victoire de la Russie dans la compétition pour accueillir  la Coupe du monde de football en 2018, et par le fait que la FIFA a accepté de procéder à un vote sur l’adhésion d’Israël, qu’ils ont commandé, dans le monde entier, une série d’arrestations de responsables de la FIFA. Les Britanniques s’offrent maintenant pour accueillir la Coupe du Monde en 2018.

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