Le sort des Empires et la recherche de leur survie 2/5


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Sir John Bagot Glubb par Boris Chaliapin

Par Sir John Glubb – 1977 – Source The Organic Prepper

Essayons donc d’examiner les étapes de la vie de nations aussi puissantes.

4. Première étape : L’expansion

À maintes reprises dans l’histoire, nous trouvons une petite nation, considérée comme insignifiante par ses contemporains, émergeant soudainement de sa patrie et envahissant de vastes régions du monde. Avant Philippe II de Macédoine (359-336 B.C.) la Macédoine n’avait été qu’un État insignifiant au nord de la Grèce. La Perse était la grande puissance de l’époque, dominant complètement la région, de l’Europe de l’Est à l’Inde. Pourtant, en 323 av. J.-C., trente-six ans après l’avènement de Philippe, l’Empire perse avait cessé d’exister et l’Empire macédonien s’étendait du Danube à l’Inde, y compris en Égypte.

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L’OTAN est en train de cibler les Serbes bosniaques afin de « terminer le boulot » dans les Balkans.


Par Aleksandar Pavic – Le 28 février 2018 – Source Strategic Culture

L’Occident « libéral » qui en train de s’effondrer, est désespérément pressé d’en finir dans les Balkans. Plus d’un quart de siècle après que les premiers États occidentaux, poussés par l’Allemagne, ont reconnu unilatéralement la sécession des anciennes républiques fédérales yougoslaves de Slovénie, de Croatie et de Bosnie-Herzégovine et environ 19 ans après l’attaque aérienne et terrestre de l’OTAN contre ce qui restait du pays (la République fédérale de Yougoslavie, comprenant la Serbie et le Monténégro) qui a entraîné l’occupation par l’OTAN et l’amputation forcée de la province serbe du Kosovo-Metohija (par la reconnaissance de son indépendance unilatéralement déclarée en février 2008 par les principales puissances occidentales, par certains pays musulmans, mais pas tous, et tous les petits pays dont l’Oncle Sam pouvait soit tordre les mains soit y glisser une poignée de dollars), les maîtres de l’OTAN montrent de plus en plus des signes de nervosité parce qu’ils n’ont pas réussi à établir un contrôle complet sur le territoire de l’ancien pays multiethnique modèle. En conséquence, les appels pour que l’Alliance « termine le boulot » dans la région gagnent en volume.

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La CIA a-t-elle saboté la Russie aux Jeux olympiques ?


Par Rick Sterling – Le 26 février 2018 – Source Oriental Review

L’équipe russe de curling Alexandre Kruchelnitsky et Anastasia Bryzgalova

Il y a quelque chose de très louche avec les violations des règles antidopage pour lesquelles le joueur de curling et la bobeuse russe ont été épinglés la dernière semaine des Jeux olympiques d’hiver de Peyongchang.

Il n’est pas logique qu’un athlète consomme une seule fois un produit chimique qui n’a aucune valeur dans des circonstances où il est presque certain d’être détecté, avec d’énormes conséquences négatives. Continuer la lecture

US : un bilan financier déficitaire abyssal en 2017


Le Département du Trésor US annonce un déficit de mille deux cent milliards de dollars.

« Mais vous inquiétez pas, c’est nous qu’on paye… » Coluche


Par Simon Black – Le 27 février 2018 – Source Zero Hedge

Au début du mois de février, le gouvernement des États-Unis a publié son rapport financier annuel pour l’année 2017 [attention, il est long à télécharger, NdT].

C’est quelque chose que le gouvernement fait chaque année, comme toutes les grandes entreprises telles que Apple, ou Berkshire Hathaway de Warren Buffett, publient leurs propres rapports annuels.

Cependant, contrairement à Berkshire et Apple, dont les rapports financiers montrent généralement des résultats solides et positifs, les rapports financiers du gouvernement américain sont des annonces totalement abominables.

Dès le début du rapport, le gouvernement explique que sa perte nette pour l’année s’est élevée à un vertigineux et incroyable montant de mille deux cent milliards de dollars.

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Un nouveau système de sécurité globale pour un monde multipolaire


Le rôle de la Russie et de la Chine


Par Tayyab Baloch – Le 17 novembre 2017 – Source katehon.com

La Chine a émergé sur la scène internationale en tant que « puissance mondiale » dotée d’une incontestable capacité militaire et de la croissance économique la plus fulgurante au monde. Le commandement chinois n’a pas seulement mis un frein aux manœuvres étasuniennes visant à empêcher la Chine de devenir une puissance mondiale, il a également prouvé que les Chinois ont les moyens de réparer, grâce au développement économique, les dégâts causés par les tentatives US de maintenir leur hégémonie. La lutte menée par la Russie pour réintégrer l’échiquier international en tant que superpuissance comparable à ce qu’était l’URSS a porté ses fruits sous la direction de Vladimir Poutine. Les dirigeants des deux pays, Chine et Russie, ont pris conscience du fait que le seul moyen de mettre en échec le monde unipolaire réside dans la mise en place des institutions d’un nouveau monde multipolaire passant par un basculement des centres de pouvoir. Concrètement, le partenariat stratégique sino-russe met en place un nouvel ordre mondial fondé sur la paix et le développement.

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Les raisons du dernier état d’urgence de l’Éthiopie


Par Andrew Korybko – Le 26 février 2018 – Source Oriental Review

Resigned Ethiopia premier Hailemariam Desalegn.

Le Premier ministre éthiopien démissionnaire Hailemariam Desalegn

Le Premier ministre éthiopien a démissionné de manière inattendue et a déclenché un nouvel état d’urgence dans le deuxième plus grand pays d’Afrique.

Le premier ministre Haile Mariam Desalegn a fait cette annonce à la fin de la semaine dernière, mais a déclaré qu’il continuerait d’exercer ses fonctions jusqu’à ce que le gouvernement nomme un successeur. Cette action surprise a pour toile de fond la libération par les autorités de dizaines de personnalités de l’opposition accusées de terrorisme et d’autres crimes connexes depuis la mise en place du dernier état d’urgence à l’automne 2016. À l’époque, le groupe ethnique le plus important, les Oromos, a été impliqué dans les troubles. Ils ont été galvanisés par les plans du gouvernement d’étendre la région de la capitale en empiétant sur leur territoire historique qui entoure complètement Addis-Abeba.

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Discours de Poutine


Contenu intégral des deux heures de discours du président Poutine devant les corps constitués de la Fédération de Russie le 1er mars 2018


The President of Russia delivered his Address to the Federal Assembly

Le président de la Russie a prononcé une allocution à l’Assemblée fédérale. La cérémonie s’est déroulée le 1er mars 2018 dans la salle d’expositions du Manège de Moscou. 

Ont assisté à l’allocution les membres du Conseil de la Fédération, les députés de la Douma d’État, les membres du gouvernement, les dirigeants de la Cour constitutionnelle et de la Cour suprême, les gouverneurs, les présidents des assemblées législatives des organes constitutifs de la Fédération de Russie, les dirigeants des religions traditionnelles, des personnalités publiques y compris les présidents des Chambres civiques régionales ainsi que les directeurs des principaux organes de presse.

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La relation États-Unis – État islamique devient un sujet chaud pour le Moyen-Orient


Par M. K. Bhadrakumar – Le 6 février 2018 – Source Strategic culture

Téhéran a commencé à souligner d’une voix forte et grave son inquiétude envers le fait que les États-Unis soit en train de transférer des combattants d’État islamique (EI) de Syrie et d’Irak, où ils ont été vaincus, vers l’Afghanistan.

Le 30 janvier, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré : « L’objectif américain de transférer les terroristes d’EI en Afghanistan vise à justifier la poursuite de son déploiement dans la région et à renforcer la sécurité du régime sioniste. » Il faut savoir que toute déclaration du Guide suprême signale invariablement une directive politique forte, fondée sur une décision bien pesée prise en fonction des informations venant des services de renseignements du pays.

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Libye : Sept ans depuis le 17 février


Par Youri Zinine – Le 17 février 2018 – Source New Eastern Outlook

Le 17 février, sept ans auront passé depuis le début des événements en Libye qui ont conduit au renversement de son dirigeant, Mouammar Kadhafi. Ces années ont été pleines d’événements dramatiques et souvent sanglants, qui, selon différents indices (souveraineté effective, stabilité, activité commerciale, etc.) ont laissé le pays dans une situation bien pire. Continuer la lecture

Afghanistan – Le pipeline, la paix, et les saboteurs


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 2 mars 2018

Les négociations de paix en Afghanistan ont longtemps été au point mort. Mais cela vient de changer à la surprise générale. Il y a dû avoir pas mal de négociations secrètes entre de nombreux acteurs pour parvenir soudain à ces deux résultats :

Les talibans s’engagent à protéger le projet de gazoduc TAPI – VOA, 24 février

Afghanistan – Ghani propose des pourparlers « sans conditions préalables » aux talibans – Reuters, 28 février

Les deux décisions, le soutien des talibans au TAPI et l’offre du président Ghani marquent un changement. Il y a tout juste deux semaines, Ghani rejetait toujours des pourparlers sans conditions.

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Le gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI) est en négociation depuis le début des années 1990. Il est censé apporter du gaz d’Asie centrale au Pakistan et en Inde. Seuls les gazoducs russes relient actuellement le Turkménistan et ses grandes réserves de gaz à ses marchés d’exportation. C’est une des raisons pour lesquelles les États-Unis ont toujours soutenu le projet. La société américaine Unocal s’y est fortement impliquée. Un de ses consultants, Zalmay Khalilzad, est devenu plus tard ambassadeur des États-Unis en Afghanistan, puis en Irak.

Les troubles ont jalonné la longue histoire du projet de pipeline. Le projet TAPI était une des principales raisons pour lesquelles les États-Unis voulaient renverser les talibans. Le 11 septembre 2001 leur a donné un prétexte pour envahir l’Afghanistan et, à la fin de 2001, le gouvernement taliban avait mis fin à ses activités.

Mais il a fallu encore 14 ans pour que les premiers tuyaux de ce projet de pipeline d’une valeur de 10 milliards de dollars, soient posés. Après le renversement en Afghanistan du gouvernement taliban qui lui était inféodé, le Pakistan est devenu hostile au projet de gazoduc. Il y a également eu des différends au sujet des prix, et des conflits entre l’Inde et le Pakistan. Le Pakistan a ensuite négocié avec l’Iran pour lui acheter du gaz. Les États-Unis ont fait pression sur l’Inde pour qu’elle n’achète pas de gaz à l’Iran. Mais le gazoduc Iran-Pakistan-Inde (IPI) n’a jamais été achevé. Le Pakistan revient maintenant soutenir TAPI. C’est probablement la raison pour laquelle les talibans ont accepté de protéger le projet dans les zones qu’ils contrôlent. Mais à mon avis, il y a autre chose derrière cette décision. Je crois qu’un accord plus large sur l’avenir de l’Afghanistan a été conclu. Combien de sièges ministériels les talibans peuvent-ils obtenir ? Quelle influence le Pakistan peut-il exercer ?

Au Turkménistan, la construction du gazoduc TAPI a commencé en 2015. En Afghanistan, la construction a commencé le 24 février de cette année. Les États-Unis contrôlent le financement de l’ensemble du projet.

Il ne faut pas parier sur la date de mise en service du pipeline. Le soutien des États-Unis au gazoduc a pour objectif de limiter l’influence russe et chinoise en Asie centrale. Une analyse du marché du gaz permet de discerner plusieurs raisons de saboter le projet :

TAPI est en concurrence directe non seulement avec le projet iranien IPI, mais aussi avec les exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL), parmi lesquels figurent des pays comme le Qatar, l’Australie, les États-Unis, le Canada et la Russie, qui, à eux tous, exportent environ 30 milliards de m³/an en Inde.

En construisant le gazoduc TAPI, les États-Unis tentent de prendre le dessus dans une région qui est loin de ses rivages et sur laquelle ils ont peu de contrôle. Plus de 25 ans après sa conception, l’entreprise nécessite et nécessitera encore des tonnes d’argent, des années de travail et beaucoup de chance pour se réaliser. Il y a de nombreux acteurs qui pourraient vouloir s’ingérer dans l’affaire et qui connaissent la région beaucoup mieux que les États-Unis ne le feront jamais.

Le plus grand risque, cependant, est l’approche agressive et militante que les États-Unis continuent d’adopter à l’égard des talibans. L’intense campagne aérienne américaine contre leurs intérêts et leurs opérations se poursuit sans grand résultat. Les talibans continuent de contrôler près de la moitié du pays. Une série d’attaques contre le gouvernement central à Kaboul a ébranlé la confiance du public dans le gouvernement de Ghani. Aujourd’hui encore, un attentat-suicide a frappé la capitale.

Les récentes annonces montrent que les négociations de paix et le gazoduc sont intimement liés. Si les pourparlers échouent, le soutien des talibans au gazoduc prendra également fin. Si le pipeline tarde à être opérationnel, les États-Unis pourraient se décider à quitter le pays. Beaucoup de gens ne souhaitent sans doute rien d’autre, et ils feront ce qu’ils peuvent pour y parvenir.

Traduction : Dominique Muselet

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