Entretien avec Pepe Escobar (VOSTFR)

The Saker

The Saker

Par Le Saker Francophone – Le 26 mai 2015 –
Source Le Cercle des Volontaires

Ici, on aime bien Pepe Escobar, depuis longtemps.

Nous traduisons pratiquement tous les articles qu’il publie dans la presse alternative en ligne Asia Times, Russia Today, Russia Insider, etc.

Voici un entretien sympathique mené par Raphael Berland du Cercle des Volontaires

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De la bataille contre le système épisode VII
Le Marché en déroute


Le 2 avril 2015 – Source entrefilets

Jérôme Bosch

Jérôme Bosch

Depuis une vingtaine d’années, la succession phénoménale de crises qui secouent le monde connaît une accélération exponentielle en termes de nombre comme d’intensité. Que ce soit au niveau écologique, sanitaire, alimentaire, économique ou géopolitique, toutes les coutures du monde connu semblent en train de craquer quasiment en même temps. C’est que toutes ces crises n’en forment en réalité qu’une seule, gigantesque: celle de l’effondrement d’un Marché-Système poussé dans ses ultimes excès par la folle gouvernance US.

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Guerre des chefs : Schloss Elmau contre Ufa


Par Andrew Korybko – Le 8 juin 2015 – Source thesaker.is

Les grands médias adulent les leaders du G7 et leur dernière rencontre en date, se plaisant à rappeler que, comme prévu, la Russie en a été exclue. Ils ont décidé d’en rajouter sur le côté cool de l’événement en soulignant la décontraction de tous les leaders, donnant l’impression que Poutine est passé à côté d’une soirée feu de camp sympa avec ses copains plutôt que de l’une des réunions pro-Occident les plus importantes de l’année. Bien que certains regrettent l’absence de la Russie, ils oublient les sommets relativement plus importants que cette dernière accueillera le mois prochain. Les sommets des BRICS et de l’OCS, qui se succéderont début juillet à Oufa, dans l’Oural, rassembleront les acteurs et les agitateurs les plus importants du monde actuel. Par rapport au G7, on voit clairement que les sommets du monde multipolaire et du monde unipolaire se retrouvent dos à dos, et que, in fine, la Russie a plus à gagner en se rangeant du côté des premiers plutôt que du second.

Le sommet du G7 (Otan + Japon)

Le sommet organisé en Allemagne serait plutôt à considérer comme un rassemblement des alliés les plus importants de l’Otan. Pour l’essentiel, il fonctionne comme un club de discussion transatlantique déguisé en forum économique. La présence du Japon tient au fait qu’il représente le bastion géopolitique de l’Occident en Orient. Au-delà des commentaires rituels sur le dérèglement climatique, cette rencontre a vu ses membres condamner unanimement la supposée agression russe en Ukraine et plaider en faveur du maintien des sanctions malgré le retour de bâton économique qu’elles impliquent pour certains d’entre eux. Cette année, on y a également vu une poignée de pays non européens coopératifs, les dirigeants de l’Ethiopie, de l’Afrique du Sud, de l’Irak, de la Tunisie, du Nigeria et du Sénégal étant accourus à Schloss Elnau pour parler politique avec les grands. Chacun d’eux recherche une assistance quelconque de l’Occident, par exemple dans la lutte contre le terrorisme, leur participation devant alors être considérée comme révélatrice des lieux où le monde unipolaire s’apprête à frapper.

Certains de ces États non européens sont de purs vassaux, comme l’Irak, la Tunisie et le Sénégal, tandis que les autres (Éthiopie, Afrique du Sud, Algérie et Nigeria) oscillent entre les mondes unipolaire et multipolaire, leurs dirigeants s’efforçant de trouver le bon équilibre (ou le plus profitable). Il est évident que plus ils se rapprocheront de l’Occident, plus ils lui seront inféodés sur le plan stratégique. L’Algérie, par exemple, constitue toutefois un cas à part, car il lui est extrêmement difficile de manœuvrer hors de son confinement géopolitique. L’Afrique du Sud, par contre, n’a aucune bonne excuse à proposer pour sa présence au G7 sans son allié BRICS, la Russie, hormis le fait que Zuma tient à s’afficher aux côtés des grands manitous occidentaux. Quoi qu’il en soit, dès qu’on prend un peu de recul, on voit clairement que l’Occident compte utiliser ces États comme têtes de pont dans leurs régions d’Afrique respectives (l’Irak jouant déjà ce rôle pour l’ensemble du Moyen-Orient).

Les sommets des BRICS et de OCS (multipolaires)

Le sommet multipolaire d’Oufa est bien différent de celui du G7 au château d’Elmau. Pour commencer, les BRICS réunissent les forces géopolitiques parmi les plus notables d’Eurasie, d’Afrique et d’Amérique du Sud, chacune d’elles ayant un intérêt dans la construction d’un monde multipolaire. En ce qui concerne l’Afrique du Sud, comme nous l’avons vu, Zuma veut jouer à la politique avec les marionnettistes occidentaux alors que, en même temps, l’establishment de son pays est lancé sur une trajectoire multipolaire. Cette identité politique bipolaire fait de l’Afrique du Sud le plus faible et le plus instable des BRICS. Il est probable qu’il n’y a été intégré que pour servir de porte d’entrée économique au reste du continent, en commençant par les pays relativement stables du cône méridional. Cela dit, et quoi qu’il en soit de l’Afrique du Sud, il reste acquis que les BRICS poursuivront la mise en place de leur architecture financière non occidentale en renforçant la Nouvelle banque de développement (souvent appelée Banque des BRICS) dont la naissance a été annoncée il y a peu. Des déclarations fermes de rejet des sanctions unilatérales faisant clairement référence à la politique occidentale à l’encontre de la Russie sont probablement à l’ordre du jour, tout comme pourraient l’être quelques projets bilatéraux ou multilatéraux inattendus entre les membres du groupe.

La seconde partie de l’assemblée multipolaire, le sommet de l’OCS, s’annonce encore plus passionnante que celui des BRICS. Les principaux membres du groupe seront rejoints par tous les observateurs et partenaires du dialogue, la majorité de l’Eurasie étant représentée sous une forme ou une autre. On rapporte que l’Inde et le Pakistan seront finalement admis en tant que membres à part entière, tandis que la Russie a laissé entendre que la même chose pourra avoir lieu avec l’Iran si les sanctions internationales sont levées d’ici le 30 juin, juste avant le début de l’événement. De plus, le secrétaire général du groupe, Dimitri Mezentsev, a annoncé début février que la Syrie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie et le Bangladesh demanderaient le statut d’observateur, tandis que les Maldives et le Népal ont demandé à participer au dialogue. Tout cela signifie que l’OCS est en passe de rassembler la plus grande partie de l’Asie en vue de constituer un jour un concert des grandes puissances dans les questions de sécurité de l’Eurasie. Les synergies envisagées entre des membres officiels et officieux aussi divers présentent certainement des difficultés, mais ce qu’il faut retenir, c’est que l’OCS s’emploiera à les faciliter par la mise en place d’un mécanisme de coopération plus étroite.

Cui Bono ? À qui profite le crime ?

Ayant vu ce qu’il en est des sommets du G7 et des BRICS/OCS, il convient de déterminer lequel des deux est le plus avantageux pour la Russie, et lequel lui est en fait stratégiquement préjudiciable.

G7 (OTAN + Japon) :

Le G8, comme on l’appelait lorsque Moscou en faisait partie, visait largement à rassurer l’Occident (Otan + Japon) et la Russie quant à leur sentiment réciproque d’insécurité. Les premiers avaient l’impression que les dirigeants russes pouvaient être influencés par la position pro-occidentale du groupe et que, si on leur laissait suffisamment de temps (comme le soutiennent toujours les atlantistes), ils finiraient par intégrer la communauté des nations occidentales en tant que partenaire junior. De son côté, la Russie avait une perception entièrement différente du groupe. Elle n’y voyait pas un abandon de ses intérêts ou de son identité, mais plutôt une reconnaissance triomphante de sa puissance et de son influence. Le fait que le chef de la Fédération russe était assis côte à côte avec ses pairs occidentaux dans les discussions autour des grands thèmes de l’année était une puissante marque de prestige. Cela montrait que, en dépit de ses objections permanentes concernant la démocratie, l’Occident traitait in fine la Russie sur un pied d’égalité.

Malheureusement, il est apparu que cette perception du G8 par la Russie était erronée, et que celle des pays occidentaux était plus proche de la réalité (également parce qu’ils représentent les 7/8 de ses membres). Cette pensée collective unipolaire a conduit à l’éviction de la Russie du G8 au début de la Nouvelle guerre froide, le groupe ayant annoncé clairement la couleur en se présentant comme une réunion unipolaire. Il n’a peut-être pas exercé explicitement cette fonction quand la Russie en faisait partie (1988-2014), mais c’est uniquement parce qu’il rongeait son frein à dessein en vue d’amener la Russie à se rapprocher (en particulier dans les dernières années Eltsine, lorsque la Russie s’est jointe à lui). Désormais, il n’a plus besoin de cette main de fer dans un gant de velours. Il peut se lâcher, d’où tout le battage agressif autour de la Russie et des sanctions. La Russie a semblé un peu déçue d’être évincée par le G8 l’année dernière, mais, rétrospectivement, c’est peut-être un mal pour un bien comme nous allons le voir.

BRICS/OCS (réunion multipolaire)

La Russie a mal calculé les avantages du G8, probablement parce qu’elle pensait pouvoir renforcer son influence en traitant d’égal à égal avec ses membres. Seulement, les deux seuls à être égaux dans le groupe étaient la Russie et les États-Unis, tous les autres étant inféodés à Washington et non des membres indépendants. La plus grande erreur de Moscou a donc été de penser que ces derniers poursuivraient logiquement leurs intérêts économiques et n’oseraient pas sanctionner leur partenaire ; la mise en œuvre des sanctions l’a démontré clairement. Ce rappel des faits en introduction de la section relative à l’assemblée multipolaire vise à montrer que celle-ci représente l’exact opposé des BRICS et de l’OCS. Dans ces organisations, tous les membres sont considérés comme égaux, aucun d’eux ne pouvant être décrit par quiconque comme une marionnette. La raison en est qu’ils ont tous suivi une trajectoire multipolaire au cours des deux dernières décennies, qui les a conduits à trouver un équilibre avec leurs principaux partenaires, comme dans le cas des pays d’Asie centrale vis-à-vis de la Russie et de la Chine. L’Inde, le Pakistan et l’Iran font de même, mais de manière plus affirmée que les pays d’Asie Centrale, en partie du fait de leur population plus nombreuses, d’une économie plus puissante et d’une plus grande liberté de mouvement géopolitique.

Rien de tout cela n’enlève cependant quoi que ce soit au fait que tous les membres des BRICS et de l’OCS sont des États indépendants ayant un programme de coopération commun. Les membres des BRICS s’attachent à instaurer un modèle économique plus équitable, d’où leurs initiatives de mise en place d’une architecture financière non occidentale et de renforcement de la coopération entre eux. Les membres de l’OCS, quant à eux, se caractérisent par leur opposition partagée aux fléaux que sont le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme. Ils sont très conscients des menaces existentielles que fait peser chacune de ces armes asymétriques. Si l’unité de vues entre l’Inde et le Pakistan laisse à désirer, il n’en demeure pas moins que tous deux souhaitent intégrer la même organisation régionale. Ils montrent ainsi que leur rivalité a ses limites et suscitent l’espoir que l’OCS pourra tempérer leur antagonisme mutuel. Après tout, tout le monde sait en Eurasie que les États-Unis profitent de tous les conflits et font tout pour y entretenir la division, et qu’ils ne répugnent pas à recourir au terrorisme, au séparatisme ou à l’extrémisme. Plus l’Eurasie est divisée, plus il est facile pour les États-Unis d’atteindre leurs objectifs stratégiques ; à l’inverse, plus elle est unie au travers de diverses structures (telles que l’OCS), mieux elle est armée pour résister et repousser toute ingérence extérieure superflue.

Conclusion

L’éviction de la Russie par le G7 a eu surtout pour conséquence, imprévue, le réveil de Moscou, qui rêvait jusque-là d’être acceptée par l’Occident et a brusquement pris conscience de sa situation cauchemardesque. En effet, l’Occident n’a jamais été un vrai partenaire, et tous ses gestes amicaux et déclarations de soutien ne visaient qu’au désarmement stratégique des décideurs russes. En réponse à la douche froide de la rhétorique anti-russe et aux agissements actuels de l’Occident (prétendument en bons termes avec Moscou il y a seulement quelques années), la Russie s’est tournée vers l’est et a déclaré fermement son intention de construire un monde multipolaire. Bien qu’annoncée de longue date, cette initiative n’a jamais été autant prise au sérieux qu’aujourd’hui. L’Occident a fait la preuve qu’il ne pourra jamais cohabiter pacifiquement avec la Russie tant que le caractère unipolaire restera à l’ordre du jour, et que la seule possibilité pour la Russie d’être traitée sur un pied d’égalité (sans même parler de sa survie sous sa forme politique et territoriale actuelle) consistera à se tourner résolument et définitivement vers l’Eurasie.

En conséquence, la Russie et la Chine se sont attachées à simplifier leur partenariat stratégique pour en faire le moteur de l’intégration pan-eurasienne (qui a déjà fait ses preuves dans le passé, mais pas à une échelle aussi ambitieuse) et instaurer la vision multipolaire qu’elles partagent. Dans ce contexte, les réunions multipolaires des BRICS et de l’OCS à Oufa peuvent être considérées comme la prochaine étape majeure de cette initiative. Il est d’ailleurs hautement symbolique qu’elles soient accueillies cette année par la Russie (et en plus, consécutivement). Rien d’autre ne saurait montrer à l’Occident avec plus d’éclat que la Russie le rejette autant qu’il rejette lui-même la Russie, aussi surprenant que cela puisse lui paraître de prime abord. Moscou indique que toute coopération entre la Russie et l’Occident devra dès lors obéir à ses conditions multipolaires de respect et d’égalité géopolitiques authentiques, et que l’époque où la Russie se précipitait dans les structures mises en place par l’Occident est depuis longtemps révolue. À la place de reliques unipolaires telles que le G7, des institutions multipolaires émergentes telles que les BRICS et l’OCS sont devenues les acteurs les plus dynamiques des événements mondiaux. Les intérêts souverains de la Russie sont mieux servis et protégés par l’alternative multipolaire que l’Occident lui a imposée involontairement.

Andrew Korybko

Traduit par Gilles Chertier, relu par jj  pour le Saker Francophone

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Hassan Nasrallah : En cas de guerre, le Hezbollah fera des millions de réfugiés israéliens

Par Sayed7asan – Le 7 juin 2015 – Source sayed7asan

Extrait du discours de Sayed Hassan Nasrallah, Secrétaire Général du Hezbollah, le 5 juin 2015

Préambule

Dans son dernier discours, Sayed Hassan Nasrallah a longuement évoqué la situation au Liban, ainsi que la Syrie et le Yémen, et il n’a accordé que quelques minutes à l’entité sioniste. En réponse aux dernières fanfaronnades israéliennes menaçant de déplacer 1.5 millions de Libanais en cas de guerre et de ravager le Liban, Sayed Hassan Nasrallah rappelle qu’il ne s’agit là que de guerre psychologique, et que du reste, Israël n’a vécu que par les massacres et la destruction depuis sa création et ne saurait se comporter autrement.

Ce qu’il y a de nouveau est plutôt du côté des capacités de la Résistance, qui est capable d’infliger des dégâts considérables à l’ennemi, tant contre ses forces armées qu’au niveau du front intérieur israélien, qui sera ciblé en riposte aux agressions contre les civils libanais au point de faire des millions de réfugiés israéliens. La guerre en Syrie, qui a coûté cinq fois plus d’hommes au Hezbollah que la guerre de 2006 (les soldats de l'État Islamique étant malgré tout moins lâches que ceux de l'État Judaïque), doit laisser présager une défaite plus cuisante encore pour Israël, grâce à l’expérience acquise par le Hezbollah. Après la libération du Qalamoun, assisterons-nous bientôt à la libération de la Galilée et du Golan annoncées par Sayed Hassan Nasrallah ? Cela arrivera infailliblement.

Sayed 7asan 

Commentaire de Norman Finkelstein : L’armée vandale se prépare à mettre Rome à sac. Que la paix soit sur le Parti des Dieux Romains (et puisse-t-il écraser les hordes barbares). 

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Israël et les Républicains US poussent les Palestiniens dans leurs derniers retranchements


Par Akiva Eldar – le 3 juin 2015 – Source: Al Monitor

Si la violence éclate à nouveau, les politiciens israéliens et américains devront s’en prendre à eux-mêmes car ils ont dégoûté les Palestiniens des négociations diplomatiques.

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Guerre mondiale en mer de Chine méridionale ?


Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 2 juin 2015 – Source : Asia Times Online

Alors que la Guerre froide 2.0 entre les USA et la Russie est loin d’être désamorcée, la dernière chose dont le monde a besoin est très certainement une réincarnation du faucon Donald-il-y-a-des-connus-inconnus-Rumsfeld.

En lieu et place, nous avons droit à un connu-connu prévisible en la personne du chef suprême du Pentagone, Ash Carter.

Ash le néocon a fait tout un spectacle lors du Dialogue de Shangri-la le weekend dernier à Singapour.

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Vladimir Poutine à propos de la FIFA, Snowden & Assange (VOSTFR)


Par Sayed7asan – Le 28 mai 2015 – Source sayed7asan

Commentaires de Vladimir Poutine au sujet de la situation de la FIFA

Vidéo sous-titrée en français. Traduction des sous-titres Sayed7asan

https://www.youtube.com/watch?v=Zfa95kqvrJQ

 

Source : http://en.kremlin.ru/events/president/news/49546

Transcription

Journaliste : Des rapports concernant un scandale majeur à la FIFA sont apparus aujourd’hui. Cette organisation a été accusée de corruption et 14 employés ont été arrêtés. Pensez-vous que tout cela peut avoir un impact sur la Coupe du Monde 2018 en Russie ?

Vladimir Poutine : Je ne sais pas, cela ne nous regarde pas. Mais bien entendu j’ai une opinion sur la question.

 Comme nous le savons tous, l’élection du Président de la FIFA était prévue pour vendredi, et M. Blatter avait toutes les chances d’être réélu. Nous sommes conscients des pressions auxquelles il a été soumis pour empêcher la tenue de la Coupe du monde 2018 en Russie. Nous connaissons sa position sur ce dossier, et celle-ci n’a aucun rapport avec une quelconque relation spéciale entre la FIFA et la Russie. C’est sa position générale, une position de principe, à savoir que le sport et la politique doivent être toujours dissociés. Et de plus, il considère que le sport devrait avoir un impact positif sur la politique, et constituer une plateforme de dialogue, de réconciliation et de recherche de solutions. Je crois qu’il a parfaitement raison.

En ce qui concerne la série d’arrestations, le moins que l’on puisse dire est que c’est étrange, car les arrestations ont eu lieu à l’instigation d’accusations de corruption émises par les États-Unis. Qui ont-ils accusé ? Des fonctionnaires internationaux. Il est possible que certains d’entre eux aient violé la loi, je ne sais pas, mais il est clair que les États-Unis n’ont aucunement le droit de se mêler de cela. Ces fonctionnaires ne sont pas des citoyens des États-Unis, et même s’il y avait effectivement eu quelque violation, elle ne s’est pas produite sur le sol américain, et les États-Unis n’ont rien à faire là-dedans. C’est encore une fois une tentative manifeste des États-Unis d’appliquer leur juridiction sur d’autres États souverains.

Et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il s’agisse d’une tentative concertée pour empêcher la réélection de M. Blatter au poste de Président de la FIFA, ce qui constitue une violation très grave du mode de fonctionnement des organisations internationales.

De plus, comme nos médias l’ont rapporté, le Procureur général américain a déjà annoncé que ces responsables de la FIFA ont effectivement commis des crimes, comme s’il ne savait pas que tout individu est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable. Seule une Cour de justice peut déclarer quelqu’un coupable ou non coupable, et c’est seulement après cela que quiconque peut s’exprimer sur la question, même en supposant que les États-Unis aient pu avoir quelque légitimité à demander l’extradition de ces individus, bien que leurs crimes supposés aient eu lieu en dehors du territoire américain.

Nous connaissons la position des États-Unis au sujet de l’ancien agent de la NSA, M. Snowden, qui a révélé les actions illégales des États-Unis à l’échelle mondiale, y compris la mise sur écoute des téléphones de dirigeants étrangers. Tout le monde a condamné cela, même en Europe, mais personne n’a accepté de lui donner asile ou d’assurer sa sécurité, car personne ne veut se quereller avec ses partenaires, surtout ses principaux partenaires.

On pourrait à la rigueur comprendre cela, car M. Snowden est un ancien agent des services de sécurité américains et un citoyen des États-Unis, mais que dire de M. Assange? Il a été contraint de se réfugier dans l’ambassade d’un pays étranger pendant plusieurs années. C’est comme s’il était emprisonné. Pourquoi est-il persécuté? Pour des crimes sexuels? Personne ne peut croire cela.

Ils le traquent car il a publié des informations obtenues de la part de soldats américains au sujet des actions de l’armée américaine au Moyen-Orient, en particulier en Irak. J’évoque cela maintenant car malheureusement, nos partenaires américains emploient de telles méthodes pour parvenir à leurs propres fins. Ils espionnent les gens et les persécutent illégalement. Je n’exclus pas la possibilité que la même chose se produise avec la FIFA.

Bien sûr, je ne sais pas comment cela va finir, mais le fait que cela se produise juste avant l’élection du Président de la FIFA m’amène à ces réflexions.

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De la bataille contre le système épisode VI
Contre l’abolition de l’homme

Pour Lewis, ce condensé de croyances fondamentales, cette loi naturelle reconnue par toutes les civilisations et religions – et qui permet d’organiser les émotions en «sentiments stables» – est logiquement «la seule source de tous les jugements de valeur».

Il estime ainsi que l’homme de peut pas davantage «créer» de nouvelles valeurs qu’il ne peut «créer de nouvelles couleurs». «Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de jugement de valeur radicalement nouveau dans l’histoire de l’humanité.»

...
C'est exactement de cela qu’il s’agit lorsque notre Système hypertrophie par exemple le principe d’égalité entre homme et femme jusqu’à vouloir les confondre au point, comme le prophétisait Nietzsche, «qu’il leur deviendra impossible de s’aimer».

Le 14 novembre 2014 – Source entrefilets

Jérôme Bosch
Jérôme Bosch

Certains livres vous tombent dessus comme un météore dont l’impact n’est que lumière. C’est ainsi qu’au détour d’un échange avec un éditeur suisse installé à Paris, j’ai entendu parler pour la première fois de L’abolition de l’homme, un bouquin fulgurant, d’une actualité sidérante, pourtant écrit durant la Seconde Guerre mondiale par l’auteur irlandais C.S. Lewis 1

L’écrivain y démontre que le rejet de toute morale universelle, le subjectivisme absolu de notre modernité, en somme, a conduit notre civilisation à remplacer l’éducation des individus par leur «conditionnement» à des valeurs détachées du réel et qui, à terme, conduisent à la «capitulation de la Nature humaine» au profit d’une élite de surmorts 2. L’occasion idéale d’un épisode VI donc, à notre série «De la bataille contre le Système»…

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  1. C.S Lewis
  2. Nous avons emprunté le terme de «surmorts» à l’écrivain et poète suisse Maurice Chappaz qui, dans une lettre de 1968 écrivait : «J’ai localisé le pouvoir réel, brutal dans l’économie et vu les velléités, les complicités, les mensonges, le blanc qui devient noir dans les partis politiques, tous les partis. Et le social a comporté pour moi un élément de dégoût que tu ne peux imaginer : le nazisme. Le commercial totalitaire le resuce en lui : cette tuerie d’arbres, de phoques, cet empoisonnement de l’air, des eaux, ces massacres divers et cette propagande, cette réclame pour l’englobant industriel, le progrès carrément détachés de l’humain. Les vrais parasites modernes ne sont pas les clochards, les beatniks, mais justement les activistes de la construction inutile, du gaspillage des sources et des ressources, spéculateurs, menteurs en tous produits et appétits. Nous connaissons aussi ces volontés de puissance à l’œil parfois très intelligent de surmorts, qui délèguent aux fonctions publiques les bureaucrates, des types, des espèces de chauves graisseux moins costaux qu’eux-mêmes. Les surmorts ont besoin d’otages, de médiocres qui limitent toujours un pays aux affaires

La FIFA paie la rançon de son indépendance

The Saker

The Saker

Par le Saker Original – Le 28 mai 2015 – Source thesaker.is

C’est trop ridicule, trop obscène et trop évidemment grotesque pour être vrai. Mais c’est comme ça ! Les Anglo-sionistes sont tellement en colère contre la défaite des États-Unis (par le Qatar) et la victoire de la Russie dans la compétition pour accueillir  la Coupe du monde de football en 2018, et par le fait que la FIFA a accepté de procéder à un vote sur l’adhésion d’Israël, qu’ils ont commandé, dans le monde entier, une série d’arrestations de responsables de la FIFA. Les Britanniques s’offrent maintenant pour accueillir la Coupe du Monde en 2018.

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Pourquoi les États-Unis tentent-ils de remplacer le gouvernement Assad par al-Qaïda en Syrie ?

«Dans le cas de la Syrie, notre opposition au gouvernement Assad est tellement obstinée que nous serions apparemment prêts à défaire un gouvernement qui n’est pas notre ennemi afin de le remplacer par un autre qui l’est.»

Paul Larudee

Par Paul Larudee – Le 26 mai 2015 – Source veteransnewsnow

 

 

 

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