Le sommet d’Istanbul sur la Syrie a été un succès mais les mises en garde demeurent


Par MK Bhadrakumar – Le 29 octobre 2018 – Source Strategic Culture

2015-03-19_14h09_03Le sommet des quatre nations Turquie-Russie-Allemagne-France sur la Syrie, qui s’est tenu à Istanbul le 27 octobre, a obtenu un résultat impressionnant. Tous les participants – chacun avec ses propres intérêts – ont retiré quelque chose du sommet, ce qui est en soi une mesure du succès de la manifestation. Ceci est également important car les participants ont maintenant une raison de travailler ensemble.

Istanbul Summit on Syria Was a Success but Caveats Remain

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Soutien à sa Majesté, le Prince Mohammed Ben Salman (sic)


Par Les Dossiers du BIP – 24 octobre 2018

Résultat de recherche d'images pour "Jamal Khashoggi"

L’affaire de la mort et de la disparition du corps, de Jamal Khashoggi – citoyen saoudien d’origine ottomane, adepte des Frères musulmans, journaliste au journal Washington Post – qui avait quitté l’Arabie saoudite après la nomination de Mohammed ben Salman Prince héritier, me paraît à la fois simple et compliquée.

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Génocide au Yémen sous l’égide des États-Unis


Par Jeremy Salt – Le 21 octobre 2018 – Source Medium

« Seul Dieu peut sauver nos enfants », disent les pères et les mères yéménites obligés de regarder leurs enfants mourir, sans rien pouvoir faire d’autre que de les réconforter dans leurs derniers instants et prier Dieu de les épargner. Les pères et les mères prient et consolent pendant que, l’un après l’autre, leurs enfants meurent du choléra, de déshydratation et de faim. Continuer la lecture

Mohammed bin Salman : un coup d’État serait la chose à faire


Par John Kiriakou – Le 25 octobre 2018 – Source Defend Demoracy Press

Le lendemain de la disparition du chroniqueur du Washington Post, Jamal Khashoggi, après s’est rendu au consulat saoudien à Istanbul, un ancien collègue de la CIA m’a appelé et posé deux questions. La première était rhétorique : « Est-ce l’opération la plus mal planifiée et la plus mal exécutée que tu as vue ? Certainement. Et « Combien penses-tu qu’il faudra de temps avant que cette chose fasse tomber [le prince héritier] Mohammed bin Salman ? » Ça n’arrivera probablement pas. Continuer la lecture

Les US au Yemen : contrits, ou contraints à la paix ?


Yémen – Après la mort de 200 000 personnes, un gouvernement américain embarrassé appelle enfin à des négociations


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 31 octobre 2018

Isa Blumi écrit :

La guerre au Yémen aujourd’hui est un exemple brutal de la manière dont l’expansion des intérêts capitalistes mondiaux détruit les nations.
Il prend d’abord la forme du néolibéralisme – souvent qualifié innocemment de mondialisation – puis, au début de l’effondrement structurel inévitable du pays ciblé , avec son inévitable résistance populaire minant l’ordre politique, une forme de violence plus manifeste est introduite.

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Assassinat de Khashoggi : le pire est à venir


Par George Galloway – Le 24 octobre 2018 – Source RT

La nouvelle 1 que des « parties défigurées du visage et du corps » de Khashoggi auraient été retrouvées dans le jardin du consulat saoudien à Istanbul, sonne la fin de la récréation pour les collaborateurs occidentaux de la dictature tyrannique arabe.

Après Khashoggi lui-même, le principal perdant du meurtre le plus répugnant d’Istanbul est le président américain Donald Trump – comme je l’avais prédit ici il y a des semaines. Sa déclaration selon laquelle la couverture saoudienne était « crédible » a suscité les moqueries du reste du monde par son côté « Lady MacBeth », et l’a ridiculisé. Le comportement de son propre « prince héritier » – son gendre Jared Kushner – a été plus vénal que digne d’un opéra-comique. Continuer la lecture

  1. Maintenant démentie

Au lit avec l’Arabie saoudite


Par Paul Warner Dobson – Le 17 octobre 2018 – Source Southfront

L’Arabie saoudite moderne est une création récente, elle date de 1932. Six ans plus tard, Standard Oil y découvrait du pétrole. Depuis lors, les fortunes d’Arabie saoudite ont été liées au prix des hydrocarbures, et aux États-Unis. Aujourd’hui, les combustibles fossiles continuent de représenter 90% des recettes en devises du pays. Alors que les alternatives aux hydrocarbures sous forme d’huile de schiste, de fracturation, de sables bitumineux, d’énergie verte et de voitures électriques ont diminué l’importance du pétrole, les plastiques polymères garantissent la demande de la seule exportation notable de l’Arabie saoudite. La majeure partie des 10% restants en devises proviennent des plus de 7 millions de pèlerins qui se rendent chaque année dans les lieux saints de La Mecque et de Médine. Continuer la lecture

L’affaire Khashoggi. Un accord a été trouvé mais tiendra-t-il ?


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 25 octobre 2018

Un accord préliminaire a été conclu entre le président turc Erdogan et le clan des al-Saud en Arabie saoudite. Le cas de Jamal Khashoggi, tué à Istanbul par les gardes du corps du prince héritier saoudien Mohammad bin Salman, va, pour l’instant, être clos.

Au cours des 36 dernières heures, depuis que le discours d’Erdogan a prouvé la culpabilité saoudienne, il n’y a plus eu de fuites préjudiciables de la part des sources turques habituelles sur cette affaire.

Lors d’une table ronde à la conférence des investisseurs qui s’est tenue hier à Riyad, Mohammad bin Salman a dénoncé le « crime odieux » commis contre Jamal Khashoggi. Il a salué les « relations inébranlables » avec la Turquie et a admiré la durabilité économique du Qatar.

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Caligula : comment va-t-il tomber ?


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 23 octobre 2018

Le roi et le prince héritier d’Arabie saoudite ont ordonné à un fils de Jamal Khashoggi [et à un de ses frères, NdT] de comparaître devant eux afin de pouvoir exprimer leurs condoléances pour le meurtre de son père. Il s’agit d’une tentative du roi Salman de démontrer que son fils, Mohammad bin Salman, n’a pas ordonné le meurtre prémédité de Khashoggi. Ces images, et la vidéo, sont destinées au public saoudien, qui ne semble pas convaincu. Mais l’acte est aussi une insulte, car le corps de Khashoggi n’a pas été retrouvé et n’est pas enterré. 1.

Le regard dit tout

Sahal Khashoggi est l’aîné des quatre enfants de Jamal. Trois d’entre eux vivent aux États-Unis. Sahal a l’interdiction de quitter l’Arabie Saoudite.

Notez que sa robe n’est pas repassée comme le requiert l’étiquette habituelle. Il a dû être convoqué sans délai ou été traîné de force devant le roi. Notez également que la main du garde du corps à l’arrière-plan se trouve exactement sur son pistolet.

Il semble y avoir beaucoup de théories du complot autour de l’affaire. Certaines d’entre elles ont été mentionnées dans les commentaires ici. Je n’y crois pas. La Turquie n’a pas arrangé l’incident. Je ne vois aucun signe indiquant que les États-Unis, Israël, le Qatar ou les Émirats arabes unis ont eu un rôle à jouer à cet égard. C’était un crime très stupide commis par Mohammad bin Salman. Ou pire, une erreur. Erdogan, celui-qui-voudrait-être-sultan, est un homme politique rusé. Il surfe simplement sur la vague.

Alastair Crooke explique pourquoi le meurtre de Khashoggi, bien que pas inhabituel, a cet effet important :

C’est le flocon de neige supplémentaire, indifférencié, qui déclenche une avalanche énorme, totalement disproportionnée par rapport au flocon qui l’a provoquée. L’assassinat de Khashoggi est-il un déclencheur ? Peut-être que oui – car il y a plusieurs accumulations de masses politiques instables dans la région où même un petit événement peut déclencher un glissement significatif. Ces événements proviennent d’un réseau complexe de dynamiques en mutation.

Crooke voit trois positions stratégiques traditionnelles qui ont déjà atteint des points critiques et qui sont susceptibles de bouger en raison de cet événement : les relations américaines avec l’Arabie saoudite, le rôle de la Turquie au Moyen-Orient et les défenses stratégiques d’Israël.

Du côté des relations américano-saoudiennes, c’est probablement le Congrès, et non la Maison Blanche qui fera avancer le dossier. Un autre vote du Sénat aura lieu le mois prochain pour mettre fin à la complicité américaine dans la guerre au Yémen. Il est maintenant susceptible de passer.

L’utilité de l’Arabie saoudite pour les États-Unis est mise en doute depuis un certain temps. Un éditorial du Wall Street Journal écrit par Karen Elliott House demande à la Maison Blanche d’agir :

Alors que l’administration Trump se demande si l’explication tardive et confuse de la mort de Jamal Khashoggi par l’Arabie saoudite est crédible, un Saoudien pensif me dit : « Moralité mise à part, la question cruciale est la santé mentale de notre vrai Caligula à nous. »

Si le prince héritier perd le pouvoir, ce pourrait être soit par la main douce de son père, soit, comme Caligula, par la main violente d’une cabale de princes mécontents et de prétoriens.

Ce que cela signifierait pour les relations américano-saoudiennes reste, pour chacun, à deviner. Cependant, si M. Trump a la capacité d’influencer les événements, le premier scénario est de loin préférable au second.

L’Arabie saoudite sous un gouvernement instable est un fardeau. Non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le reste du monde. Il est temps de s’en débarrasser.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

Notes

  1. La nouvelle d’aujourd’hui annonçant que le corps a été retrouvé provient d’une source non fiable et a été officiellement démentie
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Le drame Khashoggi. Plus d’accord possible. Erdogan veut le départ de MbS


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 22 octobre 2018

La saga Khashoggi continue d’influencer la situation politique au Moyen-Orient.

Vendredi dernier, le régime saoudien admettait que Khashoggi avait été tué dans son consulat à Istanbul. Depuis, il a changé deux fois d’histoire :

Après avoir nié pendant des semaines son implication dans la disparition de Khashoggi, l’Arabie saoudite a déclaré que ce dernier avait été tué dans le consulat d’Istanbul, affirmant que sa mort était le résultat d’une simple « bagarre ». Une source saoudienne proche du palais royal a déclaré plus tard à CNN que le journaliste du Washington Post était mort par étouffement. Dimanche, son ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, est allé plus loin en qualifiant, dans une déclaration à Fox News, la mort de Khashoggi de « meurtre » et d’« erreur énorme ».

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