1914-18 : les conséquences économiques de la paix, cent ans plus tard


Par Edward W. Fuller − Le 12 décembre 2019 − Source Mises Institute

external-content.duckduckgoNous sommes au centenaire de la publication du livre de John Maynard Keynes « Les conséquences économiques de la paix ». Cet ouvrage a été décrit comme « l’un des livres les plus influents du XXe siècle » 1. Il a fait de Keynes l’économiste le plus célèbre du monde, et il a été à l’origine de son influence massive sur l’économie du XXe siècle. Beaucoup des critiques les plus durs de Keynes le considèrent comme son seul bon livre. Cependant, on peut affirmer que « Les conséquences économiques de la paix » est son pire ouvrage. A l’occasion de son centenaire, il convient de réévaluer l’œuvre et son influence.

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  1. Robert Skidelsky, John Maynard Keynes: Hopes Betrayed (New York: Viking, 1983), p. 384.

La trêve de Noël de la Première Guerre mondiale


Par Will Grigg − Le 21 décembre 2019 − Source The Libertarian Institute

Pendant une période tragiquement courte, l’Esprit du Prince de la paix a étouffé les exigences meurtrières de l’État.

Screen-Shot-2019-12-21-at-8.17.06-AMEn août 1914, les grandes puissances européennes se sont lancées dans la guerre avec une joyeuse insouciance. L’Allemagne, une puissance montante aux vastes ambitions, a écrasé la Belgique, cherchant à mater la France rapidement avant que la Russie ne puisse se mobiliser, évitant ainsi la perspective d’une guerre sur deux fronts. Des milliers de jeunes Allemands, anticipant un conflit de six semaines, sont montés à bord des trains de troupes chantant le refrain optimiste : «Ausflug nach Paris. Auf Widersehen auf dem Boulevard.» : «Excursion à Paris. A bientôt sur le Boulevard. »

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Sisley Huddleston – France, les années tragiques – 1939-1947


Par José Martí − Source le Saker Francophone

Septembre 2021 – Sont ajoutés les fichiers pour liseuse de cet ouvrage : epub et mobi. Le contenu en est strictement identique.

On vous propose France – Les années tragiques : 1939-1947, un ouvrage écrit en 1953 par Sisley Hudleston, un journaliste britannique de premier plan, qui vécut toute la seconde guerre en France, où il avait élu domicile.

Depuis août 2020, cet ouvrage est disponible au format papier.

C’est un témoignage de première main, de la part d’un homme aux idées bien arrêtées mais que nul ne pourra taxer d’extrémiste, à la fois proche des événements, et les considérant d’un angle résolument objectif.

Le nombre d’occurrences pour Huddleston dans The Atlantic Monthly, The Nation, et The New Republic, en plus de ses trente livres tout à fait réputés sur la France, semblent confirmer qu’il a été durant des décennies l’un des principaux spécialistes de la France pour les lecteurs de journaux américains et britanniques instruits. Son entretien exclusif avec le Premier ministre britannique Lloyd George à la Conférence de la paix de Paris devint par exemple en 1919 un scoop international. Comme beaucoup d’autres écrivains, après la Seconde guerre mondiale, son éditeur américain devint par nécessité Devin-Adair, qui publia une édition posthume de son livre en 1955.

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Roosevelt a conspiré pour déclencher la Seconde Guerre mondiale en Europe


Nous avons promu leur dieu vengeur… Mais c’était contre nous.


Par John Wear – Le 26 janvier 2019 – Source Unz Review

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Les historiens de l’establishment prétendent que le président américain Franklin D. Roosevelt n’a jamais voulu la guerre et a fait tous les efforts raisonnables pour empêcher la guerre. Cet article montrera que contrairement à ce que prétendent les historiens de l’establishment, Franklin Roosevelt et son administration voulaient la guerre et ont tout fait pour provoquer la Seconde Guerre mondiale en Europe.

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Bruits de bottes outre-Rhin


Le 11 novembre 2019 − Source german-foreign-policy.com

Suite à l’annonce par Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre de la Défense allemande, la semaine dernière, de l’expansion du déploiement de la Bundeswehr [l’armée allemande, NdT], les hommes politiques allemands de premier plan ont fait monter les enchères et ont énergiquement appelé de leurs vœux une politique étrangère et militaire plus agressive de la part de l’Allemagne et de l’UE. Vendredi dernier, Ursula von der Leyen, la prochaine présidente de la commission européenne, dans son discours auprès de la Fondation Konrad Adenauer — affiliée à la CDU [le parti social démocrate au pouvoir en Allemagne, NdT] — a affirmé que le « soft power » ne suffisait plus dans le monde d’aujourd’hui, et que « l’Europe doit apprendre le vocabulaire de la puissance » 1.

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  1. Ursula von der Leyen: Europa-Rede. Berlin, 8 novembre 2019.

La longue agonie de la liberté d’expression en France


Par Guy Millière − Le 13 octobre 2019 − Source Gatestone Institute

Défendre quelqu’un qui est accusé de « racisme » implique le risque d’être accusé également de « racisme ». La terreur intellectuelle règne en France.

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Image source iStock

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Encore, et toujours ce mensonge sur le terrorisme


Par Stratediplo − Le 6 octobre 2019 − Source stratediplo

Il semble nécessaire de rappeler une fois de plus que le terrorisme n’est pas un acteur ou une faction, ce n’est qu’une stratégie.

Cette stratégie consistant à frapper au hasard pour générer la terreur a été utilisée, par exemple, par les anarchistes il y a un peu plus d’un siècle, par les séparatistes (algériens, basques, corses…) il y a un demi-siècle et par les Mahométans aujourd’hui (en France en tout cas). Et évidemment, comme on l’annonçait il y a trois ans, la défaite de l’ennemi lointain auquel le gouvernement français avait, en 2016, laborieusement mais mensongèrement attribué les attentats de 2015, n’a pas mis fin aux attentats d’inspiration mahométane en France.

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Pourquoi l’Allemagne a envahi la Pologne en 1939…


… une provocation britannique pour détruire le Troisième Reich dans une guerre mondiale ou le chèque en blanc de la Grande-Bretagne à la Pologne



Par John Wear − Le 15 janvier 2019 − Source Unz Review

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Crédit: Wikimedia Commons. CC BY-SA 3.0

 

Le 21 mars 1939, lors de l’accueil du Premier ministre français, Édouard Daladier, le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain, a discuté d’un front commun avec la France, la Russie et la Pologne afin d’agir ensemble contre l’agression allemande. La France a immédiatement accepté, et les Russes ont accepté à la condition que la France et la Pologne signent d’abord. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Józef Beck, a opposé son veto à l’accord le 24 mars 1939 1. Les hommes d’État polonais craignaient plus la Russie que l’Allemagne. Le maréchal polonais Edward Śmigły-Rydz a déclaré à l’ambassadeur de France : « Avec les Allemands, nous risquons de perdre notre liberté. Avec les Russes, nous perdrions notre âme. » 2

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  1.  Taylor, A.J.P., The Origins of the Second World War, New York: Simon & Schuster, 1961, p. 207.
  2.  DeConde, Alexander, A History of American Foreign Policy, New York: Charles Scribner’s Sons, 1971, p. 576.

La politique eurasienne au bord du changement


Par M. K. Bhadrakumar – Le 10 septembre 2019 – Source Indianpunchline.com

La réunion des Ministres des affaires étrangères et de la défense russes et français à Moscou, le 9 septembre, au format 2+2, a signifié non seulement un réchauffement des relations entre les deux pays, mais aussi une remise à zéro des liens de la Russie avec l’Occident.

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Quand la CIA étudiait la French theory : sur le travail intellectuel de démembrement de la gauche culturelle


Par Gabriel Rockhill – Le 28 février 2017 – Source The Philosophical Salon

On présume souvent que les intellectuels ont peu ou pas de pouvoir politique. Perchés au sommet d’une tour d’ivoire privilégiée, déconnectés du monde réel, mêlés à des débats académiques dénués de sens sur des détails infimes, ou flottant dans les nuées absconses de théories abstraites, les intellectuels sont souvent dépeints comme non seulement coupés de la réalité politique, mais comme incapables d’avoir un impact significatif sur elle. Ce n’est pas ce que pense la CIA.

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