Je commence par les deux plus grands ressorts utilisés pour créer des effractions psychiques et soumettre les médecins, par le harcèlement, à la «politique sanitaire» : la terreur et la culpabilisation.
Par Zineb Deheb − Le 23 avril 2022
La terreur 1
L’explication la plus probable aux erreurs de jugement des médecins est malheureusement la terreur qui a saisi une partie d’entre eux face à l’épidémie de Sars-CoV-2. La peur n’est pas un sentiment à reprocher en général. Elle est simplement malvenue dans le milieu médical, surtout sur une durée de plus de deux ans.
Dès le début de la formation médicale, la maladie nous envahit : nous voyons les malades, nous sentons leur odeur, nous les touchons, nous rêvons d’eux. Le vocabulaire de la maladie envahit notre champ lexical. Nous sommes les héritiers de médecins qui n’avaient pas froid aux yeux et qui distinguaient le diabète insipide du diabète sucré en goûtant l’urine de leurs patients. Les chirurgiens se blessent régulièrement les mains avec du matériel souillé et continuent leur travail sans s’imaginer mourir de cirrhose ou du SIDA. Dans ma pratique, j’ai déjà côtoyé un patient atteint de lèpre sans craindre pour autant l’amputation et je n’en tire aucune fierté. Si les médecins devaient se retrouver confrontés à leur finitude et à leur fragilité devant chaque malade contagieux, ils ne pourraient plus ni raisonner ni exercer. Continuer la lecture