La géopolitique du nouvel ordre mondial multipolaire du XXIe siècle


Par Andrew Korybko – Le 2 octobre 2017 – Source geopolitica.ru


Le monde est actuellement au milieu d’une transition historique de l’unipolarité vers la multipolarité qui devrait caractériser de manière prévisible les premières décennies du XXIe siècle, sinon son intégralité. Ce processus de changement de paradigme présente de multiples dimensions, ce qui peut laisser les observateurs complètement dépassés lorsqu’ils essaient de donner un sens à tout cela, et la plupart des analystes ont tendance à se concentrer uniquement sur un ou deux facteurs tout en négligeant le reste de la situation. Il ne s’agit pas d’une faute intentionnelle, mais plutôt d’une spécialisation dans certains domaines et de l’investissement en temps qui en découle, qui les empêchent de faire des recherches sur d’autres tendances et de saisir le sens global de tout ce qui se passe.

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Quels liens unissent Sebastian Kurz et les réseaux Soros ?


Par Pierre-Antoine Plaquevent – Le 1er novembre 2017 – Source Les Non-Alignés

ECFR 2

Nous publions ici en une enquête inédite sur les liens existants entre l’ECFR – European Council on Foreign Relations – et l’Open Society Foundation de George Soros. Le prochain chancelier autrichien, Sebastian Kurz, étant membre de l’ECFR, il est nécessaire de se pencher sur l’action d’influence que joue l’ECFR auprès de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne la question migratoire. Un dossier réalisé par Pierre-Antoine Plaquevent, journaliste indépendant.
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Indépendances et auto-déterminations


Des armes pour renforcer l’Empire ou d’authentiques libérations nationales ?


Par James Petras – Le 19 octobre 2017 – Source Unz Review

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des conflits mondiaux ont consisté en des luttes pour l’indépendance contre les régimes coloniaux / impériaux occidentaux et japonais.

À la suite de la décolonisation officielle, un nouveau type de domination impériale a été imposé, les régimes néo-coloniaux, dans lesquels les États-Unis et leurs alliés européens imposaient des dirigeants vassaux agissant comme des proxys pour l’exploitation économique du pays. Avec la montée de la domination mondiale unipolaire des États-Unis, à la suite de la disparition de l’URSS (1990), l’Occident a établi son hégémonie sur les États d’Europe de l’Est. Certains ont été sujets à la fragmentation et ont été subdivisés en de nouveaux micro-États, dominés par l’OTAN.

La mis en place d’un empire unipolaire a déclenché une série de guerres et de conflits ethniques au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, dans les Balkans, les pays baltes, en Afrique du Nord, en Asie et en Europe occidentale, provoquant des nettoyages ethniques et une crise des réfugiés de grande ampleur. L’éclatement des États-nations s’est répandu dans le monde alors que la rhétorique et la politique de « l’autodétermination » remplaçaient celles de la lutte des classes en tant que phare de la justice sociale et de la liberté politique.

Les principaux moteurs de la construction de l’empire ont adopté la tactique de diviser les adversaires pour mieux les conquérir, sous le prétexte libéral de promouvoir « l’autodétermination », sans préciser qui et quoi l’« auto » représentait et qui en bénéficiait réellement.

Les identités sectorielles, régionales, culturelles et ethniques ont servi à polariser les luttes. Par réaction, les régimes « centraux » se sont battus pour conserver « l’unité nationale » afin de réprimer les révoltes régionales.

Le but de cet article est d’analyser et de discuter les forces nationales et internationales se cachant derrière le slogan de « l’autodétermination » et ses conséquences internationales et régionales.

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Est-il temps pour une diplomatie alimentaire au Venezuela ?


Par Andrew Korybko – Le 17 octobre 2017 – Source Oriental Review

Russian Rosneft oil company CEO Igor Sechin signs a deal with Venezuela Oil Minister Eulogio del Pino in the presence of President Maduro, July 2016

Le PDG de la compagnie russe Rosneft, Igor Sechin, signe un accord avec le ministre du pétrole du Venezuela, Eulogio del Pino, en présence du président Maduro, juillet 2016

La victoire convaincante du parti socialiste au pouvoir au Venezuela ce week-end devrait permettre au président Maduro de demander enfin une aide alimentaire à ses partenaires russes et chinois. Ceux-ci  seraient tous deux plus qu’impatients de bénéficier de la poussée de soft power qui viendrait avec l’assouplissement de la souffrance humanitaire que la guerre hybride américaine et les sanctions connexes ont infligé au peuple vénézuélien.

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La réaction en chaîne catalane : récit d’une nostalgie


andrew-korybkoPar Andrew Korybko – Le 4 octobre 2017 – Source Oriental Review

La campagne pour l’indépendance menée par la Catalogne a déclenché une réaction en chaîne de soutien viral des médias sociaux qui a ressuscité l’effrayante rhétorique de la guerre civile mais les conséquences les plus dangereuses de cet effet domino sont encore à venir si finalement la quête des séparatistes aboutit.

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Armes de migration de masse


Par Kelly M Greenhill – Avril 2010 – Source calhoun.nps.edu

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Armes de migration de masse : déplacement forcé en tant qu’instrument de coercition 1. La coercition est généralement comprise comme faisant référence à une pratique consistant à induire ou à prévenir les changements de comportement politique par l’utilisation de menaces, d’intimidation ou d’une autre forme de pression – le plus souvent, la force militaire. Cet article met l’accent sur une méthode non militaire très particulière d’application de la pression coercitive : l’utilisation des migrations et des crises de réfugiés comme instruments de persuasion. La sagesse conventionnelle suggère que ce type de coercition est plutôt rare. 2.

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  1. Cet article est tiré de Kelly M. Greenhill, « Weapons of Mass Migration : Forced Displacement, Coercion and Foreign Policy » (Ithaca, NY : Cornell Studies in Security Affairs, Cornell University Press, 2010) avec notre grande reconnaissance pour l’auteur et l’éditeur. Pour plus de détails ou pour acheter une copie, visitez la page Web Weapons of Mass Migration sur le site de Cornell University Press : http://www.cornellpress.cornell.edu/cup_detail.taf?ti_id=5622. ;
    Strategic Insights, v. 9, numéro 1 (printemps-été 2010)
  2. Dans un volume récent qui fonctionne comme une enquête sur l’état du domaine de la migration, par exemple, il n’a même pas été mentionné comme un éventuel pilote de la migration forcée. Voir Heaven Crawley, « Refugees, Asylum-Seekers and Internally Displaced : The Politics of Forced Migration » dans « The Politics of Migration : A Survey » ed. Barbara Marshall (Londres : Routledge, 2006), 60-62. De même, lors d’une conférence à Chiang Mai, en Thaïlande, en janvier 2003, un érudit en migration internationalement reconnu m’a dit: « Votre théorie est tout à fait logique, très convaincante et tout ; je ne crois pas que cela arrive jamais. »

Le problème de la « doctrine Gerasimov » est qu’elle n’existe tout simplement pas


Par Bryan MacDonald – Le 19 septembre 2017 – Source Russia Today via dedefensa.org

The problem with the 'Gerasimov Doctrine' is that it doesn’t exist

Juste au moment où vous pensiez que la couverture médiatique occidentale sur la Russie ne pouvait pas être pire, eh bien non. Le Financial Times, autrefois relativement compétent sur ce sujet, a offert sans broncher une couverture médiatique sur une stratégie militaire inexistante. Ils pourraient tout autant publier un article sur les « Crop Circles » ou sur le « Prieuré de Sion ».

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Le président syrien dénonce un problème dans la politique étrangère étasunienne dont personne ne veut parler


Par Darius Shahtahmasebi – Le 14 septembre 2017 – Source Anti Media

Dans un entretien avec Russia Today en 2015, le président syrien Bachar al-Assad a prononcé peut-être une de ses déclarations les plus intéressantes depuis le début du conflit syrien en 2011. Assad a déclaré :

« La propagande occidentale a, dès le début, prétendu que la cause du problème était le président. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent faire croire que tous les problèmes de la Syrie sont dus à un individu ; et par conséquent la réaction naturelle pour beaucoup de gens est que, si le problème est cet individu, il ne devrait pas être plus important que la patrie. Donc laissez cette personne partir et les choses vont aller bien. C’est ainsi qu’ils simplifient les choses en Occident. »

Puis il a ajouté :

« Regardez ce qui s’est passé dans les médias occidentaux depuis le coup d’État en Ukraine. Qu’est-il arrivé ? Le président Poutine est passé du statut d’ami de l’Occident à celui d’ennemi et, encore une fois, il a été qualifié de tsar… Telle est la propagande occidentale. Ils disent que si le président s’en allait, les choses s’amélioreraient. »

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Un nouveau « Kosovo » se prépare-t-il au Myanmar ?


Par James George Jatras – Le 8 septembre 2017 – Source Strategic Culture

Chaque fois que les gouvernements occidentaux et les médias grand public commencent à verser des larmes de crocodile à propos d’une communauté minoritaire de « musulmans pacifiques »© persécutés par un méchant gouvernement non musulman quelque part, et demandent que la « communauté internationale » fasse quelque chose, cela devrait être pris avec une bonne grosse dose de scepticisme. Continuer la lecture

Les Rohingya du Myanmar…


… Des pions dans la guerre que les Anglais livrent aux Chinois par l’intermédiaire des djihadistes saoudiens


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 4 septembre 2017

L’attention des médias est dirigée vers des violences ethniques mineures au Myanmar, l’ancienne Birmanie. Selon la presse « occidentale », les Rohingya musulmans sont injustement vilipendés, chassés et tués par des foules bouddhistes et par l’armée dans l’État de Rakhine près de la frontière avec le Bangladesh. Les « organisations humanistes libérales » comme Human Rights Watch joignent leurs voix à celles d’islamistes comme le président de la Turquie, Erdogan, pour déplorer le sort des Rohingya.

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