Le solstice d’hiver annonce-t-il la chute de l’ordre (?) financier mondial ?


Valentin Katasonov

Par Valentin Katasonov – Le 17 décembre 2015 – Source strategic-culture

Le monde est entré dans une phase chaotique. Selon des allégations récentes, les États-Unis auraient commencé à créer un chaos gérable à l’échelle mondiale. Mais les événements au Moyen-Orient ont dissipé l’illusion que l’instigateur de ce chaos soit capable de le gérer. Et ce chaos ingérable peut très bientôt submerger le monde de la finance internationale. Les États-Unis sont de nouveau coupables d’avoir inauguré un chaos financier ingérable, et la dette de $3 Mds de l’Ukraine à la Russie servira à provoquer l’avalanche.

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L’Otan va dans le mur en Syrie, c’est écrit… sur le mur


Le nouveau plan : donner le contrôle de la Syrie du Nord aux rebelles modérés anti-Assad (dominés par al-Qaïda) et tolérer ISIS battu mais consolidé dans l’ouest du pays


Par Pepe Escobar – Le 15 décembre 2015 – Source Russia Insider

Les Services de renseignement russes, FSB, SVR et GRU, en décryptant toutes les bonnes connexions, ne peuvent pas s’empêcher de conclure que Washington laisse la guerre froide 2.0 dégénérer jusqu’au point d’ébullition.

Mettez-vous à la place des Services de renseignement russes arpentant l’échiquier géopolitique.

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Rendre au peuple le pouvoir sur sa monnaie, c’est possible


…par la réinvention du rôle de la banque : projets en cours de la Russie à l’Islande en passant par l’Équateur


Par Ellen Brown – Le 11 décembre 2015 – Source EllenBrown

Les développements mondiaux dans la finance et la géopolitique incitent à repenser la structure de la banque et la nature de l’argent lui-même.


Voici les nouvelles intéressantes :

– En Russie, la vulnérabilité aux sanctions occidentales a conduit à des propositions pour un système bancaire qui est non seulement indépendant de l’Occident, mais est aussi basé sur des principes différents.

– En Islande, les hauts et les bas qui ont abouti à la crise bancaire de 2008/2009, ont incité le législateur à envisager un plan pour enlever aux banques privées le pouvoir de créer de l’argent.

– En Irlande, en Islande et au Royaume-Uni, une pénurie locale de crédit, induite par la récession, a incité à des propositions pour un système de banques publiques à intérêts sur le modèle des Sparkassen [Caisses d’épargne] en Allemagne.

– En Équateur, la banque centrale riposte à une pénurie de dollars des États-Unis (la monnaie équatorienne officielle) par l’émission de dollars numériques grâce à des comptes auxquels tout le monde a accès, créant effectivement une banque du peuple.

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La chute de la société méditerranéenne pendant l’âge de bronze


Pourquoi ne comprenons-nous toujours pas l’effondrement des civilisations ?


 

Par Ugo Bardi – Le 7 décembre 2015 – Source cassandralegacy

Eric Cline a écrit un excellent livre sur la fin de l’Âge du Bronze dans la région méditerranéenne, mais, malheureusement, il ne parvient pas à une conclusion définitive sur les raisons de cet effondrement. Cline suggère que «plusieurs facteurs de stress» ont travaillé ensemble pour provoquer la disparition de cette civilisation. Mais c’est pour le moins décevant. C’est comme un mystère avec un assassinat où, à la fin, on nous dit que le tueur de Miss Scarlett aurait pu être le professeur Plum, Mme Peacock, Mme White, le révérend Green ou le colonel Moutarde, mais vraiment, il semble que tous l’aint poignardé simultanément.
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Au revoir… ou pas ?


Chantage au Brésil – l’odyssée de la destitution de Dilma


Par Pedro Marin – Le 6 décembre 2015 – Source Global Independent Analytics

 

Dilma Roussef

S’il y a quelque chose qu’on ne peut dénier aux Brésiliens, c’est leur capacité à résoudre les conflits par la recherche d’un accord. Notre réputation d’être chaleureux a teinté toute notre histoire. Il y a de nombreux exemples : lorsque les colons portugais sont arrivés, la première chose qu’ils ont faite a été de commercer avec les autochtones – des objets comme les miroirs ont été abondamment négociés contre de l’or – dans le but d’exploiter les riches ressources naturelles du pays et d’utiliser les conseils des habitants d’origine. Continuer la lecture

Sombres pressentiments : l’Amérique à la croisée des chemins


… Attendez-vous à voir l’ethnocentrisme américain se ratatiner dans un chaudron bouillant. Norman Pollack


Par Norman Pollack – Le 11 décembre 2015 – Source CounterPunch

Non, ni le prophète hébreu Amos, ni Cassandre, la fille de Priam, ne m’inspirent ces pensées mais, la condition réelle, idéologique et psychologique de la mentalité américaine contemporaine, de ses fondements matériels ; un stade trop décomposé du développement capitaliste, nécessitant une projection constante de puissance à l’étranger et une certitude domestique contrainte, afin de maintenir un taux acceptable de croissance économique ; enfin, la conviction que la force militaire est suffisamment intimidante et une preuve acceptable pour le droit à façonner unilatéralement la structure mondiale d’après son propre désir et sa propre vision.

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Brzezinski : « Comment Jimmy Carter et moi avons créé les moudjahiddin »


La CIA a reçu l’ordre d’aider les moudjahiddin afghans six mois avant l’intervention militaire soviétique


CounterPunch

Par Jeffrey St Clair et Alexander Cockburn – Le 15 janvier 1998 – Source CounterPunch

Jimmy Carter

Zbignew Brzezinski, rencontrant Ben Laden

Q : Robert Gates, ancien directeur de la CIA, raconte dans ses mémoires (From the Shadows), que le renseignement américain a commencé à aider les moudjahiddin en Afghanistan six mois avant l’intervention soviétique. Vous étiez à cette époque le conseiller à la Sécurité nationale du Président Carter. Est-il exact que vous avez joué un rôle dans cette affaire ?

Brzezinski : En effet. Selon la version officielle, l’aide de la CIA aux moudjahiddin a commencé au cours de l’année 1980, autrement dit, après que les Soviétiques eurent envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais en réalité, et le secret a été bien gardé jusqu’à présent [l’interview date de janvier 1998, NdT], c’était tout l’inverse : c’est le 3 juillet 1979 que le Président Carter a signé la première directive pour une aide secrète aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et c’est ce jour-là que j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquai qu’à mon avis cette aide allait provoquer une intervention militaire soviétique.

Q : Malgré ce risque, vous avez plaidé pour cette opération secrète. Mais peut-être vous-même souhaitiez-vous cette intervention soviétique, et cherchiez-vous à la provoquer ?

Brzezinski : Ce n’est pas tout à fait cela. Nous n’avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous savions que nous augmentions la probabilité qu’ils le fassent.

Q : Quand les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils devaient contrer une ingérence secrète des États-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Et pourtant, il y avait du vrai dans cela. Vous ne regrettez rien aujourd’hui ?

Brzezinski : Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’entraîner les Russes dans le piège afghan et vous voudriez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au Président Carter : «Nous avons maintenant l’occasion d’offrir à l’Union Soviétique sa propre guerre du Vietnam». En effet, pendant près de dix ans, Moscou a dû mener une guerre qu’elle n’avait plus les moyens de mener, un conflit qui a mené à la démoralisation et finalement à l’effondrement de l’empire soviétique.

Q : Et vous ne regrettez pas non plus d’avoir soutenu l’intégrisme islamique, en ayant donné des armes et une formation aux terroristes futurs ?

Brzezinski : Qu’est-ce qui compte le plus dans l’Histoire du monde ? Les talibans ou l’effondrement de l’empire soviétique ? Quelques musulmans excités ou la libération de l’Europe de l’Est et la fin de la Guerre Froide ?

Q : Quelques musulmans excités ? Mais on nous l’a dit et répété : le fondamentalisme islamique représente une menace mondiale aujourd’hui.

Brzezinski : C’est absurde ! On a dit que l’Occident suit une politique globale pour traiter de la question de l’Islam. C’est stupide. Il n’y a pas d’Islam global. Considérez plutôt l’Islam d’un point de vue rationnel et sans démagogie ni émotion. L’Islam est la religion qui guide un milliard et demi de croyants dans le monde. Mais quel est le point commun entre le fondamentalisme saoudien, l’Islam modéré du Maroc, le militarisme pakistanais, le laïcisme de l’Egypte pro-occidentale ou celui de l’Asie centrale ? Rien de plus que les liens qui unissent les différents états du monde chrétien.

Interview par Jeffrey St Clair et Alexander Cockburn

Traduit par Ludovic, édité par jj, relu par Literato pour le Saker Francophone

 

 

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Syrie : les renforts arrivent


Après avoir reçu et déployé des S-300, Damas annoncera : «Tous les avions qui ne sont pas coordonnés avec nous seront considérés comme hostiles.»

Deux escadrons d’avions de combat iraniens sont prêts à participer à la guerre en Syrie. 


Par Elijah J. Magnier – Le 12 décembre 2015 – Source elijahjm

La guerre en Syrie roule comme une boule de neige à l’entrée de l’hiver, avec l’introduction de nouveau éléments  dans le conflit. La présence de nouvelles armes et de nouvelles armées va peser lourdement sur les diverses forces qui combattent sur le terrain et sur la diplomatie en cours pour réduire la durée de la guerre. Continuer la lecture

La vente libre des armes de guerre plébiscitée aux US


Pour la première fois, une majorité des lecteurs du New York Times s’oppose à l’interdiction des armes de guerre


 

Par Joshua Krause – Le 12 décembre 2015 – Source The Daily Sheeple

Fusil d’assaut M4

Peu de temps après la fusillade de San Bernardino, le New York Times a fait un gros coup en postant un éditorial en première page pour la première fois en près de cent ans. L’article est une condamnation cinglante des lois sur les armes de notre pays [les US], ainsi que sur la culture des armes à feu en Amérique. Cependant, leur plaidoyer passionné pour plus de législation sur les armes à feu n’a pas eu l’effet escompté.

Depuis vingt ans, le New York Times a périodiquement interrogé ses lecteurs, en leur demandant s’ils seraient favorables à une interdiction des armes de guerre. Pour la première fois depuis 1995, une majorité de ses lecteurs est opposée à l’interdiction. En janvier 1995, 67% des lecteurs soutenaient l’interdiction, et 27% y étaient opposés. En 2011, il n’y avait qu’un léger changement, avec 63% en faveur et 34% contre. En 2015, on assiste à un retournement spectaculaire avec seulement 44% en faveur d’une interdiction.

… Les citoyens en faveur du contrôle des armes doivent être profondément préoccupés. Si la majorité des lecteurs [du NYT, NdT] plutôt favorables à un gouvernement à l’agonie et en lambeaux, penchant à gauche, ne soutiennent plus une réglementation contraignante sur les armes à feu, il est clair que les abolitionnistes des armes à feu sont en train de perdre la bataille des cœurs et des esprits en Amérique.

Joshua Krause

Traduit par Hervé, édité par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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La France préfère-t-elle qu’on en sache moins sur la Crimée ?


En 2015, les autorités françaises ont plus d’une fois annulé la projection du film russe Crimée. Retour à la Patrie


Le 16 décembre 2015 – Source sputnik.news

Crimée

A Strasbourg en juin, à Nice en septembre, à Cannes en novembre et à Bordeaux le 11 décembre : quatre fois d’affilée des autorités municipales françaises auront trouvé prétextes à ne pas montrer au grand public le film Crimée. Retour à la patrie.

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