Comprendre la crise coréenne grâce à l’histoire


De nombreux Américains considèrent la Corée du Nord et ses dirigeants comme des « dingues », mais l’histoire qui sous-tend la crise contemporaine révèle une réalité plus complexe qui pourrait modifier ces impressions simplistes, comme l’explique l’historien William R. Polk.


Par William R. Polk – Le 28 août 2017 – Source ConsortiumNews

Les États-Unis et la Corée du Nord sont à deux pas d’une guerre qui, si elle commençait, se terminerait presque certainement en un échange nucléaire. C’est un jugement exprimé par les observateurs les plus compétents. Ils diffèrent sur les causes de cette confrontation et sur sa taille, la portée et l’impact des armes qui seraient tirées, mais personne ne peut douter que même un échange nucléaire « limité » ait des effets horribles sur une grande partie du monde, dont l’Amérique du Nord.

Alors, comment en est-on arrivé là, que faisons-nous ou que pourrions nous faire pour éviter ce que seraient presque certainement les conséquences désastreuses d’une guerre nucléaire, même « limitée » ?

Une fille coréenne porte son frère sur le dos, passant devantr un char M-26 bloqué, à Haengju, en Corée., Le 9 juin 1951. (photo militaire américaine)

Les médias sont remplis de comptes-rendus des dernières déclarations et événements, mais, de par mon expérience personnelle du plus récent cas de catastrophe nucléaire, la crise des missiles cubains, et l’étude de nombreux autres « moments de tension », j’ai appris que ne pas bien comprendre le fond et la séquence des événements rend incapable de comprendre le présent et est donc susceptible d’entrainer des actions contre productives. Avec cet avertissement à l’esprit, je raconterai dans la partie 1 comment nous et les Coréens en sommes arrivés là. Ensuite, dans la partie 2, j’aborderai la façon dont nous pourrions partir en guerre, ce que cela signifie et ce que nous pouvons faire pour rester en vie.

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Corée du Nord : ce que les médias ne vous disent pas


2016-09-24_11h42_10Par Mike Withney – Le 4 septembre 2017 – Source CounterPunch

Lundi dernier, la RPDC a tiré un missile balistique de portée intermédiaire Hwasong-12 sur l’île japonaise de Hokkaido. Le missile a atterri dans les eaux internationales au-delà de l’île, sans dommages à la population ni à la propriété.

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La Russie retro-pédale sur Bitcoin


… et dévoile un plan pour interdire les ventes de crypto-monnaies aux « gens ordinaires »


Par Tyler Durden – Le 29 août 2017 – Source zerohedge.com

Alexei Moiseev

Après que les médias russes locaux ont signalé plus tôt cette année que le Parlement russe pourrait légaliser Bitcoin dès 2018, le ministre adjoint des Finances, Alexei Moiseev, a lui signalé cette semaine que les autorités pourraient plutôt chercher à restreindre son utilisation. Lors d’une interview avec Russie 24, une chaîne d’information publique, Moiseev a déclaré que les autorités russes devraient traiter les crypto-monnaies, y compris le bitcoin, comme des actifs financiers sophistiqués et restreindre leur utilisation et leur négociation seulement à des investisseurs qualifiés.
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Démolition contrôlée


Par James Howard Kunstler – Le 25 août 2017 – Source kunstler.com

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World Trade Center 7
Le bâtiment qui est tombé sans avoir été frappé par un avion

C’est la semaine où les grands vizirs officiels de la finance se réunissent à Jackson Hole, dans le Wyoming, pour palabrer et interpréter le sens des entrailles de moutons et autres augures dispersés dans le sable, dans l’espoir de diriger les pouvoirs incroyables de l’univers de-ci delà car ils affectent les opérations monétaires. L’exercice n’est guère différent des cérémonies grossières qui avaient lieu au sommet des ziggourats sumériens et des temples aztèques – rassurer les masses que les sorts demandant la faveur des Dieux ont effectivement été jetés – sauf que dans notre civilisation, l’argent est Dieu.
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Levez vous, les prisonniers de la sémantique ! 2/2


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 29 août 2017 – Source Club Orlov

« Un mauvais travailleur accuse ses outils » est une expression assez commune, que les gens comprennent souvent de travers en pensant que les outils n’ont pas d’importance et que seules les compétences en ont. C’est évidemment faux : les outils sont importants et un bon ouvrier commence par se procurer de bons outils et les garde affutés et en bon état. Les bons ouvriers suivent les normes professionnelles, tant par les outils qu’ils utilisent que par les objets qu’ils produisent. En ce qui concerne la réflexion, notre principal outil est le langage. Il est très difficile d’exprimer des pensées compliquées en utilisant des langues simples ou de bien réfléchir en utilisant une langue imparfaite.
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Israël veut fabriquer des Juifs en série pour dépasser en nombre les Palestiniens


Par Jonathan Cook – Le 1er septembre 2017 – Source CounterPunch

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a anéanti les espoirs de paix imminente que la visite au Moyen-Orient du conseiller et du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, avait suscités chez les perpétuels optimistes, la semaine dernière. Lundi dernier, lors d’une célébration, en Cisjordanie, des 50 ans d’occupation israélienne, Netanyahou a clairement admis que les efforts américains pour relancer le processus de paix n’étaient qu’une vaste farce.

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Questions politiquement incorrectes sur les carambolages de l’US Navy

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Note du Saker Francophone

Cet article a fait l'objet d'une analyse approfondie sur le site de 
dedefensa.org, nous vous invitons à vous y reporter 

Nous invitons ceux de nos lecteurs qu'un peu de langue anglaise ne rebute pas à consulter les commentaires des lecteurs de l'article traduit ci-dessous.

Et il s'agit de l'avis d'un ancien militaire américain pas toujours politiquement correct. Mais cela donne le ton de ce qui se passe dans l'armée américaine.

Par John Derbyshire – Le 27 août 2017 –  Source Unz Review

L’état de notre armée est un peu inquiétant. Ceux d’entre nous qui y ont des membres de leur famille se font plus de souci que la moyenne. Je ne doute pas que nos soldats, nos marins et nos aviateurs feront de leur mieux pour réaliser toutes les missions qui leur seront assignées. Mais une direction politisée et des idées stupides sur la nature humaine peuvent les entraver.

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L’arrêt des sanctions anti-syriennes serait bon mais pour de mauvaises raisons


Par Andrew Korybko – Le 1er septembre 2017 – Source Oriental Review

Syrian citizens hold portraits of President Bashar al-Assad as they protest against sanctions outside the EU offices in Damascus, Sept 2011.

Les citoyens syriens tiennent des portraits du président Bashar al-Assad alors qu’ils protestent contre les sanctions à l’extérieur des bureaux de l’UE à Damas, en septembre 2011

Personne ne dit que cela ne devrait pas se produire, mais tout simplement, si jamais cela se faisait, ne vous attendez pas à ce que ce soit fait avec des intentions pures.

Il y a eu récemment des spéculations selon lesquelles l’UE pourrait supprimer certaines des sanctions anti-syriennes promulguées au cours des six dernières années, ce qui constituerait une bonne initiative pour les millions de personnes qui souffrent du manque de médicaments et d’autres nécessités humanitaires. L’aide russe, iranienne et autre a été essentielle pour maintenir la population en vie pendant ce temps, tout comme les efforts héroïques de Damas pour faire de son mieux pour subvenir aux besoins de sa population dans des circonstances aussi difficiles.
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Il semble qu’une solution militaire en Syrie était possible, après tout…


Par Colonel Pat Lang – Le 2 septembre 2017 – Source Sic Semper Tyrannis

Asadmoney

Selon LA Times

« Le gouvernement de Bashar Assad a gagné la guerre militairement », a déclaré Robert Ford, un ancien ambassadeur des États-Unis à Damas qui a été témoin de l’insurrection dès les premiers jours. « Et je ne vois aucune perspective pour que l’opposition syrienne puisse l’obliger à faire des concessions dramatiques dans une négociation de paix. »

Le gouvernement n’a pas encore pleinement sécurisé les zones autour de la capitale et les combats se poursuivent dans diverses poches de l’Est syrien ainsi que dans la province nord-ouest d’Idlib. Pourtant, les plus fiers adversaires internationaux d’Assad voient la continuation de son règne comme un fait accompli et ont exhorté les rebelles qui s’opposent à lui de faire de même.

« Les nations qui nous ont le plus soutenu (…) changent toutes leur attitude », a déclaré Osama Abu Zaid, un porte-parole de l’opposition contacté par téléphone. « Nous sommes pressés de tous les côtés d’adopter une vision plus réaliste, et d’accepter que Assad reste en place. »

La clé de la survie du leader syrien a été ses alliés sur le champ de bataille Moscou et Téhéran. Les deux se sont focalisés sur son maintien au pouvoir.

La Russie a envoyé des avions de guerre et des unités d’élite Spetsnaz en 2015 pour arrêter l’avance de l’opposition, juste au moment où une coalition de rebelles islamistes extrémistes était sur le point d’investir des bastions gouvernementaux clés. L’Iran a déversé du matériel ainsi que de la main-d’œuvre, y compris des supplétifs venant d’aussi loin que l’Afghanistan, pour renforcer les troupes épuisées d’Assad.

Oui, mon titre est sarcastique et vise tous ceux qui gémissent en proclamant depuis des années que « la guerre ne résout rien » et que « aucune solution militaire n’est possible ».

La guerre ne règle rien ? Ceux qui pensent cela auraient dû apprendre un peu plus d’histoire avant de régurgiter des bêtises. Les Japonais et les Allemands auraient pu leur donner des instructions à ce sujet, tout comme l’existence même des États-Unis qui est née par la guerre. Il est particulièrement succulent d’entendre Robert Ford − un ancien ambassadeur des États-Unis sous Obama qui, à mon avis, a fait beaucoup pour laisser faire les troubles qui ont mené à cette horrible guerre − dire cela.

Il y a eu un moment, juste avant l’intervention russe, où il semblait probable que les djihadistes de Al Qaida et d’État islamique, ainsi que leurs alliés laïques parviendraient à conduire le gouvernement syrien multi-confessionnel vers une reddition négociée. Cette sinistre possibilité s’est terminée par une intervention efficace incroyable de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah.

Assad profitera-t-il de l’opportunité de créer une meilleure Syrie, à la fois reconstruite et bien gouvernée ? On peut l’espérer.

Patrick Lang

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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