Des criminels de guerre en liberté


Beaucoup de militaires et de responsables politiques occidentaux devraient être jugés et passer la fin de leur vie derrière les barreaux.


Par Daniele Ganser – Le 13 janvier 2018 – Source rubikon.news via Les éditions DemiLune

Kriegsverbrecher auf freiem Fuß

C’est une idée fausse très répandue que les démocraties ne déclenchent pas de guerres d’agression ni ne mènent d’attaques terroristes. Les faits historiques pour la période allant de 1945 à aujourd’hui, montrent une réalité totalement différente : au cours des 70 dernières années, des États démocratiques d’Europe et d’Amérique du Nord ont sans cesse participé à des guerres d’agression voire à des attentats terroristes.

Continuer la lecture

Stephen F. Cohen : « Repenser Poutine » une brève recension



2015-09-15_13h17_31-150x112Par le Saker – Le 8 février 2018 – Source The Saker

Récemment, j’ai eu le plaisir de regarder une brève présentation du professeur Stephen F. Cohen intitulée Rethinking Putin (Repenser Poutine), qu’il a donnée le 2 décembre 2017 lors de la croisière annuelle de Nation (voir ici l’article original de Nation et la vidéo originale sur YouTube). Dans sa présentation, le professeur Cohen fait un superbe travail d’explication de ce que Poutine N’EST PAS, et cela comprend les points suivants (mais avant de continuer, regardez la vidéo originale – en anglais).

Continuer la lecture

Une inversion massive des marchés boursiers est-elle en cours ?


Par Brandon Smith – Le 7 février 2018 – Source alt-market.com


Je le dis depuis des années et je le répète ici : les marchés des actions sont le pire signal « prédictif » possible pour la santé de l’économie générale, car ils constituent un indicateur extrême. C’est-à-dire que lorsque les marchés boursiers finissent par s’écraser, c’est généralement après des années de signes négatifs autour d’autres fondamentaux plus importants.

Bien sûr, que nous le voulions ou non, le fait est que le reste des analystes est psychologiquement dépendant du comportement des marchés boursiers. Les masses déterminent leur optimisme économique (si elles sont employées) selon les cours du Dow Jones et de S&P, mais aussi, dans une certaine mesure, par des statistiques de chômage officielles frauduleuses. Lorsque les actions commencent à plonger, la société prend conscience de la situation réelle et devient soudainement préoccupée par les dangers financiers dont elle aurait dû s’inquiéter depuis le début.

Continuer la lecture

Daniele Ganser – Les guerres illégales de l’OTAN


Une chronique de Cuba jusqu’à la Syrie


Par Hervé – Source le Saker Francophone

Si vous nous suivez depuis quelques année, vous vous souvenez sûrement d’une série d’interview de Daniele Ganser sur Les Armées Secrètes de l’OTAN qui a fait l’objet d’un premier livre. Depuis, le sujet a fait son chemin et le travail de cet historien, avec d’autres, a sacrément terni l’image de l’OTAN, braquant les feux des projecteurs sur cette alliance qui aurait du disparaître avec la fin de la guerre froide.

L’auteur se définit comme historien et irénologue, celui qui étudie la science de la paix. Pour avoir écouté un certain nombre de ses interviews, la paix n’est pas le qualificatif que l’on pourrait accoler à ses propos car il parle surtout de guerre et notamment celles de l’OTAN. C’est son sujet d’étude principal, dégrossi à partir de 1998 pour sa thèse de doctorat.

C’est une première surprise qui va rester présente lors de cette lecture. L’auteur ne serait-il pas un « dangereux pacifiste » ?

Daniele Ganser commence par définir un certain nombre de principes autour desquels il va articuler son livre, l’ONU, l’OTAN et le droit international en matière de guerre avec ses extensions, les Cours de justice. Comme historien, il tente l’exercice difficile de ne pas sombrer dans la caricature anti-occidentale, accusant le plus fort par principe, en mettant chaque protagoniste, même le faible, face à ses propres responsabilités. Il tente de le démontrer par des références, nombreuses et éclectiques, picorant allégrement dans les sources officielles, notamment celles de l’ONU,  mais aussi chez des auteurs anti-système bien connus sur notre blog puisque  nous les traduisons, comme Eric Zuesse ou William Blum. Ce livre a un autre intérêt, celui de donner la parole à des auteurs germanophones, peu connus dans la francophonie. Ces auteurs sont comme Daniele Ganser profondément marqués par la période nazie et cela explique cette farouche posture anti-guerre.

L’ONU est la seconde tentative de créer un organisme mondial supra-national et quoi qu’on puisse dire et penser des intérêts qui sont derrière, elle reste à ce jour le seul espace de discussion possible officiel, car tous les États ou presque en sont adhérents. L’axe de recherche de Daniele Ganser va donc se baser sur la légalité des actions en rapport du droit international.

Dans la Charte des Nations Unies, les textes sont clairs. Les guerres d’agression sont illégales et on peut lire dans ce livre comment ces textes, pourtant bafoués à maintes reprises, vont quand même peser dans le temps sur les principaux acteurs étatiques dans le combat pour ranger les opinions publiques occidentales dans leur camp. Avec une précision d’horloger suisse, Daniele Ganser va méthodiquement passer en revue chacun des conflits dans 13 pays, depuis l’Iran en 1953.

Le 25 juin 1945, lors de la signature de cette charte, l’OTAN n’existe pas mais on la voit apparaître progressivement et se transformer d’une alliance dite de défense en une alliance offensive au service du pays hégémonique, les États-Unis, et de ses dirigeants.

J’ai volontairement passé sous silence jusqu’à présent les conséquences de ces guerres illégales pour les acteurs étatiques et leurs dirigeants. Plusieurs cours de justice ont surgi depuis la création de la fameuse Cour pénale internationale, dont ses avatars, le Tribunal pénal international pour le Rwanda ou pour l’ex-Yougoslavie. S’il existe des cours, c’est pour juger des crimes, crimes qui sont définis précisément comme l’explique l’auteur : le crime d’agression, le crime de guerre, le crime contre l’humanité et le génocide.

Si le droit est relativement clair, son application l’est beaucoup moins car beaucoup se joue au niveau du Conseil de sécurité et des droits de veto exercés par les cinq membres permanents. Ces joutes verbales parfois homériques vont parfois réussir à faire reculer la guerre, parfois pas, selon des processus complexes que Daniele Ganser décrit précisément, au cas par cas.

À noter que récemment,  le Saker US a écrit sur un autre artefact du droit international, « Uniting for Peace » qui a fait l’objet d’une passe d’armes autour de la Crimée et du statut de Jérusalem et qui démontre toute la puissance de ces textes pour peu que la justice puisse être dite et respectée.

Une fois passée cette première partie théorique mais essentielle, l’auteur attaque la partie historique des faits et des guerres. Si vous connaissez mal ces aspects juridiques, ce livre reste vraiment un bonheur car il est de nature à convaincre de la nécessité du combat juridique, seul à même de régler les différends entre pays. La montée en puissance de la Russie et de la Chine, depuis quelques années, et beaucoup moins connotée idéologiquement que pendant la Guerre froide, montre déjà comment les textes votés en 1945 pèsent de plus en plus sur tout ceux qui seraient tentés de décider seuls de par leur destinée manifeste.

Cette seconde partie plus historique est découpée par guerre. À chaque fois, Daniele Ganser plante le décor historique en insistant sur le fait que tous ces pays étaient membres de l’ONU. Si vous avez survolé ces périodes historiques, en une trentaines de pages, l’auteur rappelle les faits connus et documentés, les acteurs, les doutes qui existent encore, et il analyse chacune de ces guerres sous l’angle du droit et de possibles actes d’accusation. Je vous laisse découvrir vous-mêmes des guerres oubliées, comme celle du Guatemala. J’y ai appris beaucoup de détails significatifs, de faits avérés avec leurs sources. L’auteur nous aide aussi à nous remettre dans le contexte de l’époque pour expliquer les intérêts croisés, notamment ceux des multinationales et de leur puissance grandissante au cours des décennies.

Finalement, même si dans les termes, c’est l’OTAN qui prend des coups, on perçoit parfaitement qu’il y a une continuité dans la domination américaine, surtout après l’effondrement de l’URSS. On devine parfaitement le moment unipolaire américain et aussi le début de la fin en Syrie et en Ukraine.

Daniele Ganser ne fouille pas en profondeur chaque conflit, ce n’est pas son objectif principal. Du coup, il y a parfois quelques raccourcis gênants comme sur l’ex-yougoslavie où il parle du massacre de Srebrenica, semblant accréditer la thèse du TPI clairement pro-OTAN, avant de soulever des objections pour équilibrer son analyse. Il renvoie aussi parfois certains acteurs dos à dos sans soulever tous les enjeux géostratégiques à même d’expliquer certains actes semblant sortir de nulle part.

Vous aurez donc un travail personnel de mise en perspective avec vos propres sources, mais ce livre atteint pleinement ses objectifs de départ : démontrer la nécessité de l’ONU déjà sous sa forme actuelle et montrer que le droit écrit reste toujours valide, qu’il a pesé, qu’il pèse et qu’il pèsera de plus en plus sur les psychologies des acteurs pour guider la politique internationale.

Ce livre m’aura surpris sur son contenu et sur sa forme, montrant un visage différent de Daniele Ganser par rapport à ses conférences. Il aura sans doute changé ma vision de l’actualité, m’ouvrant un peu plus  l’esprit à une autre grille de lecture autour de l’importance du droit international. Même si l’actualité semble parfois démontrer le contraire, la Russie et la Chine qui ont visiblement intégré dans leur diplomatie le respect du droit à la lettre – parfois contre leurs intérêts à court terme – sont sans doute gagnantes sur le long terme et, il faut l’espérer, le monde entier avec elles.


Daniele Ganser n’a malheureusement pas pu répondre à notre sollicitation d’interview. Nous vous proposons de lire celle qu’il a donnée récemment au site arretsurinfo.ch.

Daniele Ganser : La plupart des guerres menées par des membres de l’OTAN commencent par des mensonges

   Envoyer l'article en PDF   

Faut-il appeler de nos vœux l’avènement des cryptomonnaies ?


valerie_bugault

Par Valérie Bugault − le 7 février 2018

Valérie Bugault nous propose une série de deux articles en écho à l’interview de Xavier Moreau  publiée récemment sur le site des Non Alignés. Dans ce second article, elle commente l’analyse que Xavier Moreau fait du Bitcoin et développe sa vision.

2017-year-of-the-bitcoin

Continuer la lecture

Fuir la cité concentrationnaire


Par Patrice-Hans Perrier – Le 18 février 2017 – Source Carnets d’un promeneur

Franl Lloyd Wright

Frank Lloyd Wright

Nous poursuivons, ici, la réflexion amorcée dans le cadre de notre série sur le monde des UTOPIES. Dans un contexte où la citoyenneté est menacée jusque dans ses fondations les plus pérennes – la rente immobilière comme outil de contrôle – nous avons cru bon de questionner l’urbanisme au niveau de ses rêves et de ses utopies contemporaines.

Cette deuxième pièce à conviction de notre série traite de la vision utopique et humaniste de Frank Lloyd Wright, probablement le plus grand architecte américain de tous les temps. Penseur d’une architecture proche de la nature, émule des précurseurs d’un retour aux sources – à l’instar d’un Henry David Thoreau – Wright s’insurge contre la cité concentrationnaire du grand capital apatride. Il nous invite à faire l’école buissonnière, histoire de suivre les pas des premiers pèlerins et autres défricheurs d’une société américaine archaïque, celle qui témoignait du désir d’émancipation des pionniers fuyant une Europe despotique. La réflexion du grand architecte est encore plus d’actualité, à une époque où plusieurs de nos concitoyens souhaitent façonner de nouvelles cités, de nouvelles communautés humaines et un bios politikos vierge de toute déchéance.
Continuer la lecture

Ali Khamenei : les USA sont plus barbares que Daech


Par Sayed – Le 11 février 2018 – Source khameini

Discours prononcé le 8 février 2018 par l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d’une réunion avec les commandants et le personnel de l’armée de l’air de l’armée de la République islamique d’Iran.

Vidéo traduite et sous-titrée par Sayed

La réunion s’est tenue dans la Husseiniya de l’Imam Khomeiny à l’occasion du serment d’allégeance historique des officiers de la Force aérienne à l’Imam Khomeiny le 19 Bahman 1357 [8 février 1979].

(cliquer sur CC pour activer les sous-titres)

Transcription

[…] L’oppression de l’Arrogance (impérialisme) doit être publiquement dénoncée. Aujourd’hui, le régime le plus cruel et le plus oppressif du monde est le gouvernement américain. Il est plus oppressif que tous les autres. Vous avez vu à quel point Daech était néfaste, oppressif et sauvage. Le gouvernement américain est encore pire que lui. Le gouvernement américain est l’appareil même qui a créé les semblables de Daech – et pas seulement Daech. Il leur a facilité les tâches. Il a agi comme cause.

Ce n’est pas seulement nous qui l’affirmons, ils l’ont eux-mêmes reconnu. L’individu qui est actuellement le Président des États-Unis avait l’habitude de souligner constamment, durant sa campagne électorale, que la création de Daech était une mesure adoptée par les Démocrates – le parti adverse. Il répétait cela sans cesse et il avait raison. Il y avait beaucoup d’indices et de preuves soutenant cette affirmation. À l’heure actuelle aussi, il y a de telles preuves. Ce sont eux qui ont créé Daech. Ce sont eux qui l’ont renforcé. Ce sont eux qui ont offert à Daech armes et soutien financier, entre autres. Très probablement, ce sont eux qui lui ont enseigné certaines méthodes.

Ces organisations américaines sauvages qui dépendent de l’administration américaine – comme Blackwater et autres – exécutent elles aussi les mêmes tâches. Elles connaissent ces méthodes à la perfection. Elles sont expertes dans ces actes sauvages contre l’humanité. Très probablement, ce sont elles qui ont enseigné de telles méthodes à Daech. Sinon, comment tel misérable venant du fin fond du Caucase saurait-il comment torturer un individu, comment torturer les gens en les noyant graduellement (waterboarding) et comment les brûler petit à petit ? Probablement, ce sont elles qui leur ont enseigné ces méthodes.

Malgré le fait que les États-Unis sont le gouvernement le plus cruel et le plus impitoyable du monde, ils se présentent, dans leur propagande, comme défenseurs des droits de l’homme ! Des défenseurs des droits des opprimés, et même des défenseurs des droits des animaux ! Eh bien, ils devraient être marqués du sceau de l’infamie par le monde entier. Ces choses devraient être dites. Ces choses devraient être répandues au niveau international.

Voyez l’oppression qu’ils ont commise contre la Palestine. À l’heure actuelle, les Palestiniens sont soumis à l’oppression et à la cruauté au quotidien. Cela fait maintenant une, deux, dix, vingt, soixante-dix années que cette oppression se poursuit et que les Américains la soutiennent. À l’heure actuelle, ils la soutiennent toujours. Eh bien, cela devrait être de notoriété publique.

Un autre exemple est leur oppression contre les Yéménites. À l’heure actuelle, le Yémen est bombardé quotidiennement. Le peuple est bombardé, divers endroits sont bombardés, les marchés sont bombardés, l’infrastructure du pays est bombardée. Par qui ? Par les alliés des États-Unis, qui sont approuvés par les Américains. Ce sont les Américains qui leur fournissent des armes. Ce sont eux qui les aident. Ils regardent la scène avec délice et ils ne soulèvent pas la moindre objection, pas le moindre froncement de sourcils n’apparait sur leurs visages. Bien sûr, il y a des gens parmi eux – par exemple, des intellectuels – qui font des objections, mais l’administration américaine n’y prête aucune attention. Et ce tandis qu’ils vont exposer des morceaux de ferraille avec une totale impudence, prétendant que ces pièces viennent du missile donné aux combattants yéménites par l’Iran !

C’est une affirmation dénuée de fondement. Les combattants yéménites et les moudjahidines sont assiégés. Il n’est pas possible de leur donner quoi que ce soit. Si c’était possible, nous leur donnerions des centaines de missiles – et pas seulement un ! Mais il n’est pas possible de leur donner quoi que ce soit. Ils sont opprimés : « Soyez un ennemi de l’oppresseur et un soutien de l’opprimé. » [Imam Ali, Nahj al-Balagha]. Si vous pouvez aider les opprimés, vous devez le faire. Nous sommes fermes sur la question de la Résistance. Les Américains ont décidé d’écraser la Résistance en Asie occidentale [Moyen-Orient] et ils étaient convaincus qu’ils accompliraient cette tâche. Nous sommes restés fermes et nous avons dit que nous ne les autoriserions pas à le faire. Aujourd’hui, le monde entier reconnait qu’ils voulaient le faire, mais ils ont échoué. Et ce que nous voulions faire, nous avons réussi à le faire. Le monde entier a compris cela.

Il faut faire face à l’injustice. J’ai parlé de l’injustice des puissances étrangères, mais il en va de même pour l’injustice domestique (à l’intérieur de l’Iran) qui est peut-être une plus grande priorité pour plusieurs raisons. […]

   Envoyer l'article en PDF   

Donald Trump : empereur sage ou condamné à la damnation éternelle ?


Par Ugo Bardi – Le 28 janvier 2018 – Source CassandraLegacy

Il y a environ un an, peu avant les élections américaines, j’ai publié un article sur Cassandra’s Legacy où je me demandais à quoi ressembleraient Donald Trump et Hillary Clinton s’ils étaient des empereurs romains. Je pensais que l’Empire romain des Ier et IIe siècles avait beaucoup de problèmes auxquels l’Empire américain est confronté de nos jours : ressources en baisse, coûts excessifs, appareils militaires surdimensionnés et autres. J’en ai conclu que Hillary Clinton aurait pu ressembler à l’empereur Trajan, qui s’est embarqué dans une tentative militaire difficile pour étendre son empire qui, finalement, s’est soldée par une défaite. Trump, au contraire, aurait pu ressembler à l’empereur Hadrien, successeur de Trajan, qui a pris le chemin inverse : arrêter toutes les guerres d’expansion et consolider l’Empire à l’intérieur de ses frontières.

Continuer la lecture

La réalité du conflit post-syrien : qui contient qui ?

The Post-Syria Conflict Reality: Who’s Containing Who?


thPar Alastair Crooke – Le 23 janvier 2018 – Source Strategic Culture

Les négociations de la Maison Blanche au Moyen-Orient, avec Mohammad bin Salman (MbS), Mohammad bin Zayed (MbZ) et Bibi Netanyahou pour un « deal du siècle » ont abouti, non seulement à « pas d’accord » mais ont plutôt exacerbé les tensions du Golfe en une crise quasi-existentielle. Les États du Golfe sont maintenant très vulnérables. L’ambition a incité certains dirigeants à ignorer les limites inhérentes aux petits émirats marchands tribaux et à prétendre participer à des jeux de pouvoir hors de leur portée, en tant qu’architectes, à la tête d’un nouvel ordre du Moyen-Orient.

Continuer la lecture