Trump et Taiwan : une pustule dans la politique internationale


Par Norman Pollack – Le 5 décembre 2016 – Source CounterPunch

Depuis que le sénateur William Knowland de Californie, à partir de la fin des années 1940, a plaidé pour Taiwan, Tchang Kaï-chek et la liquidation de Mao, la Chine, plus encore que la Russie, a été le viatique pour le montage des politiques nationales et étrangères les plus extrêmes de l’Amérique.

Continuer la lecture

Donald Trump n’est-il vraiment qu’un histrion qui préparera les US à la guerre ?

Is Donald Trump really only a showman who will prepare the USA for war?


Saker US

Par The Saker – Le 2 décembre 2016 – Source The Saker

Permettez-moi tout d’abord de dire que j’ai le plus grand respect pour F. William Engdahl et que je le considère comme une personne beaucoup plus au fait de la politique américaine que moi. En outre, je tiens également à préciser que je ne vais pas réfuter un seul des arguments sur lesquels Engdahl appuie sa thèse, simplement parce que je crois que ses arguments sont logiques et fondés sur des faits.

Continuer la lecture

Tous à bord du monde post-TPP

All Aboard the Post-TPP World


Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 25 novembre 2016 – Source Strategic Culture

Une poignée de main mi-figue mi-raisin entre le président américain Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine, avant et après avoir parlé «pendant environ quatre minutes», debout, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Lima, au Pérou, a capturé à la perfection le déclin mélancolique de l’ère Obama.

Continuer la lecture

Mort imminente du Traité Trans-Pacifique (TTP)…


La Chine prend le relais des États-Unis 

Préambule de l'auteur 

La bataille pour la domination du commerce mondial penche en faveur de la Chine. Face aux menaces de Donald Trump d'imposer des barrières tarifaires et de supprimer les accords de libre-échange, dont le TPP, Beijing tisse des liens avec divers partenaires importants de Washington. Lors du XXIVe sommet de l'APEC, il est apparu clairement que la mort imminente du TPP est devenue une excellente occasion pour la Chine qui, étonnamment, avait proposé aux pays qui ont signé le TPP en février de cette année, l'établissement d'une grande zone de libre-échange... mais sans les États-Unis.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Noyola Ariel Rodriguez – Le 21 novembre 2016 – Source Russia Today

L’influence des États-Unis dans le commerce mondial se dilue. Quelques heures après la victoire électorale de Donald Trump sur Hillary Clinton, l’équipe du président Barack Obama a surpris ses propres amis en leur demandant d’abandonner, soudainement, la campagne de lobbying intense qu’ils menaient au Congrès pour la ratification de l’Accord trans-pacifique de coopération économique (TPP).

La mort du TPP est imminente. Selon ses dispositions, pour entrer en vigueur, il faut l’approbation législative d’au moins six pays et, en plus, ceux-ci doivent totaliser 85% du produit intérieur brut (PIB) des douze membres. L’économie américaine en représente à elle seule plus de 60%. Par conséquent, une fois que Obama aura laissé la ratification du TPP entre les mains de Trump, il est presque certain qu’il sera enterré par le prochain Congrès des États-Unis.

Michael Froman, représentant au Commerce pour les États-Unis, avait déjà averti en juillet de cette année que si les législateurs de son pays échouaient à ratifier le TPP, les «clés du château» de la globalisation des échanges passeraient entre les mains de la Chine. Ses paroles étaient prophétiques. Les aspirations impériales d’Obama ont capoté. L’Amérique ne dictera plus les règles du jeu.

Actuellement, l’essentiel du commerce est concentré en Asie, avec la Chine en tête. Les dirigeants de Pékin ont travaillé pendant un certain temps sur diverses initiatives de libre-échange de caractère multilatéral en vue de consolider leur influence aux niveaux régional et mondial : le partenariat économique global régional (RCEP) et le libre commerce en Asie-Pacifique (FTAAP).

Lors du XXIVe sommet  de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), tenu à Lima (Pérou), le Président de la Chine, Xi Jinping, a proposé aux pays signataires du TPP, tant d’Amérique – Chili, Mexique et Pérou – que d’Océanie – Australie et Nouvelle-Zélande – de rejoindre les accords de libre-échange promus par son gouvernement et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Mais laquelle des deux initiatives de libre-échange promues par la Chine est-elle vraiment de nature à supplanter le TPP ?

Il sera très difficile pour Beijing de faire fonctionner le FTAAP – traité de libre-échange entre les membres de l’APEC, créé en 2014, qui inclut les États-Unis… et la Chine – parce que si Donald Trump, à ce jour, a été catégoriquement opposé au TPP, il est clair qu’il ne soutiendra jamais une initiative de libre-échange menée par la Chine. Rappelez-vous aussi que Trump a promis à ses électeurs d’abandonner ou, dans le meilleur des cas, de renégocier les accords de libre-échange signés par les États-Unis au cours des dernières décennies. À leur avis, les accords tels que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sont un désastre.

Selon ce scénario, la Chine cherche à rallier à sa cause les principaux partenaires commerciaux des États-Unis en vertu de l’engagement de continuer à encourager la libre circulation des marchandises. De mon point de vue, le RCEP est l’initiative de libre-échange qui donne à la Chine la possibilité de combler le vide laissé par Washington après son abandon du TPP . «La Chine devrait mettre en place un nouvel accord qui réponde aux attentes de l’industrie et maintienne la dynamique de la mise en place d’une zone de libre-échange», a dit au début de novembre Li Baodong, le vice-ministre des Affaires étrangères de la Chine.

Le RCEP est composé de tous les pays membres du TPP, à l’exception du Canada, du Chili, du Mexique, du Pérou et, bien sûr, des États-Unis. Avec un total de plus de 3 milliards d’habitants, le RCEP inclut également d’autres pays d’Asie ayant un grand dynamisme économique : Cambodge, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Philippines, Laos, Myanmar et Thaïlande. La question se pose alors de savoir si le RCEP serait une sorte de TPP élargi, avec la Chine remplaçant les États-Unis.

Pas exactement.

L’envergure de la RCEP n’est pas la même que celle du TPP. Jusqu’à présent, les objectifs de la RCEP sont limités à l’élimination des barrières tarifaires. Le TPP, pour sa part, est beaucoup plus qu’un accord de libre-échange, parce que, entre autres choses, il met à la disposition des grandes sociétés des droits à la propriété intellectuelle, menace la protection de l’environnement, viole les droits des travailleurs et, comme si ça ne suffisait pas, laisse aux mains de tribunaux internationaux d’arbitrage [mis en place par les multinationales, NdT] le règlement des différends entre les gouvernements et les entreprises.

Par conséquent, plusieurs dirigeants considèrent favorablement le plan B proposé par les Chinois. Parmi eux, le président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, qui considère qu’un accord de libre-échange alternatif au TPP est nécessaire. Bien que les pays de l’Alliance du Pacifique – composée des trois membres du TPP d’origine latino-américaine, plus la Colombie – soient intéressés à continuer d’entretenir d’excellentes relations avec les États-Unis, en même temps, plusieurs d’entre eux veulent construire des accords avec la Chine et la Russie.

Sans aucun doute, l’incertitude politique qui afflige les États-Unis depuis les élections du 8 novembre dernier est magistralement exploitée par le dragon chinois. Face à la menace de Trump d’ouvrir une nouvelle ère de protectionnisme, la réponse de Xi est très énergique : la globalisation des échanges menée par Pékin continuera, avec ou sans le soutien de Washington.

Ariel Noyola Rodríguez est économiste, il a fait ses études supérieures à l’Université nationale autonome du Mexique. Contact : noyolara@gmail.com. Twitter :@noyola_ariel.

Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

   Envoyer l'article en PDF   

USA – Chine : Qui est responsable du programme de développement des armes nucléaires de la Corée du Nord ?


Par Konstantin Asmolov – Le 15 novembre 2016 – Source New Eastern Outlook

Les annonces de la Corée du Nord sur l’achèvement de son programme de développement d’armes nucléaires ont fait exploser les discussions sur «qui est responsable». Plus précisément, cela concerne qui est prioritairement responsable de l’escalade de la situation au niveau actuel. Dans le contexte d’une opposition croissante entre les États-Unis et la Chine, c’est Beijing qui est maintenant accusé, les accusations allant de «n’a rien fait, alors qu’il le pouvait» à «a apporté une aide active». Continuer la lecture

L’Organisation de coopération de Shanghai mène la grande transformation de l’Eurasie

Préambule de l'auteur 

L'Organisation de coopération de Shanghaï est en voie de passer de la coopération en matière de sécurité et de défense à un effort supplémentaire dans les domaines économiques et financiers. Durant son quinzième sommet, tenu début novembre, le premier ministre chinois, Li Keqiang, a proposé aux membres de ce groupe l'établissement d'une zone de libre échange commercial et la création une banque régionale de développement, qui augmentera l'influence de Beijing et de Moscou sur une région qui, de l'avis des principaux stratèges géopolitiques des États-Unis, définira finalement le futur de l'hégémonie globale.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Noyola Ariel Rodriguez – Le 14 novembre, 2016 – Source Russia Today

Zbigniew Brzezinski, qui était conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, a déclaré en 1997 dans son livre Le grand échiquier : la primauté américaine et ses impératifs géostratégiques (The Grand Chessboard : American Primacy and Its Geostrategic Imperatives), que l’une des conditions pour que les États-Unis conservent leur hégémonie mondiale était d’empêcher, à tout prix, l’émergence d’une puissance concurrente dans la région de l’Eurasie.

Continuer la lecture

Une bataille épique :
Trumponomics protectionnistes contre néolibéralisme

© Mark Kauzlarich


Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 11 novembre 2016 – Source Russia Today

La vague rouge de Donald Trump le jour des élections a été un coup au corps sans précédent contre le néolibéralisme. La stupide prévision du début des années 1990 sur la «fin de l’histoire» s’est transformée en un choc – possible – du renouveau.

Un nouveau nativisme global ? Ou peut-être une nouvelle poussée vers le socialisme démocratique ? Trop tôt pour le dire.

Continuer la lecture

Israël devient une pièce maîtresse de la stratégie chinoise au Moyen-Orient


Par Salman Rafi Sheikh – le 7 novembre 2016 – Source New Eastern Outlook

Alors que la Chine joue un rôle important mais silencieux dans le contrôle du conflit au Moyen-Orient, région constituant un marché commercial important pour les produits chinois, la dégradation incessante de la situation sécuritaire, marquée par la présence de nombreux groupes jihadistes dans la région, fait que la nécessité pour la Chine d’avoir un point d’appui dans la région est devenu encore plus évidente aujourd’hui qu’il y a quelques années. Le soi-disant «printemps arabe» a entrainé de nombreux changements dans son sillage. Cependant, la guerre étant l’un des résultats les plus importants de ce «printemps», certains changements dans l’orientation de la politique étrangère de nombreux pays, petits comme grands, étaient attendus. C’est à cette situation qu’est dû le renforcement des relations sino-israéliennes, qui continuent à se développer de plus en plus chaque année.

Continuer la lecture

Le Pivot vers l’Asie de Washington : une débâcle en cours


Par James Petras – Le 24 octobre 2016 – Source UNZ Review

En 2012, le président Obama, la secrétaire d’État Hillary Clinton et le secrétaire à la Défense Ashton Carter ouvraient un nouveau chapitre dans leur entreprise de domination mondiale : un réajustement stratégique visant à déplacer les priorités du Moyen-Orient vers l’Asie.

Intitulé Pivot vers l’Asie, il indiquait que les États-Unis concentreraient leurs ressources économiques, militaires et diplomatiques vers un renforcement de leur position dominante et un affaiblissement de l’influence croissante de la Chine sur la région.

Continuer la lecture

Les États-Unis perdent encore un important allié du sud est asiatique : la Malaisie


Par Alex Gorka – Le 7 novembre 2016 – Source Strategic Culture

La Malaisie est un autre ancien allié des États-Unis en train de s’éloigner de l’orbite américaine après les Philippines. Le Premier ministre malaisien Najib Razak s’est rendu en Chine du 31 octobre au 6 novembre pour signer 14 accords totalisant 143,64 milliards de ringgit (34,25 milliards de dollars), dont un accord de défense. La Malaisie a accepté d’acheter quatre navires de guerre chinois. Deux seront construits en Chine et deux en Malaisie.

Continuer la lecture