Par Andreï Babitsky – Le 7 août 2016 – Rusvesna
Les tensions sociales, qui semblaient avoir pris fin au moment de la victoire complète et définitive du pouvoir soviétique dans les années 1920, apparaissent de nouveau à l’époque post-soviétique.
C’est une véritable guerre froide, du genre qui ne flamboie guère de conflits armés ouverts, mais on n’a pas besoin de regarder longtemps la réalité pour en déduire cette réflexion : le socium est visiblement divisé en deux. À savoir, ceux qui s’associent à l’URSS et ses acquisitions et ceux qui considèrent l’époque du règne communiste comme un échec infernal, un abîme au fond duquel la Russie s’est laissé choir durant le XXe siècle.
Ces deux approches élaborent chacune leur propre conception de la russité. Les premiers pensent que l’Union soviétique serait une des phases historique du peuple russe, pleinement réussie et nécessitant réhabilitation. Les autres affirment que le pouvoir athéiste qui s’essayait à une expérience sociale grandiose aurait détruit sans pitié les fondements nationaux de la culture russe.