La crise grecque attend d’autres partenaires de l’Otan

«...Dans le déluge de reportages des médias occidentaux sur la crise de la dette grecque, un aspect clé reste étrangement caché. Autrement dit, le fait que le fardeau de la dette de la Grèce de $320 Mds a été largement engagé par des décennies de militarisme exorbitant. Selon certaines estimations, au moins la moitié de la dette grecque totale – plus de 150 Mds – est due aux dépenses militaires... Si la Grèce devait réduire ses dépenses militaires de moitié, à environ 1% cent du PIB, comme en Italie, en Belgique, en Espagne ou en Allemagne, elle pourrait générer $2 Mds qui satisferaient les demandes immédiates du FMI et contribuerait aussi à éviter les mesures d'austérité drastiques exigées par la troïka.»
Finian Cunningham

Finian Cunningham

Par Finian Cunningham – Le 2 juillet 2015 – Source strategic-culture

Une conséquence notable du conflit en Ukraine et de la confrontation larvée en cours entre l’Occident et la Russie est l’augmentation spectaculaire des dépenses militaires dans plusieurs pays européens.

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Oui ! Il y a une Alternative


Déclaration d’Alexis Tsipras après son vote au référendum

« La Grèce va rendre l’Europe aux peuples » (VOSTFR)


Le 5 juillet 2015 – Source tlaxcala 

Vidéo sous-titrée en français – Traduction par  Fausto Giudice

https://www.youtube.com/watch?v=OTDc51eyArE

Transcription

Aujourd’hui est un jour de fête, parce que la démocratie est fête, elle est joie. Et quand la démocratie vainc la peur et le chantage, alors elle est aussi rédemption, elle est aussi voie de sortie.

Le peuple grec envoie aujourd’hui un message très puissant. Un message de dignité, de détermination. Un message qu’il prend ses choix en main. Beaucoup peuvent ignorer la volonté d’un gouvernement. Mais personne ne peut ignorer la volonté de vivre d’un peuple, de vivre avec détermination, de prendre sa vie en main.

Aujourd’hui, la démocratie gagne sur la peur. La détermination de notre peuple l’emporte, de toute évidence, sur la propagande de la peur. Je suis confiant que demain, nous allons frayer un chemin à tous les peuples de l’Europe. Un chemin de retour aux valeurs fondatrices de la démocratie et de la solidarité en Europe, en envoyant un message fort de notre volonté non seulement de rester dans l’Europe mais d’y vivre avec dignité. De prospérer, de travailler d’égaux à égaux.

Faisons donc de cet acte de volonté, de cet acte festif de la démocratie, un acte décisif vers un avenir meilleur pour nous tous en Grèce et en Europe.

Je suis très optimiste.

Bonsoir.

Source originale – Site du Premier ministre de la Grèce

Voir également

De nouveau, la Grèce peut sauver l’Occident, par Paul Craig Roberts

Un référendum pour l’Europe, contre l’austérité (VOSTFR)

 

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Ukraine : la seule chance de la junte est de se retirer derrière le Dniepr


Rostislav Ichtchenko

Par Rostislav Ichtchenko – le 2 juillet 2015 – Source  thesaker.is

 Rostislav Ichtchenko, politologue et président du Centre d’analyse systémique et de pronostic, était interviewé par Tatiana Dobrodeeva pour Ruspravda.info sur les perspectives de la contre-offensive par l’armée de Novorussie.

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Le vote grec : un très grand succès


Par J.-P. Baquiast – Le 5 juillet 2015 – Source Mediapart

Le vote grec au référendum du dimanche 5 juillet, estimé à 60% en faveur du Non ce soir à 21h, est un très grand succès, que nous voudrions ici, pour notre part, saluer comme il se doit.

 

 

– un très grand succès pour Alexis Tsipras, son gouvernement et plus généralement Syrisa. Ils avaient remis leur destins politiques dans les mains du peuple. Or qui sait quel choix un électorat peut finalement adopter, surtout lorsqu’il est travaillé par les puissants lobbies de l’argent, de l’Union européenne et de l’Amérique, lobbies qui avaient tous intérêt à voir la Grèce rester ingouvernable afin de pouvoir continuer à la manipuler.

– un très grand succès pour le peuple grec. Au lieu de rester enfermés dans une mentalité d’assistés, vivant des pourboires, du tourisme et des fraudes fiscale, les grecs vont subitement pouvoir s’enorgueillir d’être devenus les héros d’une lutte qui promet d’être homérique. Ce sera une lutte pour la démocratie, pour l’indépendance diplomatique, pour l’investissement productif et plus généralement pour l’Europe toute entière. Pas l’Europe des institutions communautaires téléguidées en permanence par Wall Street et Washington, avec de puissants relais à Berlin et même à Paris, mais d’une Europe au sein de laquelle se retrouveront notamment les gauches alternatives européennes, celle de Podemos en Espagne ou de ses équivalents encore à venir en Italie voire en France.

– un succès aussi pour ceux qui, comme nous ici, avions toujours malgré les sarcasmes et l’hostilité, parié que Tsipras gagnerait son pari, parce qu’il avait l’équité, la morale et l’audace pour lui.

Une défaite pour l’Empire américain

Mais le vote grec est aussi une grande défaite pour les États-Unis et les gouvernements européens qui ont toujours été, y compris en France depuis la fin du gaullisme, sous l’influence de l’Amérique, autrement dit de petits télégraphistes fidèles au service des politiques de Washington.

Nous devons dire un mot, à ce sujet, d’un débat sur la Grèce et son avenir qu’avait organisé la chaîne Public Sénat hier soir, avant donc de connaître les résultats du référendum. Tous les participants, venant d’horizons divers, tous forts honorables et compétents dans leur domaine, se sont entendus pour rendre responsables du désastre dans lequel se trouve actuellement le pays, les divers gouvernements européens et les autorités de Bruxelles. Ils auraient par naïveté et finalement incompétence laissé les responsables grecs présenter des comptes faussés et des perspectives mensongères, sans rien y voir de suspect.

Un seul parmi les intervenants, Philippe de Sartine, a eu le courage de rappeler, en termes d’ailleurs trop discrets pour être audibles dans le brouhaha, que les gouvernements européens ont sciemment accepté d’avoir la main forcée par Washington car celui-ci avait mis tout son poids en faveur de l’entrée de la Grèce dans l’Union et dans l’euro.

Philippe de Sartine ne s’est cependant pas explicitement posé la question : pourquoi les responsables américains, militaires, financiers, diplomates et représentants parlementaires confondus, ont-ils fortement contribué à créer l’Union européenne, sous ses formes successives, à l’étendre sans cesse, tout en lui refusant les moyens d’une diplomatie et d’une défense indépendante ? Parce qu’ils avaient fait de l’Europe une zone tampon entre eux, puissance nucléaire, et l’URSS devenue la Russie, également puissance nucléaire. Ils n’ont cessé d’impliquer, depuis, de plus en plus largement les pays européens dans l’Otan, d’y installer des bases militaires et de se faire relayer par les Européens dans toutes leurs opération d’isolement et de sanction à l’égard de la Russie. Le prétexte, évoqué encore aujourd’hui, était que sans l’US Army, les chars russes pourraient être en deux jours à Berlin ou Paris.

Or dans le cadre de cette stratégie de long terme, la Grèce a toujours été un atout de première grandeur, bien plus que les États baltes et la Pologne, si fiers de leurs engagement atlantistes. La Grèce commande en méditerranée orientale des eaux d’une grande importance stratégique, où la marine de guerre disproportionnée dont elle a été dotée sous la pression américaine pourrait utilement relayer les forces américaines dans les pressions militaires et économiques anti-russes. Bien pire, elle pourrait négocier des accords économiques voire politiques avec la Russie et les autres pays du Brics. Peut-on penser, point de détail certes, mais significatif, que la CIA qui savait tout aurait laissé Goldman Sachs prendre seule la responsabilité d’endetter le gouvernement grec au delà du raisonnable ?

Faut-il enfin rappeler qu’après la Grèce, cheval de Troie américain dans l’Union européenne, cela aurait été le tour de la Turquie puis de l’Ukraine. Les Européens, reprenant un peu de réalisme, ont refusé l’entrée de ces deux pays dans l’Union, mais ils se sont fait fort mal voir à Washington.

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Aujourd’hui donc, après le Non grec au référendum, c’est Alexis Tsipras qui a temporairement mis en échec cette vaste stratégie multidécennale américaine. Il se met ainsi en grand danger, y compris au plan personnel. Espérons que les forces démocratiques, notamment en France, veilleront dans la mesure de leurs moyens à empêcher de s’exprimer les basses manœuvres qui seront très vite utilisées pour abattre Alexis Tsipras et provoquer un changement de régime à Athènes.

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Qu’est-ce qu’il faut vraiment pour un accord américano-iranien sur le nucléaire ?

Jusqu'à mardi prochain, tout reste en jeu. Obama a réfléchi, il ne veut pas d'une mauvaise affaire. Là n'est pas la question. La question c'est Obama lui-même prenant la décision politique fatidique d'abandonner l'arme de choix de la politique étrangère américaine : les sanctions. A-t-il les moyens qu'il faut pour ça  ?
Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 1er juillet 2015 – source Russia Today

Le Secrétaire US de l’Énergie Ernest Moniz, Secrétaire d’Etat US John Kerry et la sous-secrétaire aux affaires politiques Wendy Sherman (3e à g.) rencontrent le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif (2e à d.)  à Vienne le 28 juin 28, (Reuters / Carlos Barria) 

Oubliez les racontars stupides. Ici, en un mot, voila ce qu’il faut vraiment pour que l’Iran et le P5 + 1 décrochent un accord nucléaire qui change les règles du jeu avant la nouvelle échéance du 7 juillet.

L’Iran et le P5 + 1 ont accepté à Lausanne un plan d’action global tenant compte des considérations constitutionnelles délicates à la fois aux États-Unis et en Iran. Une partie cruciale du plan est le mécanisme pour se débarrasser des sanctions. Ce qui se discute à Lausanne – et maintenant à Vienne – n’est pas un traité ; c’est un plan d’action. Il y aura une déclaration quand un accord sera atteint. Mais il n’y aura pas de cérémonie de signature.

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Le côté obscur de la force : Nous ne pourrons jamais être comme eux


Ne pas rater, en fin d’article la vidéo testament sous-titrée en français de Bertolt Brecht datant de 1939 


Par Dagmar Henn – Le 26 juin 2015 – Source thesaker.is

Ceci est un long rapport, et j’ignore combien de lecteurs auront la volonté de s’y intéresser. Il n’y a rien au niveau des considérations géopolitiques, ou un quelconque diagnostic à en tirer. J’ai plutôt tenté d’analyser le noyau essentiel de la confrontation et de rendre plus transparent le niveau d’éthique et de moralité afin d’expliquer comment, moi – qui suis athée, pour être honnête – je perçois le conflit du Donbass, en Ukraine, et le combat réel entre le Bien et le Mal, qui nous concerne tous dans son impact global, même si les conséquences ne peuvent être ressenties partout avec la même acuité.

De nombreuses vidéos, qui sont publiées en exemple et comme preuves dans ce texte, sont réellement dures à regarder. Cependant il est essentiellement vital d’affronter ces réalités, de prendre le temps, et de faire des pauses quand c’est nécessaire si on ne peut pas tout regarder d’un seul coup.

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De la bataille contre le système épisode IX
Intelligentsia et servitude globalisée

 

Contrairement à ce que nous avions précédemment annoncé, la série Comprendre la lutte contre le Système a accouché d'un nouvel épisode inattendu. Nous ne bouderons pas notre plaisir en vous le présentant aujourd'hui, sans vous assurer qu'il est le dernier petit de la lignée!

Le Saker Francophone

Le 16 juin 2015 – Source entrefilets

Jérôme Bosch

Jérôme Bosch

Que le Marché-Système dévore le monde quitte à disparaître avec lui  est cohérent vis-à-vis de sa nature. Que les théoriciens de cette machine à épuiser l’univers s’emploient à défendre l’indéfendable l’est aussi. Ce qui l’est moins en revanche, c’est de constater que l’intelligentsia dite de gauche soit devenue une pièce maîtresse de la fabrique du consentement audit Système, et en favorise même les dérives par son grand œuvre de formatage des esprits et de déconstruction sociale. Mais comment en est-on arrivé là ?

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Menteurs, menteurs ! Les médias dominants ne vont pas aimer celui-ci


L’information est composée d’un petit nombre d’histoires répercutées par un vaste réseau de médias propriété d’un tout petit nombre de gens. En voici la preuve.


 

Phil Butler

Par Phil Butler – Le 26 juin 2015 – Source : Russia Insider

De retour à la maison, les gens me demandent : «Pourquoi êtes-vous du côté de Poutine?» Eh bien, une simple fonction du navigateur, appelée une capture d’écran, en dit long à ce propos. Je n’aime pas les mensonges, et en particulier ceux qui ont pour conséquence que des gens sont tués. En plus, je hais les sports pourris et la conduite automobile antisportive. Poutine, c’est le meilleur sportif parmi nos dirigeants mondiaux, à mon avis, mais la plupart des gens le savent déjà. Continuer la lecture