Pendant que l’Orient construit, l’Occident essaye de détruire


F. William Engdhal

F. William Engdhal

Par F. William Engdahl le 28 décembre 2015 – Source New Eastern Outlook

Ces derniers mois, je ressens de plus en plus que notre époque s’éloigne des perspectives de guerres sans fin, même si cela parait encore difficile à croire. Ne vous méprenez pas, je n’annonce pas la fin définitive des guerres. Mais l’énergie et la dynamique guerrières sont en train de changer. Dans une frénésie d’auto-suffisance le soi-disant monde occidental jette vaisselle, couverts, casseroles et rouleau a pâtisserie, tout ce qui peut tomber sous ses mains sanguinolentes, comme un enfant gâté faisant une crise de colère gargantuesque. Tout cela pour tenter de nier une réalité dans laquelle il perd un peu plus de contrôle à chaque instant.

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Le Congrès américain approuve à contrecoeur la réforme des quotas du FMI

Par Ariel Noyola Rodríguez – Le 21 décembre 2015 – Source Russia Today

Apparemment 2015 marque le début de la révolution au sein du FMI. Tout d’abord, l’inclusion du yuan dans le DTS est approuvé, le panier de devises créé en 1969 pour servir à compléter les réserves officielles des pays membres. Et maintenant, grâce à l’approbation du Congrès, le FMI va enfin mettre en œuvre la réforme du système de quotas de représentation, ce qui augmentera le poids de la Chine et d’autres puissances émergentes dans la prise de décision, au détriment des pays du continent européen. Cependant, il est encore prématuré de conclure qu’il s’agit d’un changement radical dans l’équilibre des pouvoirs au sein du FMI : les États-Unis conservant leur droit de veto.

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A quel jeu se jouera l’avenir de l’Eurasie entre la Chine et les US ? Aux échecs ou à la bataille navale?


Les Routes de la soie, les trains de nuit et la troisième révolution industrielle chinoise, quand Xi Jinping a la révélation de Jeremy Rifkin.

par Pepe Escobar

Préambule de Tom Engelhardt

A Washington, le ton monte, vif et furieux. Les Freedom Fries sont une chose du passé et tout le monde est d'accord sur la nécessité de soutenir la France (et plus ou moins rien de plus). Maintenant, les désaccords s'aiguisent sur l'opportunité d'intensifier marginalement l'utilisation de la puissance militaire américaine en Syrie et en Irak ou d'aller à la guerre grand format en envoyant des troupes. Le rédacteur en chef du journal néocon Weekly Standard, Bill Kristol, réclame déjà 50 000 hommes pour prendre la capitale de État islamique Raqqa. Candidat à la présidentielle, le sénateur républicain Lindsey Graham – qui a exhorté, depuis des mois, pour que 20 000 soldats de plus soient envoyés dans la région – propose cette analogie sportive éclairante : «Je veux un match à l'extérieur avec ISIL, pas un match à domicile. Je tiens à les combattre dans leur arrière-cour.»

Et n'oubliez pas la discussion sur le banc de touche, de plus en plus en colère, à propos du plan de l'administration Obama d'accueillir dans le pays 10 000 réfugiés syriens, soigneusement sélectionnés pour une durée maximale de deux ans. Des propositions alternatives demandent la mise en place de plusieurs procédures encore plus sévères, des contrôles sans fin pour assurer que peu d'entre eux peuvent le faire, permettant seulement aux Syriens chrétiens certifiés craignant Dieu de s'installer – un grand hourra pour le choc des civilisations –, laissant les musulmans pourrir en enfer, ou tout simplement en bloquer un maximum.
Dans une telle atmosphère de rancœur et de faucons va-t-en guerre purs et durs, il est de plus en plus difficile de se souvenir à quoi pouvait bien ressembler un monde plus paisible. Voilà pourquoi le journaliste itinérant de TomDispatch, Pepe Escobar, qui parcourt l'Eurasie, en particulier la région qu'il a depuis longtemps surnommée Pipelineistan, est comme une bouffée d'air pur. Il nous rappelle qu'il y a encore des endroits où les gens parlent – gasp! – de construction d'infrastructures sur une grande échelle, et pas de les laisser tomber en ruine faute de financement ; endroits où les dirigeants ont envie de réfléchir à la façon d'unifier le monde grâce à l'échange, et non pas de les ramener à l'âge de pierre par l'intermédiaire de la puissance aérienne et des drones. Peut-être que c'est uniquement la différence entre vivre au cœur d'un pouvoir en devenir, plutôt qu'en déclin.

L'intérêt de Pepe Escobar se porte sur la Chine et, ne vous méprenez pas, ce pays n'est pas de la tarte. Même s'il n'est pas, et de loin, au niveau américain, l'argent pleut à verse pour l'armée, et le pays joue des coudes avec ses voisins dans les eaux environnantes, comme vous pouvez l'attendre d'une puissance régionale exhibant ses muscles. Pourtant, il y a un rêve que ses dirigeants sont en fait heureux de promouvoir et qui n'est pas un rêve guerrier dans un monde de plus en plus fortement militarisé. Cela, en soi, devrait compter pour quelque chose. Mais laissons Pepe Escobar nous expliquer en détails ce rêve chinois à temps-plein de la construction d'une Eurasie, qui aurait en d'autres temps et en d'autres lieux, vraiment résonné comme un rêve américain.

Tom Engelhardt

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Une initiative des BRICS dans la guerre de l’information


Un forum de médias des BRICS pour mettre en place une plate-forme commune d’information


Le 29 novembre 2015 – Source agence de presse Xinhua

Forum des dirigeants des principaux médias des BRICS, Moscou le 8 octobre 2015 (Xinhua/Dai Tianfang)

Les dirigeants des médias russes attendent le premier sommet des médias des BRICS, qui débute mardi prochain à Pékin, pour discuter d’une meilleure coordination de leurs activités, la mise en place d’une plate forme commune de l’information et les meilleurs moyens de faire face aux défis actuels.

«Je salue l’excellente initiative de l’agence de presse Xinhua d’organiser un tel sommet. Les médias des pays des BRICS y trouveront de nouvelles opportunités de collaboration et de partenariat, en profiteront pour renforcer leurs relations ou en créer de nouvelles», a déclaré Mikhail Gusman, directeur général de l’agence de presse TASS, à Xinhua.

«TASS, comme l’agence Xinhua, font en permanence attention de rapporter les différents aspects des BRICS et ce depuis le début de la formation de ce bloc», ajoute-t-il.

Il appelle à la mise en place de contacts permanents entre les organisations médiatiques des BRICS et a renforcer ces contacts au moyen de rencontres bilatérales et multilatérales.

Drapeaux des BRICS – Brésil, Inde, Russie, Chine et Afrique du Sud (image AFP)

Sur le thème Innovation, développement, coopération et confiance, le sommet réunit 25 organisations médiatiques venant du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud.

Sur une initiative et sous l’accueil de Xinhua, le sommet est rejoint par la Brazil Communication Company, la Russia Today International News Agency, l’Hindu Group, et les South Africa Independent Media.

Étant donné les importants changements dans le domaine des technologies de l’information et l’essor apporté par internet, les pays des BRICS devraient avant tout renforcer leurs échanges d’information, selon Dmitry Kiselev, le directeur de Russia Today.

Pavel Negoitsa, le directeur général de Russian Gazette, enjoint les journalistes des BRICS à étendre les contacts personnels entre eux pour élargir les points de vue et améliorer la compréhension mutuelle.

Il a aussi parlé de la création d’une banque de médias des BRICS pouvant offrir des informations sous forme de textes, photos et vidéos.

Les pays des BRICS partagent le désir de renforcer leur puissance économique et d’améliorer le bien être de leurs citoyens, affirme Gusman.

Les médias devraient couvrir l’activité des autres pays des BRICS d’une manière plus large, profonde et objective, fait-t-il remarquer.

Une coopération, bénéfique pour tous, des organisations médiatiques est nécessaire à l’intérieur des BRICS non seulement pour faciliter le journalisme mais aussi pour casser la domination des médias occidentaux.

Pour cela les médias des BRICS devraient améliorer la qualité de leurs produits et établir plus de contacts avec des pays ayant des points de vue différents, souligne Negoitsa, tout en appelant chaque pays à abandonner les confrontations idéologiques dans le domaine de l’information.

C’est un effort à long terme, mais qui en vaut la peine, pour que les médias proposent plus d’articles sur les différents aspects de la société civile plutôt que de se focaliser seulement sur des sujets purement politiques ou militaires, selon Negoitsa.

Traduit par Wayan, édité par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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Le retour de la féodalité et du servage des peuples occidentaux

Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

Par Paul Craig Roberts – Le 9 novembre 2015 – Source paulcraigroberts.org

La remise en esclavage des peuples occidentaux s’installe sur plusieurs niveaux. La délocalisation des emplois est un sujet sur lequel j’écris depuis plus d’une décennie. Les américains, par exemple, voient diminuer leur participation dans la production des biens et services qui leurs sont vendus.

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Fin de partie : les BRICS jouent et gagnent


Par Dr. Bruno Paul – Le 28 septembre 2015 – Source conscience-sociale

L’ouverture de la 70e assemblée générale des Nations Unies par le discours significatif du pape le 25 septembre nous donne l’occasion de diffuser une nouvelle analyse, dans la grille de lecture géopolitique, sociale et géo-économique que nous développons chez Conscience Sociale.

 

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La dévaluation du yuan : un test de la montée en puissance de la Chine


Ariel Noyola Rodríguez

Par Ariel Noyola Rodríguez – Le 18 août 2015 – Source Russia Today

Après la dévaluation du yuan, les marchés financiers internationaux ont commencé à trembler. Washington accuse Pékin d’un avantage commercial déloyal. Comme la Chine veut intégrer le yuan dans les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, elle n’a pas intérêt à prolonger la dévaluation. En outre, si une guerre des devises éclatait, le gouvernement chinois risquerait d’aggraver les tensions économiques et géopolitiques entre les pays de l’Asie-Pacifique. Ainsi, les États-Unis verraient augmenter leurs possibilités de démanteler les initiatives de coopération régionale et saper ainsi la montée de la Chine comme puissance mondiale.

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L’Express Moscou-Beijing au départ


De la conférence de Bretton Woods du 1er au 22 juillet 1944 au sommet OCS-BRICS à Oufa du 6 au 10 juillet 2015


Par Jeff J. Brown – Le 2 août 2015 – Source thesaker.is le 4 aout 2015.

Les livres d’histoire de nos petits enfants feront référence à ces deux événements internationaux, Bretton Woods et Oufa, comme étant des tournants dans l’organisation géopolitique mondiale de l’après-guerre. Cela, bien sûr, si le colonialisme occidental ne pousse pas l’humanité à la catastrophe, dans une tentative désespérée de sauver son empire fasciste au moyen d’une troisième guerre mondiale.

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Les BRICS/OCS sèment la panique dans la basse-cour de l’exceptionnalisme


En réunissant les BRICS, l’OCS et les dirigeants de l’Union eurasienne en un seul lieu à Oufa, chez elle, la Russie a envoyé un message géographique annonçant  l’émergence d’une Eurasie coordonnée avançant vers un ordre mondial non dicté par l’ouest


Par Pepe Escobar – Le 14 juillet 2015 – Source Russia Insider

Pendant que l’Europe, ravagée par l’austérité, regarde ses institutions antidémocratiques aux prises avec la tragédie grecque, et que les États-Unis font marche arrière sur un accord nucléaire correct avec l’Iran [finalement signé depuis la parution de cet article, NdT], les plaques tectoniques géopolitiques sont en train de dériver dans l’Oural.

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