Poutine et la Turquie


Les troubles économiques de la Turquie donnent à Poutine une autre chance de dompter Erdogan


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama − Le 28 avril 2020

Le Sultan putatif a demandé à la Banque centrale de la République de Turquie de maintenir la valeur de la livre turque en dessous du niveau de 7 livres par dollar américain.

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Change USD / Livre turque – Agrandir

La Banque centrale a également été invitée à ne pas augmenter son taux d’intérêt. L’économie doit continuer de croître !

Cela ne laissait qu’une seule option à la Banque centrale : piocher dans ses réserves de devises pour acheter de la lire sur le marché libre afin de l’empêcher de continuer à baisser.

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La main pas si invisible du marché 6 Source Can Oker  Agrandir

Malheureusement, ces réserves étaient limitées :

Le rythme de la combustion des réserves de la Banque centrale de Turquie (CBRT)s'est accéléré en réponse à la faiblesse de la lire turque. Les économistes de Valeurs Mobilières TD estiment que la Banque épuisera complètement les réserves internationales nettes cette semaine.
 
"Compte tenu de la tendance actuelle, nous estimons que les réserves totales seront épuisées au plus tard la 3ème semaine de septembre, au plus tôt la 3ème semaine de juillet."

«Avant que toutes les réserves ne soient épuisés, nous pensons que la CBRT augmentera considérablement les taux et introduira probablement des contrôles de capitaux stricts. La Turquie pourrait également solliciter un soutien multilatéral si ce scénario se concrétisait.»

Sous le règne d’Erdogan, l’industrie turque a contracté de nombreuses dettes libellées en dollars américains. Elles doivent être remboursées en devises étrangères. Une livre qui coule rendra les prêts en devises beaucoup plus difficiles à rembourser. Des taux d’intérêt plus élevés rendront l’endettement des consommateurs locaux plus cher et réduiront la demande locale de prêts. Le boom de la dette alimenté par Erdogan au cours des dernières années sera maintenant suivi d’un crash sévère.

Cela est susceptible de réduire l’appétit d’Erdogan pour de nouvelles aventures en Syrie et en Libye. Le Qatar, son partenaire dans ces crimes, a ses propres problèmes en raison de la forte baisse des prix du pétrole. La dernière fois que la livre turque était sous pression, Erdogan a obtenu un gros prêt du Qatar. Mais maintenant, le Qatar lui-même doit emprunter des milliards pour rester à flot.

Cela laisse le Fonds monétaire international comme le seul endroit où Erdogan peut recevoir de l’argent frais. Les prêts du FMI sont assortis de conditions sur lesquelles les États-Unis ont leur mot à dire. Nous pouvons être sûrs que l’administration Trump aura des «conditions» que Erdogan n’aimera pas du tout.

La situation crée une nouvelle ouverture pour la Russie. Poutine pourrait offrir un coup de main à Erdogan et quelques milliards de dollars de prêts provenant des abondantes réserves de la Russie, [avec ses conditions, NdT] pour enfin le maîtriser.

L’un dans l’autre, nous sommes dans des développements intéressants.

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

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Les responsables turcs se réunissent pour inverser la fuite des cerveaux


Les mesures visant à encourager l’inversion de la fuite des cerveaux du monde vers la Turquie ont été discutées lors d’une réunion présidée par le Président turc.


Par Ferhat Demircan − Le 17 février 2020 − Source Anadolu Agency

Turkey's officials hold meeting to reverse brain drain

Le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan préside la réunion du Haut Conseil Consultatif dans le complexe présidentiel à Ankara, en Turquie, le 17 février 2020. ( Mustafa Kamacı – Agence Anadolu )

Le Haut Conseil Consultatif de la Turquie, présidé par le président Recep Tayyip Erdoğan, a tenu une réunion lundi dans la capitale Ankara sur l’inversion de la fuite des cerveaux du monde entier vers la Turquie.

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La bataille d’Idlib est loin d’être terminée


Par Elijah J. Magnier − Le 14 mars 2020 − Source ejmagnier.com

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L’ouverture de l’autoroute Saraqeb-Lattaquié, connue sous le nom de M4, est prévue ce dimanche 15 mars comme établi lors du protocole d’accord signé à Moscou entre les deux présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan suite à la bataille de Saraqeb.

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Quelques développements politiques récents qui ne devraient pas passer inaperçus

Par The Saker − Le 25 mars 2020 − Source Unz Review via thesaker.is

2015-09-15_13h17_31-150x112La pandémie COVID19 / SARS-CoV-2 est, à tous égards, une immense crise planétaire qui va probablement changer pour toujours le monde dans lequel nous vivons. Pourtant, il y a d’autres problèmes qui ne sont peut-être pas aussi dramatiques et importants, mais qui méritent de ne pas être oubliés. En voici quelques-uns.

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Erdogan a-t-il finalement, comme Merkel, perdu son équilibre ?


Par Tom Luongo − Le 25 février 2020 − Source Strategic Culture

Tom LuongoLe président turc Recep Tayyip Erdogan devrait appeler la chancelière allemande Angela Merkel, un de ces jours, pour comparer leurs impressions sur le sentiment d’être piégé entre les États-Unis et la Russie.

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Merkel et Erdogan © Photo: Flickr / Sommet humanitaire mondial

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Pourquoi s’étonner que Poutine ait écouté Erdogan et « se soit retiré » d’Idlib?


Par Andrew Korybko − Le 1er mars 2020 − Source oneworld.press

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L’ensemble des sources dignes de foi indiquent que les forces armées turques [Turkish Armed Forces – TAF] font subir à l’armée arabe syrienne [Syrian Arab Army – SAA] un pilonnage sans précédent, après que le président Poutine semble avoir écouté la demande du président Erdogan en date d’hier de « se retirer » d’Idlib, afin que les deux pays voisins puissent en fin de compte s’affronter face à face, mais nul ne devrait s’en offusquer : il était évident depuis longtemps que Moscou n’allait pas entrer en guerre contre Ankara pour Damas, et ce d’autant moins que la République arabe a déjà accordé à la grande puissance eurasiatique tout ce qu’elle voulait dans le pays, en échange de sauver la capitale, Damas, de Daesh.

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La Turquie s’est-elle simplement sacrifiée pour protéger Al-Qaïda ?


Par Matthew Ehret − Le 1er mars 2020 − Source Strategic Culture

Ehert03-175x230Après que trente-trois soldats turcs ont été tués dans une offensive de l’armée syrienne le 27 février dans le cadre de la campagne actuelle de libération d’Idlib soutenue par la Russie, Erdogan a répondu en rejetant entièrement la faute sur la Russie et la Syrie – en évitant avec succès toute mention du fait inconfortable que la Turquie a protégé – et continue – des réseaux terroristes radicaux non seulement à Idlib, mais dans toute la Syrie pendant des années.

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Syrie : Erdogan perd la bataille, mais la guerre est loin d’être terminée


Par The Saker − Le 5 mars 2020 − Source Unz Review  via thesaker.is

2015-09-15_13h17_31-150x112Après six heures de négociations exténuantes – y compris des négociations directes entre Poutine et Erdogan durant près de trois heures – les parties sont finalement convenues de ce qui suit :

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Nouvelle carte d’Idlib avec le corridor de sécurité

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Syrie – Un autre cessez-le-feu à Idlib – Erdogan perd sur tous les plans


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama − Le 5 mars 2020

Notre dernier article sur la Syrie se terminait ainsi :

Erdogan veut Idlibb, mais ni la Syrie, ni l'Iran, ni la Russie ne le lui permettront. Le président Poutine rencontrera Erdogan dans les prochains jours et s'assurera qu’il ait bien compris cela.

Le président turc Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine se sont rencontrés aujourd’hui à Moscou. Ils ont eu une conversation de presque trois heures, entre quatre yeux, et une deuxième avec leurs assistants. Les parties sont convenues d’un nouveau cessez-le-feu dans le gouvernorat d’Idlib.

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La Russie et la Turquie sont-elles sur une trajectoire de collision ?


Par The Saker − Le 27 février 2020 − Source Unz Review via thesaker.is

2015-09-15_13h17_31-150x112Le meurtre du héros-martyr iranien, le général Soleimani, a créé une situation dans laquelle une guerre entre l’Iran et « l’Axe du Bien » (USA / Israël / Arabie Saoudite) est devenue une possibilité réelle mais, à la toute dernière minute, l’oncle Shmuel a décidé qu’il n’avait pas les cojones pour une guerre à grande échelle contre l’Iran. Sage décision.

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