Les guerres américaines deviennent un sujet de discorde


Avant que Poutine ne relâche la pression sur les nations de l’UE, il est encore probable qu’il insiste pour que l’influence américaine cesse en Europe occidentale.


Par Alastair Crooke – Le 30 août 2022 – Source Strategic Culture

Nous sommes au mois d’août, le jour de l’indépendance de l’Ukraine et l’anniversaire, également, du désastreux retrait de Biden de Kaboul. Washington ne sait que trop bien que ces images douloureuses (des Afghans s’accrochant au train d’atterrissage d’avions Hercules) sont sur le point d’être rejouées, à l’approche des élections de novembre. Continuer la lecture

Les manifestations de Prague répondent aux décisions politiques contre-productives, pas à la « propagande russe »


Par Andrew Korybko − Le 5 septembre 2022 − Source OneWorld Press

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Le cycle auto-alimenté de désordres socio-économiques et politiques déclenché par les dirigeants européens obéissant avec les exigences étasuniennes de mesures contre-productives va sans doute se poursuivre pour une durée indéterminée.
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La « guerre financière » de la Russie et de la Chine contre l’Occident


Aujourd’hui, la Russie et la Chine proposent au Sud collectif, à l’Afrique et à l’Asie de se libérer des « règles » occidentales.


Par Alastair Crooke – Le 28 août 2022 – Source Al Mayadeen

Dans le magazine américain National Interest (une revue à tendance conservatrice), et dans un élan de candeur inhabituel, Ramon Marks publie un article intitulé : « Peu importe qui gagne l’Ukraine, l’Amérique a déjà perdu » .

Dans cet article, Marks observe que « quel que soit le vainqueur de la guerre en Ukraine, les États-Unis seront le perdant stratégique. La Russie établira des relations plus étroites avec la Chine et d’autres pays du continent eurasien, notamment l’Inde, l’Iran, l’Arabie saoudite et les États du Golfe. Elle se détournera irrévocablement des démocraties européennes et de Washington. Tout comme le président Richard Nixon et Henry Kissinger ont joué la « carte de la Chine » pour isoler l’Union soviétique pendant la guerre froide, les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping joueront leurs cartes pour tenter de contenir le leadership mondial des États-Unis » . Continuer la lecture

Les illusions de supériorité. Mais encore ?


Il faudra une longue catharsis pour purger l’Europe de ses illusions de supériorité – telles que perçues par les pays en dehors de l’Occident.


Par Alastair Crooke – Le 25 juillet 2022 – Source Strategic Culture

En janvier 2013, le président Xi Jinping a prononcé un discours devant les membres du Comité central du Parti communiste chinois. Son discours a donné un aperçu de notre monde tel qu’il « est » , et deuxièmement, bien que son analyse soit strictement axée sur les causes de l’implosion soviétique, l’exposé de Xi avait très clairement une signification plus large. Oui, il s’adressait aussi à nous, la structure occidentale. Continuer la lecture

Une exposition multipolaire montre l’épave unipolaire


Par Moon of Alabama – Le 16 août 2022

Actuellement se déroule la 10e conférence de Moscou pour la sécurité internationale. Le président russe, Vladimir Poutine, y a prononcé un discours au cours duquel il a dressé un grand tableau du dynamisme international à l’origine de la guerre en Ukraine et ailleurs :

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Le manifeste révolutionnaire global proposé par Poutine mérite le détour pour comprendre la grande stratégie russe


Par Andrew Korybko − Le 22 juillet 2022 − Source OneWorld Press

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La Russie post-soviétique n’avait jamais anticipé cela, mais elle marche désormais sur la voie révolutionnaire globale tracée par son prédécesseur communiste ; une tendance fascinante se dégage du rôle historique joué par cet État-civilisation dans les relations internationales.
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Une interview de Michael Hudson sur la future fracture mondiale

Par Yves Smith − Le 3 juin 2022 − Source Naked Capitalism

Professeur Hudson, votre nouveau livre « The Destiny of Civilization » est sorti. Cette série de conférences sur le capitalisme financier et la nouvelle guerre froide présente un aperçu de votre perspective géopolitique.

Vous parlez d’un conflit idéologique et matériel en cours entre des pays financiarisés et désindustrialisés comme les États-Unis et les économies mixtes que sont la Chine et la Russie. En quoi consiste ce conflit et pourquoi le monde se trouve-t-il actuellement à un « point de fracture » unique, comme le dit votre livre ?

La fracture mondiale d’aujourd’hui divise le monde entre deux philosophies économiques différentes : Dans l’Occident États-Unis/OTAN, le capitalisme financier a désindustrialisé les économies et a déplacé les processus de production vers l’Eurasie, surtout la Chine, l’Inde et d’autres pays asiatiques, travaillant conjointement avec la Russie qui fournit les matières premières de base et les armes.

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Le chemin qui conduit des sanctions à l’escalade militaire est pavé de conceptions erronées


Qu’est-ce qui se cache derrière ce gâchis ? Eh bien, d’une part, l’hubris, mais aussi l’incapacité à effectuer un travail de fond – et un manque de prévoyance stratégique.


Par Alastair Crooke – Le 8 mai 2022 – Source Al Mayadeen

Il semble que la guerre en Ukraine soit en train de se transformer, à la fois en s’élargissant, avec l’ouverture d’un front Moldavie-Transnistrie et d’un front polonais et en s’approfondissant, avec les États-Unis qui se préparent à une longue guerre d’usure de type Idlib destinée à affaiblir et émasculer la Russie.

Les « nouveaux fronts » sont les stratagèmes classiques pour disperser la concentration militaire précise de l’adversaire, en forçant l’attention sur des feux de brousse fragmentés allumés autour du périmètre et qui exigent une action et peut-être le déploiement de troupes. Continuer la lecture

Après la fin de la guerre de l’OTAN


Par Batiushka − Le 17 mai 2022 − Source The Saker Blog

Ne vous y trompez pas : La guerre tragique qui se déroule actuellement sur les champs de bataille ukrainiens n’est pas entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, mais entre la Fédération de Russie et l’OTAN contrôlée par les États-Unis. Cette dernière, également appelée « l’Occident collectif », promeut une idéologie agressive de violence organisée, une doctrine politiquement, économiquement et militairement renforcée, connue par euphémisme sous le nom de « globalisme ». Cela signifie l’hégémonie du monde occidental, qui s’appelle avec arrogance « la communauté internationale », sur l’ensemble de la planète. L’OTAN est en train de perdre cette guerre, qui utilise les Ukrainiens formés par l’OTAN comme chair à canon par procuration, dans trois sphères, politique, économique et militaire.

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Le roi est de retour


Comment expliquer l’attitude de l’Allemagne dans la crise actuelle


Par Wolfgang Streeck – Le 4 mai 2022 – Source New Left Review

Pour ceux qui se demandent qui est le patron en Europe, l’OTAN ou l’Union européenne, la guerre en Ukraine a réglé cette question, du moins pour l’avenir prévisible. Il fut un temps où Henry Kissinger se plaignait qu’il n’y avait pas de numéro de téléphone unique pour appeler l’Europe, qu’il y avait beaucoup trop d’appels à passer pour obtenir quelque chose, que la chaîne de commandement avait besoin d’être simplifiée. Puis, après la fin de Franco et de Salazar, l’extension méridionale de l’UE est arrivée, avec l’adhésion de l’Espagne à l’OTAN en 1982 (le Portugal était membre depuis 1949), rassurant Kissinger et les États-Unis à la fois contre l’eurocommunisme et contre une prise de contrôle militaire autre que par l’OTAN. Plus tard, dans le cadre du nouvel ordre mondial émergeant dans les années 90, l’UE a absorbé la plupart des États membres du défunt Pacte de Varsovie, qui bénéficiaient d’une procédure accélérée d’adhésion à l’OTAN. En stabilisant économiquement et politiquement les nouveaux venus dans le bloc capitaliste et en guidant leur construction nationale et la formation de leur État, la tâche de l’UE, acceptée avec plus ou moins d’empressement, était de leur permettre de faire partie de « l’Occident », dirigé par les États-Unis, et d’un monde désormais unipolaire.

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