Le 17 juillet 2015 – Source : Deutsche WirtschaftsNachrichten
Les premiers Ministres de Slovaquie et de République tchèque: Robert Pico et Bohuslav Sobotka (photo: dpa)
Dans le prestigieux journal tchèque Parlamentnilisty, un mensuel politique, l’économiste Aleš Michl constate que le temps de la décision est venu. Si l’Eurozone est construite de telle manière qu’il est impossible d’en exclure quiconque, alors c’est à l’Allemagne d’en sortir. Les économies de la Grèce et de l’Allemagne sont si différentes qu’il n’y a aucun espoir que les deux pays aient une monnaie commune.
Le journal écrit:
«Si l’UE persiste à exister en n’autorisant personne à quitter l’Eurozone, alors les dettes des États et la récession se propageront dans toute l’Europe, et cela pour 50 ans. Par conséquent, l’Allemagne a au fond trois options. L’une est d’imposer le Grexit, la deuxième que l’Allemagne elle-même quitte l’Eurozone; la troisième serait que l’Allemagne adhère à l’union de transfert et, ce faisant, garantisse de manière permanente des paiements de transfert aux États du Sud.»
En Slovaquie aussi on ne voit pas la crise grecque de manière isolée. Le journal économique Hospodárske Noviny écrit dans un éditorial que le débat stérile sur le maintien de la Grèce en son sein fait courir un grand risque à l’Eurozone. Si la Grèce reste dans l’Eurozone, c’est un signe clair comme de l’eau de roche que la crise morale des politiciens européens va perdurer. Ce n’est pas un signe d’intégrité morale.
Ce qui serait vraiment moral et courageux serait de trouver une vraie solution au problème. Le manque d’un tel courage et de l’intégrité qui va avec est le problème principal de l’UE. Le maintien de la Grèce comme membre de l’Eurozone met toute la communauté en danger de faillite, écrit le journal.
Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone