Pourparlers entre Coréens : qui a réussi à faire le premier pas ?


Par Andrew Korybko – Le 15 janvier 2018 – Source Oriental Review

Intra-Korean talksLes pourparlers entre Coréens ont repris à la veille des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang, immédiatement après le tweet menaçant de Trump à propos de son gros bouton nucléaire.

Le président américain a prétendu dans un tweet plus tard que sa position ferme était la raison pour laquelle Kim Jong-Un a décidé de retourner à la table des négociations. Mais la vérité est que la Corée du Nord l’a fait immédiatement après que les États-Unis et la Corée du Sud ont décalé un exercice militaire à après les prochains Jeux Olympiques. Rétrospectivement, il est possible que la « stratégie nucléaire » de Trump sur les médias sociaux ait eu pour but de détourner l’attention des masses mondiales de ce fait « politiquement gênant » et de fournir une distraction « honorable » à un mouvement pragmatique qui aurait autrement pu être dépeint de manière trompeuse par ses adversaires comme un « recul ».
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Détruire les mythes cocardiers à propos d’une attaque contre la Corée du Nord


Saker US

Saker US

Par le Saker – le 14 décembre 2017 – Source The Saker

Tout d’abord les pantins vantards

Trump et Haley n’ont pas encore fini.  Ils veulent forcer la Chine à agir contre la RPDC en menaçant de « prendre en main » la Corée du Nord si la Chine refuse de le faire. Haley a dit : « Pour être clair, la Chine peut faire plus (…) et nous lui mettons le plus de pression que nous pouvons. La dernière fois qu’elle a totalement coupé le pétrole, la Corée du Nord est venue s’asseoir à la table. Donc nous avons dit à la Chine qu’elle devait faire davantage. Si elle ne le fait pas, nous allons prendre nous-mêmes la chose en main puis nous commencerons par des sanctions secondaires. » Continuer la lecture

La Corée du Nord estime avoir mené à bien son programme de missiles


La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a lancé hier soir un autre missile nucléaire. C’est un missile d’un nouveau type. Personne ne l’avait encore vu. Il s’appelle Hwasong-15 et il est magnifique.


Par Moon of Alabama – Le 30 novembre 2017

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Le nouveau missile est énorme. À gauche de la photo, on voit Kim Jong Il dans son manteau noir. Il mesure 1,70 mètre. Le tracteur-érecteur qui transporte le missile doit mesurer près de 6 mètres de haut et le missile doit avoir un diamètre de plus de 2 mètres.

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Le véhicule est une copie modifiée d’un WS51200 chinois. La Corée du Nord en a acheté 5 ou 6 pour « transporter du bois de la montagne ». Tous ont bien sûr été utilisés comme tracteurs de missiles. Un neuvième essieu a été ajouté au modèle original pour faire face à l’excédent de charge que représentent l’énorme missile et sa table de tir. Le véhicule n’est pas un TEL, un tracteur-érecteur-lanceur, mais un TE. Le missile est érigé et placé verticalement sur la table de tir. On retire le véhicule pour le lancement.

Les premières estimations concernant le poids total du missile varient actuellement entre 45 et 60 tonnes. Je crois que c’est un peu plus. À vue de nez, je dirais qu’un gros camion militaire est capable de transporter 10 tonnes de marchandises par essieu. Neuf essieux multipliés par 10, moins le poids de la table de tir et du système érecteur, cela fait environ 70 tonnes pour le missile. Ils n’ont pas ajouté le neuvième essieu pour rien.

Le missile ressemble à un missile Titan II réduit de 30%. Le Titan II était un missile nucléaire intercontinental américain développé dans les années 1960. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus moderne mais c’est solide.

Le nouveau missile a deux moteurs de type inconnu dans le premier étage. Ceux-ci sont alimentés par une pompe turbo commune. Le missile se dirige en orientant ses tuyères. Le véhicule de rentrée (RV) à l’avant qui transporte la charge utile est également énorme. La Corée du Nord peut certainement y mettre une de ses bombes à hydrogène qui ressemblent à des cacahuètes.

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La Corée du Nord prétend que le véhicule et le missile sont entièrement faits maison. C’est peut-être vrai. La Corée du Nord affirme également que le missile a une portée maximale de 13 000 kilomètres. C’est probablement le maximum absolu sans charge utile. Avec une importante charge utile, comme d’environ 600 kilogrammes pour une bombe à hydrogène, le missile pourrait atteindre le centre-ouest des États-Unis, mais probablement pas la côte Est. Mais ce sont des estimations.  Quand on évalue les risques, on doit prendre en considération la pire éventualité. Il faut donc considérer que ce type de missile, avec peut-être de légères modifications, aura assez de portée pour aplatir Manhattan, et il faut s’y préparer.

Le lancement a eu lieu à 03h00, heure locale, après que le missile a été transporté de l’usine ci-dessus (Usine du 16 mars, Pyongsong 39° 16’52.71 « N 125° 52’12.89 » E) à son lieu de lancement. La Corée du Nord a ainsi démontré sa capacité à opérer des lancements-surprises sans avoir besoin de tenir compte de la « météo ». (Dans la doctrine militaire, l’obscurité nocturne est une condition « météorologique »). Les États-Unis n’ont aucun moyen d’empêcher le lancement d’un tel missile, car le lieu et l’heure du lancement sont invisibles.

Voilà ci-dessous quelques photos du lancement. Une vidéo de 14 minutes de l’annonce officielle du lancement à la télévision donne des informations supplémentaires sur les préparatifs et le vol.

Il faut espérer que les décideurs américains auront enfin fini par comprendre que la Corée du Nord est désormais une puissance nucléaire. Les États-Unis clament depuis 75 ans qu’ils ont besoin d’armes nucléaires pour leur sécurité. Ils ne cessent de menacer la Corée du Nord. Ils ne respectent pas leurs accords (demandez à Kadhafi !). Rien, ni personne, ne pourra faire renoncer la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à ses armes nucléaires, ni à sa force de missiles intercontinentaux.

Dans sa déclaration officielle, la RPDC a déclaré que son programme de fabrication de missiles était maintenant « finalisé » :

« … c’est notre plus puissant missile intercontinental ; la RPDC a réalisé le programme de développement d’une force nucléaire qu’elle s’était fixée.

(…)

Kim Jong-un a déclaré avec fierté que nous avons finalement accompli notre grande mission historique de nous doter d’une force nucléaire d’État, d’une puissance balistique. »

La RPDC a atteint son objectif de menacer l’ensemble des États-Unis d’une attaque nucléaire s’ils tentaient de l’attaquer (ou de la décapiter). Cela signifie probablement qu’elle ne construira pas de nouveaux types de missiles. Elle continuera à perfectionner les missiles existants.

Un bon accord entre les États-Unis et la Corée du Nord pourrait stopper ce futur développement de missiles et d’armes nucléaires, en échange de l’arrêt des manœuvres américaines à proximité du pays. La Corée du Nord a déjà fait une offre de « double suspension ». Il revient aux États-Unis de l’accepter. Mais avec le départ de Tillerson, l’actuel secrétaire d’État, et l’arrivée à sa place de Pompeo, les chances de négociations et celles d’un accord quel qu’il soit sont actuellement proches de zéro.

Voilà les photos :

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Traduction : Dominique Muselet

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« America First » déserte à Pékin, la guerre contre la Corée du Nord se profile

‘America First!’ AWOL from Beijing, War with North Korea Looms


James George JATRASPar James George Jatras – Le 11 novembre 2017 – Source Strategic Culture

Rien n’indique que le sommet du président Donald Trump avec le Chinois Xi Jinping ait permis de faire une percée en Corée du Nord. Mais pourquoi pas ? Après tout, Trump a déclaré que la Chine pourrait « résoudre » le problème de la Corée du Nord « facilement et rapidement » et que c’était juste à Xi de se décider.

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Même après les sanctions, la Corée du Nord a de quoi se réjouir


Par Salman Rafi Sheikh – Le 21 septembre 2017 – Source New Eastern Outlook

La politique des sanctions n’est pas connue pour son efficacité en matière de changement politique. C’est particulièrement évident dans la façon dont l’Iran a déjoué les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne ces dix dernières années, en gros, et ça l’est encore plus dans la manière dont la Corée du Nord, malgré le rôle que jouent les alliés des pays sanctionnés, a mis en échec les États-Unis sur son programme nucléaire. La Corée du Nord a une infrastructure nucléaire efficace, et il n’y a apparemment rien dans l’air indiquant que le pays pourrait être tenté de faire marche arrière. Ni que les États-Unis aient un autre choix que celui d’imposer des sanctions pour atteindre directement la Corée du Nord et, indirectement, ses alliés. Pourtant, ils en ont imposé et même celles du Conseil de sécurité de l’ONU semblent avoir peu contribué à « convaincre » la RPDC de la nécessité de revenir sur son programme nucléaire. D’autre part, le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé de nouvelles sanctions, et leur dynamique et les intérêts politiques internationaux divergents impliqués ont prouvé une fois de plus que la Corée du Nord a peu à s’en inquiéter. Rien ne pourrait mieux expliquer les derniers tests de missiles nord-coréens, et le fait que tant la Chine que la Russie continuent à s’opposer, malgré les pressions des États-Unis, à tout geste contre la Corée du Nord qui pourrait déclencher un scénario de changement de régime ou permettre l’usage de la force armée. Continuer la lecture

Kim Jong-un répond à Donald Trump


La réponse de Kim Jong-un au discours de Trump à l’ONU.


Le 22 septembre 2017 − Source NY Times

Le discours qu’a tenu le Président américain dans sa première allocution
aux Nations-Unies, dans les graves circonstances qui prédominent, où la
situation dans la péninsule coréenne est plus tendue que jamais
auparavant et s’approche de la situation critique, suscite l’inquiétude
mondiale.
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Le président syrien dénonce un problème dans la politique étrangère étasunienne dont personne ne veut parler


Par Darius Shahtahmasebi – Le 14 septembre 2017 – Source Anti Media

Dans un entretien avec Russia Today en 2015, le président syrien Bachar al-Assad a prononcé peut-être une de ses déclarations les plus intéressantes depuis le début du conflit syrien en 2011. Assad a déclaré :

« La propagande occidentale a, dès le début, prétendu que la cause du problème était le président. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent faire croire que tous les problèmes de la Syrie sont dus à un individu ; et par conséquent la réaction naturelle pour beaucoup de gens est que, si le problème est cet individu, il ne devrait pas être plus important que la patrie. Donc laissez cette personne partir et les choses vont aller bien. C’est ainsi qu’ils simplifient les choses en Occident. »

Puis il a ajouté :

« Regardez ce qui s’est passé dans les médias occidentaux depuis le coup d’État en Ukraine. Qu’est-il arrivé ? Le président Poutine est passé du statut d’ami de l’Occident à celui d’ennemi et, encore une fois, il a été qualifié de tsar… Telle est la propagande occidentale. Ils disent que si le président s’en allait, les choses s’amélioreraient. »

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Vladimir Poutine et la nouvelle « politique du rayon de soleil » à la rescousse de la Corée


Par Phil Butler – Le 10 septembre 2017 – Source New Eastern Outlook

Depuis le Forum économique asiatique à Vladivostok, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que « la Corée du Nord mangera de l’herbe avant de renoncer aux armes nucléaires ». La simple vérité et la logique de la déclaration a fait clairement comprendre à la plupart des personnes sensées que les sanctions et les bruits de botte servent à exaspérer et à séparer les nations. Mais le pragmatisme de M. Poutine soulève la question : « Que veut la Corée du Nord ? » Continuer la lecture

Comprendre la crise coréenne grâce à l’histoire


De nombreux Américains considèrent la Corée du Nord et ses dirigeants comme des « dingues », mais l’histoire qui sous-tend la crise contemporaine révèle une réalité plus complexe qui pourrait modifier ces impressions simplistes, comme l’explique l’historien William R. Polk.


Par William R. Polk – Le 28 août 2017 – Source ConsortiumNews

Les États-Unis et la Corée du Nord sont à deux pas d’une guerre qui, si elle commençait, se terminerait presque certainement en un échange nucléaire. C’est un jugement exprimé par les observateurs les plus compétents. Ils diffèrent sur les causes de cette confrontation et sur sa taille, la portée et l’impact des armes qui seraient tirées, mais personne ne peut douter que même un échange nucléaire « limité » ait des effets horribles sur une grande partie du monde, dont l’Amérique du Nord.

Alors, comment en est-on arrivé là, que faisons-nous ou que pourrions nous faire pour éviter ce que seraient presque certainement les conséquences désastreuses d’une guerre nucléaire, même « limitée » ?

Une fille coréenne porte son frère sur le dos, passant devantr un char M-26 bloqué, à Haengju, en Corée., Le 9 juin 1951. (photo militaire américaine)

Les médias sont remplis de comptes-rendus des dernières déclarations et événements, mais, de par mon expérience personnelle du plus récent cas de catastrophe nucléaire, la crise des missiles cubains, et l’étude de nombreux autres « moments de tension », j’ai appris que ne pas bien comprendre le fond et la séquence des événements rend incapable de comprendre le présent et est donc susceptible d’entrainer des actions contre productives. Avec cet avertissement à l’esprit, je raconterai dans la partie 1 comment nous et les Coréens en sommes arrivés là. Ensuite, dans la partie 2, j’aborderai la façon dont nous pourrions partir en guerre, ce que cela signifie et ce que nous pouvons faire pour rester en vie.

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Corée du Nord : ce que les médias ne vous disent pas


2016-09-24_11h42_10Par Mike Withney – Le 4 septembre 2017 – Source CounterPunch

Lundi dernier, la RPDC a tiré un missile balistique de portée intermédiaire Hwasong-12 sur l’île japonaise de Hokkaido. Le missile a atterri dans les eaux internationales au-delà de l’île, sans dommages à la population ni à la propriété.

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