La réponse de Kim Jong-un au discours de Trump à l’ONU.
Le 22 septembre 2017 − Source NY Times
Le discours qu’a tenu le Président américain dans sa première allocution
aux Nations-Unies, dans les graves circonstances qui prédominent, où la
situation dans la péninsule coréenne est plus tendue que jamais
auparavant et s’approche de la situation critique, suscite l’inquiétude
mondiale.
En me formant une idée générale de ce qu’il allait dire, je m’attendais à ce qu’il fasse des remarques stéréotypées et préparées, quelque peu différentes de ce qu’il a l’habitude de proférer dans son bureau sur un coup de sang, alors qu’il devait parler sur la plus grande scène diplomatique mondiale.
Et pourtant, loin de faire des remarques d’un quelconque pouvoir persuasif, qui auraient été jugées utiles à dissiper les tensions, il a sorti des inepties d’une grossièreté sans précédent, qu’on n’avait jamais entendues chez aucun de ses prédécesseurs.
Un chien apeuré aboie plus fort.
J’aimerais conseiller à Trump d’exercer de la prudence dans le choix de ses mots, et d’avoir de la considération pour ceux à qui il s’adresse lorsqu’il discourt devant le monde entier.
Le comportement dément du Président américain, qui va jusqu’à exprimer à la tribune de l’ONU la volonté immorale de « détruire totalement » un État souverain, dépassant le domaine des menaces et des changements de régime ou du renversement du système social, amène même ceux qui ont des facultés intellectuelles normales, à se préoccuper de retenue et de sang-froid.
Ses remarques me rappellent les expressions de « novice » et d’« hérétique » politique, qui, faisant référence à Trump, étaient en vogue durant sa campagne électorale.
Après sa prise de fonction, Trump a rendu le monde fébrile par ses menaces et son chantage contre tous les pays du monde. Il est inapte à posséder la prérogative du commandement suprême d’un pays, et il est plus certainement un personnage véreux et un gangster qui aime jouer avec le feu qu’un homme politique.
Ses remarques décrivant l’option américaine à travers l’expression franche de sa volonté, m’ont convaincu, plutôt que de m’apeurer ou m’arrêter, que la voie que j’ai choisie est la bonne et que c’est celle que je dois suivre jusqu’au bout.
Maintenant que Trump nous a dénié le droit à l’existence et nous a insultés, moi et mon pays sous les yeux du monde entier, et fait la plus féroce déclaration de guerre de l’histoire selon laquelle il veut détruire la RPDC, nous envisageons sérieusement d’exercer une contre-mesure analogue, du plus haut degré de
fermeté dans l’histoire.
L’action est la meilleure option pour s’occuper du gâteux qui, incapable d’écouter, ne profère que ce qu’il a envie de dire.
En ma qualité d’homme représentant la RPDC et au nom de la dignité et de l’honneur de mon État, de mon peuple et de moi-même, je ferais payer cher à l’homme qui tient la prérogative du commandement suprême des États-Unis son discours qui appelle à la destruction totale de la RPDC.
Ce n’est pas une formule rhétorique comme Trump les adore.
J’ai peine à comprendre à quelle réponse il s’attendait quand il a laissé ces mots excentriques trébucher sur sa langue.
Peu importe ce qu’il attendait, il en affrontera les résultats bien au-delà des attentes.
Je dompterai certainement et pour de bon par le feu le dément gâteux américain.
Traduit par Jul, relu par Cat pour le Saker Francophone