Le Pentagone choisit l’option nucléaire contre la Russie

Par Pepe Escobar – Le 28 juin 2015 – Source Russia Insider 

En seulement quinze ans, la Russie a pris deux générations d’avance sur les États-Unis dans le domaine des missiles et pourrait être en mesure de lancer la première une frappe nucléaire. Les États-Unis flippent.

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Pas prêt pour le Prime Time : La saga du F35 pour les nuls [2/3]

Lorsque l’idéologie du technologisme implose

Avant-Propos

Le projet US du F35, appelé aussi JSF [Joint Strike Fighter] auto-désigné avion de combat universel du XXIsiècle globalisé, par l'Empire du Bien et de la Vertu,  a été lancé en 1996. Soit presque 20 ans. Il est d'une furtivité extrême confinant au néant. Tellement furtif qu'il ne vole toujours pas et ne volera jamais.

Fruit de l'orgueil technologique post-moderne, il a dès l'origine été conçu pour ne pas avoir de prototype, étant entendu que la nation exceptionnelle ne pouvait produire que des objets exceptionnels, loin des tâtonnements et expérimentations vulgaires auxquels la réalité soumet les industriels des nations ordinaires.

Résumons, un projet qui a coûté pour l'instant $1 400 Mds au contribuable américain, un avion non certifié, qui ne vole pas mais qui est déjà produit à 125 exemplaires.

Cette aventure est typique du système politico-mafieux étasunien. Complicité entre les politiciens, le complexe militaro-industriel, les multinationales, bancaires et autres pour racketter le monde. À l'instar des banques trop grosses pour faire faillite, ce projet F35 ne peut être ni arrêté, ni amendé, ni aboutir. Il ne sert qu'à faire tourner la lessiveuse à essorer les contribuables étasuniens et européens qui ont décidé d'acheter cet avion. Et à l'instar d'une grande guerre globalisée contre la terreur qui n'a jamais fabriqué autant de terroristes.

L'important c'est la bottom-line.

Nous vous proposons, en plusieurs épisodes, un état des lieux extrêmement détaillé du projet, à partir des meilleures sources. Ces articles ne sont pas un inventaire des déboires vécus depuis vingt ans par le projet, dont vous pourrez certainement faire votre miel ailleurs, ici en français et depuis son origine.

Extrait du rapport:
"...Le programme F-35 est conçu de telle sorte qu'il n'a pas l'obligation de prouver sa capacité au combat avant d'avoir atteint un taux de production annuel de 57 avions, un taux sans précédent pour tout avion de chasse avec si peu d'essais opérationnels accomplis et tant de problèmes non résolus." 

Le Saker Francophone

Photograph of Mandy Smithberger

Par Mandy Smithberger – Le 12 mars 2015 – Source pogo.org

Première partie

Mandy Smithberger est Directrice du projet de réforme militaire Straus au Centre d’Information de la défense en charge de la surveillance du gouvernement.

Selon le dernier rapport de la Direction des tests opérationnels et des évaluations [DOT&E], le F-35 n’est pas prêt pour les Contrôles opérationnels initiaux [IOC] et ne le sera pas de sitôt

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Le Pentagone se prépare-t-il vraiment à lancer une attaque nucléaire contre la Russie ? (Un indice : non !)


The Saker

The Saker

Par le Saker original – Le 6 juin 2015 – Source : thesaker.is

L’internet est en effervescence avec des articles affirmant que les États-Unis préparent une attaque nucléaire contre la Russie. Apparemment, tout a commencé avec un article dans le Web Socialiste Web Site intitulé US officials consider nuclear strikes against Russia [Les responsables états-uniens envisagent des frappes nucléaires contre la Russie].  Cet article a ensuite été repris par Global Research, qui a amélioré le titre en Military Madness : US Officials Consider Nuclear Strikes against Russia [Folie militaire : les responsables états-uniens envisagent des frappes nucléaires contre la Russie].  Ensuite, tous les autres ont repris le bobard provoquant la panique et ont couru derrière lui.

Tous cela n’a aucun sens.

Voici ce qu’il se passe en réalité.

Tout a vraiment commencé avec Associated Press qui a publié un article sur la façon dont les États-Unis pourraient déployer des missiles en Europe pour contrer la Russie [US might deploy missiles in Europe to counter Russia].  Notez bien que cette histoire originale parle de contrer, pas d’attaquer. Si vous lisez l’article, vous verrez que tout cela est très simple : certains cercles aux États-Unis accusent la Russie de déployer des missiles de portée intermédiaire en Europe en violation du Traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (INF). Lorsqu’on a demandé aux huiles du Pentagone ce que les États-Unis pourraient faire à ce propos, leur réponse était prévisible à 100% : nous déploierons nos propres missiles. C’est tout.

La première question est de savoir si la Russie a fait quelque chose pour violer le traité INF. Un excellent article dans le National Interest titré Is Russia violating the INF treaty [La Russie viole-t-elle le traité INF] explique tout : cette affaire n’est fondée sur rien. Enfin bon, presque rien. Voici ce qui a provoqué toute cette panique :

1. La Russie a tiré quelques ICBM (missiles intercontinentaux à longue portée) une ou deux fois à une distance plus courte, ce qui a placé leur trajectoire en dessous de la limite maximale prévue par l’INF.  Mais puisque personne ne conteste que ces missiles sont des ICBM, cela ne signifie vraiment absolument rien.

2. Il y a des soupçons que la Russie pourrait développer des missiles de croisière à portée intermédiaire au sol dérivés du missile Iskander ou du Granat.  Mais puisqu’il n’y a aucune preuve que cela est arrivé, ces soupçons ne signifient rien non plus.

Ce qui se passe vraiment est très simple : depuis que les États-Unis vont de l’avant dans leur plan délirant de développer un bouclier anti-missile en Europe, la Russie a répondu en menaçant de déployer (selon certaines sources c’est fait) ses missiles Iskanders à Kaliningrad et le long de ses frontières occidentales. Les Iskanders sont des missiles très performants qui flanquent la trouille à l’Otan, parce qu’ils seraient parfaits pour frapper les centres de commandement des forces de l’Otan déployés à l’avant. La solution évidente pour l’Otan serait de ne pas déployer les centres de commandement de ses forces si loin à l’Est.  Mieux encore, laisser tomber le bouclier stupide de défense anti-missile résoudrait complètement le problème. Mais puisque l’Otan doit terrifier les Européens avec une menace russe inexistante, elle ne peut pas le faire : même si aucune menace de la sorte n’existe, les gars de l’Otan doivent montrer leur immense courage et leur détermination en faisant toutes sortes de choses stupides et inutiles.  Comme se déployer vers l’avant.

Comme résultat de sa brillante stratégie, l’Otan a maintenant une cible peinte sur ses installations anti-missiles de fantaisie et ses atouts déployés à l’avant. Et l’Otan n’apprécie pas du tout. Donc ils sont venus avec une autre déclaration stupide, idiote mais macho : «Nous déploierons nos propres missiles de portée intermédiaire pour menacer les missiles russes de portée intermédiaire.» Petit détail : les centres de commandement de l’Otan et les forces déployées à l’avant sont soit fixes soit vraiment faciles à détecter. Les Iskanders russes sont mobiles sur route et fondamentalement indétectables. Mais peu importe, tant que le public en général a conscience de sa peur et du courage viril de l’Otan – tout va bien, non ?

Donc récapitulons : l’Otan envisage le déploiement de missiles qui devraient répondre à une possible (future) violation par la Russie du Traité INF. Folie militaire ? Certainement pas !  Juste une variante potagère de démagogie politique, c’est tout. Si l’article du World Socialist Web Site était trompeur, alors le titre amélioré de Global Research est carrément irresponsable. Personne aux États-Unis n’envisage le recours à des armes nucléaires contre des missiles sur le territoire russe, parce que chacun sait que cela garantirait une réponse dévastatrice sur le territoire continental des États-Unis.  Bien sûr, si en employant le verbe envisager, nous voulons dire développer la capacité de, alors chaque camp a envisagé d’utiliser des armes nucléaire contre l’autre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais ces articles sonnent comme si les États-Unis avaient subitement décidé de se préparer à une attaque nucléaire contre la Russie, ce qui est une absurdité totale.

Donc veuillez noter que tout ce débat sur l’INF n’a rien à voir avec l’Ukraine. C’est juste un remake de la crise des Pershing/GLCM vs SS-20 des années 1980.  Nous sommes déjà passés par là. Rien de nouveau.

Les États-Unis n’ont aucun désir de s’engager dans une guerre nucléaire avec la Russie. La véritable stratégie US est très différente, mais pas moins dangereuse : ce que les États-Unis sont en train de faire est de provoquer une crise à partir de rien en créant des tensions à tous les niveaux, du secteur financier au sport, et à la question totalement artificielle de l’INF [sans oublier le révisionnisme historique comme arme de déstabilisation, NdT].  Du point de vue des États-Unis, les tentatives actuelles de subvertir la FIFA et de subvertir le Traité INF sont au même niveau conceptuel : faire vivre l’enfer aux Russkis à tous les niveaux. Et, évidemment, c’est ce qui est dangereux, à la limite de l’irresponsable, vraiment. C’est aussi voué à l’échec (vous pouvez parier qu’avec la dernière victoire états-unienne contre Blatter, immédiatement après sa réélection, la haine à l’égard des États-Unis dans le monde a bondi de X points supplémentaires). Oui, l’Empire est en mode panique, agissant stupidement et essayant de faire baisser les yeux aux Russes, malgré le fait que dans la culture russe, les menaces et la démagogie sont toujours interprétées comme un signe de faiblesse.

Une dernière chose : les Russes considèrent les zones de déploiement des Iskanders comme un secret d’État.  En d’autres termes, ils ne révéleront pas où ces missiles sont déployés ni ce qu’ils visent (rappelez-vous, les Russes ne croient pas aux menaces). Tout au plus, il s’assureront que l’Otan est au courant, en termes généraux, si nécessaire. Mais n’attendez pas de menaces en provenance de Moscou.

En fin de compte, la question vraiment intéressante est de savoir si les Russes déploieront une nouvelle génération de missiles de portée intermédiaire. Si oui, ils l’annonceront et se retireront officiellement de l’INF. Mon sentiment est que c’est ce qu’ils pourraient faire. Les Russes commencent à en avoir vraiment, vraiment marre de l’absence totale de coopération des US/Otan/UE, de leur mauvaise volonté générale et de leurs constantes petites provocations. Il y a un dégoût particulier pour les États prostitués d’Europe centrale (Pologne, Roumanie). Le Kremlin pourrait comprendre une réalité simplement militaire : puisque la Russie n’a pas de plans offensifs pour attaquer l’Europe, les missiles états-uniens de portée intermédiaire ne serviront à rien en Europe, alors que la population locale pourrait commencer à paniquer à voir les missiles nucléaires US arriver en grand nombre. En revanche, puisque la Russie est en position purement défensive, avoir des missiles de portée intermédiaire pourrait être très utile pour se protéger contre une éventuelle attaque de l’Otan.  Enfin, il y a le facteur géographique : si les missiles russes de portée intermédiaire frappaient l’Europe, ce ne serait pas une attaque sur le continent américain. Mais si les missiles de portée intermédiaire états-uniens attaquaient la Russie, ce serait une attaque sur le continent russe. Donc lequel, à votre avis, aura les plus fortes réserves avant de presser sur le bouton ?

Évidemment, j’espère que les missiles de portée intermédiaire ne seront pas déployés. La dernière chose dont le monde a besoin, juste maintenant, est une nouvelle source de tensions et de peur. Et, comme je l’ai écrit plusieurs fois ici, tandis que les États-Unis veulent des tensions aussi fortes que possible (vraiment sans guerre), la Russie a désespérément besoin des tensions les plus basses possibles. Donc je pense que les Russes travailleront secrètement pour être prêts à déployer des missiles de portée intermédiaire à très court terme, mais qu’ils essaieront de toutes leurs forces d’éviter une situation où ceux-ci pourraient être nécessaires.

Quoi qu’il en soit, la prochaine fois que vous tomberez sur un titre qui provoque la panique, genre les États-Unis sur le point de lancer une attaque nucléaire sur la Russie, respirez profondément, ne tirez pas de conclusions hâtives et prenez le temps de savoir si une telle hyperbole est justifiée ou non.

Salut,

The Saker

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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Pas prêt pour le Prime Time : La Saga du F35 pour les nuls [1/3]

Lorsque l’idéologie du technologisme implose sous l’effet de ses propres contradictions

Avant-Propos

Le projet US du F35, appelé aussi JSF [Joint Strike Fighter] auto-désigné par l'Empire du Bien et de la Vertu comme unique avion de combat universel du XXIsiècle globalisé, a été lancé en 1996. Soit depuis bientôt vingt ans. Il est d'une furtivité extrême confinant au néant. Tellement furtif qu'il ne vole toujours pas et ne volera jamais.

Fruit de l'orgueil technologique post-moderne, il a dés l'origine été conçu pour ne pas avoir de prototype, étant entendu que la nation exceptionnelle ne pouvait produire que des objets exceptionnels, loin des tâtonnements et expérimentations vulgaires auxquels la réalité soumet les industriels des nations ordinaires.

Résumons: un projet, entièrement conçu par algorithmes informatiques, donc parfait dés son immaculée conception technocratique, qui a coûté, pour l'instant, mille quatre cent milliards de dollars au contribuable américain et européen, un avion non certifié, qui ne vole pas mais qui est déjà produit à 125 exemplaires et acheté !

Cette aventure est typique du système politico-mafieux étasunien. Complicité entre les politiciens, le complexe militaro-industriel, les multinationales, bancaires et autres, pour racketter le monde. À l'instar des banques trop grosses pour faire faillite, ce projet F35 ne peut être ni arrêté, ni amendé, ni réussir. Il ne sert qu'à faire tourner la lessiveuse à essorer les contribuables étasuniens et européens qui ont décidé d'acheter cet avion. À l'instar aussi d'une grande guerre globalisée contre la terreur qui n'a jamais fabriqué autant de terroristes en enrichissant autant de monde.

L'important c'est la bottom-line, la ligne du bas, le résultat, le bénéfice ou la perte.

Nous vous proposons, en plusieurs épisodes, un état des lieux extrêmement détaillé du projet, à partir des meilleures sources. Ces articles ne sont pas un inventaire des déboires vécus depuis vingt ans par le projet, dont vous pourrez certainement faire votre miel ailleurs, ici en français et depuis son origine.

Extrait du rapport:
"...Le programme F-35 est conçu de telle sorte qu'il n'a pas l'obligation de prouver sa capacité au combat avant d'avoir atteint un taux de production annuel de 57 avions, un taux sans précédent pour tout avion de chasse avec si peu d'essais opérationnels accomplis et tant de problèmes non résolus." 

Le Saker Francophone

Photograph of Mandy Smithberger

Par Mandy Smithberger – Le 12 mars 2015–- Source pogo.org

Mandy Smithberger est directrice du projet de réforme militaire Straus au Centre d’information de la Défense en charge de la surveillance du gouvernement.

Selon le dernier rapport de la Direction des tests opérationnels et des évaluations [DOT&E], le F-35 n’est pas prêt pour les Contrôles opérationnels initiaux [IOC] et ne le sera pas de sitôt

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Mer Noire: de zone interdite pour l’Otan à futur champ de bataille


Par Eric Draitser – Le 14 mai 2015 – Source Russia Insider

Un temps considérée comme zone interdite pour les États-Unis, la mer Noire est devenue le décor d’une succession d’exercices militaires de l’Otan, et même maintenant pour les Chinois aux côtés des Russes.

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La Russie a durci sa frontière sud, politiquement et militairement

The Saker

The Saker

Par le Saker original – Le 29 mai 2015 – Source thesaker.is

La Russie projette d’inviter l’Inde, le Pakistan et l’Iran dans l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)
C’était en discussion depuis longtemps, mais cette fois, c’est officiel : Sergei Lavrov vient de déclarer que lors du prochain sommet des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Russie proposera d’entamer le processus menant à l’adhésion de l’Iran comme membre effectif, ainsi que de l’Inde et du Pakistan.

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Gabegie dans la sécurité des sous-marins nucléaires britanniques

Le 18 mai 2015 – Source Russia Today

Le HMS Victorious à l’amarrage à la base navale de Clyde en Ecosse (Reuters / Danny Lawson)

La Royal Navy a ouvert une enquête sur William McNeilly après qu’il a dévoilé d’effarantes failles de sécurité dans le programme nucléaire britannique Trident, qui font qu’il est plus facile pour un intrus d’accéder à certaines zones sécurisées que de franchir la porte de la plupart des nightclubs.

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Le gag du jour

Par Dagmar Henn – 17 mai 2015 – Source vineyardsaker.de

L’article ci-dessous a paru dans le journal canadien National Post. Il est si divertissant que je ne veux pas vous en priver. Mais attention, veillez à être bien assis… (et merci à la page Facebook Initiative citoyenne pour la paix en Ukraine, qui a découvert cette friandise). 

Et oui, naturellement, c’est aussi un morceau de vile propagande. Mais quand on s’abaisse à ça, voilà ce que ça donne.

L’infiltration par les russes de l’armée ukrainienne complique la mission de formation canadienne

Le ministre canadien de la Défense annonce l’envoi de 200 militaires en Ukraine pour la formation de l’arméée 14 avril 2015 THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

Former des Ukrainiens pour lutter contre les séparatistes pro-russes pourrait se révéler une entreprise beaucoup plus difficile pour les 200 soldats canadiens, dont Ottawa a annoncé mardi le déploiement en Ukraine, que la mission similaire qu’assurent quelque 70 formateurs canadiens en Irak.

Selon une nouvelle note, destinée au bureau des études militaires pour les Affaires étrangères de l’armée US, à Fort Leavenworth, Kansas, la raison en est que des agents russes de services de renseignement de toute nature ont infiltré si profondément l’armée ukrainienne que presque rien de ce qu’ils disent ou font ne reste secret longtemps,

Citant des sources non classifiées, principalement russes, Roger McDermott, dans son essai Frères ennemis : l’usage par la Russie de la puissance militaire en Ukraine, met en garde contre «l’infiltration de l’appareil de renseignement de l’État ukrainien, le SBU (Service de sécurité d’Ukraine), par les services de renseignement russes, y compris par le GRU (Direction générale des renseignements russe), le FSB (Service fédéral de sécurité) et le SWR (Service des renseignements extérieurs)».

L’infiltration de l’armée ukrainienne n’implique pas seulement des agents officiels des services de renseignement russes. On croit que des Ukrainiens qui sympathisent avec Moscou travaillent au sein, ou à proximité, de presque toutes les unités de l’armée ukrainienne, ce qui rend tous les aspects du conflit – y compris la formation pour la guerre – plus difficiles pour tous ceux qui soutiennent le camp ukrainien.

Soldats ukrainiens en position dans le village de Berdyanske, à l’est de l’Ukraine, le mardi 14 Avril, 2015. Les agents pro-russes sont soupçonnés d’avoir infiltré l’armée ukrainienne. AP Photo/Evgeniy Maloletka

Plusieurs officiers canadiens, qui connaissent bien la situation ukrainienne, ont dit qu’ils étaient au courant d’un possible intérêt russe pour les activités des formateurs canadiens, mais ils n’ont pas précisé davantage.

En raison de l’omniprésence de l’espionnage russe en Ukraine, les images satellites que le Canada a commencé à livrer à l’Ukraine ont pu aussi rapidement finir à Moscou. On pense que la raison pour laquelle Washington ne voulait pas partager ses meilleures images satellites avec l’Ukraine est qu’il ne veut pas que les Russes découvrent quelles sont les capacités de ses satellites.

Tandis que l’espionnage russe va indubitablement compliquer la mission canadienne, il ne fait probablement pas courir de risque physique supplémentaire aux formateurs canadiens. Comme le ministre de la Défense Jason Kenney l’a souligné à plusieurs reprises, lorsqu’il a annoncé à Ottawa l’engagement prévu pour l’été, les Canadiens travailleront avec les formateurs états-uniens et de l’Otan loin de la zone de conflit en Ukraine de l’Est. Si la situation en Ukraine se dégrade, a fait remarquer Kenney, les Canadiens peuvent se mettre en sécurité en Pologne voisine, d’où ils peuvent être évacués.

Contrairement à ce qui se passe en Irak, où des formateurs des unités spéciales canadiennes travaillaient parfois très près de la ligne de front et où ils ont été impliqués dans des échanges de tirs à courte distance, les formateurs mandatés, qui viennent principalement de la base de Petanawa dans la vallée d’Ottawa supérieure, n’accompagneront pas les unités ukrainiennes sur le terrain pour les aider dans l’identification et la détection de l’ennemi. Ils délivreront plutôt tout leur enseignement dans des bases fortifiées, à l’image de la mission de formation beaucoup plus importante en Afghanistan, qui a suivi la participation canadienne aux combats à Kandahar.

Selon le gouvernement, la mission assumera les activités suivantes : formation à l’élimination des munitions explosives et des explosifs improvisés ; formation de la police militaire ; formation médicale ; entraînement à la sécurité en vol ; et formation à la modernisation du système logistique.

Les officiers du renseignement russe et les sympathisants ukrainiens russophiles qui travaillent pour eux vont presque certainement tenter de saper la mission canadienne en recensant avec précision les stratégies et les tactiques pour lesquelles les Ukrainiens reçoivent une formation, ainsi que la logistique de la mission.

Quant aux Russes, ils ont formé l’an dernier les forces séparatistes rebelles à la stratégie, à la tactique et au maniement de systèmes d’armes de pointe, tant en Ukraine que dans le sud de la Russie. Mais ces séparatistes ne craignent pas, et de loin, la même infiltration par les services de renseignement ukrainiens, et les Ukrainiens de l’Est qui soutiennent Kiev ont fui depuis longtemps pour sauver leur vie.

Effectivement, conclut McDermott, les Russes, en plus de prendre l’initiative de nombreux combats, et de fournir l’équipement et le ravitaillement, ont donné la priorité à la formation de leurs alliés, longtemps avant que l’Otan se décide à faire de même.

Les pays occidentaux, dont le Canada, ont répondu très lentement à la demande pressante de l’Ukraine de livraison d’armes. Mais les Canadiens, de par l’expérience, en termes de combats et de formation, qu’ils ont acquise pendant une dizaine d’années en Afghanistan, sont particulièrement adaptés à la mission de formation ukrainienne.

Comme en Afghanistan, les Canadiens ont beaucoup de pain sur la planche. Depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, les Ukrainiens, comme les Afghans, ont consacré peu de ressources à la formation ou au rééquipement de leurs troupes. Ils ont un urgent besoin d’aide dans presque tous les domaines.

Matthew Fisher.

Article original  publié par nationalpost

A part que je peux difficilement concevoir que les Canadiens apportent là-bas des choses encore inconnues en Russie, et que les Ukrainiens soient ravis d’être comparés aux Afghans, il n’y a qu’un commentaire à faire, pour finir : à hurler [de rire, NdT].

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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Les USA découvrent le Nouvel ordre mondial (des Routes de la Soie)


Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 15 mai 2015 – Source : Asia Times Online

Les véritables Maîtres de l’univers aux USA ne sont peut-être pas météorologues, mais ils commencent à flairer d’où le vent souffle.

L’histoire dira peut-être que tout a commencé cette semaine à Sotchi, lorsque leur camelot de service, le secrétaire d’État John Kerry, a rencontré le ministre des Affaires étrangères Lavrov, puis le président Poutine.

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