La Russie en train de perdre le Kazakhstan, jusqu’alors son fidèle allié


Par Dmitry Sudakov − Le 21 mars 2018 − Source Pravda.ru

Le Kazakhstan, dernièrement, s’est distancé de la Russie. Le ministère des Affaires étrangères kazakh vient de rejeter la demande de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, d’abroger le régime d’exemption de visa de son pays envers les États-Unis d’Amérique. Avant cela, Nursultan Nazarbaïev, dirigeant de l’ex-République soviétique, avait ordonné le retrait de l’alphabet cyrillique au profit de l’alphabet latin. En outre, les fonctionnaires kazakhs ne sont plus autorisés à parler russe en public.
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Syrie – Une frappe des États-Unis entraînera une escalade de la violence


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 9 avril 2018

La prétendue attaque chimique d’hier dans la Ghouta orientale n’a probablement jamais eu lieu. Une vidéo montre des enfants présumés morts dans un sous-sol ou un appartement sombre. Une autre vidéo montre une bouteille de gaz jaune en bon état qui, nous dit-on, a été larguée d’un hélicoptère que personne n’a vu et a traversé un toit en béton. Nous ne savons pas quand, ni où, ces vidéos ont été prises.

Outre ces deux vidéos d’origine douteuse, deux organisations de propagande anti-syrienne financées par les Occidentaux, les Casques blancs et la Syrian American Medical Society (SAMS), affirment que des centaines de personnes ont été blessées lors d’une attaque au chlore.

Il est intéressant de noter que l’organe du MI-6 à Coventry, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR), ne confirme pas l’attaque chimique. Dans sa version des événements, une quarantaine de personnes sont mortes après l’effondrement de leur refuge :

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a fait état d’un plus grand nombre de morts ; selon lui au moins 80 personnes ont été tuées à Douma, dont une quarantaine sont mortes par asphyxie. Mais il a dit que l’asphyxie était le résultat de l’écroulement des abris sur les personnes qui étaient à l’intérieur.

Les médias grand public, qui citent fidèlement l’Observatoire syrien depuis des années, l’ignorent maintenant, et rapportent une attaque chimique comme s’il s’agissait d’un évènement avéré.

Tout cela se produit à un moment où l’armée syrienne remporte la victoire et où Trump vient d’annoncer qu’il veut que les États-Unis quittent la Syrie. Nous avons noté qu’une succession similaire d’évènements s’était produite il y a exactement un an avec les mêmes allégations aberrantes :

Peut-on vraiment croire qu’à chaque fois que les États-Unis se retirent de la guerre contre la Syrie, le gouvernement syrien réagit par une ‘attaque chimique’ qui ramène les États-Unis dans la guerre ?

Quelques heures plus tard, le New York Times titrait : Alors que Trump voudrait quitter la Syrie, une nouvelle attaque l’y ramène.

Au cours du dernier mois, la Russie a averti à plusieurs reprises que les soi-disant « rebelles » planifiaient  de fausses attaques chimiques. Elle a également averti les États-Unis que toute frappe de « représailles » suite à une fausse attaque mettrait en danger les troupes et les installations russes en Syrie. Les Russes ont dit qu’ils réagiraient à toute attaque sérieuse des États-Unis en attaquant la plate-forme de lancement de missiles américains – qu’il s’agisse d’avions à réaction ou de navires.

Israël a immédiatement tenté d’aggraver la situation. Hier soir, il a frappé l’aéroport T4 de Homs avec 8 missiles de croisière lancés par des avions israéliens depuis le ciel libanais. L’aéroport T4 se trouve au centre de la Syrie. Des drones iraniens y sont stationnés, avec les avions et les hélicoptères syriens, pour aider à la lutte contre EI dans l’Est de la Syrie. Les dégâts ont été relativement légers, mais la frappe israélienne ne peut pas rester sans réponse. Jusqu’à présent, la Russie n’avait pas commenté les frappes israéliennes sur la Syrie. Cette fois, elle a été la première à condamner l’attaque. Elle ne s’opposera plus à ce que la Syrie ou l’Iran lancent une contre-attaque contre Israël ou ses intérêts, s’ils décidaient de le faire.

On peut maintenant entrer à Douma où la prétendue  « attaque chimique » s’est produite. Les terroristes de Jaish al-Islam sont évacués vers le gouvernorat d’Idleb. La police militaire russe est entrée et n’a trouvé aucune trace de l’incident chimique présumé. L’OIAC ou une autre organisation va pouvoir enquêter sur la situation. Comme d’habitude, cela prendrait plusieurs semaines.

Les néoconservateurs, les faucons militaires et certains alliés voudraient que Trump fasse quelque chose, c’est-à-dire qu’il attaque la Syrie, et tout de suite. Une telle attaque entrainerait probablement une escalade.

Pour l’instant, Trump n’a pas l’air de se décider :

Prenant la parole lors d’une réunion du Cabinet, M. Trump a promis une « décision majeure » dans les 24 et 48 heures à venir et a dit que l’une d’entre elles pourrait être annoncée dès la fin de la journée. Le président américain rencontrait les conseillers militaires lundi soir.

« Aucune option n’est écartée », a-t-il dit lorsqu’on lui a demandé si une action militaire américaine était une possibilité.

Les troupes russes en Syrie et l’armée syrienne ont augmenté leur niveau d’alerte. En cas d’attaque, leur riposte sera à la hauteur.

Traduction : Dominique Muselet

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Écoutez des experts russes…


… bref rapport sur l’état d’esprit à la télévision russe en prime time


2015-09-15_13h17_31-150x112Par The Saker – Le 8 avril 2018 – Source thesaker

Je viens de passer environ deux heures à écouter un débat télévisé d’experts russes sur ce qu’il faut faire à propos des États-Unis. Voici quelques points intéressants.

1) Ils étaient tous d’accord que les Anglo-sionistes (bien sûr, ils utilisaient les mots « USA » ou « pays occidentaux ») ne feraient qu’amplifier l’escalade et que le seul moyen d’y mettre un terme est d’amener délibérément le monde au point où une guerre américano-russe à grande échelle serait imminente ou même commencée localement. Ils ont dit qu’il était fondamentalement mauvais que la Russie réponde simplement avec des mots aux actions occidentales.

2) Fait intéressant, il y avait aussi un consensus pour dire que même une attaque américaine à grande échelle contre la Syrie ne changerait pas la situation sur le terrain, qu’il était trop tard pour cela.

3) Une autre conclusion intéressante est que la seule véritable question pour la Russie est de savoir si elle aurait intérêt à retarder cette crise paroxystique ou à accélérer les événements pour faire en sorte que tout se passe plus tôt. Il n’y avait pas de consensus à ce sujet.

4) Ensuite, il y avait un consensus sur le fait que plaider, raisonner, demander l’équité ou la justice ou même le bon sens, était futile. Le point de vue russe est simple : l’Occident est dirigé par une bande de voyous soutenus par des médias hypocritement mensongers tandis que le grand public occidental est désespérément zombifié. L’autorité des soi-disant « valeurs occidentales » (la démocratie, la primauté du droit, les droits de l’homme, etc.) est maintenant,  en Russie, un cadavre de chien écrasé sur la route.

5) Il y avait également un large consensus sur le fait que les élites américaines ne prennent pas la Russie au sérieux et que les efforts diplomatiques actuels de celle-ci sont futiles – en particulier envers le Royaume-Uni. La seule façon de changer serait de prendre des mesures très dures, y compris diplomatiques et militaires. Tout le monde était d’accord que parler avec Boris Johnson ne serait pas seulement une perte de temps totale, mais une énorme erreur.

6) À mon grand étonnement, l’idée que la Russie pourrait devoir couler quelques navires de l’US Navy ou utiliser des missiles Kalibr sur les forces américaines au Moyen-Orient était considérée comme une option réelle, peut-être inévitable. Vraiment, personne ne s’y est opposé.

Faites vos propres conclusions. Je dirai simplement qu’aucun des experts ne représentait ou ne travaillait pour le gouvernement russe. Les experts gouvernementaux ont non seulement de meilleures informations mais ils savent aussi que la vie de millions de personnes dépend de leurs décisions, ce qui n’est pas le cas pour les pseudo-experts. Pourtant, les mots de ces experts à la télé reflètent, je pense, un consensus populaire croissant.

The Saker

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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F-35 : le bout du tunnel n’est pas en vue


Par Dan Grazier − Le 19 mars 2018 − Source pogo.org

(photo U.S. Air Force par le sergent Peter Thompson)

Introduction

Le 26 octobre 2001, Jim Roche, alors secrétaire d’État de l’Air Force, faisait une annonce que tous les amateurs d’aviation attendaient : l’armée avait désigné le gagnant qui allait concevoir et fabriquer l’avion d’attaque interarmées [Joint Strike Fighter, NdT]. Garantie était donnée au peuple américain que l’appareil verrait son entrée en service en 2008, et constituerait un remplaçant ultra-performant aux appareils militaires vieillissants, pour un prix unitaire compris entre 40 et 50 millions de dollars l’unité.

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C’est pas la joie chez Cars


Par James Howard Kunstler – Le 30 mars 2018 – Source kunstler.com

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Cela n’a pas été un bon mois pour l’histoire à dormir debout qu’est la voiture électrique américaine. La compagnie Tesla d’Elon Musk − le cœur symbolique de ce fantasme − s’enroule autour du siphon avec un cours en chute libre de 22% des obligations dégradées par Moody’s et l’incapacité de produire un Model 3 « abordable » (36 000 $ − C’te blague !) à une échelle commerciale, un rappel massif des précédentes berlines Model S pour un défaut de direction et le spectaculaire accident dans la Silicon Valley la semaine dernière d’un modèle X qui a fini en feu de joie alors qu’il semble qu’il fonctionnait en mode automatique (les autorités ne peuvent pas le déterminer en se basant sur ce qui reste) et qui a tué son conducteur.

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Les S-400 russes sont la clé d’un nouveau mouvement des non-alignés


Les États-Unis menacent de sanctionner la Russie si elle vend ses systèmes anti-aériens S-400 à l’étranger.


Par Andrew Korybko – Le 24 mars 2018 – Source Oriental Review

Russian S-400 missile system Triumph

Bob Menendez a dirigé un groupe de législateurs qui a écrit au département d’État et a demandé que la loi de l’an dernier, Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act, or CAATSA, soit appliquée contre la Russie dans le cas où cette dernière exporte sa dernière technologie défensive à la fine pointe du progrès. Les États-Unis ont manifestement peur des S-400, car ils comprennent à quel point cette technologie bouscule la domination stratégique du Pentagone obtenue grâce à ses avions et ses missiles et, par conséquent, augmente le coût de toute campagne militaire future. Tout simplement, investir dans ce système équivaut à investir dans l’une des politiques de dissuasion les plus infaillibles contre une agression américaine, et c’est pourquoi un large éventail d’États tels que la Turquie , l’Arabie saoudite, l’Irak, l’Inde et la Chine sont en train de le faire.
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Le « groupe de surveillance » Arms Research fait du lobbying pour la guerre contre le Yémen et l’Iran


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Par Moon of Alabama – Le 27 mars 2018

Cet article d’Associated Press est loin d’être objectif.

Selon le groupe de surveillance, les bombes camouflées en rochers prouvent l’implication de l’Iran.

 

Une lecture attentive de l’article de l’AP, montre que le « groupe de surveillance » en question est en fait une société à but lucratif anti-iranienne rémunérée par les Émirats arabes unis. Les Émirats arabes unis, avec l’Arabie saoudite, les États-Unis et la Grande-Bretagne, font la guerre au Yémen et considèrent l’Iran comme un ennemi.
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Provocations et imagination créatrice


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 3 avril 2018 – Source Club Orlov

Ceux qui sont chargés de mettre en scène des provocations semblent souvent manquer d’imagination créatrice. En conséquence, les incidents terroristes ont tendance à avoir la qualité d’un jour sans fin. Par exemple, il y a une grosse explosion (ou beaucoup de coups de feu) ou une boule de feu, une scène incendiée ou un bain de sang… Ensuite on trouve… un passeport ou un permis de conduire appartenant à l’auteur présumé, en parfait état ! Et l’auteur s’avère être extrêmement bien connu des autorités !

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Deux courbes expliquent pourquoi les systèmes économiques, financiers et (peut-être sociaux) actuels se brisent


Par Chris Hamilton – Le 28 janvier 2018 – Source Econimica

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La croissance ne concerne pas un nombre de personnes mais un nombre de personnes en plus. Donc, ce n’est pas un argument de dire que la population mondiale de 7,4 milliards est énorme… mais si nous vérifions sous le capot, nous allons trouver que la croissance tant vantée n’est pas ce qu’on nous a vendu.

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Cambridge Analytica et la conspiration Facebook sur les Big Data


Par Andrew Korybko – Le 26 mars 2018 – Source Oriental Review

Cambridge Analytica FacebookThe Guardian a publié un exposé sur la manière dont Cambridge Analytica aurait maîtrisé l’utilisation des données des médias sociaux pour donner aux campagnes Brexit et Trump un avantage crucial en 2016.

Le journal britannique a publié un reportage détaillé sur Christopher Wylie, le génie canadien derrière la société de données Cambridge Analytica qui aurait été l’arme secrète derrière les succès électoraux de ces deux campagnes. Il existe depuis longtemps des spéculations sur l’utilisation des informations Facebook des gens par cette société pour améliorer leurs efforts électoraux, mais maintenant son fondateur est sorti du bois et prétend avoir des documents prouvant que c’était le cas. De plus, il dit que sa compagnie a été créée par SCL Elections, une subsidiarité du groupe SCL. C’est ce qu’il a dit à un journaliste, soi-disant connu pour son expertise dans la conduite de « cyber-guerre pour les élections ». La maison mère SCL a des contrats militaires aussi bien que des contrats civils, ce qui en fait un prolongement de « l’État profond » et ajoute de la crédibilité aux affirmations selon lesquelles Cambridge Analytica a fonctionné comme une composante indispensable derrière les victoires du Brexit et de Trump.

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