Par Alexander Mercouris – Le 23 avril 2015 – Source Russia Insider
La Commission s’est précipitée sur une action anti-trust contre Gazprom pour empêcher la Grèce de rejoindre le gazoduc entre la Russie et la Turquie.
Par Alexander Mercouris – Le 23 avril 2015 – Source Russia Insider
La Commission s’est précipitée sur une action anti-trust contre Gazprom pour empêcher la Grèce de rejoindre le gazoduc entre la Russie et la Turquie.
Par Yánis Varoufákis – Le 25 avril 2015 – Source ZNet
Yánis Varoufákis est un économiste et homme politique grec. Ancien conseiller économique de Georges Papandréou, qui deviendra Premier ministre du pays, avant de démissionner de cette fonction, il s’est rendu célèbre en critiquant sévèrement les plans de sauvetage d’Athènes, s’attirant au passage l’inimitié des cercles dirigeants du pays, au point de devoir partir aux États-Unis en 2011.
Trois mois de négociations entre le gouvernement grec et nos partenaires européens et internationaux ont apporté beaucoup de convergence sur les étapes nécessaires pour surmonter des années de crise économique et apporter une reprise durable en Grèce. Mais ils n’ont pas débouché sur un accord. Pourquoi ? Quelles étapes sont nécessaires pour parvenir à un programme de réformes viable et mutuellement accepté ?
Par Pepe Escobar – Le 24 avril 2015 – Source Asia Times
Maintenant, que pensez-vous de ça comme entrée géopolitique? Huit avions de chasse JF-17 Thunder escortant le président chinois Xi Jinping à bord d’un Boeing Air China alors qu’il entre dans l’espace aérien pakistanais. Et ces JF-17 sont construits conjointement par la Chine et le Pakistan.
Route de la soie? Mieux encore; Voie aérienne de la soie.
Le 22 avril 2015 – Source Russia Today
Des milliers de mineurs de charbon de l’est de l’Ukraine sont descendus dans les rues de Kiev, la capitale, protestant contre la fermeture des mines et demandant que leurs arriérés de salaire leurs soient payés. Les manifestants ont aussi voulu parler au Premier ministre, mais Arseni Iatseniouk a ignoré leur appel.
Par Pepe Escobar – le 18 avril 2015 – Source Russia Insider
La Russie, l’Iran et la Chine partagent des intérêts et une vision eurasienne. Les récentes ventes d’armes importantes de la Russie à l’Iran et à la Chine arrivent dans un contexte de renforcement des liens Chine-Iran avec l’intention de Moscou et de Pékin d’arrimer l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai.
Par Pepe Escobar – Le 18 avril 2015 – Source Asia Times
Oubliez la Guerre froide 2.0
La véritable histoire, maintenant et pour l’avenir prévisible, dans ses déclinaisons innombrables, et bien sûr, en espérant pas trop de cahots sur la route, est une nouvelle Eurasie intégrée.
L’ambitieux projet de la Nouvelle route de la soie en Chine va côtoyer l’Union économique eurasienne (CEE), emmenée par la Russie. Et ce sera le jour où l’UE se réveillera pour découvrir un axe commercial en plein essor qui s’étend de Saint-Pétersbourg à Shanghai. Il n’est pas mauvais de se souvenir que Vladimir Poutine a essayé de vendre à l’Allemagne, il y a quelques années, un projet semblable, et même plus global, la vision s’étendant de Lisbonne à Vladivostok.
Il faudra du temps – et des temps troublés. Mais un lifting radical de l’Eurasie est inexorable. Cela implique, juste sous nos yeux, la dissolution rapide d’un rêve exceptionnaliste – les États-Unis comme puissance hégémonique dominant l’Eurasie, quelque chose qui semblait encore possible au tournant du millénaire.
Quelques bons esprits aux États-Unis restent essentiels, car ils déconstruisent pleinement les points négatifs qui soulignent les dangers de la guerre froide 2.0. Dmitri Trenin du Moscou Carnegie Center, quant à lui, est plus préoccupé par les points positifs, en proposant une feuille de route pour la convergence eurasienne.
Le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine – du commerce de l’énergie au développement de la défense et des infrastructures – ne peut que se renforcer, par le pivotement de la Russie vers l’Orient et de la Chine vers l’Occident. D’un point de vue géopolitique, cela ne signifie pas une subordination de Moscou à Pékin, mais une relation symbiotique en hausse, minutieusement développée en plusieurs étapes.
Les BRICS – ce gros mot à Washington – ont déjà aujourd’hui beaucoup plus d’attrait, et autant d’influence que le G7 démodé. La nouvelle Banque de développement des BRICS, qui entrera en action avant la fin de 2015, est une alternative clé aux mécanismes contrôlés par le G7 et au FMI .
L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est engagée à inclure l’Inde et le Pakistan lors de leur sommet à venir cet été en Russie, et l’inclusion de l’Iran post-sanctions comme membre officiel sera un fait accompli en 2016. Finalement, l’OCS s’épanouit comme le forum privilégié du développement de la coopération politique, économique et sécuritaire à travers l’Asie.
La Grande Europe de Poutine, de Lisbonne à Vladivostok – ce qui signifierait la CEE + UE – pourrait bien rester en rade pendant que la Chine met le turbo sur sa Nouvelle route de la soie à la fois terrestre et maritime. Pendant ce temps, le Kremlin se concentrera sur une stratégie parallèle – utiliser le capital de l’Asie de l’Est et sa technologie pour développer la Sibérie et l’Extrême-Orient russe. Le yuan est appelé à devenir une monnaie de réserve en Eurasie dans un très proche avenir, car le rouble et le yuan sont sur le point de s’échanger dans le commerce bilatéral.
La Grande Europe de Lisbonne à Vladivostok dépend inévitablement d’une solution à trouver à propos de l’énigme allemande. Les industriels allemands voient clairement les merveilles que peut leur procurer la Russie en fournissant à l’Allemagne – beaucoup plus que l’UE dans son ensemble – un canal géopolitique et stratégique privilégié vers l’Asie-Pacifique. Cependant, la classe politique allemande ne raisonne pas encore de cette façon. La chancelière Angela Merkel, quoi qu’elle en dise, marche au pas de Washington.
La stratégie Pipelinistan russe était déjà en place – via Nord Stream et South Stream – quand les circonvolutions interminables de l’UE ont conduit Moscou à annuler South Stream et à lancer Turk Stream (qui, à terme, augmentera les coûts de l’énergie pour l’UE). L’UE, en échange, aurait eu un accès pratiquement libre à la richesse de la Russie: ses ressources, et son marché intérieur. La catastrophe en Ukraine a signé la fin de toutes les plans élaborés.
L’Allemagne est déjà le dirigeant de facto de l’UE pour ce train express économique. En tant que puissance exportatrice, sa seule direction possible n’est pas l’Ouest ou le Sud, mais l’Est. D’où le spectacle prodigieux d’un parterre d’industriels allemands salivant lorsque Xi Jinping est allé à Berlin au printemps de 2014. Xi a proposé pas moins qu’une ligne ferroviaire à grande vitesse pour la Nouvelle route de la soie reliant Shanghai à Duisburg via Berlin.
Un point essentiel ne doit jamais être oublié à propos des Allemands: une branche essentielle de la Nouvelle route de la soie est la mouture moderne du Trans-Sibérien à grande vitesse. Donc, l’une des routes jaunes du BRICS vers Beijing et Shanghai valorise Moscou comme une étape stratégique.
La stratégie terrestre Go West de Pékin est, par bonheur, totalement libre des ingérences de l’hyperpuissance – du Trans-Sibérien relooké aux routes à travers les pays Stans d’Asie centrale, jusqu’aux voies vers l’Iran et la Turquie. En plus, la Russie considère comme une symbiose, un enjeu gagnant-gagnant, la venue des pays Stans d’Asie centrale simultanément à bord de l’EEU et de ce que Pékin qualifie de ceinture économique de la Route de la soie.
Sur d’autres fronts, en attendant, Pékin fait très attention à ne pas s’opposer aux États-Unis, l’hyperpuissance régnante. Voir par exemple cette interview, tout à fait franche, mais également assez diplomatique du Premier ministre chinois, Li Keqiang, au Financial Times.
Un aspect clé du partenariat stratégique sino-russe est que tous les deux identifient la politique étrangère, massivement incohérente, de Washington comme la première cause du chaos global – exactement comme je le montre dans mon livre l’Empire du Chaos.
En ce qui concerne spécifiquement la Chine et la Russie, ce chaos est essentiellement orchestré selon la devise diviser pour régner. Pékin voit Washington essayant de déstabiliser la périphérie de la Chine (Hong Kong, le Tibet, le Xinjiang), et s’ingérant activement dans les litiges en mer de Chine méridionale. Moscou voit Washington obsédé par l’expansion infinie de l’Otan et par sa guerre sans merci pour briser les efforts de la Russie dans l’intégration eurasienne.
D’où la mort certifiée de l’ancienne stratégie géopolitique de la Russie: plus de tentative d’inclusion dans le club des élites de l’Ouest, tels que le G8, plus de partenariat stratégique avec l’Otan.
Toujours expert à planifier bien à l’avance, Pékin voit comment l’implacable diabolisation par Washington, non seulement de Poutine, mais de la Russie dans son ensemble (vassal ou mort), constitue un galop d’essai pour ce qui risque d’arriver contre la Chine dans un proche avenir.
Tous les paris sont ouverts sur la façon dont le fatidique triangle États-Unis–Chine–Russie va évoluer. Sans doute, il peut prendre le schéma suivant: les Américains parlent haut et brandissent un tas de menaces et de bâtons; les Russes ne sont pas intimidés pour répondre, tout en se préparant en silence pour un long et difficile parcours stratégique; les Chinois suivent une doctrine du Petit Timonier Deng Xiaoping modifiée – parler très diplomatiquement tout en gardant un profil bas.
Pékin est déjà averti de ce que Moscou lui a murmuré: l’exceptionnalisme de Washington – en déclin ou non – ne traitera jamais Pékin comme un égal ni ne respectera les intérêts nationaux chinois.
Dans le grand chapitre des impondérables, les paris sont toujours ouverts de savoir si Moscou utilisera la menace de cette grave et triple crise – sanctions, guerre des prix du pétrole, dévaluation du rouble – pour appliquer des changements structurels radicaux et lancer une nouvelle stratégie de développement économique. La récente séance télévisée de Poutine à Question-Réponses au public, bien que truffée de réponses intrigantes, n’a pas éclairci le sujet.
Un autre grand impondérable est de savoir si Xi, armé de son soft power, de son charisme et de beaucoup d’argent, sera en mesure de diriger, simultanément, le peaufinage de son modèle économique et une ruée Go West qui ne se termine pas par la perte de plusieurs partenaires potentiels dans la construction des Nouvelles routes de la soie.
Pour finir, un super-impondérable est de savoir si (quand… ou jamais) Bruxelles décidera d’entreprendre un rapprochement mutuellement convenu avec la Russie. Ceci, à contrario de sa position actuelle d’antagonisme total, qui s’étend au-delà des questions géopolitiques. L’Allemagne de Merkel semble avoir fait le choix de rester soumise à l’Otan, et donc de rester un nain stratégique.
Donc, ce que nous voyons émerger ici, est l’étoffe d’une Grande Asie de Shanghai à Saint-Pétersbourg – incluant, et c’est crucial, Téhéran – au lieu d’une Eurasie totale qui s’étendrait de Lisbonne à Vladivostok. L’Eurasie totale est peut-être une chimère, au moins pour l’instant. Mais la Grande Asie est un début. Il y aura un tsunami d’efforts déployé par les suspects habituels, pour tenter de la briser aussi.
Tout cela sera fascinant à observer. Comment Moscou et Pékin feront-ils baisser les yeux à l’Occident – politiquement, commercialement et idéologiquement – sans risquer une guerre? Comment vont-ils faire face à tant de pressions? Comment vont-ils vendre leur stratégie à des pans entiers de l’hémisphère Sud, à travers de multiples latitudes asiatiques?
Une bataille, cependant, est déjà gagnée. Bye, bye Zbigniew Brzezinski. Votre rêve de Grand Échiquier hégémonique est terminé.
Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone
Le 20 avril 2015 – Source Russia Today
Ceux qui, dans l’Union européenne, veulent que la Grèce quitte la zone euro jouent avec le feu, a déclaré le ministre grec des Finances, ajoutant qu’il n’existe aucune clôture capable de protéger l’Union d’un effet domino si la Grèce ou un autre membre sortait de l’euro.
D’une civilisation capitaliste industrielle vers une barbarie ploutocratique
Par Alberto Rabilotta et Michel Agnaïeff – Le 20 avril 2015
La mondialisation appauvrit plus qu’elle n’enrichit, la concentration de la richesse s’accentue, les inégalités se creusent, les ménages et les pays s’enfoncent dans l’endettement, l’automatisation ravage les emplois et l’exploitation débridée de la nature se poursuit. Parallèlement, la politique se vide de son contenu, les institutions perdent de leur sens et la sphère financière s’hypertrophie pendant que la dynamique du capitalisme s’étouffe. Une satrapie oligarchique pire que le capitalisme se profile à l’horizon. Vers quelle forme d’organisation sociale, politique et économique faut-il s’orienter pour s’éviter ce basculement dans un univers qui nierait foncièrement les valeurs éthiques et morales qui nous définissent en tant qu’êtres sociaux?
Ce bref essai tente de poser les balises d’une approche cohérente d’un tel défi. Il le fait en s’interrogeant d’abord sur le capitalisme d’où nous émergeons et sur la résurgence du libéralisme pur et dur, ensuite sur le capitalisme dans lequel nous nous retrouvons et finalement sur les possibilités qui s’offrent en vue d’une défense plus efficace des intérêts vitaux de toute la société et de la planète. Cet essai porte principalement sur les sociétés du capitalisme dit avancé, soit le centre du système.
Deuxième partie : A quel capitalisme sommes nous arrivés? [a]
Le 14 avril 2015 – Source Breizatao.com
BREIZATAO – ETREBROADEL L’Inde a virtuellement annulé son gigantesque contrat d’armement avec la France pour l’achat et la construction en commun de 126 avions de combat Rafale, après que le Premier ministre eut convenu d’acheter 36 tels avions lors de sa visite à Paris la semaine dernière, a indiqué lundi un responsable gouvernemental. A la place, l’Inde va acquérir 127 chasseurs russes de 5ème génération.
Par Tyler Durden – le 18 avril 2015 – Source ZeroHedge
Au bord de l’insolvabilité et forcée de piocher dans les retraites et la plupart des autres fonds publics, face à un autre mois de lourds remboursements au FMI qui a invité même la Banque centrale européenne à spéculer, la Grèce pourrait introduire une monnaie parallèle IOU [pour I owe you, une reconnaissance de dette informelle]: un chevalier blanc est sorti de nulle part, qui pourrait lui offrir €5 milliards de trésorerie urgemment nécessaire. Le chevalier blanc n’est autre que Vladimir Poutine. «Ce n’est pas parce que la Grèce est criblée de dettes qu’elle est pieds et poings liés et qu’elle n’a pas de politique étrangère indépendante», avait déclaré Poutine précédemment.