Le casse-tête de Biden à Vienne


Toutes ces déclarations retentissantes émanant de Washington peuvent être bien accueillies dans le pays, et servir à étouffer les critiques des faucons sur la « faiblesse » de Biden, mais elles sont essentiellement creuses.


Par Alastair Crooke – Le 5 juillet 2021 – Source Al Mayadeen

Lorsque Biden a chaleureusement accueilli son ami, le président israélien sortant, dans le bureau ovale lundi dernier, il a parlé pour la première fois du fait qu’il avait ordonné les frappes aériennes américaines de dimanche soir contre les « milices soutenues par l’Iran » à la frontière entre la Syrie et l’Irak. Biden a déclaré à Reuven Rivlin avec emphase : « Ce que je peux vous dire, c’est que l’Iran ne se dotera jamais d’une arme nucléaire sous ma direction », qualifiant les frappes militaires (les deuxièmes de sa présidence) de « message clair » à l’Iran.Catch 22 in Vienna for Biden Continuer la lecture

La « guerre de l’ombre » entre l’Iran et Israël prend-elle de l’ampleur ?


Par Valery Kulikov – Le 5 août 2021 – Source New Eastern Outlook

Le 29 juillet, selon les opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO, une unité de la marine britannique), une attaque a eu lieu en mer d’Oman contre le pétrolier Mercer Street, associé au milliardaire israélien Eyal Ofer, tuant deux membres d’équipage, un Britannique et un Roumain. L’incident s’est produit au nord-est de l’île de Masirah, à Oman, à environ 300 kilomètres au sud-est de Mascate, la capitale du sultanat. Plusieurs drones ont mené l’attaque.

Le site d’information Al-Alam a cité des sources non officielles selon lesquelles l’attaque du pétrolier Mercer Street dans le golfe d’Oman, dans laquelle deux membres d’équipage ont été tués, pourrait être une vengeance pour la mort de deux « combattants de la résistance » dans l’attaque de l’armée de l’air israélienne contre l’aéroport militaire syrien d’Al-Dabaa et le district d’Al-Qusayr dans la partie occidentale du gouvernorat de Homs, dans la nuit du 22 juillet.

Continuer la lecture

La politique de pression maximale contre l’Iran a échoué


Que va donc faire Biden ?


Par Moon of Alabama – Le 4 août 2021

Il y a une semaine, j’ai écrit sur l’échec de la politique étrangère de Biden. En ce qui concerne l’accord nucléaire (JCPOA) avec l’Iran, j’ai fait cette remarque :

Pendant sa campagne, Biden avait promis de rejoindre l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais aucune action n'a suivi. Les pourparlers avec Téhéran ont commencé trop tard et ont été remplis de nouvelles exigences que l'Iran ne peut accepter sans diminuer ses défenses militaires.

L'arrogance de l'administration Biden est à son comble lorsqu'elle croit pouvoir dicter ses conditions à Téhéran : ...

Ce n'est pas l'Iran qui a quitté l'accord JCPOA approuvé par l'ONU. Ce sont les États-Unis qui ont quitté cet accord et ont réintroduit une campagne de sanctions "pression maximale" contre l'Iran. L'Iran a déclaré qu'il était prêt à réduire à nouveau son programme nucléaire dans les limites de l'accord JCPOA si les États-Unis supprimaient toutes les sanctions. C'est l'administration Biden qui refuse de le faire tout en formulant de nouvelles exigences. Il est évident que cela ne fonctionnera pas. ...

Si les États-Unis ne reviennent pas dans l'accord JCPOA, sans autres conditions, l'Iran finira par quitter l'accord et poursuivra son programme nucléaire comme il l'entend. Ce serait l’échec total de la tactique dure choisie par Biden. On peut se demander ce que l'administration Biden a prévu de faire lorsque cela se produira.

Continuer la lecture

Les États-Unis mettent hors service une société israélienne de logiciels d’espionnage


Par Moon of Alabama – Le 19 juillet 2021

Un certain nombre de journaux, dans le monde entier, parlent aujourd’hui de la société de piratage israélienne NSO qui vend des logiciels d’espionnage [nommés Pegasus, NdT] à divers régimes. Ce logiciel est ensuite utilisé pour espionner les téléphones des ennemis du régime, des adversaires politiques ou des journalistes qui déplaisent. Tout cela était déjà bien connu, mais l’histoire a pris un nouvel essor puisque plusieurs centaines de personnes qui sont espionnées peuvent maintenant être nommées.

Continuer la lecture

Vers un retrait des troupes étatsuniennes d’Irak (et de Syrie) ?


Par Moon of Alabama – Le 15 juillet 2021

Je ne m’attendais pas à cela. Super, si c’est vrai :

 

Nafiseh Kohnavard @nafisehkBBC - 13:57 UTC - 15 juil. 2021

Grande nouvelle

Le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, a informé les responsables irakiens que les troupes américaines allaient se retirer d'Irak.

"étape par étape", selon les sources. "Les premières troupes de combat partiront, puis les autres", a-t-il dit à ses hôtes irakiens. ...

"Le retrait d'Irak ne sera pas comme ce qui s'est passé en Afghanistan et il se fera étape par étape. Le calendrier de ce retrait sera fixé lors du voyage du Premier ministre irakien à Washington", m'ont dit des sources officielles. ...

Et voici la déclaration du bureau du Premier ministre selon laquelle le "mécanisme de retrait des troupes de combat" a été brièvement mentionné dans le document suivant

lien

Continuer la lecture

Les talibans rejettent les plans américano-turcs qui permettraient à ces derniers de garder un pied à Kaboul


Par Moon of Alabama – Le 13 juillet 2021

À la mi-juin, la Turquie a proposé un plan visant à occuper l’aéroport de Kaboul avec des troupes turques afin de permettre l’évacuation d’urgence des ambassades « occidentales ». Ce plan semble avoir été élaboré par les États-Unis. J’avais spéculé sur ce qui pouvait se cacher derrière ce projet :

Continuer la lecture

Le conflit entre l’Arabie saoudite et les Émirats prend de l’ampleur et pourrait ouvrir la porte à Moscou


Par Moon of Alabama – Le 5 juillet 2021

En 2015, le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman était le meilleur ami du prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed bin Zayed. Ensemble, ils ont décidé d’attaquer le gouvernement Houthi au Yémen parce qu’il avait évincé le régime de l’ancien président Hadi. La guerre contre le Yémen continue depuis lors.

Mais les intérêts des Saoudiens et des Émirats arabes unis se sont mis à diverger sur plusieurs points. Ces derniers jours, le conflit qui les oppose a pris de l’ampleur sur trois fronts importants.

Continuer la lecture

Le bombardement « dissuasif » de Biden en Irak est un échec patent


Par Moon of Alabama – Le 7 juillet 2021

Comme nous l’avons écrit il y a huit jours :

Dimanche, les États-Unis ont bombardé trois positions de la Force de mobilisation populaire (FMP) irakienne à la frontière syro-irakienne.

Les États-Unis n’avaient aucun droit de le faire. Le raisonnement juridique fourni par l’administration Biden pour justifier cette attaque est absurde. Tout comme le prétendu raisonnement consistant à établir une « dissuasion » contre d’autres attaques contre les troupes américaines par tel ou tel groupe de miliciens irakiens. La dernière frappe dans cette zone en février était censée remplir le même objectif, mais il est évident qu’elle n’a pas eu d’effet dissuasif. La frappe de dimanche a été immédiatement suivie de tirs de missiles contre une position américaine en Syrie. D’autres incidents de ce type suivront.

Il n’a pas fallu longtemps pour que l’échec de la dissuasion annoncée devienne évident :

Continuer la lecture

Discours encadré, créateurs de récits et conflits à venir


Si les sanctions ne sont pas levées, l’Iran ripostera. Et Israël tentera de dissuader l’Iran de poursuivre son programme nucléaire. Les deux pays s’affronteront.


Par Alastair Crooke − Le 28 Juin 2021 − Source Strategic Culture

C’est reparti. L’histoire se met en place. Le nom du président Assad ne peut pas être prononcé en Occident, si ce n’est sans une allusion aux « armes chimiques » et à « l’assassinat de son propre peuple ». C’est tout simplement interdit, même si cette vérité est contestée par certains des enquêteurs occidentaux eux-mêmes. On est obligé de répéter cette niaiserie, qui constitue tout simplement le droit d’entrée dans le discours dominant et « encadré ». Continuer la lecture

La politique iranienne de Biden est déjà dans une impasse


Par Moon of Alabama – Le 29 juin 2021

Dimanche, les États-Unis ont bombardé trois positions de la Force de mobilisation populaire (FMP) irakienne à la frontière syro-irakienne.

Les États-Unis n’avaient aucun droit de le faire. Le raisonnement juridique fourni par l’administration Biden pour justifier cette attaque est absurde. Tout comme le prétendu raisonnement consistant à établir une « dissuasion » contre d’autres attaques contre les troupes américaines par tel ou tel groupe de miliciens irakiens. La dernière frappe dans cette zone en février était censée remplir le même objectif, mais il est évident qu’elle n’a pas eu d’effet dissuasif. La frappe de dimanche a été immédiatement suivie de tirs de missiles contre une position américaine en Syrie. D’autres incidents de ce type suivront.

Continuer la lecture