Hassan Nasrallah: la guerre au Yémen annonce la fin de la dynastie saoudienne


Par Sayed7asan – Le 9 avril 2015 – Source sayed7asan

Interview du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah Chaîne d’informations syrienne, lundi 6 avril 2015

Dans cet extrait, Sayed Hassan Nasrallah évoque l’opération américano-saoudienne au Yémen, un véritable désastre militaire jusqu’à présent. Selon lui, l’Arabie saoudite s’est lancée dans une entreprise insensée, et elle est maintenant menacée dans son intégrité territoriale même. Il prédit avec certitude une victoire éclatante des Houthis, et des répercussions majeures sur la dynastie régnante saoudienne et l’ensemble de la région qui iront dans le sens de l’intérêt des peuples.

 

 

Vidéo sous-titrée en français

https://www.youtube.com/watch?v=DyleomxvvUk

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Pourquoi faire la guerre au Yémen?

 Le 1er avril 2015 – Source moonofalabama

Il n’y a aucune raison valable de faire la guerre au Yémen.

Le Yémen est très très pauvre. Plus de la moitié de ses 26 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire. Le Yémen doit importer 90% du blé et 100% du riz qu’il consomme. Le peu d’eau disponible pour l’agriculture sert à faire pousser du khat*, un stimulant léger que tout le monde consomme. La culture du khat est plus rentable que celle du blé.

Le Yémen produit un peu d’huile et de gaz, ce qui représentait la principale source de revenus de l’État. Mais avec la chute des prix du pétrole et l’augmentation des conflits leur revenu a diminué progressivement et avoisine maintenant zéro. Les envois d’argent de proches travaillant à l’étranger, souvent en Arabie saoudite, constituent une source importante de revenus.

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Yémen :
l’axe du bien montre le vrai visage de l’Empire du néant.


Par Le Saker original – Le 3 avril 2015 – Source thesaker.is

Les titres de presse nous résument tout :

Tout cela peut se résumer ainsi: les États Unis qui ont encore provoqué un désastre dans un pays de plus sont les premiers à s’enfuir, et maintenant tout le monde s’enfuit, mis à part les forces russes et chinoises qui essayent d’évacuer leurs concitoyens. Encore un grand succès de politique étrangère pour Obama, qui avait présenté le Yémen comme un brillant exemple de succès de sa campagne anti-terroriste.

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Le Yémen sera le Vietnam de l’Arabie Saoudite


Par Thomas C. MOUNTAIN –  Le 2 avril 2015 –  Source Counterpunch

Ne se remettant pas de la dernière humiliation militaire que lui avaient infligée, il y a six ans, au Yémen, des combattants tribaux Houthis, la famille royale d’Arabie saoudite s’est lancée dans une entreprise qui est très probablement en train de devenir un Vietnam saoudien: je veux parler de sa tentative d’envahir le Yémen.

En 2009, l’incompétence de l’armée saoudienne a été révélée au grand jour lorsque son importante offensive contre les Houthis de long de la frontière Arabie saoudite/Yémen a été repoussée et que, dans la contre-offensive qui a suivi, les combattants Houthis, légèrement armés, ont conquis un grand morceau de territoire saoudien.

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L’armée américaine reporte une fois de plus la formation des recrues de Jabhat al-Nusra


Le 31 mars 2015 – Source Moon of Alabama

Les États-Unis avaient prévu de former des insurgés syriens qui doivent ensuite aller se battre contre l’État islamique. Mais la Turquie, où la formation devait avoir lieu, veut que ces combattants attaquent le gouvernement syrien.

Le projet américain, qui était d’ailleurs irréaliste, a été de nouveau reporté :

Un programme dirigé par les États-Unis pour former des rebelles syriens à lutter contre les militants de l'Etat islamique débutera en mai, a dit le ministre de la Défense de la Turquie, Ismet Yilmaz, selon l'agence gouvernementale Anadolu News, mardi.
 [...]
On a eu peu de détails sur la formation qui aurait pourtant dû commencer ce mois-ci en Turquie, en Jordanie, au Qatar et en Arabie saoudite.

Ce nouveau retard a été annoncé après la prise de la ville syrienne d’Idlib par Jabhat al-Nusra, la filiale d’al-Qaïda en Syrie. L’armée syrienne accuse la Turquie de soutenir directement Jabhat al-Nusra :

Faisant écho à plusieurs commentaires plus généraux du président Bachar al-Assad, la source militaire a accusé la Turquie et la Jordanie de soutenir les insurgés dans leur offensive contre Idlib, en disant que ces deux pays «menaient les opérations et les planifiaient». Les insurgés utilisaient du matériel de communication de pointe qui avait été mis à leur disposition via la Turquie, a ajouté la source. Le ministère turc des Affaires étrangères a refusé de faire un commentaire.

Le chroniqueur saoudien, Jamal Khashoggi, qui est proche des centres de pouvoir en Arabie saoudite, confirme les allégations syriennes :

Selon M. Khashoggi, [le rédacteur en chef saoudien], des sponsors turcs et saoudiens soutenaient la coalition des groupes djihadistes qui a récemment pris la ville syrienne d'Idlib, décrochant ainsi leur première grande victoire contre le gouvernement du président Bachar al-Assad depuis des mois.

Parmi les membres de la coalition, il y avait le Front Nusra, la branche syrienne d'al-Qaïda, un groupe terroriste aux yeux de l'Occident. Mais les membres de la coalition djihadiste «sont ceux qui ont capturé Idlib, c’est un développement important, et je pense que cela se renouvellera, a déclaré M. Khashoggi. La coordination entre les services secrets saoudiens et turcs n'a jamais été aussi bonne qu’en ce moment.»

Et il y a aussi cela:

Trita Parsi

Un diplomate occidental me dit que l’Arabie Saoudite a décidé de fournir à al-Nusra (al-Qaïda) en #Syrie tout ce dont il a besoin.

Si l’armée américaine entraînait ces combattants en Turquie, ils se transformeraient probablement en djihadistes rattachés à Jabhat al-Nusra aussitôt revenus en terre syrienne. Le Pentagone n’aime pas être pris en flagrant délit de soutien direct à al-Qaïda.

Mais la CIA, elle, n’a pas ce genre de scrupules

Traduit par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone

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Le Yémen, un enjeu important pour la Chine


M.K. Bhadrakumar

M.K. Bhadrakumar

Par M.K. Bhadrakumar – Le 31 mars 2015  Source blogs.rediff.com/mkbhadrakumar

Le niveau d’intérêt porté par Pékin aux développements dans le Yémen est apparemment très élevé. C’est sans doute tout à fait normal, compte tenu du fait que la Chine dépend des pays du Golfe pour la moitié de ses importations de pétrole brut, en plus d’avoir des relations étroites et approfondies en constante expansion avec les pays de la région. L’initiative Route de la soie ajoute une dimension stratégique dans la mesure où la Route de la soie traverse la mer Rouge.

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Le droit du plus fort? Les USA sont autorisés à sauver des présidents en fuite, mais pas la Russie

Par Eric Draitser – le 30 mars 2015 – Source:  NEO

Le Yémen, l’Ukraine et l’hypocrisie de l’agression

L’intervention militaire menée au Yémen par une coalition d’États arabes soutenue par les USA va sans aucun doute envenimer le conflit tant au Yémen que dans le reste de la région. Il s’agira vraisemblablement d’une guerre prolongée impliquant de nombreux acteurs, tous soucieux de favoriser leurs propres intérêts politiques et géopolitiques.

Toutefois, c’est la réaction internationale à cette nouvelle guerre régionale qui présente un intérêt particulier; notamment la façon dont les États‑Unis réagissent à cette indéniable agression de la part de ses alliés du Golfe. Après n’avoir ménagé aucun effort pour présenter comme une agression la réunification de la Russie avec la Crimée et son soutien limité aux rebelles anti‑Kiev de l’est de l’Ukraine, Washington veille à ce que ce terme lourd de sens ne soit aucunement utilisé pour parler de la nouvelle guerre en cours au Yémen.

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États-Unis – Arabie saoudite :
guerre éclair sur le Yémen

Par Tony Cartalucci – Le 27 mars 2015 – Source globalresearch.ca

une agression flagrante, le désespoir absolu

Le modèle de guerre par procuration que les États-Unis ont employé partout au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et même dans certaines parties de l’Asie semble avoir de nouveau échoué, mais cette fois-ci au Yémen.

En défaisant le régime yéménite soutenu par les Étasuniens, les Saoudiens et une coalition d’extrémistes sectaires dont Al-Qaïda et sa nouvelle version rebaptisée Daech, les milices yéménites pro-iraniennes, les Houthi, ont contrecarré la puissance tranquille étasunienne et l’ont obligée à intervenir militairement de manière directe. Alors que les forces militaires étasuniennes ne sont prétendument pas impliquées, ce n’est pas le cas des avions de guerre saoudiens et d’une possible force terrestre.

Bien que l’Arabie saoudite prétende que dix pays ont rejoint sa coalition pour l’intervention au Yémen – de même que les États-Unis pour l’invasion et l’occupation de l’Irak – il s’agit bien d’une opération saoudienne qui se camoufle derrière une coalition, vaine tentative de générer une légitimité diplomatique.

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La guerre wahhabite au Yémen


Le 26 mars 2015 – Source Moon of Alabama

Pas plus tard qu’hier, j’ai écrit que les Saoudiens ne prendraient pas le risque d’attaquer le Yémen. Je me suis trompé en écrivant ceci :

Alors que l’armée saoudienne est en train d’expédier ses troupes vers la frontière sud du pays, celle avec le Yémen, ni l’armée saoudienne ni l’armée égyptienne ne voudront combattre et perdre face aux tribus yéménites. Le Pakistan ne veut pas envoyer de troupes. La demande de renfort faite par le président déchu, Hadi, restera donc ignorée. Aucune troupe n’envahira le Yémen et les Houthis resteront la force dominante.

La nuit suivante l’aviation militaire saoudienne attaquait la base militaire de Sanaa, la capitale du Yémen.

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Casse-tête pétrolier et nucléaire au Moyen-Orient

Pepe Escobar

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 17 mars 2015 – Source Russia Today

On dirait bien que le secrétaire d’État des USA John Kerry a pris goût à la politique de la corde raide, quand il dit qu’il est malaisé de déterminer si les USA et l’Iran vont conclure un accord-cadre sur le dossier nucléaire d’ici la fin du mois.

Reuters / Ali Jarekji

On entend déjà la salve d’applaudissements en provenance de Tel-Aviv et de Riyad.

Avec la reprise des négociations à Lausanne, ressort le fait qu’un accord éventuel sur le nucléaire entre l’Iran et le P5+1 (USA, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) pourrait entraîner une hausse des exportations de pétrole iranien, ce qui se traduirait par une chute des prix encore plus prononcée. En début de semaine, le prix du brut Brent se transigeait à 54,26 $ le baril.

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