Guerres Hybrides 7. Comment les USA pourraient semer le désordre au Myanmar – 2/4


Par Andrew Korybko – Le 12 octobre 2016 – Source orientalreview.org ou archive.org

andrew-korybko

Cet article est le deuxième d’une série de 4. Le premier est disponible ici et vous devriez en avoir pris connaissance avant d’entamer celui-ci.

La transition unipolaire

Un pré-conditionnement structurel et social

Malgré l’échec de la Révolution de safran à renverser le régime, l’événement a quand même réussi à envoyer un signal d’alerte aux généraux du Myanmar : ils avaient sous les yeux le scénario typique auquel ils pouvaient de nouveau s’attendre à l’avenir s’ils n’entamaient pas une ré-orientation de leur pays vers les USA. En parallèle, l’accroissement des sanctions décidées par l’occident contre Naypyidaw [Capitale du Myanmar, NdT] avait encouragé le phénomène inverse, en accroissant la dépendance du Myanmar envers la Chine ; et cet effet semble avoir été voulu par les instigateurs des sanctions. Peu après en effet, les USA et leurs vassaux médiatiques commençaient à pousser des récits expliquant que le Myanmar devenait dangereusement dépendant de la Chine, au point de s’assimiler à un pays satellite, en sachant que cette rhétorique entrerait en résonance d’une manière ou d’une autre avec le commandement militaire du pays. Le Myanmar venait d’entrer en relation stratégique avec la Chine au vu des circonstances internationales immédiates, et n’avait jamais eu en tête l’idée d’entrer en dépendance outre mesure d’un pays qui, à ses frontières, venait pendant des décennies d’essayer de le saboter en soutenant des insurgés communistes.

Le modèle contemporain chinois d’implication dans le développement international est basé sur l’envoi, ou l’encouragement à l’immigration, de grands nombres de travailleurs chinois, qui ne s’intéressent guère à la culture locale du pays où ils viennent travailler. Il en a résulté des relations tendues entre les nouveaux arrivés et les habitants indigènes. La Chine, sans s’en rendre compte, et alors qu’elle marquait régulièrement des points sur le plan des relations entre États, voyait en parallèle s’affaiblir la fondation de son « soft power » au Myanmar, et diminuer le niveau de confiance mutuelle au plan de la société civile. Les USA purent adroitement manipuler ces sentiments, pour les faire grossir au point d’atteindre une « méfiance envers la Chine », sinon carrément une sinophobie, pour distiller la peur de la Chine au Myanmar et pré-conditionner l’inconscient collectif national à une possible rupture avec son partenaire. Plus le Myanmar se voyait forcé à travailler avec la Chine par suite des sanctions occidentales, plus sa dépendance stratégique envers le voisin du nord augmentait, alors que montait en parallèle une campagne d’information anti-chinoise féroce et que s’accumulaient les cafouillages chinois sur le terrain en terme d’intégration culturelle : nombreux furent les habitants du Myanmar à s’indigner de la présence chinoise, alors même que l’allié aurait du être considéré comme privilégié et respecté dans un scénario plus favorable.

L’accord et ses lacunes

Rencontre entre le président étasunien Obama et le président du Myanmar, Thein Sein, à Yangon, en novembre 2012.

Quand les USA constatèrent que leurs opérations de déstabilisations asymétriques (Révolution de safran, campagne de manipulation psychologique anti-chinoise, et sanctions) portaient leurs fruits, et en anticipation de leur ré-orientation vers l’Asie prévue de longue date, ils approchèrent discrètement les autorités du Myanmar et leur proposèrent ce que nombre d’habitants du pays avaient été portés artificiellement à désirer, à savoir une alternative stratégique face à la Chine, et une révision du régime de sanctions qui frappait le pays. Non-contents d’agiter cette carotte, ils montrèrent également le bâton : la possibilité d’une nouvelle Révolution de safran. L’objectif en était simple : faire au Myanmar « une offre qu’il ne pourrait pas refuser ». Les seuls engagements que les généraux du Myanmar avaient à prendre étaient constitués de ces deux étapes : d’une part lever l’astreinte à résidence de Suu Kyi, et d’autre part la tenue d’élections avec la promesse d’en reconnaître le résultat et de s’y tenir. En pratique, cela revenait à porter au pouvoir la dirigeante de Révolution de couleur, et laisser les USA et leurs alliés contrôler le pays par mandataire interposé.

Les militaires, souhaitant se garantir une police d’assurance face au risque de se voir totalement dépossédés de leurs situations privilégiées d’avant le changement de régime « démocratique » qu’ils acceptaient de mener contre eux-mêmes, ajoutèrent une clause importante dans la constitution de 2008. Cette clause leur attribuait le contrôle automatique de 25% des deux chambres du parlement, leur accordant de facto un droit de veto sur toute « réforme » que le gouvernement à venir déciderait de mener. Mais ce type de stratégie défensive est en soi instable. Les privilèges du droit de veto, gravés dans le marbre de la constitution, sont ainsi rédigés qu’il faut l’accord de 75% au moins des deux chambres législatives pour mener à bien toute réforme constitutionnelle. Il suffisait donc qu’un seul représentant des militaires dans chacune des deux chambres législatives fasse défaut aux révolutionnaires de couleur, alors même que tous les autres membres non-militaires voteraient à l’unanimité pour l’amendement, il se verrait rejeté. Deux individus suffisaient à bloquer dangereusement tout le système.

Reste qu’il apparaît peu probable de voir un bloc politique non-militaire unifié se créer dans un futur prévisible, surtout au vue du bon œil qu’ont certains des législateurs et détenteurs du pouvoir sur l’armée. Mais il suffirait de voir le nombre stratégique de défections militaires, couplées à un battage politique au niveau législatif, pour amender « légalement » la constitution du Myanmar et faire reculer l’influence militaire sur le pays ; il ne faudrait pas trop s’étonner de voir les USA s’engager dans des opérations ciblées vers des individus (corruption et/ou chantage) stratégiquement positionnés, afin de faire passer un tel scénario. Une manière que les agences de renseignements pourraient employer pour s’assurer le contrôle des dirigeants militaires serait la suivante : commencer par leur accorder des contrats juteux dans l’environnement post-sanctions, puis faire jouer l’épée de Damoclès d’un retour de restrictions économiques à l’échelon personnel s’ils ne souscrivent pas à l’une ou l’autre des actions politiques qui leur seront demandées.

Steven Law, dirigeant d’Asia World

Il semble justement qu’un galop d’essai de cette stratégie a été appliqué contre l’homme d’affaires Steven Law, juste avant les élections historiques du pays. Début novembre 2015, des informations ont circulé, selon lesquelles les USA avaient découvert « incidemment » que le port du Myanmar qui voit transiter la moitié des flux commerciaux du pays était détenu par quelqu’un qui était frappé de sanctions personnelles. Les craintes montèrent de voir la loi étasunienne s’appliquer « en amenant à un embargo commercial de facto » contre le pays. De manière tout à fait étrange, Reuters n’assura pas de suivi des suites de cette affaire, mais incidemment, les militaires ne s’opposèrent pas à la victoire historique de la Ligne nationale pour la démocratie (NLD), et se sont depuis lors tenus loyalement à leur serment d’accompagner la « transition démocratique ». La question est donc posée : suffit-il de menacer de sanctions cette seule personne, et de mettre en risque l’ensemble de la vaste classe militaire fortunée à laquelle elle est très liée, pour faire plier les forces armées du Myanmar ? Il semble bien que tel soit le cas, et l’on risque bien de voir ce schéma s’appliquer de nouveau, au cas par cas, pour forcer l’establishment militaire de ce pays à céder aux exigences politiques visant à implanter l’uni-polarité toujours plus profondément dans l’État du Myanmar.

Le pivot vers l’Asie

Haute stratégie

L’objectif des USA est d’utiliser une triple approche, constituée d’enrichissement personnel, de réarrangements intérieurs, et d’avantages internationaux, pour rendre viable leur pivot vers l’Asie, et resserrer leur contrôle du Myanmar. L’objectif général de ces mesures vise à mettre le Myanmar sur une trajectoire de développement diamétralement opposée de celle sur laquelle le pays s’était engagé aux côtés de la Chine, afin d’ouvrir une brèche stratégique entre les deux pays, et de compliquer la politique chinoise d’« une ceinture, une route » (les Nouvelles routes de la soie) qui pousse vers un ordre multipolaire :

Enrichissement personnel

Quoiqu’ils n’aient annoncé leur pivot vers l’Asie qu’en octobre 2011, il est évident que les USA le préparaient depuis des années, comme le démontre dans notre cas les actions diplomatiques en sous-main engagées avec le Myanmar avant sa « démocratisation ». Les généraux au pouvoir s’étaient vus promettre un enrichissement personnel, au travers de paiements qui seraient blanchis au travers des « contrats » post-sanctions avec des sociétés occidentales, et les personnes qu’ils représentaient auraient une chance d’entrer dans le jeu entrepreneurial et d’aller chercher leur part du gâteau, si elles le pouvaient. Mais la rapidité avec laquelle les USA peuvent ouvrir le robinet des richesses n’a d’égale que leur célérité pour le refermer s’il le faut, et la menace de ce faire, employée stratégiquement, constitue l’un des leviers de pouvoir sur les personnes clés du pays.

Réarrangements intérieurs

Aung San Suu Kyi, dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie du Myanmar, à son arrivée pour l’inauguration du nouveau parlement à Naypyitaw, le 1er février 2016

La pierre angulaire de la politique intérieure de Suu Kyi, et ce qu’elle prévoit de laisser à son départ, est la fin de la guerre civile du Myanmar, résolue par une « solution » à base d’un fédéralisme d’identités. Les militaires viennent de passer 60 ans à refuser bec et ongles ce scénario, mais ils risquent à présent de se retrouver incapables ou irrésolus (de leur propre chef ou en raison de l’influence étasunienne précitée en lien avec les « enrichissements personnels ») de s’y opposer. Si chacune des zones ethniques du Myanmar acquérait une « auto-gouvernance » proche de l’indépendance (et c’est ce que Suu Kyi va probablement plaider comme « compromis » entre toutes les parties), chacune de ces régions deviendra un tremplin à l’influence des USA et de leurs alliés, au plus près des frontières de la Chine.

Avantages au plan international

Sur le plan international, l’armée et l’élite fortunée du Myanmar (ce sont, à de nombreux titres, les mêmes personnes) se sont vues promettre des investissements de la part de leurs homologues de l’ASEAN, en échange de quoi elles doivent « bien se tenir » et ne pas perturber le processus « démocratique » de changement de régime « légalement » institutionnalisé. Dans ce lot d’avantages, on trouve la voie rapide trilatérale de l’Inde à la Thaïlande et le programme de transport multi-modal Kaladan, amenant jusqu’aux « sept sœurs » ; les couloirs Est-Ouest et Sud japonais dans la région du grand Mékong ; et peut-être même un arrangement étasunien sur les restrictions commerciales avec le TPP. Les projets de New Delhi et de Tokyo servent à intégrer le Myanmar dans le développement continental de l’ASEAN, à l’opposé des visions chinoises, et dans un cadre de confinement de la Chine ; alors que le TPP vise à enfermer institutionnellement le Myanmar dans une relation commerciale déséquilibrée avec les USA, pour l’empêcher de faire valoir plus tard son potentiel économique naturel avec le voisin chinois.

Les contreparties

En échange des avantages promis par les USA à l’élite du Myanmar, il est exigé d’elle qu’elle commence par annuler deux projets d’infrastructure majeurs avec leur partenaire stratégique chinois ; le but étant de rendre Pékin sur-dépendant du seul projet d’infrastructure qui restera. Le Myanmar a fait un premier pas important dans cette direction au moment où il décida la suspension pour une durée indéterminée du barrage de Mysitone à l’automne 2011, et le second à l’été 2014, avec l’annulation du projet de chemin de fer à 20 milliards de dollars, qui aurait du relier Kunming capitale du Yunnan au port de Kyaukpyu sur l’Océan Indien.

Le seul projet à  grande échelle qui reste est le couloir énergétique Chine-Myanmar, entre ces deux mêmes villes, qui a été lancé en janvier 2015, et doit acheminer du gaz naturel et du pétrole.

Fait intéressant, The Diplomat a signalé en janvier 2016 que la Chine avait conclu un accord de développement du port en eaux profondes de Kyaukpyu, qui pourrait servir non seulement à acheminer les très gros navires transporteurs de gaz naturel, mais aussi les navires géants « panamax » à des fins d’échanges commerciaux. Ce dernier point est très important : il peut signifier que la Chine n’a pas complètement jeté l’éponge sur l’idée de construire une voie ferrée à grande vitesse entre les deux villes déjà liées énergétiquement, pour diversifier le couloir (énergétique) Chine-Myanmar avec un plan de connectivité à plus large spectre, comme il était prévu au départ.

Réponse de Pékin

Le pivot étasunien vers l’Asie repose sur l’encerclement de la Chine, et par sa coupure stratégique des voies d’accès à l’économie mondiale sous contrôle non bipolaire. La réponse de Pékin à cette stratégie est de la repousser par les méthodes les plus créatives, pour faire dévier avec adresse les conditions géopolitiques négatives que Washington essaie de semer : la Chine tente de les retourner à son avantage, si elle ne peut pas les inverser totalement.

Par exemple, si l’influence décroissante de la Chine sur l’establishment du Myanmar ne suffit plus à prévenir la Fédéralisation identitaire du pays, elle pourrait décider préventivement d’inverser ses politiques établies, et essayer de s’attirer les bonnes grâces des rebelles des régions de Kachin et de Shan, pour empêcher ces futures entités fédéralisées de se faire parrainer par les USA et leurs alliés. Le but en serait d’établir une ligne de défense stratégique, pour isoler la Chine de toute déstabilisation par Guerre hybride que les USA ne manqueront pas de fabriquer contre l’empire du milieu, une fois actée la fédéralisation du Myanmar. La Chine pourrait même un jour se trouver dans une position suffisamment sûre pour utiliser son influence sur ces domaines fédéralisés de l’identité comme une composante complémentaire à sa diplomatie d’État à État dans la promotion de ses politiques au Myanmar.

De même, si Suu Kyi devient la faiseuse de roi au Myanmar, et réussit à arracher aux militaires le contrôle tangible total ou presque total des affaires du pays (en coordination avec la stratégie d’« enrichissement personnel » des USA, appliquée aux dits militaires), tout n’est pas pour autant perdu pour la Chine. Sur la base des réussites passées que la Chine avait poussées jusqu’à la dirigeante à l’époque où elle n’était encore qu’une candidate de l’« opposition », Pékin pourrait, en théorie, réussir à « l’inviter à sa table » et faire accepter à « la Dame » la relance du chemin de fer Kunming-Kyaukpyu afin de revitaliser le couloir stratégique Chine-Myanmar (la Route de la soie du Myanmar).

Mesures de prévoyance

Les USA tiennent à approfondir leurs projets stratégiques pour le Myanmar, au travers de la diplomatie personnelle qu’ils pratiquent avec l’élite militaire du pays et avec Suu Kyi, mais la réussite de cette ambition ultime est loin d’être garantie. Comme nous venons de le voir, la Chine peut encore retourner les plans étasuniens contre leurs instigateurs et piéger leurs stratèges dans un dilemme inattendu de leur propre composition. Les USA ont investi un capital politique bien trop important sur la tête de Suu Kyi pour jamais pouvoir la trahir publiquement, et l’icône de la Révolution de couleur du Myanmar dispose déjà d’un soutien bien établi auprès des opinions publiques occidentales. Si elle changeait de côté, et s’alliait à la Chine, quelle qu’en soit la raison personnelle qu’elle puisse avoir à le faire, les USA seraient incapables de retourner un récit qui remonte à des décennies, si bien conçu pour la faire passer pour une « déesse pro-démocratie », et même s’il leur restait l’éventualité de déployer une Révolution de couleur contre elle, cette tactique de changement de régime ne gagnerait pas le soutien « normal » des publics étasuniens et internationaux. [Il apparaît qu’au cours de l’année 2018, les médias dominants occidentaux ont précisément travaillé à détrôner l’icône en question, NdT].

Le moyen le plus probable que les USA pourraient employer pour déstabiliser un gouvernement Suu Kyi pro-chinois serait de manipuler les factions de la guerre civile qui déchire le pays l’une contre l’autre et contre elle. Il leur faudrait s’assurer soigneusement que ces désordres se cantonnent aux États de Kachin et de Shan, aux frontières de la Chine (l’État de Shan est celui qui voit transiter le couloir énergétique Chine-Myanmar) afin d’éviter des retombées sur les projets d’infrastructures de leurs alliés indiens et japonais dans le pays. Mais si le besoin stratégique devait monter, les USA iraient probablement jusqu’à attiser une extension des zones d’opérations de la guerre civile, et mettraient en danger les projets de leurs partenaires, pour peu que cela permette de saboter les projets chinois.

Aung San Suu Kyi en compagnie du président chinois Xi Jinping à Pékin en juin 2015

Une escalade des violences ethno-régionalistes (qu’elles soient contenues aux États de Kachin et de Shan ou non), couplée à l’échec hautement médiatisé de ses tentatives historiques d’amener la paix dans le pays, pourraient tarir sa réputation d’icône auprès du public, et faire baisser le soutien à son rôle de dirigeante, tant à l’intérieur du Myanmar qu’à l’étranger. En outre, si pour rétablir la stabilité dans les zones périphériques du pays et/ou châtier les groupes rebelles refusant un traité de paix, son gouvernement se retrouvait dépendant des mêmes militaires qu’elle a poursuivi depuis des décennies, son image pourrait s’en voir ternie, et elle pourrait devenir « une autre politicienne » ayant « vendu » ses principes et s’étant contenté de dire et faire ce qu’il fallait pour gagner le pouvoir.

Peu importe que cela soit effectivement le cas ou non – la chose importante réside dans le récit qu’en font les médias et les plateformes d’ONG, et les effets de ces campagnes de communication sur la perception du public des actions de Suu Kyi, sur les plans intérieur et international. Si le conditionnement finit par prendre, selon lequel Suu Kyi ne serait en fin de compte pas « administrativement compétente » pour diriger son pays, malgré ses « emblèmes de démocrate », les USA pourraient d’autant plus facilement faciliter un coup d’État d’un proche, ou faciliter une nouvelle Révolution de couleur, en vue d’une nouvelle Guerre hybride et d’un nouveau changement de régime, pour déchoir celle qui n’aura pas comblé leurs espérances de jouer le rôle de mandataire étasunien au Myanmar. Les clés de la compréhension des tenants et aboutissements de cette stratégie à plusieurs volets résident dans la compréhension des complexités de la guerre civile qui déchire le pays, qui constituent l’objet du prochain chapitre. Le dernier chapitre, quant à lui, décrira les scénarios de Guerre hybride qui pourront suivre.

À suivre

Andrew Korybko est le commentateur politique américain qui travaille actuellement pour l’agence Sputnik. Il est en troisième cycle de l’Université MGIMO et auteur de la monographie Guerres hybrides : l’approche adaptative indirecte pour un changement de régime (2015). Le livre est disponible en PDF gratuitement et à télécharger ici.

Traduit par Vincent pour le Saker Francophone

   Envoyer l'article en PDF