Par Stephan Richter – le 12 juillet 2017 – Source The Globalist
Depuis quelques décennies maintenant, les mots « ordre international libéral » ont été utilisés par les penseurs stratégiques traditionnels étasuniens comme un code pour désigner un monde dirigé par les États-Unis.
Selon ce concept, toutes les nations fonctionnent (idéalement) de manière rationnelle, régies par la règle juridique et épargnées par un « étatisme » excessif pesant sur la vie quotidienne et l’économie – souvent avec la participation d’institutions multilatérales.
Par Patrick J. Buchanan – Le 3 juillet 2017 – Source son blog
Dans la première ligne de la Déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776, Thomas Jefferson parle d’«un peuple ». La Constitution, convenue par les Pères fondateurs à Philadelphie en 1789, commence ainsi : «Nous, le peuple… »
Et qu’était ce « peuple » ?
Dans Federalist n°2, John Jay en parle comme d’« un peuple uni … descendant des mêmes ancêtres, parlant la même langue, pratiquant la même religion, descendants attachés aux mêmes principes de gouvernement, très semblables dans leurs mœurs et leurs coutumes … »
Si tels sont les éléments nécessaires pour former une nation et un peuple, pouvons nous encore considérer que les Américains constituent une nation et un peuple ?
Par Emmanuel Leroy − Le 26 juin 2017 − Source geopolitica.ru
Emmanuel Leroy en compagnie d’Alexandre Douguine est accueilli par Igor Dodon, le Président de la république de Moldavie à l’occasion du colloque international de Chisinau de mai 2017
Progressivement, la Russie prend conscience qu’elle est le dernier rempart dans la lutte mortelle contre les valeurs morbides de l’Occident.
À l’occasion du centenaire de la Révolution d’Octobre 1917, nous avons l’intention de poser la même série de questions aux personnalités de la Moldavie, la Roumanie, la Russie et les pays occidentaux. Ces entretiens ont pour but de représenter une modeste contribution à la réévaluation des événements qui ont marqué le XXe siècle. Bien que 100 ans se soient écoulés, dans la conscience du public de l’espace ex-communiste et du monde entier, il y a encore beaucoup de préjugés sur les causes profondes de ce bouleversement majeur, mais aussi sur la façon dont la « révolution prolétarienne » est traitée par l’élite politique, le milieu universitaire et la hiérarchie de l’église. Trouver des réponses appropriées à certaines questions d’une telle complexité nous semble absolument vital.
Tous ceux qui tenteront de « reconstruire » l’Afghanistan auront du pain sur la planche. Toutefois, le succès de la nouvelle Route de la soie chinoise dépendra beaucoup des progrès accomplis.
La nouvelle Route de la soie, alias Initiative Belt and Road, arrivera-t-elle à traverser un jour l’Hindou Kouch ?
La témérité est à l’ordre du jour. Même s’il est stratégiquement situé en travers de l’ancienne Route de la soie, et qu’il jouxte virtuellement le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) – une plate-forme-clé de l’initiative d’un coût de 50 milliards de dollars – l’Afghanistan est toujours enlisé dans la guerre.
L‘impératif majeur de la politique étrangère de la Chine est notoirement de se retenir d’interférer dans les politiques des autres pays, tout en nouant des bonnes relations avec des acteurs-clés de la politique – même dans les cas où ceux-ci s’entre-égorgent.
Malgré tout, il est consternant pour Pékin d’observer les phases de l’affrontement incertain entre l’Arabie saoudite et le Qatar. Aucun dénouement n’est en vue ; les scénarios plausibles comprennent même un changement de régime et un bouleversement sismique en Asie du Sud-Ouest – ce que la vision occidentale ethnocentrique appelle le Moyen-Orient.
Par Immanuel Wallerstein – Le 1er juin 2017 – Source iwallerstein.com
Commentaire No 450
J’ai l’impression que de toutes les « grandes puissances » dans le sytème-monde contemporain, peu importe comment on définit une « grande puissance », l’Inde est celle qui reçoit le moins d’attention. J’avoue que cela a été vrai pour moi, mais c’est vrai aussi de la majorité des analystes politiques.Continuer la lecture →
Les spéculations hystériques sur la fin du siècle américain sont oiseuses. Ce qui compte sont les faits, qui prouvent la progression inexorable de l’intégration d’une grande partie du monde.
Des développements importants à Washington, Bruxelles, en Virginie et à Saint-Pétersbourg au cours de ces derniers jours peuvent nous offrir de sérieux indices sur la direction que nous prenons – géopolitiquement et géo-économiquement.
Commençons par un flot d’analyses néo-apocalyptiques selon lequel le retrait du président Trump des accords de Paris sur le climat aurait plongé l’Occident dans un conflit pire que n’importe quel autre depuis la Seconde Guerre mondiale. Continuer la lecture →
Alors que Trump et Poutine tendent vers une alliance fondamentale entre les États-Unis et la Russie pour lutter contre le terrorisme international, l’hystérie des médias américains, alimentée par des fuites anonymes, continue de lui faire échec.
Par Stephen F. Cohen – Le 31 mai 2017 – Source The Nation
Après une pause de deux semaines, Stephen Cohen et John Batchelor reprennent leur discussion hebdomadaire sur la nouvelle guerre froide qui oppose les USA à la Russie.
D’entrée de débat, Cohen revient sur son argumentation, selon laquelle le terrorisme international constitue la menace N°1 pour le monde actuel et concerne aussi bien les États-Unis et l’Europe, que la Russie. Le phénomène du terrorisme sous sa forme présente a pour caractéristique d’être en contrôle d’un territoire, de se présenter sous certains aspects comme un État, de disposer de forces de combat appréciables, d’entretenir des agents dans plusieurs pays en dehors du Moyen Orient et d’être à la recherche de matières radioactives susceptibles de rendre ses attentats encore plus meurtriers. Pour lutter contre ce danger, il faut constituer une alliance internationale entre gouvernements, en priorité et avant tout entre les États-Unis et la Russie, car la Russie est particulièrement qualifiée pour être un partenaire de la sécurité américaine.
Le président français est applaudi pour son franc-parler envers son homologue russe, mais derrière les effets de communication, les signes d’un nouvel alignement sont perceptibles…
La rencontre face à face de trois heures entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron de Versailles a offert un exemple fascinant de théâtre d’ombres géopolitique.
Le seul mot que je trouve pour qualifier cette attaque est « idiote ». Je me réfère à la dernière tentative de changement de régime, par la CIA, contre le président philippin Rodrigo Duterte. La soi-disant attaque terroriste d’EI dans l’île méridionale de Mindanao, une île essentiellement musulmane dans un archipel de 100 millions de personnes essentiellement chrétiennes, a débuté littéralement en plein milieu de la rencontre entre le président Duterte et le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Cette rencontre s’est tenue dans la foulée de la participation de Duterte au premier forum de la nouvelle Route de la soie qui s’est déroulé à Pékin, le 15 mai dernier. La colonie étasunienne, depuis 1898, s’éloigne visiblement du maitre Washington.