Même le vide a ses raisons, que la raison n’ignore pas. Il y a bien un message véhiculé par nos sociétés modernes, que nous devons décrypter
Par Marc Rameaux – Le 24 mai 2016 – Source letroisièmehomme
Le sens porté par le néo-libéralisme n’est pas explicite. Il n’a jamais été rédigé, nul père fondateur n’en a écrit le manifeste, et certainement pas les fondateurs du libéralisme politique, Smith, Tocqueville, Popper ou Aron, dont nous verrons qu’ils sont à l’exact opposé du néo-libéralisme. Tentons maintenant de ramener à la lumière ce qui fonde l’inconscient collectif du néo-libéralisme, pouvant se résumer en quelques propositions qui ne sont en rien vides de sens. Nous en avons identifié quatre, sans prétendre être exhaustif. Nous appellerons chacune de ces propositions des «pierres de sens», afin de marquer que bien loin d’être une ère du vide, le post-modernisme est porteur d’un sens dont nous ne devons pas lâcher le fil des raisons. Voici la quatrième pierre...
Une position sociale basse expose l’individu à n’importe quel traitement, sans limite à la dégradation de sa situation.
Non seulement cette possibilité de traitements les plus vils fait partie de conséquences naturelles qu’il faut admettre, mais ceux qui les subissent en sont pleinement responsables et doivent à ce titre accepter leur sort.