Depuis une vingtaine d’années, la succession phénoménale de crises qui secouent le monde connaît une accélération exponentielle en termes de nombre comme d’intensité. Que ce soit au niveau écologique, sanitaire, alimentaire, économique ou géopolitique, toutes les coutures du monde connu semblent en train de craquer quasiment en même temps. C’est que toutes ces crises n’en forment en réalité qu’une seule, gigantesque: celle de l’effondrement d’un Marché-Système poussé dans ses ultimes excès par la folle gouvernance US.
Par Andrew Korybko – Le 4 mai 2015 – Source thesaker.is
L’Eurasie est en voie de devenir intégrée comme jamais auparavant. La Route de la Soie chinoise et l’Union eurasienne de la Russie constituent la base structurelle pour cette connexion historique entre les continents.
Les États-Unis croient comprendre la menace que cela pose à leur hégémonie mondiale (voir Brzezinski et son Grand Échiquier), d’où le déploiement de sa dernière arme postmoderne de communication, la militarisation de la mémoire historique.
«...Aussi, la leçon à tirer concernant la NSA et son vaste réseau intérieur d’agents-espions est celle-ci : une fois qu’on autorise le gouvernement à enfreindre la loi, quelle qu’en soit la justification, louable ou non, on renonce au contrat social qui veut que le gouvernement travaille pour le peuple et n’obéit qu’à lui, l’ultime bénéficiaire.»
Par John W. Whitehead – Le 26 mai 2015 – LewRockwell
«L’objectif ultime de la NSA, c’est le contrôle total de la population.» William Binney, lanceur d’alerte sur la NSA
Le gouvernement repose désormais sur un quatrième pilier.
Comme je l’ai documenté dans mon nouveau livre Battlefield America: The War on the American People, ce quatrième pilier est apparu sans qu’aucun mandat électoral ou référendum constitutionnel ne soit tenu, et pourtant il possède des pouvoirs phénoménaux, au-delà de ceux de n’importe quelle agence gouvernementale, à l’exception de l’armée.
Pour Lewis, ce condensé de croyances fondamentales, cette loi naturelle reconnue par toutes les civilisations et religions – et qui permet d’organiser les émotions en «sentiments stables» – est logiquement «la seule source de tous les jugements de valeur».
Il estime ainsi que l’homme de peut pas davantage «créer» de nouvelles valeurs qu’il ne peut «créer de nouvelles couleurs». «Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de jugement de valeur radicalement nouveau dans l’histoire de l’humanité.»
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C'est exactement de cela qu’il s’agit lorsque notre Système hypertrophie par exemple le principe d’égalité entre homme et femme jusqu’à vouloir les confondre au point, comme le prophétisait Nietzsche, «qu’il leur deviendra impossible de s’aimer».
Certains livres vous tombent dessus comme un météore dont l’impact n’est que lumière. C’est ainsi qu’au détour d’un échange avec un éditeur suisse installé à Paris, j’ai entendu parler pour la première fois de L’abolition de l’homme, un bouquin fulgurant, d’une actualité sidérante, pourtant écrit durant la Seconde Guerre mondiale par l’auteur irlandais C.S. Lewis 1
L’écrivain y démontre que le rejet de toute morale universelle, le subjectivisme absolu de notre modernité, en somme, a conduit notre civilisation à remplacer l’éducation des individus par leur «conditionnement» à des valeurs détachées du réel et qui, à terme, conduisent à la «capitulation de la Nature humaine» au profit d’une élite de surmorts 2. L’occasion idéale d’un épisode VI donc, à notre série «De la bataille contre le Système»…
Nous avons emprunté le terme de «surmorts» à l’écrivain et poète suisse Maurice Chappaz qui, dans une lettre de 1968 écrivait : «J’ai localisé le pouvoir réel, brutal dans l’économie et vu les velléités, les complicités, les mensonges, le blanc qui devient noir dans les partis politiques, tous les partis. Et le social a comporté pour moi un élément de dégoût que tu ne peux imaginer : le nazisme. Le commercial totalitaire le resuce en lui : cette tuerie d’arbres, de phoques, cet empoisonnement de l’air, des eaux, ces massacres divers et cette propagande, cette réclame pour l’englobant industriel, le progrès carrément détachés de l’humain. Les vrais parasites modernes ne sont pas les clochards, les beatniks, mais justement les activistes de la construction inutile, du gaspillage des sources et des ressources, spéculateurs, menteurs en tous produits et appétits. Nous connaissons aussi ces volontés de puissance à l’œil parfois très intelligent de surmorts, qui délèguent aux fonctions publiques les bureaucrates, des types, des espèces de chauves graisseux moins costaux qu’eux-mêmes. Les surmorts ont besoin d’otages, de médiocres qui limitent toujours un pays aux affaires.» ↩
«Nous ferions mieux de garder l'œil bien ouvert pour cette naissance d'une société sans argent liquide qui vient beaucoup plus rapidement que prévu. Pourquoi la réunion est-elle secrète? Quelque chose ne sent pas bon par ici»
Par Paul Joseph Watson – Le 27 mai 2015 – Source InfoWar
L’économiste Martin Armstrong affirme qu’il est prévu une réunion secrète sur la fin du cash qui aura lieu à Londres avant la fin du mois impliquant des représentants de la BCE et la Réserve fédérale.
Armstrong, qui est connu pour avoir prédit avec succès en 1987 le crash du lundinoir ainsi que l’effondrement financier de 1998 en Russie, a exprimé avoir été choqué, qu’aucune information n’ait filtré sur cette prochaine conférence.
Le président de la Croatie, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Otan pour la diplomatie publique Kolinda Grabar-Kitarovic, a décidé de rendre hommage aux nazis du régime croate nazi oustacha tués par les partisans yougoslaves à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Grabar-Kitarovic a choqué les Balkans et le reste de l’Europe en choisissant la semaine de la Victoire en Europe contre le nazisme pour honorer des nazis morts.
Comme disait l’autre, les Étasuniens sont des gens vraiment formidables, pour peu que l’on puisse faire abstraction des morceaux de cervelles d’enfants qui pendouillent à leur parka. Et si eux-mêmes y arrivent parfaitement, c’est que leur ascension en tant qu’hyper-puissance mondiale s’est accompagnée d’une descente dans une pathologie à mesure. Pathologie de la domination mêlant messianisme, exceptionnalisme (version américanisée de l’élitisme israélien), ivresse de puissance et, surtout, inculpabilité. Une pathologie protéiforme terrifiante lorsqu’elle ronge l’âme d’un Empire disposant d’une capacité technologique et d’une puissance de feu inégalées dans l’Histoire de l’humanité, le tout dissimulé sous les paillettes hollywoodiennes et le vernis d’une machine de propagande qui le font passer pour vertueux. Décryptage.
Impressionnants guerriers, l'Occident peut dormir tranquille, malgré le boucan. Quant aux Russes, ils doivent crever de peur dans leurs trous à rats avec les Chinois et les Indiens !
Le 14 mai 2015 – REUTERS – À la fin d'un meeting des ministres des Affaires étrangères de l'Otan, à Antalya, en Turquie. Le Secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg, la Haute-Représentante de la politique étrangère de l'UE Federica Mogherini et le commandant suprême des forces alliées de l'OTAN en Europe le général Philip Breedlove ont battu la mesure et dansé lorsque les ministres de l'Otan ont chanté We are the World [Otan über alles, NdT].
Le Saker Francophone
Une scène digne de Visconti dans Les Damnés : relent des orgies SA, revues et civilisées, entre bureaucrates fascisants des pays de l’Est, en costume cravate, qui autorisent les manifestations nazies dans leurs capitales, et en Ukraine, en attendant mieux…
Afin de compléter votre culture historique, en ce qui concerne les apparentements terribles des Occidentaux et de l'Allemagne nazie, nous vous conseillons les lectures suivantes :
1945, les prémices de la Guerre Froide ?
La Seconde guerre mondiale organisée par les ploutocrates anglo-américains
Première partieDeuxième Partie
Le Saker Francophone
Par Ekaterina Blinova – Le 15 mai 2015 – Source Russia Insider
Un professeur américain explique comment l’Occident s’engage dans un révisionnisme sournois pour occulter son passé obscur.
1941 : les nationalistes ukrainiens saluent leurs partenaires nazis
L’Occident détourne les yeux de la décision de la Verkhovna Rada [parlement ukrainien, NdT] assimilant le communisme au nazisme, et déclarant que les infâmes collaborateurs nazis de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et de l’ Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) avaient «combattu pour l’indépendance de l’Ukraine».
«...En d’autres termes, l’expérience israélienne confirme qu’avec les moyens modernes de répression, une minorité de nantis peut survivre et même prospérer au milieu d’un océan de pauvreté et d’hostilité. De quoi rassurer la capitainerie du Système-Titanic donc, banksters et prédateurs en tête.»
«...L’infestation des sociétés par la violence intrinsèque du Système représente ainsi la marque du développement de notre contre-civilisation, mais aussi celle de sa ruine.»
«...En ce sens, jamais le Système n’aura incarné si profondément, si passionnément, si dangereusement, le mal absolu.»
Dans le chef d’œuvre d’anticipation qu’est le film de Terry Gilliam, Brazil, les barbouzes qui viennent arrêter par erreur Archibald Buttle font irruption chez lui à travers un trou percé dans son plafond. L’effet est glaçant. C’est l’idée de la violence étatique qui peut surgir de partout ; que même la matière ne peut contenir, qui se dissémine à travers vos murs pour envahir votre intimité. La sécurité du foyer n’est plus qu’une illusion. Il n’y a plus de refuge. Tout est perméable à la force intrusive de l’État.