La présidente croate rend hommage aux nazis oustachis alors qu’une version Lite du Quatrième Reich relève sa tête hideuse en Europe
Par Wayne MADSEN – Le 19 mai 2015 – Source strategic-culture
Le président de la Croatie, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Otan pour la diplomatie publique Kolinda Grabar-Kitarovic, a décidé de rendre hommage aux nazis du régime croate nazi oustacha tués par les partisans yougoslaves à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Grabar-Kitarovic a choqué les Balkans et le reste de l’Europe en choisissant la semaine de la Victoire en Europe contre le nazisme pour honorer des nazis morts.
Les Oustachis, avec les Slovènes et les Serbes affiliés au régime fantoche nazi [Oustacha], ont été tués par les partisans sous le commandement du chef de la guérilla anti-fasciste Josip Broz Tito. La plupart des Oustachis ont été tués dans la ville autrichienne de Bleiburg, ainsi que dans les villes slovènes de Macelj et Tezno. Les Oustachis tentaient de fuir parmi les hordes de réfugiés poussés par les forces de Tito qui ratissaient les dernières poches de résistance nazie en Yougoslavie. Les Oustachis recherchaient la protection des forces britanniques en provenance d’Autriche. Les Oustachis étaient au courant que le dirigeant de la guérilla serbe tchetnik, le non-communiste Draza Mihailovic qui avait lutté contre les Oustachis, avait entretenu une relation particulière avec l’exécutif des opérations spéciales (SOE) et les responsables militaires britanniques, tout en coopérant avec les puissances de l’Axe (Allemagne, Italie). Cependant, les Britanniques avaient conclu un accord avec les partisans de Tito au détriment des Tchetniks et bien qu’ils n’aient pas aidé directement les Oustachis, ils ne se gênaient pas pour laisser l’Office of Strategic Services (OSS) et le Vatican exfiltrer hors de Yougoslavie certains hauts fonctionnaires oustachis dans l’opération tristement célèbre de la «Rat Line» [Filière des rats] coordonnée avec son Excellence catholique Monseigneur Krunoslav Draganovic, criminel de guerre croate.
Le Renseignement britannique avait, pendant un certain temps, joué un rôle sournois dans les Balkans. Il avait des liens avec l’opération Crna Ruka (Main Noire) dont Gavrilo Princip, l’assassin de l’archiduc autrichien Franz Ferdinand, était un membre. L’assassinat de Ferdinand par Princip en 1914 a contribué à déclencher la Première Guerre mondiale. Dans le même temps, le renseignement britannique relançait un autre groupe Main Noire en Palestine, connu sous le nom al-Kaff al-Aswad en arabe, qui a commencé à attaquer les colons juifs au moment même où le Britannique Lord Balfour promettait la Palestine aux sionistes comme future patrie juive. Les Britanniques et leurs alliés américains, la plupart du temps sous les auspices de l’Otan, continuent à jouer à des activités de renseignement dangereuses dans les Balkans.
Beaucoup des dirigeants oustachis, y compris la marionnette dictateur nazi Ante Pavelic, ont réussi à échapper aux pelotons d’exécution prévus par les partisans de Tito et ils se sont enfuis en Argentine, grâce aux passeports du Vatican préparés à la hâte avec l’autorisation du pape Pie XII. Pendant la guerre froide, Draganovic, Pavelic, et d’autres Croates ont servi comme membres exilés de l’Opération Gladio de la CIA. De 1959 à 1962, Draganovic a aidé la CIA à gérer les agents oustachis clandestins en Yougoslavie qui ont transmis à l’Ouest des renseignements sur le gouvernement Tito.
Grabar-Kitarovic a déposé des couronnes aux monuments oustachis dans les trois villes où les forces oustachi on rencontré leurs destins. Le mémorial à Bleiburg sert de point de rendez-vous pour les néo-nazis qui viennent chaque année rendre hommage aux oustachis nazis tués par les forces de Tito. Grabar-Kitarovic était accompagnée lors des cérémonies par le Premier ministre croate Zoran Milanović, un membre du Parti social-démocrate et un ancien membre de la délégation de la Croatie à l’Otan, à Bruxelles, et qui – comme tout sbire loyaliste de Soros – est un ardent promoteur de la théorie des genres et de l’insémination artificielle humaine.
Grabar-Kitarovic représente une phalange de sympathisants nazis et de nations où ils servent dans des postes ministériels parmi les pays de l’Otan en Europe de l’Est, y compris dans les trois États baltes, l’Albanie, la Hongrie, la Pologne et l’Ukraine. Le siège de l’Otan a toujours été disposé à accueillir des officiers supérieurs pro-nazis parmi son personnel, en particulier ceux du Danemark, des pays baltes, et de Belgique. Rasmussen était Premier ministre du Danemark avant de devenir Secrétaire général de l’Otan.
Les actions de Grabar-Kitarovic, au cours de la période où le monde commémorait le 70e anniversaire de la défaite des nazis, ont été condamnées dans son propre pays, ainsi que dans d’autres, y compris la Russie et la Serbie, qui ont contribué à la défaite de Hitler et de ses alliés. En avril 2015, Grabar-Kitarovic n’a pas assisté à une commémoration au camp de concentration nazi de Jasenovac où environ 83 000 personnes sont mortes des mains des oustachis. Les victimes, bien que principalement Serbes, incluaient également des Roms (Tsiganes), des Juifs, et des anti-nazis croates, dans cet ordre, principalement parce que les noms de la majorité des Roms tués n’ont jamais été inscrits.
L’intérêt de la CIA dans l’utilisation de groupes minoritaires yougoslaves menés par les nazis et les éléments néo-nazis est illustré dans la copie d’un document SECRET de diffusion restreinte, daté d’octobre 1985 intitulé Yougoslavie : Capacités de sécurité interne. Le document souligne que la décentralisation des forces de sécurité internes de la Yougoslavie, après la mort de Tito en 1980, a fourni des occasions uniques de faire cause commune avec ceux qui cherchent à fomenter des conflits ethniques ou interrégionaux dans le pays. La CIA a profité du fait que, en 1985, le réseau de sécurité de l’État yougoslave était «un éventail d’organismes régionaux et provinciaux faiblement contrôlés par le gouvernement fédéral». En d’autres termes, la Yougoslavie était une cible facile pour la pénétration par des groupes d’émigrés nazis soutenus par la CIA, en particulier les Croates et les Albanais.
Le chef oustachi Draganovic a aidé le nazi Klaus Barbie, le boucher de Lyon, à s’exiler en Argentine à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lorsque Barbie a demandé à Draganovic pourquoi il l’aidait à s’échapper, le prélat catholique, anticipant les opérations de renseignement occidental futures dans les Balkans et en Europe, répondit, «Nous devons maintenir une sorte de réserve morale dans laquelle nous pourrons puiser à l’avenir.»
Cette réserve morale allait plus tard être utilisée par la CIA à l’intérieur de la Yougoslavie afin de provoquer les tensions ethniques nécessaires pour faire tomber le gouvernement dirigé par un communiste. En fait, le rapport de la CIA semble savourer le fait que les Albanais du Kosovo ont été les premiers à se rebeller contre le gouvernement fédéral en 1981, un an après la mort de Tito. Le document de la CIA indique également que pour matérialiser tout mécontentement régional important, l’Armée populaire yougoslave (YPA), «l’institution nationale la moins touchée par les divisions régionales», devrait être utilisée par les forces extérieures dans l’espoir de capitaliser sur les divisions ethniques de la Yougoslavie. Les émeutes de 1981 du Kosovo, fomentées par les nationalistes albanais avaient apparemment le soutien tacite du leader communiste régional au Kosovo, ainsi que de ses deux hauts responsables de la sécurité. Ils ont été démis de leurs fonctions par le gouvernement fédéral. Un paragraphe expurgé fournit plus d’informations sur les responsables du Kosovo et pourrait inclure des détails concernant leurs contacts préalables avec l’antenne de la CIA à Belgrade. Le rapport de la CIA fait état d’une déclaration du ministre de l’Intérieur yougoslave Dobroslav Culafic en 1984 et 1985, selon laquelle «16 organisations et groupes clandestins avec 362 membres avaient été découverts» au Kosovo. L’ancien ministre de l’Intérieur, Stane Dolanc, est cité dans le rapport de la CIA comme indiquant que la direction communiste du Kosovo n’a pas informé Belgrade de l’ampleur des problèmes nationalistes albanais au Kosovo. Le rapport de la CIA décrit également des soulèvements nationalistes naissants en Croatie, en Voïvodine, et en Bosnie-Herzégovine. Il mentionne la rébellion croate de 1971, qui a vu un certain nombre de nationalistes croates demander des droits pour la langue croate et proposer l’idée d’incorporer l’Herzégovine dans une république yougoslave de Croatie.
La rébellion nationaliste croate de 1971, désormais surnommée le Printemps croate par les Sorosites [sbires de Georges Soros, NdT] et un de leurs organes virtuels, Wikipedia, a été réprimée par la force; et parmi les emprisonnés se trouvait le futur premier président de la Croatie indépendante, communiste qui vira nationaliste, Franjo Tudjman. La présidente actuelle, Grabar-Kitarovic, est un membre du parti de Tudjman, l’Union démocratique croate, considéré par beaucoup comme les successeurs des fascistes oustachis nazis. De la Croatie à l’Ukraine et de la Roumanie à la Lettonie, il y a une résurgence du nazisme en Europe, provoquée par des décennies de machinations de la CIA, du NED (National Endowment for Democracy), l’Agence américaine pour le développement international (USAID), et l’Open Society Institute de Soros. Cette résurgence pourrait être l’embryon du Quatrième Reich, version Lite, pour l’instant.
Wayne Madsen
Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone