Par Andrew Korybko − Le 24 février 2022 − Source OneWorld Press

La crise non-déclarée des missiles, provoquée en Europe par les États-Unis, est en pratique une version contemporaine de la crise des missiles de Cuba, avec une inversion des rôles. Il s’agit d’une vérité concrète et facilement vérifiable : cette crise de sécurité stratégique est la pire qui existe à ce jour dans le monde, au vu du fait qu’elle vient de se transformer en guerre chaude, alors que la précédente était restée une guerre froide… On peut espérer que l’Occident, États-Unis en tête, ne vont pas escalader cette crise à un niveau nucléaire ou menacer d’attaquer l’armée russe déployée en Ukraine ; faute de quoi l’horloge du scénario catastrophe pourrait finalement caler ses aiguilles sur l’horaire funeste de minuit.


L’ampleur et la portée des opérations d’information occidentales – insistant sans cesse sur l’imminence d’une invasion russe de l’Ukraine – ont presque éclipsé les efforts déployés par l’Occident avant la deuxième invasion de l’Irak. Cette nouvelle guerre de l’information a toutefois été qualitativement différente de l’épisode précédent, en ce sens que de prétendus éléments de renseignement ont été constamment communiqués à la presse afin de renforcer l’épine dorsale narrative en donnant le sentiment immédiat d’être à l’aube d’une guerre.
Comment les partisans de la guerre essayent d’influencer le résultat des discussions entre la Russie et l’OTAN.

