Par Aurelien − Le 10 decembre 2024 − Source Aurelien 2022
J’ai déjà écrit à plusieurs reprises sur le manque de réalisme avec laquelle l’Occident aborde habituellement la crise qui perdure en Ukraine et dans ses environs, et sur la dissociation quasi maladive du monde réel qu’il affiche dans ses paroles et ses actes. Pourtant, alors que la situation se détériore et que les forces russes avancent partout, rien ne montre que l’Occident se base davantage sur la réalité dans sa compréhension, et il est fort probable qu’il n’apprendra rien et continuera à vivre dans sa construction alternative de la réalité jusqu’à ce qu’il soit expulsé par la force.
Il est vrai que certains penseurs avant-gardistes audacieux en Occident commencent à s’interroger sur la nécessité de négociations, même si elles se feraient aux conditions de l’Occident. Ils commencent à accepter que peut-être une partie du territoire ukrainien de 1991 devra être considérée comme perdue, ne serait-ce qu’à court terme. Peut-être, se demandent-ils, une zone démilitarisée de style coréen sera-t-elle mise en place, garantie par des troupes neutres, jusqu’à ce que l’Ukraine puisse être reconstruite pour reprendre l’offensive. Et puis ils regardent la carte des avancées russes, et ils regardent la taille et la puissance des deux armées, et ils regardent la taille et l’état de préparation des forces de l’OTAN et ils sombrent dans le désespoir.

L’Australie devrait commencer à planifier l’acquisition d’au moins 12 sous-marins de conception française Suffren. Le plan actuel AUKUS pour huit sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN) a toujours été médiocre, et maintenant les risques s’accumulent.
LONDRES – Il existe une vieille histoire, souvent racontée, à propos d’un article de première page que l’un des grands quotidiens d’ici a publié un jour, alors que des conditions météorologiques difficiles sévissaient dans la région. « Tempête dans la Manche, le continent est coupé du monde », titrait le journal. Personne n’est certain qu’un journal n’ait jamais publié un tel article avec un tel titre. La plupart des gens pensent qu’il s’agit d’un récit apocryphe destiné à suggérer la sensibilité anglocentrique que l’on trouve parfois chez les Anglais.
À l’approche des élections américaines de 2024, la tension monte à travers le pays, alimentant les craintes que la république étasunienne elle-même soit en jeu.
On a commencé à beaucoup utiliser la désignation de « castors » envers les électeurs qui « font barrage aux extrêmes » avec les élections de 2017, et ce à chaque élection depuis lors. En réalité le phénomène est évidemment plus ancien, puisque le second tour de l’élection présidentielle de 2002 était déjà un épisode très marquant du phénomène.
En tant qu’ « Empereur » évincé, Biden a fait sa sortie finale à la tribune de l’ONU ; il n’était pas l’Empereur d’antan, débordant de bravoure pour dire que les États-Unis sont de retour, et que « je dirige le monde ».
Il y a quelques semaines,