Par Brian McDonald – Le 13 juillet 2025 – Source Son blog
Il fut un temps où Londres ne se contentait pas de marcher droit, elle se pavanait avec l’arrogance sans vergogne d’une ville qui savait qu’elle n’avait pas besoin de s’expliquer. Il y a une génération, elle avait l’air d’une capitale sûre d’elle. L’argent affluait telle une eau de crue, l’énergie était fanfaronnade et excitation, et l’ambiance suggérée par l’histoire se déroulait toujours à l’abri des regards ; dans un sous-sol de club près de Soho, ou dans les vapeurs de whisky d’un bar des Commons.
Au début des années 2000, Londres donnait l’impression d’être incroyablement chère et pourtant toujours disponible, ne serait-ce que pour une nuit volée. C’était un spectacle en perpétuel mouvement. Tu ne faisais pas qu’y vivre, tu essayais de suivre. La ville était pleine d’étrangers mais qui parlaient toujours couramment l’anglais ; le genre que vous trouviez dans le silence de verre fumé des pubs de Bloomsbury, le snobisme impénitent des cafés de Chelsea ou la crasse glorieuse de Camden où rien ne correspondait et rien n’avait d’importance. Londres ne se pavanait pas comme Los Angeles ou n’était pas lisse comme Singapour. Elle ne demandait jamais d’amour. Elle était le but, et l’attraction.
Des manifestants émeutiers ont brièvement pris d’assaut les ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin le week-end dernier, tâchant par là d’éveiller la conscience publique à la campagne de changement de régime qui sévit dans le pays suite à la ré-élection du président Biya, qui a ainsi entamé son septième mandat consécutif fin 2018. La France pourrait se trouver réduite à choisir son camp et mettre son poids en faveur ou bien de celui qui fut son mandataire au Cameroun depuis des décennies, ou bien de ses opposants anti-gouvernementaux. 
