Tsipras parle à son peuple


Le 29 juin 2015 – Source failedevolution.blogspot.gr

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a donné une interview à la télévision publique grecque ERT.

«… Leur plan est de mettre fin à l’espoir d’une autre politique en Europe

Voici les points principaux de son allocution :

– Les Grecs survivront même sans programme [d’aide financière, NdT] et ils iront voter.

– Nous n’abandonnerons pas la démocratie.

– Nous ferons notre possible pour parvenir à un accord.

– L’objectif de l’autre camp était de nous forcer à adopter toutes leurs conditions, sans négociation possible.

– Je suis sûr qu’ils ne nous forceront pas à sortir de l’euro parce que cela coûterait trop cher. Leur objectif était de mettre fin à l’espoir qu’il pourrait y avoir une politique différente en Europe.

– Ils nous ont donné un ultimatum de 48 heures, cela nous oblige à demander son avis au peuple. C’est la population qui doit décider.

– Leur décision d’empêcher le référendum en interrompant brutalement le programme sera inscrite dans les pages sombres de l’histoire.

– Le référendum est la poursuite des négociations à un autre niveau.

– Nous attendons surtout des dirigeants européens qu’ils respectent le droit démocratique du peuple de voter.

– Le FMI n’a pas fourni de liquidités à la Grèce depuis l’été 2014, mais il veut qu’on lui rende tout l’argent.

– C’est au peuple grec de décider s’il veut un président humilié. Il y a beaucoup de présidents humiliés dans le monde, mais je ne veux pas en être un de mon fait.

– Les créanciers battront en retraite si le peuple l’exige avec force.

Traduction : Dominique Muselet

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Guerre Troïka-Grèce


Nouvelles du front : l’artillerie médiatique et la Propanganda-Staffel de l’oligarchie se déchaînent, les sans-dents grecs résistent


Le 1er juillet 2015 – Source: Reuters

ATHÈNES – Une majorité de Grecs voteraient non au plan de sauvetage proposé par les créanciers étrangers, mais l’écart entre le oui et le non s’est réduit de manière significative avec la fermeture des banques cette semaine, selon un sondage publié mercredi.

Le sondage, réalisé du 28 au 30 juin et publié par le journal Syntakton ton Efimerida montre que 54 % de ceux qui envisagent de voter lors du référendum de dimanche s’opposeraient au plan de sauvetage et 33 % voteraient en sa faveur.

Cependant, lorsqu’on compare les réponses des personnes interrogées avant la décision de dimanche dernier de fermer les banques et d’imposer des contrôles de capitaux avec celles des personnes qui ont été interrogées après, on constate que l’écart se resserre.

Parmi les personnes interrogées avant l’annonce de la fermeture des banques, 57% ont dit qu’elles voteraient non et 30 % oui. Chez les personnes interrogées après, les non s’élevaient à 46 % et les oui à 37 %.

Le sondage a montré que le soutien pour le non était plus fort chez les électeurs de Syriza, le parti de gauche au pouvoir (77 %), du KKE communiste (57 %) et du parti d’extrême droite Aube Dorée (80 %).

Le soutien pour le oui était le plus fort chez les électeurs du parti de centre-droit, Nouvelle démocratie (65 %), du parti centriste pro-européen, To Potami (68 %) et du parti du centre-gauche Pasok (65 %).

Le sondage de l’institut ProRata, indique que sur 86 % des personnes interrogées qui ont prévu d’aller voter, 50 % soutiennent la décision du premier ministre Alexis Tsipras de tenir un référendum et 38 % la désapprouvent.

C’est chez les chômeurs que le taux d’intention de vote négatif a été le plus élevé (62 %), mais le non l’emporte dans toutes les catégories répertoriées, des entrepreneurs et travailleurs indépendants aux retraités des secteurs public et privé et aux femmes au foyer en passant par les employés.

Traduction : Dominique Muselet

 

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Tragédie grecque : le rideau se referme sur un acte absurde


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Le 27 juin 2015 – Source : Moon of Alabama

Je n’ai rien posté jusqu’ici sur la tragédie grecque. Je n’ai pas estimé utile d’en parler parce que la question était parfaitement traitée ailleurs et que tout cela donnait davantage lieu à du mauvais spectacle qu’à une politique économique sérieuse. Mais un acte du drame touche maintenant à sa fin et la tragédie peut maintenant se transformer en quelque chose de nouveau qui pourrait avoir de graves conséquences géopolitiques.

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Nouvelles du champ de bataille grec


La tactique de Tsipras pour résister aux pressions de la mafia financière


Le 1er juillet 2015 – Source: failedevolution.blogspot.gr

Les créanciers de la Grèce augmentent la pression sur le gouvernement grec à mesure que le jour du référendum annoncé par Alexis Tsipras approche. Après la fermeture des banques et le contrôle des capitaux, les créanciers tentent par tous les moyens d’ajourner l’expression du droit démocratique du peuple grec. Nous assistons à une nouvelle étape de la guerre de propagande féroce qui fait rage à l’intérieur et à l’extérieur de la Grèce, à propos du référendum.

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Russie, Turquie et le nouveau sirtaki grec

F.William Engdhal

F.William Engdhal

Par William Engdhal – Le 20 mai 2015 – Source New Eastern Outlook

L’Union européenne a un talent surnaturel pour se tirer une balle dans le pied ces jours-ci. Sous la forte pression d’une  administration washingtonienne russophobe et de divers gouvernements de l’UE, également russophobe, Bruxelles a décidé,  l’année dernière, de prendre des mesures pour bloquer les accords bilatéraux entre l’entreprise d’État Gazprom et certains pays de l’UE, comme la Grèce et la Bulgarie, d’achat du gaz livré par un nouveau gazoduc russe qui s’appelait South Stream, le symétrique au sud du gazoduc North Stream par laquelle Gazprom alimente l’Allemagne.

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La Russie renchérit sur les enjeux économiques en Grèce


Par Phil Butler – Le 13 mai 2015 – Source Russia Insider

Le Premier ministre grec et Vladimir Poutine

La Grèce a été invitée par la Russie à devenir le sixième membre de la nouvelle Banque de développement des BRICS (NDB). Reste à savoir comment le premier ministre Tsipras jouera ce dernier atout ?

 

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Une nouvelle donne pour la Grèce


Yanis Varoufakis

Par Yánis Varoufákis – Le 25 avril 2015 – Source ZNet

Yánis Varoufákis  est un économiste et homme politique grec. Ancien conseiller économique de Georges Papandréou, qui deviendra Premier ministre du pays, avant de démissionner de cette fonction, il s’est rendu célèbre en critiquant sévèrement les plans de sauvetage d’Athènes, s’attirant au passage l’inimitié des cercles dirigeants du pays, au point de devoir partir aux États-Unis en 2011. 

Trois mois de négociations entre le gouvernement grec et nos partenaires européens et internationaux ont apporté beaucoup de convergence sur les étapes nécessaires pour surmonter des années de crise économique et apporter une reprise durable en Grèce. Mais ils n’ont pas débouché sur un accord. Pourquoi ? Quelles étapes sont nécessaires pour parvenir à un programme de réformes viable et mutuellement accepté ?

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Varoufakis : il n’y a pas de murailles pour sauver l’eurozone de l’effet domino en cas d’amputation de la Grèce

Le 20 avril 2015 – Source Russia Today

Ceux qui, dans l’Union européenne, veulent que la Grèce quitte la zone euro jouent avec le feu, a déclaré le ministre grec des Finances, ajoutant qu’il n’existe aucune clôture capable de protéger l’Union d’un effet domino si la Grèce ou un autre membre sortait de l’euro.

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Échecs match Grèce-Allemagne
Gambit Dame Merkel refusé,
le pion Tsipras en c6, défense slave


Par Tyler Durden – le 18 avril 2015 – Source ZeroHedge

Le chevalier blanc des Grecs arrive : Poutine prêt à donner 5 milliards d’euros à Athènes comme avance sur les loyers du gazoduc

Au bord de l’insolvabilité et forcée de piocher dans les retraites et la plupart des autres fonds publics, face à un autre mois de lourds remboursements au FMI qui a invité même la Banque centrale européenne à spéculer, la Grèce pourrait introduire une monnaie parallèle IOU [pour I owe you, une reconnaissance de dette informelle]: un chevalier blanc est sorti de nulle part, qui pourrait lui offrir €5 milliards de trésorerie urgemment nécessaire. Le chevalier blanc n’est autre que Vladimir Poutine. «Ce n’est pas parce que la Grèce est criblée de dettes qu’elle est pieds et poings liés et qu’elle n’a pas de politique étrangère indépendante», avait déclaré Poutine précédemment.

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