Ukraine : la folle marche de l’Histoire


Par Jean-Luc Baslé − Le 3 Juin 2024

La marche folle de l'histoire - Tuchman, Barbara Wertheim; Vierne ...Tentant de comprendre la guerre au Vietnam, l’historienne américaine Barbara Tuchman publia en 1984 un livre intitulé : « La marche folle de l’Histoire » dans lequel elle s’interrogeait sur les raisons qui conduisirent des rois ou des dirigeants, tel Montezuma, George III et bien d’autres, à poursuivre des politiques contraires à leurs intérêts vitaux en dépit d’alternatives évidentes. La guerre en Ukraine nous le remet en mémoire.

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La Russie prépare un partenariat stratégique avec les Talibans


Par Andrew Korybko − Le 28 mai 2024 − Source korybko.substack.com

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La principale raison de cesser de désigner les Talibans comme terroristes et de les inviter au forum d’investissement prévu le mois prochain réside dans le désir de parvenir à des progrès tangibles dans la conclusion d’un accord énergétique stratégique avec le Pakistan. Cet accord viendrait compléter le pivot de la Russie vers l’Oumah et son Grand Partenariat Eurasiatique.

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Tianenmen. De la crise sociale au putsch avorté


Puisque tous les 4 juin les médias occidentaux en profitent pour ressortir l’intox du « massacre de Tiennanmen », afin de dénigrer la Chine, les analystes alternatifs en profitent aussi pour tenter de rétablir les faits. Bruno Guigue nous explique ce qu’il s’est réellement passé à Pékin à cette époque.


Par Bruno Guigue − Le 4 juin 2024 − Source Facebook

Dans les années 1980, le rythme des réformes économiques s’accélère. Le retour à l’exploitation agricole familiale et la restructuration de l’industrie sont menés de front afin de transformer l’économie en profondeur. Tout en modernisant méthodiquement l’appareil productif, l’équipe dirigeante débat aussi d’une éventuelle réforme politique. Conduits par Hu Yaobang, secrétaire général du parti, les réformateurs souhaitent une déconcentration du pouvoir, une meilleure répartition des rôles entre le parti et l’État, la mise en place d’une fonction publique professionnalisée. Dans l’esprit de ses promoteurs, cette démarche réformatrice ne remet nullement en cause le système socialiste : elle vise plutôt à le moderniser pour le rendre plus efficace et consolider son assise populaire. Certains intellectuels, toutefois, vont plus beaucoup loin. Ils introduisent dans le débat les notions de «démocratie» au sens occidental et de «pluralisme» au sens de compétition pour le pouvoir. Dans les universités, les plus audacieux mettent en cause la légitimité de la «dictature» exercée par le parti. A la fin de l’année 1986, l’équipe dirigeante semble divisée en deux camps. D’un côté les «réformateurs» entendent poursuivre résolument la modernisation économique tout en assouplissant progressivement le système politique. D’un autre côté les «conservateurs» sont partisans du maintien d’une économie planifiée et d’un puissant secteur public. Ces anciens compagnons de Mao craignent que l’affaiblissement des prérogatives du parti, sous prétexte de «réforme démocratique», n’ouvre la voie à une crise du système et ne finisse par compromettre les principaux acquis du socialisme.

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Comment vendre un cadavre


Par Dmitry Orlov – Le 30 Mai 2024 – Source Club Orlov

Aujourd’hui, même les ampoules les plus sombres du monde de la politique, du journalisme et des groupes de réflexion américains et européens ont compris que le projet ukrainien est aussi mort qu’un piquet de clôture. Et pourtant, les journalistes doivent remplir l’espace avec du verbiage afin de passer des publicités, les groupes de réflexion doivent prétendre que leurs groupes de réflexion ont encore du jus d’esprit magique à vendre et, surtout, les politiciens doivent trouver un moyen de se faire réélire, ou du moins de ne pas se faire jeter au sol et frapper dans les côtes, de manière répétée et de droite comme de gauche, par leurs électeurs sans cesse frustrés et exaspérés.

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Des hommes et des mythes


Donald Trump ne fait pas confiance aux femmes. Moi, je leur fais confiance. – “Joe Biden” sur “X”


Par James Howard Kunstler – Le 24 mai 2024 – Source Clusterfuck Nation

Gavin Newsom

Il arrive un moment où les rigueurs et les efforts de la folie n’en valent plus la peine. Vous vous retrouvez dans une distribution de Pareto mortelle dans laquelle 80 % de votre énergie est gaspillée en hallucinations et le reste est à peine suffisant pour vous habiller, coiffer vos cheveux violets et avaler une barre de céréales.

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La revue de presse du 3 juin 2024


Par Wayan – Le 3 juin 2024 – Le Saker Francophone

Pendant que les médias grand public orientent l’attention de la population européenne vers « le risque d’une victoire de l’extrême droite aux prochaines élections européennes » et celle de la population étasunienne sur les procès contre Trump, les dirigeants occidentaux préparent la prochaine escalade contre la Russie pour « se protéger de la menace russe ». Ce qui revient à dire que nous allons aiguillonner, ou plus exactement faire aiguillonner par l’Ukraine, l’ours russe pour mieux s’en protéger. La seule explication à cette attitude aberrante est qu’ils confondent toujours, malgré 2 ans d’échecs, l’ours russe et Winny l’ourson :

« Les secrétaires généraux de l’OTAN n’attaquent généralement pas la politique du pays membre le plus grand et le plus important de l’alliance. Mais c’est exactement ce qu’a fait Jens Stoltenberg, dont les dix années à la tête du groupe touchent à leur fin. Dans une interview accordée à The Economist le 24 mai, il a appelé les alliés de l’OTAN qui fournissent des armes à l’Ukraine à mettre fin à leur interdiction de les utiliser pour frapper des cibles militaires en Russie. La cible claire, bien qu’anonyme, de M. Stoltenberg était la politique maintenue par Joe Biden, le président américain, consistant à contrôler ce que l’Ukraine peut et ne peut pas attaquer avec des systèmes fournis par les États-Unis. »

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La Russie est sur le point de déborder les défenses de l’Ukraine – Pourquoi n’y a-t-il pas de négociations de paix ?


Par Brandon Smith – Le 14 mai 2024 – Source Alt-Market

Les gouvernements ont recours à deux récits de propagande classiques lorsqu’il s’agit de maintenir l’opinion publique investie dans une campagne de guerre qui ne sert en rien leurs intérêts nationaux :

Premièrement, il y a le mensonge de l’“engagement”, qui dit qu’une fois que l’on soutient un effort de guerre, on doit rester engagé de manière exponentielle, même si cet effort de guerre s’avère inutile. Chaque fois que le public se retire de cette guerre pour reconsidérer son objectif, il est ridiculisé pour avoir potentiellement “risqué des vies” et préparé le terrain pour la défaite. En d’autres termes, vous devez soutenir l’effort aveuglément. Vous n’êtes pas autorisé à examiner le conflit de manière rationnelle, car qui veut être blâmé pour avoir perdu une guerre ?

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L’Afrique du Sud se dirige vers une politique de coalition


Par M.K. Bhadrakumar – Le 1er juin 2024 – Source Indian Punchline

Les résultats de l’élection du parlement sud-africain vendredi ont confirmé l’idée largement répandue selon laquelle le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, qui a été le fer de lance de la libération de l’apartheid en 1993 et a, depuis, dominé le paysage politique tel un banian, est en fort déclin. La part de voix de l’ANC a chuté de 57,5 % lors des élections de 2019 à environ 40 % aujourd’hui.

Les jours heureux de l’ANC se terminent, mais toutes les bonnes choses ont une fin, finalement. L’ANC a pu au moins s’accrocher pendant trente ans en puisant dans l’héritage de la lutte pour la liberté, ce qui n’était pas si facile étant donné que la politique devient de plus en plus compétitive et que l’autonomisation s’accompagne du défi de la responsabilité. À titre de comparaison, le parti du Congrès indien a perdu la majorité au parlement en moins de vingt ans.

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Fukuyama et la création du bourgeois comme clé de l’Histoire universelle


Juin 2024 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

J’ai dit vingt fois le bien que je pense de Fukuyama, qui n’est absolument pas démenti depuis quarante ans (Reset, unification numérique, dictature verte, totalitarisme sanitaire global, et mondialisme obtus de l’ONU), et je n’y reviendrai pas. Il faut le compléter par Kojève pour dépasser l’imbécile observation géopolitique « qu’on va voir ce qu’on va voir avec les russes et les chinois » (Kojève s’en moque déjà de ces « américains du pauvre » et ça le fait doucement rigoler). Pour moi le meilleur chapitre de son étourdissant et captivant livre est le dix-septième (sic) qui décrit la fabrication du bourgeois par l’ingénierie sociale d’alors (Fukuyama cite cette expression).

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Pays Fugazy


“La crise du sens ne devient un problème que lorsque la société s’y résigne, accepte une condition d’insignifiance et cherche à déposséder l’humanité des idées et des vérités qu’elle a apprises au cours des âges.” – Frank Furedi


Par James Howard Kunstler – Le 20 mai 2024 – Source Clusterfuck Nation

Fugazi peut être utilisé pour décrire une situation comme étant “foutue” ou pour décrire un objet comme étant faux.

Vraiment, vous devez être d’accord : à peu près tout peut arriver maintenant, et probablement arrivera, et peut-être tout en même temps – la guerre, la maladie, une économie désordonnée, le chaos dans l’argent et la finance, des sauvages se déversant à travers les frontières ouvertes, l’assassinat, la pagaille dans les rues, la défaillance des systèmes, la maladie mentale partout où l’on regarde. Vous avez un gouvernement sinistre, infesté de blobs, qui agit comme un animal désespéré et acculé, sous la houlette d’un phantasme vénal qui traîne un passé criminel personnel. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Tout.

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