Par Wayan – Le 1er juillet 2024 – Le Saker Francophone
Cette semaine, les futurs dirigeants de l’Union Européenne viennent d’être choisis :
« Les dirigeants européens se sont entendus jeudi 27 juin pour accorder à Ursula von der Leyen un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne, dans le cadre d’une répartition des postes clés de l’UE. La Première ministre estonienne Kaja Kallas va prendre la tête de la diplomatie européenne et l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa, la présidence du Conseil européen.
Ces trois noms étaient largement favoris, les jeux semblant faits avant même le sommet de Bruxelles, suite à l’accord conclu mardi entre six dirigeants européens – dont le Français Emmanuel Macron et l’Allemand Olaf Scholz – appartenant à la « grande coalition » droite/sociaux-démocrates/centristes, dans la foulée des élections européennes.
Giorgia Meloni et Viktor Orban ont été très clairs, ils n’ont pas du tout apprécié être laissés de côté pour composer cet organigramme, rapporte notre envoyé spécial à Bruxelles, Julien Chavanne. Le Premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, avait fustigé en arrivant au sommet un arrangement « honteux » : « Les électeurs européens ont été trompés. (La droite) a formé une coalition de mensonges avec la gauche et les libéraux », s’était-il emporté.
La cheffe du gouvernement italien ultraconservateur, Giorgia Meloni, laissée à l’écart des négociations entre les trois groupes politiques, avait la veille à Rome dénoncé les agissements d’une « oligarchie ». Jeudi soir, elle s’est abstenue sur Ursula von der Leyen et a voté contre Kaja Kallas et Antonio Costa, selon une source diplomatique.
Finalement, les dirigeants hongrois et italien n’ont pas joué le bras de fer trop longtemps. De toute façon, la partie était perdue d’avance. Mais la suite va se jouer au Parlement européen mi-juillet et ça s’annonce plus compliqué. Ursula von der Leyen aura besoin d’obtenir une majorité dans l’hémicycle et le soutien ou du moins la non-opposition de Giorgia Meloni pourrait être cruciale. Désormais à la tête du troisième groupe au Parlement, Giorgia Meloni est bien décidée à peser plus que jamais à Bruxelles. »
Ces trois nominés ont un point commun, ils sont tous, directement ou indirectement, soupçonnés de corruption. Pour Van der Leyen, elle a été soupçonnée avant même d’être à la tête de la commission, en 2019, quand elle était ministre de la défense allemande :
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